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Programme du mois

Lundi 1er mai 2017

 
Cate de la guerre des Vandales (533-534) entre l'empire Byzantin et le royaume des Vandales.

La guerre des Vandales oppose de 533 à 534 les Vandales et l'Empire romain d'Orient. Elle aboutit à l'annexion du royaume vandale par les Romains d'Orient.

Les Vandales occupent l'Afrique du Nord romaine depuis le début du Ve siècle et y ont établi un royaume indépendant. Sous leur premier roi, Genséric, la flotte vandale mène des actions de piraterie dans toute la Méditerranée, met à sac Rome et repousse une importante armada de l'Empire d'Orient venue les envahir en 468. Après la mort de Genséric, les relations avec l'Empire d'Orient se normalisent, même si des tensions subsistent en raison de l'adhésion des Vandales à l'arianisme et à leur politique de persécution des partisans du concile de Chalcédoine. En 530, un complot palatin à Carthage renverse le roi Hildéric, favorable aux Byzantins, et le remplace par son cousin Gélimer. L'empereur byzantin Justinien trouve là un prétexte pour intervenir. Après avoir signé la paix avec les Sassanides en 532, il envoie une expédition en Afrique commandée par le général Bélisaire et dont les événements sont narrés par Procope de Césarée, le secrétaire personnel du commandant byzantin. Justinien profite des rébellions en Sardaigne et en Tripolitaine, qu'il a peut-être provoquées et qui déstabilisent le royaume vandale. En effet, les forces de celui-ci sont dispersées, notamment leur marine qui ne peut s'opposer aux Byzantins.

La force expéditionnaire romaine part de Constantinople à la fin du mois de juin 533. Après avoir navigué le long des côtes de Grèce et du sud de l'Italie, elle débarque à Caputvada au début du mois de septembre, à la surprise de Gélimer. Ce dernier rassemble ses forces et affronte les Byzantins lors de la bataille de l'Ad Decimum, près de Carthage, le 13 septembre. Son plan est d'encercler l'armée adverse mais la coordination entre ses différentes forces est défaillante et les Vandales sont vaincus. Bélisaire peut alors s'emparer aisément de Carthage tandis que Gélimer se replie vers Bulla Regia. Il rassemble le reste de son armée, comprenant les éléments envoyés réprimer la rébellion sarde. En décembre, il se dirige vers Carthage pour l'affrontement décisif lors de la bataille de Tricamarum. Là encore, Bélisaire est victorieux et Gélimer doit se réfugier dans les montagnes, avant de se rendre au printemps.

Bélisaire revient à Constantinople avec le trésor royal des Vandales et Gélimer comme captif. Il y jouit d'un triomphe tandis que la préfecture du prétoire d'Afrique est créée. Toutefois, le contrôle impérial ne s'étend pas sur l'ensemble de l'ancienne Afrique romaine et est contrecarré par les rébellions des tribus maures, qui ne sont matées qu'avec difficultés. Finalement, c'est l'intervention de Jean Troglita qui rétablit la paix dans la province en 548.

Mardi 2 mai 2017

 
Le bâtiment Lunier, en mai 2012.

La cité scolaire Augustin-Thierry est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public situé à Blois, dans l'académie d'Orléans-Tours. Réunissant un collège, un lycée général et technologique, une section professionnelle et le GRETA du Loir-et-Cher, la cité scolaire accueille, à la rentrée 2016, 1 623 élèves et étudiants (dont 240 internes) et environ 325 personnels encadrants (dont 218 enseignants).

Héritière du collège royal fondé par Henri III en 1587, la cité scolaire Augustin-Thierry s'est installée sur son site actuel, un vaste parc de 14 ha, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle propose aujourd'hui un large éventail d'enseignements (classe bilangue, découverte professionnelle, sections européennes, cinéma audiovisuel, sciences de l'ingénieur, énergies et environnement, bachibac, etc.) et prépare élèves et étudiants au brevet des collèges, au baccalauréat général et technologique (L, ES, S et STI2D), au baccalauréat professionnel (MEI, MEEC, TCI et TU) et au BTS (maintenance industrielle, conception et réalisation de systèmes automatiques et technico-commercial).

Mercredi 3 mai 2017

 
Une Bentley 6½ Litre Tourer de 1928.

La Bentley 6½ Litre ou Bentley 6,5 Litre est une automobile sportive de luxe de la seconde moitié des années 1920, développée par le constructeur automobile britannique Bentley. Destinée à concourir en compétition, elle doit d’une certaine manière assurer la relève de la Bentley 3 Litre, la première automobile du constructeur, dont le palmarès sportif compte, en 1926, une victoire aux 24 Heures du Mans. Créée en 1923 et se déroulant sur le circuit de la Sarthe, cette course d’endurance de 24 heures séduit rapidement de nombreux pilotes et écuries, dont Bentley, qui y engage officiellement plusieurs automobiles dès 1925.

Cependant, la concurrence se fait de plus en plus vive, les performances et les vitesses de pointe des automobiles de course ne cessant d’augmenter. Pour préserver sa compétitivité, Bentley développe son premier moteur 6 cylindres en ligne d’une cylindrée de 6,6 litres, capable de délivrer une puissance de 147 ch. Pour autant, la 6½ Litre ne connaîtra que des déboires, mettant Bentley dans une situation difficile.

En 1928, Bentley entame la production d’une déclinaison plus performante de la 6½ Litre, grâce notamment à l’ajout d’un second carburateur. Connue sous le nom de Bentley Speed Six, cette version améliorée redore le blason de la 6½ Litre, en signant deux victoires consécutives aux 24 Heures du Mans 1929 et 1930 – succédant ainsi dignement à la 3 Litre et à la 4½ Litre, qui ont respectivement remporté les trophées de 1927 et de 1928 –, faisant d’elle l’une des plus fameuses automobiles du début du XXe siècle et de Bentley, l’un des constructeurs automobiles les plus célèbres.

Jeudi 4 mai 2017

 
Joan Miró, photographié par Carl van Vechten, le 13 juin 1935, à Barcelone.

Joan Miró est un peintre, sculpteur, graveur et céramiste espagnol né à Barcelone le et mort à Palma de Majorque le (à 90 ans). Se définissant avant tout comme « Catalan international », il est l'un des principaux représentants du mouvement surréaliste.

Son œuvre reflète son attrait pour le subconscient, pour l'« esprit enfantin » et pour son pays. À ses débuts, il montre de fortes influences fauvistes, cubistes et expressionnistes, avant d'évoluer dans de la peinture plane avec un certain côté naïf. Le tableau intitulé La Ferme, peint en 1920, est l'une des toiles les plus connues de cette époque.

À partir de son départ pour Paris, son œuvre devient plus onirique, ce qui correspond aux grandes lignes du mouvement surréaliste auquel il adhère. Dans de nombreux entretiens et écrits des années 1930, Miró manifeste son désir d'abandonner les méthodes conventionnelles de la peinture, pour — selon ses propres mots — « les tuer, les assassiner ou les violer », favorisant ainsi une forme d'expression contemporaine. Il ne veut se plier à aucune exigence, ni à celles de l'esthétique et de ses méthodes, ni à celles du surréalisme.

En son honneur, la Fondation Joan-Miró a été créée à Barcelone, en 1975. C'est un centre culturel et artistique, dévolu à la présentation des nouvelles tendances de l'art contemporain. Elle est initialement alimentée par un important fonds offert par le maître. D'autres lieux possèdent d'importantes collections d'œuvres de Miró, comme la Fondation Pilar et Joan Miró de Palma de Majorque, le Musée national d'art moderne de Paris, le musée d'art moderne de Lille et le Museum of Modern Art de New York.

Vendredi 5 mai 2017

 
Ricardo Rosset à bord de la Lola T97/30 lors du Grand Prix d'Australie 1997.

La Lola T97/30 est une monoplace de Formule 1, conçue par Eric Broadley, fondateur de l'officine de construction de voitures de courses Lola Cars et engagée en championnat du monde de Formule 1 en 1997. Elle est pilotée par l'Italien Vincenzo Sospiri, champion 1995 de Formule 3000 qui fait ses débuts en Formule 1 et par le Brésilien Ricardo Rosset qui a débuté l'année précédente chez Arrows Racing Team où il a disputé seize Grands Prix.

Alors que la T97/30 est initialement destinée à concourir en championnat du monde de Formule 1 en 1998, le principal sponsor de l'écurie, MasterCard, fait pression pour s'engager dès 1997 ; le développement de la T97/30 est donc précipité si bien que la monoplace n'est testée ni sur circuit ni en soufflerie et que de nombreux soucis de conception nuisent à ses performances.

Après un premier Grand Prix décevant en Australie où aucune des deux monoplaces engagées ne se qualifie, MasterCard rompt son contrat avec Lola Cars, mettant ainsi un terme à sa participation et à celle de la T97/30 en Formule 1.

Samedi 6 mai 2017

 
Scènes de New Burlesque avec Julie Atlas Muz (haut et centre à gauche), Miss Dirty Martini (en haut à droite), et Kitten on the Keys (en bas à droite).

Tournée est un film français réalisé par Mathieu Amalric et sorti sur grand écran le . Quatrième long-métrage de l'acteur-réalisateur, Tournée est une comédie dramatique utilisant la forme du « road movie » pour dépeindre la vie d'une troupe américaine de cabaret New burlesque lors d'un périple dans les différentes villes de France où elle se produit à l'instigation d'un manager français.

Ce film a été présenté en compétition officielle le lors du Festival de Cannes 2010 où son réalisateur a reçu le prix de la mise en scène et le film le grand prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Il a par ailleurs été nommé dans sept catégories pour les César du cinéma 2011. Le succès du film auprès des critiques français et internationaux, ainsi que des spectateurs, a permis de mettre en lumière, particulièrement, en France, ces spectacles d'effeuillage où se mêlent la danse, la chanson et le théâtre politique, participant à sa diffusion auprès d'un plus large public jusqu'à créer un phénomène de société persistant autour de cette discipline.

Dimanche 7 mai 2017

 
Fontaine d'Indolence, toile de J. M. W. Turner (1834).

Le Château d'Indolence (The Castle of Indolence, an Allegorical Poem, Written in Imitation of Spenser en anglais) est un poème de James Thomson (1700-1748) paru en 1748.

L'œuvre comprend deux chants : l'un est essentiellement consacré à la description du château, de ses hôtes et de la vie qu'on y mène, l'autre apporte une contre-partie mettant en scène le chevalier des Arts et de l'Industrie qui lutte contre l'indolence et vainc les maux que recèle cette fausse volupté. Ainsi, le poème se transforme peu à peu en sermon sur le devoir chrétien et l'exhortation à la tâche, et devient même une allégorie du progrès matériel, et par conséquent, spirituel, sans pour autant perdre son caractère ludique — ou politique — et son foisonnement verbal.

Les commentateurs modernes apprécient davantage la manière dont le sujet a été traité que le sujet lui-même, sans doute fidèles à l'idée que le poète se fait de son œuvre. En effet, s'il peut donner l'impression de désinvolture lorsqu'il écrit sa leçon didactique, il apporte un soin extrême à son expression poétique. Il s'agit là d'un art conscient, d'apparence facile mais d'un naturel acquis et très travaillé. À ce titre, Le Château d'Indolence fait date dans la littérature anglaise, moins que Les Saisons (1730), mais au même titre qu'elles. Un débat s'est ouvert : Thomson est classique, mais il annonce de façon parfois appuyée le romantisme, si bien qu'il paraît égaré en un demi-siècle soumis au dogme défini par Alexander Pope et se situe à la croisée de chemins encore mal tracés, comme au confluent de deux rivières.

Quoi qu'il en soit, l'expression poétique adoptée est trop complexe pour se réduire à une seule formule : tantôt originale, tantôt empruntée, parfois un témoignage de fidélité ou bien une escapade littéraire solitaire, l'œuvre pose beaucoup de questions. La vocation poétique de Thomson a été préparée et cultivée par de nombreuses références et il s'y est pris à plusieurs fois pour écrire son Château d'Indolence : lorsqu'il le termine en 1748, il a eu le temps d'être marqué par son époque, des maîtres, un tempérament affirmé et un passé littéraire.

De plus, les différents procédés stylistiques qu'utilise Thomson dans son poème dépassent la seule dimension rhétorique, car s'y ajoute une attention poussée aux variations métriques et à la séquence des sons qui, par le jeu des assonances et des allitérations, s'harmonisent ou se heurtent en une savante chorégraphie verbale.

Lundi 8 mai 2017

 
Le duc de Marlborough signant une dépêche à l'intention de sa femme Sarah. Huile sur toile de Robert Alexander Hillingford.

La deuxième bataille de Höchstädt, également appelée bataille de Hochstett ou encore bataille de Blenheim, livrée le , est un conflit majeur de la guerre de Succession d'Espagne qui opposait le roi de France Louis XIV à la Grande Alliance rassemblant l'Angleterre, les Provinces-Unies, le Portugal et le Saint-Empire. Elle a été livrée sur un front d’un peu plus de 6 kilomètres en Bavière, de Höchstädt an der Donau à Blenheim.

Louis XIV, cherchant à évincer l'empereur Léopold Ier du conflit, tente de s'emparer de Vienne, capitale du Saint Empire germanique des Habsbourg, pour obtenir un règlement de paix favorable. La menace contre Vienne est sérieuse : l'électeur de Bavière et les forces du maréchal de Marsin en Bavière convergent depuis l'ouest tandis que l'armée du duc de Vendôme, déployée dans le Nord de l'Italie, fait peser un autre sérieux danger en menaçant d'une offensive par le col du Brenner. Vienne est également menacée à l'est par l'insurrection hongroise déclenchée par Rákóczi. Réalisant la gravité de la situation, le duc de Marlborough se résout à faire marcher ses forces au sud de Bedburg (Bas-Rhin westphalien) pour conserver l'empereur Léopold au sein de la Grande Alliance.

Une heureuse combinaison de feintes et de magistrale conduite des opérations — destinée à masquer ses objectifs, tant à ses alliés qu'à ses adversaires — permet à Marlborough de parcourir discrètement quelque 400 kilomètres depuis les Pays-Bas jusqu'au Danube en cinq semaines. Après avoir pris Donauworth sur le Danube, le duc anglais cherche à engager les armées de l'électeur et de Marsin avant que le maréchal de Tallard ne puisse amener des renforts depuis la Forêt-Noire. Cependant, le commandement franco-bavarois refusant le combat avant de s'être assuré la supériorité numérique, Marlborough adopte une politique de la terre brûlée en Bavière, visant à forcer la main à ses adversaires. Sa tactique échoue, mais quand Tallard arrive pour renforcer l'armée de l'électeur et que de son côté le prince Eugène survient avec des renforts pour les Alliés, les deux armées se rencontrent sur les rives du Danube, dans et autour du petit village de Blenheim.

Avant la bataille, le duc de Marlborough et le prince Eugène décident d'attaquer chacun un flanc de l'armée française menée par le maréchal Tallard. Le duc doit attaquer l'aile droite française sous le commandement direct de Tallard, alors que le prince doit attaquer l'aile gauche sous les ordres de Marsin et de l'électeur de Bavière. Pendant la bataille, le lieutenant général de Clérambault commet la pire erreur française en ordonnant aux soldats sous ses ordres de se replier dans le village de Blenheim, ce qui permet à Marlborough de contenir 10 000 hommes avec seulement 5 000 hommes. De son côté, le prince Eugène ordonne plusieurs charges de cavalerie pour empêcher l'aile gauche française de porter secours au corps d'armée principal attaqué par les forces de Marlborough, supérieures en nombre. Ces dernières percent le centre ennemi, ce qui oblige les Français à se retrancher près du village de Blenheim, puis capturent le maréchal de Tallard. Le prince Eugène, après plusieurs charges, parvient à déborder son adversaire. Au terme de la bataille, qui se termine à la nuit tombante, les pertes françaises sont sévères : plus de 30 000 tués, blessés et disparus.

Blenheim entre dans l'histoire comme un des tournants de la guerre de Succession d'Espagne, l'écrasante victoire alliée mettant Vienne à l'abri de l'armée franco-bavaroise et empêchant ainsi l'effondrement de l'Alliance. La Bavière est éliminée de la guerre, privant Louis XIV de tout espoir d'une victoire rapide. Le commandant en chef de l'armée française, le maréchal de Tallard, capturé, est emmené en Angleterre. Quand la campagne de 1704 prend fin, les Alliés ont pris Landau, et les villes de Trèves et Trarbach sur la Moselle en prévision d'une éventuelle campagne en France même.

Mardi 9 mai 2017

 
Vue de la partie septentrionale des Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst avec au premier plan la Öxará, dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan au centre se trouve le Skjaldbreiður.

Þingvellir (parfois retranscrit Thingvellir), toponyme islandais signifiant littéralement « les plaines du Parlement », est un site historique et un parc national du sud-ouest de l'Islande, non loin de la capitale, Reykjavik.

Le nom désigne une plaine entourée des volcans des Hautes Terres. Cette plaine est une dépression correspondant à un graben résultant de l'ouverture de la lithosphère océanique le long de la dorsale médio-atlantique, à la frontière entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne. Les failles de ce graben sont particulièrement visibles dans le paysage, dont en particulier Almannagjá, la plus connue. Une grande partie de la plaine est couverte par les forêts appelées Þingvallaskógar, l'une des plus vastes zones boisées du pays. Au sud de la plaine s'étend le Þingvallavatn, plus grand lac d'Islande, célèbre pour ses eaux limpides.

Ces paysages ont été le théâtre d'événements qui constituent le cœur de l'histoire de la nation islandaise. En effet, la plaine, et en particulier la zone à proximité de la faille Almannagjá, est le lieu originel de rassemblement d'un des plus vieux parlements du monde, l'Alþing, qui y fut fondé dès 930, moins d'un siècle après le début de la colonisation de l'Islande. Ce site est ainsi le témoin des grands changements qui ont affecté l'île, dont en particulier la christianisation du pays en l'an 1000, mais aussi les conflits politiques à partir de la fin du XIIe siècle conduisant à un transfert progressif du pouvoir vers les grands royaumes scandinaves (Norvège puis Danemark) jusqu'à la dissolution totale de l'assemblée à la fin du XVIIIe siècle. Si l'assemblée ne fut jamais restaurée à Þingvellir, le site reprit rapidement de l'importance comme symbole du nationalisme islandais lors du mouvement indépendantiste du XIXe siècle. En 1930, lors des célébrations du millénaire du parlement, ce site historique est déclaré premier parc national du pays et le , c'est ici que la république et la fin de l'union dano-islandaise sont proclamées. Le parc national est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2004.

Þingvellir est aujourd'hui l'un des sites touristiques majeurs du pays, les visiteurs venant observer les vestiges du parlement ainsi que la nature singulière de la région. Le site est souvent combiné à la visite de la cascade Gullfoss et du champ géothermique de Geysir, dans un circuit appelé le Cercle d'or.

Mercredi 10 mai 2017

 
Mairie.

Orbigny est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Des vestiges préhistoriques ténus et parfois difficiles à interpréter (survivance toponymique d'anciens mégalithes, traces d'activité sidérurgique) sont retrouvés sur la commune. Une église y est fondée dès le VIe siècle et le territoire est peu à peu défriché alors qu'au Moyen Âge il se situe sur l'un des nombreux chemins menant vers Saint-Jacques-de-Compostelle et dispose des équipements nécessaires à l'accueil des pèlerins. Dès le XVIe siècle, des activités manufacturières (meunerie, verrerie, tuilerie, textile) se développent mais aucune ne survit à la révolution industrielle et à l'exode rural des XIXe et XXe siècles. La population communale en subit les conséquences puisque, si elle atteint plus de 1 400 habitants à la fin du XIXe siècle, elle ne s'établit en 2014 qu'à 756 habitants — la courbe semble se redresser légèrement depuis les années 1990. Pour autant, son statut de bourg permet à Orbigny de conserver une certaine activité économique encore dominée par l'agriculture — le blason et la devise de la commune témoignent de son attachement à ce secteur d'activité —, mais surtout par le commerce et les services. La situation géographique de la commune, aux confins de l'Indre-et-Loire, fait qu'elle est davantage tournée vers Saint-Aignan-sur-Cher et le département voisin de Loir-et-Cher que vers le pays lochois.

Seule la nef de l'église dédiée à saint Vincent est inscrite au titre des monuments historiques, mais le patrimoine bâti de la commune comporte également de nombreux châteaux et manoirs, ainsi que des édifices de plus petite taille comme des moulins, des fours (à chaux ou à pain) ou des puits. Le patrimoine naturel, qui ne fait l'objet d'aucune mesure de protection spécifique, est principalement constitué par la forêt de Brouard au nord et à l'est de la commune, conservatoire de flore et de faune.

Jeudi 11 mai 2017

 
Un adulte autiste français.

L'autisme en France est marqué par un historique témoignant d'une forte influence de la psychanalyse. Avant les premières actions d'accompagnement et de définition médicale, les personnes autistes — souvent assimilées à des idiots ou, à l'image de Victor de l'Aveyron, des « enfants sauvages » — sont vraisemblablement très marginalisées et victimes de graves violences. Ces premières actions sont mises en place dans les années 1950, notamment par le Pr Roger Misès qui crée les hôpitaux de jour et conçoit la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent (CFTMEA). L'autisme est popularisé par La Forteresse vide de Bruno Bettelheim, et les conférences qu'il donne en France dans les années 1970. Les premières mesures d'État dans ce domaine sont conduites dans les années 1990, par Simone Veil.

Au début du XXIe siècle, l'approche psychiatrique française — qui assimile l'autisme à une maladie mentale d'origine psychique causée par une mauvaise relation parentale, et préconise un placement en institution spécialisée — est remise en cause par des associations de parents qui saisissent le conseil de l'Europe, en raison de l'exclusion sociale qu'elle entraîne chez ces personnes, et de la culpabilisation des parents par le corps médical. Cela conduit au rattachement de l'autisme au domaine du handicap, ainsi qu'à la mise en place de nouvelles mesures, via quatre « Plans Autisme » dans les années 2000 et 2010. Ils permettent la création d'un Centre Ressources Autisme par région française. L'ancienne classification de l'autisme comme psychose est progressivement abandonnée pour un rapprochement avec la notion de trouble du spectre de l'autisme (TSA), présente dans les classifications internationales, qui prend en compte l'apport des neurosciences et l'évolution des individus dans la société. Les Plans Autisme préconisent la désinstitutionnalisation et une éducation spécialisée adaptée, prévoyant d'augmenter progressivement le taux de scolarisation des enfants, ainsi que l'emploi des adultes. D'après les estimations les plus récentes, 0,7 à 1 % de la population française a un TSA, pour la plupart non-diagnostiqué, entraînant des degrés variables de handicap.

L'équipe du CHRU de Tours fut pionnière dans l'étude de l'autisme, en particulier grâce aux travaux de Gilbert Lelord, et plus récemment de Catherine Barthélémy. Thomas Bourgeron et Laurent Mottron, exerçant au Québec, comptent aussi parmi les chercheurs français internationalement reconnus pour leurs travaux. Des parents d'enfants autistes ont pris la parole dans le cadre de débats publics ou via des autobiographies, entre autres Olivia Cattan, Danièle Langloys et Francis Perrin. Des personnes autistes, notamment Josef Schovanec, l'ont fait plus récemment, en soutenant la neurodiversité face au modèle médical. Parmi les associations agissant historiquement en ce domaine figurent Autisme France, Sésame Autisme, et l'ARAPI.

La prise en compte de l'autisme en France est source de nombreuses tensions, en particulier sur la question de l'accompagnement, qui oppose les partisans d'une approche comportementale, représentés par des associations de parents et certains scientifiques cognitivistes, à ceux qui utilisent un référentiel psychanalytique, et au mouvement pour les droits des personnes autistes. Des pratiques spécifiquement françaises, telles que l'utilisation fréquente du mot « autiste » comme insulte et la sur-médication en neuroleptiques, sont source d'exclusion et de souffrance pour les personnes concernées, touchées par de nombreuses difficultés d'ordre social telles que la déscolarisation et le chômage. Les travaux récents préconisent de s'appuyer sur les centres d'intérêts spécifiques des personnes autistes afin de favoriser leur inclusion à la société.

Vendredi 12 mai 2017

Jean Troglita (en latin : Ioannes Troglita, en grec médiéval : Ἰωάννης Τρωγλίτης) est un général byzantin du VIe siècle. Il participe à la guerre des Vandales lors de laquelle les Byzantins reprennent le contrôle de l'Afrique du Nord et sert dans cette région comme gouverneur militaire local entre 533 et 538 avant d’être envoyé en Orient, pour combattre les Sassanides. En tant que dux Mesopotamiae, Troglita se distingue dans plusieurs batailles, ce qui attire l'attention de l'empereur Justinien Ier. À l'été 546, Justinien choisit Jean Troglita comme commandant des forces byzantines en Afrique. Il doit faire face à une série de révoltes parmi les tribus maures ainsi qu’à l’intérieur de l’armée impériale. Troglita remporte rapidement une première victoire contre les Maures de Byzacène lors de l’été 546-547. Toutefois, il est défait à l’été 547 par les tribus de Tripolitaine et l’Afrique est alors sujette à des raids destructeurs. Troglita réorganise son armée et s’assure le soutien de plusieurs chefs tribaux. Peu après, il affronte et défait une coalition aux champs de Caton à l’été 548. Cette victoire met fin à la révolte mauresque et ouvre une ère de paix en Afrique byzantine. Troglita est aussi impliqué dans la guerre gothique en envoyant à deux reprises des troupes pour renforcer les Byzantins combattant les Ostrogoths. Moins connu que les grands généraux de Justinien comme Bélisaire et Narsès, son action permet néanmoins de consolider de manière décisive le contrôle byzantin sur l'Afrique du Nord récemment conquise, qui devient rapidement une province prospère.

Les exploits de Jean Troglita, notamment contre les Maures, sont le sujet du dernier poème épique en latin de l’Antiquité, le Iohannis seu de Bellis Libycis (La Johannide ou Sur les Guerres de Libye) de Corippe, qui constitue la principale source de l’époque sur la vie de Jean Troglita.

Samedi 13 mai 2017

Le traité de Berlin du 27 août 1918 est un accord signé à Berlin au terme de plusieurs mois de négociations entre les représentants bolcheviks et les puissances centrales, principalement représentés par les Allemands. Ce traité complète et précise les clauses politiques et économiques du traité de Brest-Litovsk, laissées de côté lors des négociations de l'hiver 1917-1918. Ces dernières ont eu pour objectif de mettre un terme à la guerre entre les puissances centrales et la Russie et de préciser l'ampleur des pertes territoriales de la Russie, mais ont laissé en suspens la question des indemnités de guerre dues au Deuxième Reich et à ses alliés. De même, la nature des nouvelles relations économiques entre les puissances centrales et la Russie n'a pas fait l'objet d'échanges approfondis à Brest-Litovsk. En conséquence, conformément aux dispositions de la paix signée au début de l'année 1918, des négociations doivent régler les futures relations économiques entre les puissances centrales et la Russie bolchevique, et déboucher sur la conclusion d'un accord entre le Reich et ses alliés, d'une part, et la Russie, de l'autre. Cependant, en raison de l'évolution rapide du conflit durant les mois de septembre et d'octobre 1918, les dispositions contenues dans le texte de ce traité ne sont jamais entrées en application. Cet accord a néanmoins jeté les bases du traité de Rapallo entre le Reich et la Russie bolchevique, entré en vigueur à partir de 1922.

Dimanche 14 mai 2017

 
Le château de Caernarfon.

Les châteaux forts et enceintes du roi Édouard Ier dans l'ancienne principauté de Gwynedd sont un site du patrimoine mondial de l'UNESCO situé au pays de Galles. Il s'agit d'un ensemble de quatre places fortes fondées par le roi d'Angleterre Édouard Ier dans l'ancien royaume de Gwynedd : le château de Beaumaris, le château de Harlech, le château de Caernarfon et le château de Conwy, ainsi que les enceintes des villes de Caernarfon et Conwy.

Ces forteresses sont fondées après la campagne d'Édouard Ier dans le nord du pays de Galles, en 1282. Cherchant à coloniser de manière permanente la région, le roi fonde des villes nouvelles fortifiées à Caernarfon, Conwy et Harlech, pour que des Anglais viennent s'y installer. Ce projet, très coûteux, est menacé par une révolte galloise en 1294. Conwy et Harlech résistent aux insurgés, mais Caernarfon, encore en travaux, est détruit. Après cet épisode, Édouard relance son programme de construction et ordonne la construction d'un château à Beaumaris. Cependant, les ressources et l'attention du roi sont bientôt accaparées par les affaires écossaises, et les travaux cessent au début du XIVe siècle, alors que Caernarfon et Beaumaris sont encore inachevés.

Ces places fortes jouent un rôle militaire important lors de la révolte d'Owain Glyndŵr au début du XVe siècle, puis lors de la guerre des Deux-Roses à la fin de ce même siècle. L'arrivée au pouvoir de la maison Tudor réduit leur importance stratégique, mais elles sont à nouveau mises à contribution lors de la Première guerre civile anglaise, au XVIIe siècle. Après ce conflit, le Parlement ordonne le démantèlement partiel de Conwy et Harlech, mais la menace d'une invasion royaliste venue d'Écosse permet à Caernarfon et Beaumaris de rester intacts.

Tombés en ruine à la fin du XVIIe siècle, les châteaux deviennent une source d'inspiration pour les artistes britanniques. Le développement du rail à l'ère victorienne permet à davantage de visiteurs de les découvrir. L'État reprend le contrôle des sites au début du XXe siècle et œuvre à leur restauration. Ils entrent au patrimoine mondial en 1986, en tant que témoignages exemplaires de l'architecture militaire de la fin du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle en Europe. Ils sont aujourd'hui gérés par l'organisme public Cadw.

Lundi 15 mai 2017

 
Allen Coage en 1988.

Allen Coage (New York, - Calgary, ), mieux connu sous les noms de Bad News Allen ou Bad News Brown, est un judoka et catcheur (lutteur professionnel) américain.

En tant que judoka, il remporte à trois reprises la médaille d'or aux Jeux panaméricains en 1967, et 1975 et le championnat panaméricain en 1968 dans la catégorie des poids lourds (plus de 93 kg) et participe aux Jeux olympiques d'été de Montréal où il obtient la médaille de bronze.

Après les Jeux olympiques, il se reconvertit comme catcheur (lutteur professionnel) et travaille principalement à la New Japan Pro Wrestling et la Stampede Wrestling entre 1977 et 1987, d'abord sous son véritable nom puis sous le nom de Bad News Allen, remportant à quatre reprises le championnat poids lourds d'Amérique du Nord de la Stampede. En 1988, il rejoint la World Wrestling Federation où il prend le nom de Bad News Brown mais ne remporte aucun championnat. Il travaille ensuite dans diverses fédérations avant d’arrêter sa carrière en 1998 et de devenir commentateur pour la Stampede Wrestling. Il meurt d'une crise cardiaque le 6 mars 2007.

Mardi 16 mai 2017

 
Vue du village, parmi les arbres.

Clairegoutte est une commune française située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté.

Peuplée par 390 habitants en 2014, la commune est située dans une région particulièrement vallonnée, les Vosges saônoises. Son altitude varie de 305 mètres au centre-ville à 589 mètres.

Le village prend place dans un espace rustique, dominé par la forêt du Chérimont qui couvre plus de la moitié de son territoire. Sa ruralité est contrebalancée par un réseau routier dense facilitant les déplacements vers les villes voisines, permettant à plus de 85 % des Clairegouttois de travailler hors de la commune, située au carrefour des trois départements de la Haute-Saône, du Doubs et du Territoire de Belfort.

Fondée durant le Moyen Âge, Clairegoutte a été marquée par le protestantisme, courant fortement présent dans le pays de Montbéliard. Un bénéfique XVIIIe siècle et l'influence de l'exploitation des houillères proches pendant les deux siècles suivants firent de Clairegoutte un centre artisanal prospère dont plusieurs demeures témoignent encore. Le village possède un cœur historique à l'architecture originale et préservée, dont deux ensembles inscrits au patrimoine historique ; un lotissement a été construit en périphérie.

Mercredi 17 mai 2017

 
The Canadian Grenadier Guards défilant à Ottawa en Ontario.

The Canadian Grenadier Guards (CGG), littéralement « Les Gardes grenadiers canadiens », sont un régiment d'infanterie de la Première réserve de l'Armée canadienne. Établi en 1859, c'est le plus ancien régiment d'infanterie de la Milice canadienne. C'est un régiment de gardes qui est, avec les Governor General's Foot Guards, responsable de la Garde de cérémonie à Rideau Hall et sur la Colline du Parlement à Ottawa en Ontario. En plus de ce rôle cérémoniel, ses soldats s'entraînent à temps partiel afin de servir dans des opérations des Forces armées canadiennes. L'unité fait partie du 34e Groupe-brigade du Canada de la 2e Division du Canada et est basée dans le manège militaire des Canadian Grenadier Guards à Montréal au Québec. De 1954 à 1976, elle formait le 6e Bataillon des Canadian Guards.

The Canadian Grenadier Guards perpétuent l'histoire des 87e et 245e Bataillon d'outre-mer, CEC, deux bataillons du Corps expéditionnaire canadien durant la Première Guerre mondiale. Le 87e Bataillon combattit en France à partir d'août 1916. De son côté, le 245e Bataillon se rendit en Grande-Bretagne en mai 1917 où il fut incorporé à un autre bataillon du Corps expéditionnaire canadien qui servait à fournir des renforts aux unités canadiennes au front. Lors de la Seconde Guerre mondiale, The Canadian Grenadier Guards mobilisèrent un bataillon pour le service actif. Celui-ci fut converti en une unité blindée et devint le 22nd Armoured Regiment (The Canadian Grenadier Guards), RCAC, CASF, littéralement le « 22e Régiment blindé (Les Gardes grenadiers canadiens), CBRC, FSAC ». Il combattit dans le Nord-Ouest de l'Europe à partir de juillet 1944. En 1945, les CGG mobilisèrent une seconde unité pour la Force active, le 22nd Canadian Tank Battalion (The Canadian Grenadiers Guards), RCAC, CASF, littéralement le « 22e Bataillon de chars canadien (Les Gardes grenadiers canadiens), CBRC, FSAC », qui était destinée à servir dans le théâtre du Pacifique, mais qui ne s'y rendit pas avant la fin du conflit.

De nos jours, les membres du régiment sont appelés à servir volontairement lors d'opérations domestiques ou outre-mer des Forces armées canadiennes, telles que les missions en Bosnie-Herzégovine et en Afghanistan. Les CGG ont reçu, au cours de leur histoire, 34 honneurs de bataille. Un membre du régiment, le soldat John Francis Young, a été décoré de la croix de Victoria, la plus haute récompense du Commonwealth, pour ses actions au cours de la Première Guerre mondiale.

Jeudi 18 mai 2017

Otome wa boku ni koishiteru (処女はお姉さまに恋してる?), également connu sous le nom d'Otoboku (おとボク?), est un visual novel de type eroge développé et édité au Japon par Caramel Box le 28 janvier 2005 sur PC (Windows). Le jeu est ensuite adapté sur PlayStation 2 et PlayStation Portable, sans contenu pour adultes. La version Windows est éditée en anglais par MangaGamer en 2012. L'histoire relate la vie de Mizuho Miyanokouji, un lycéen androgyne transféré dans une école pour filles selon les dernières volontés de son grand-père.

Le gameplay d’Otoboku est non-linéaire et offre des scénarios pré-déterminés, qui se concentrent sur l’intérêt que portent les six personnages principaux féminins au personnage joueur. Le jeu se classe au second rang des ventes de jeux bishōjo PC lors de sa sortie au Japon, puis intègre plusieurs fois dans le top 50 des ventes. Caramel Box édite deux fan disc en 2005 et 2007, respectivement Caramel Box Yarukibako et Caramel Box Yarukibako 2, qui permettent de compléter l'histoire d'Otoboku. Une suite d’Otoboku intitulée Otome wa boku ni koishiteru: Futari no Elder, est éditée le 30 juin 2010 sur PC. Cette suite est également adaptée sur PlayStation Portable sans son contenu réservé aux adultes. Elle reprend le contexte de son aîné mais intègre un personnage différent nommé Chihaya Kisakinomiya.

Une adaptation en manga d’Otoboku est publiée par ASCII Media Works dans le Monthly Comic Dengeki Daioh. Sa suite, Futari no Elder, est également adaptée et publiée par Kadokawa Shoten dans Monthly Comp Ace. Des périodiques de bande dessinée, des light novel et des livres d'artiste sont également publiés, ainsi que des séries radiophoniques et plusieurs albums de musique. Un anime de douze épisodes, produit par Feel, est diffusé au Japon entre octobre et décembre 2006, ainsi qu'un OAV diffusé en avril 2007. Une adaptation en OVA de trois épisodes de Futari no Elder produite par Silver Link est publiée entre août et octobre 2012.

Vendredi 19 mai 2017

 
Richard Seaman, en 1939.

Richard John Beattie-Seaman dit Dick Seaman est un pilote automobile britannique, né le à Chichester (Angleterre), Royaume-Uni et mort le à Spa (Belgique). Considéré comme l'un des meilleurs, sinon comme le meilleur pilote de Grand Prix britannique de l'entre-deux-guerres, il s'impose comme le meilleur coureur de l'année 1936 sur voiturettes puis rejoint Daimler-Benz AG entre 1937 et 1939 avec qui il remporte une Grande Épreuve, le Grand Prix d'Allemagne en 1938. Il trouve la mort lors du Grand Prix de Belgique 1939.

Issu de la haute bourgeoisie britannique, il s'écarte de la carrière que lui prévoient ses parents pour courir aux côtés de son collègue d'école, Whitney Straight. Quittant progressivement les études, il s'engage en voiturettes au sein de l'écurie de son ami en 1934. La retraite sportive prématurée de ce dernier à la fin de l'année conduit Seaman à monter une structure semi-indépendante. En 1935, il conclut un accord avec la firme britannique ERA. En milieu d'année, découvrant que l'écurie s'est jouée de lui, il se libère de ses engagements, conserve la voiture et change de stratégie. Avec sa propre structure et des mécaniciens indépendants, il renoue avec le succès avec notamment trois victoires de rang.

Décidé à « donner une leçon à ERA » en 1936, il acquiert une Delage vieille de dix ans que ses mécaniciens optimisent massivement. Avec, il remporte presque toutes les courses auxquelles il participe et est le meilleur pilote de voiturettes de la saison, ce qui lui ouvre les portes de l'écurie Mercedes. Recruté comme pilote Junior en 1937, c'est-à-dire comme remplaçant, il gagne la confiance de ses pairs avec une belle deuxième place à la Coupe Vanderbilt. L'année suivante, il remporte une Grande Épreuve comptant pour le championnat d'Europe des pilotes, le Grand Prix d'Allemagne. Cette même année, il rencontre et se marie avec Erica Popp, fille du président et cofondateur de BMW, ce qui entraîne une complète rupture de ban avec sa famille.

En 1939, il subit la concurrence des pilotes allemands et se voit privé de départ à Pau, car les voitures reviennent en priorité aux pilotes allemands en dépit de ses performances aux essais. Richard Seaman entend décrocher la victoire en Belgique et revenir sur le devant de la scène. Alors qu'il est en tête, sous la pluie de Spa, sa monoplace part en glisse, s'encastre dans un arbre et s'embrase. Retiré gravement brûlé du véhicule, Richard Seaman succombe à ses blessures peu après minuit.

Samedi 20 mai 2017

 
Vue du mont Nyōhō depuis Nikkō.

Le mont Nyohō (女峰山, Nyohō-san?) est une montagne du Japon située à Nikkō, sur l'île de Honshū, au nord de l'agglomération de Tokyo. Ce stratovolcan culminant à 2 483 mètres d'altitude fait partie du complexe volcanique des monts Nikkō dans le parc national de Nikkō. Il émerge du sol de l'arc volcanique du Japon il y a environ 560 000 ans, lorsque débute la formation des monts Nikkō, et cesse toute activité volcanique il y a 86 000 ans. Objet de culte du shintoïsme depuis des temps immémoriaux, le volcan Nyohō devient aussi, au VIIIe siècle, en lien avec le mont Nantai voisin, une montagne sacrée du bouddhisme par la volonté du moine bouddhiste Shōdō Shōnin, ascète montagnard et propagateur de l'enseignement du Bouddha dans l'ancienne province de Shimotsuke. Les religieux du sanctuaire Futarasan de Nikkō, un site historique inscrit au patrimoine mondial, l'entretiennent comme lieu de pèlerinage.

Le développement de la pratique de l'exploration de l'espace montagnard japonais en tant que sport et loisir, impulsé vers la fin du XIXe siècle par des Occidentaux et poursuivi par les Japonais après la Seconde Guerre mondiale, amène en toute saison de nombreux marcheurs le long des chemins de randonnée qui s'étirent sur ses pentes, et dans la vallée fluviale qui, dans le prolongement du versant effondré de son cratère, s'étend jusqu'au centre-ville de Nikkō.

Dimanche 21 mai 2017

 
Le lac Stensjön, dans le parc.

Le parc national de Tyresta (en suédois : Tyresta nationalpark) est situé dans les communes de Haninge et Tyresö du comté de Stockholm, dans la province historique de Södermanland. Ce parc national de Suède couvre 1 962 ha et est entouré de la réserve naturelle de Tyresta, pour un total de près de 5 000 ha protégés, en contact direct avec la métropole de Stockholm.

Le paysage de Tyresta est un plateau entrecoupé de petites vallées suivant des lignes de fractures du socle gneissique. La couche de sol du plateau est très maigre et la forêt de pins sylvestres qui s'y développe est en conséquence relativement pauvre. Cependant, malgré sa proximité avec Stockholm, c'est en grande partie une forêt ancienne, non affectée par l'industrie forestière. Le parc constitue ainsi un refuge pour beaucoup d'espèces végétales et animales qui sont ailleurs menacées par cette industrie.

La région émergea il y a environ 10 000 ans et fut rapidement colonisée par les humains, d'abord de façon saisonnière, puis permanente. Les villages de Tyresta et Åva, qui bordent le parc, datent de la fin de l'âge du fer germanique. La forêt est durant tout le Moyen Âge utilisée de façon limitée par ces villages. Les premiers gros aménagements datent du XVIIIe siècle où les cours d'eau sont utilisés pour actionner des moulins à eaux. Mais à partir du XIXe siècle, l'industrie forestière se développe et une grande partie des forêts est exploitée. Cependant, une des propriétaires du village de Tyresta refuse de céder ses droits, ce qui permet de sauver la forêt qui constitue maintenant le cœur du parc. À partir de 1936, elle est progressivement achetée par la commune de Stockholm, et devient une aire de récréation pour ses habitants. En 1978, le cœur de la forêt est protégé en tant que réserve naturelle puis, en 1993, le parc national est établi.

En 2017, le parc est encore un site naturel très populaire, en particulier pour les habitants de la capitale, et compte au total 320 000 visiteurs par an. La principale activité est la randonnée, permettant d'apprécier les forêts anciennes et de découvrir la vaste zone ravagée par un incendie en 1999 où la nature se régénère progressivement.

Lundi 22 mai 2017

 
Douglas Haig et Joseph Joffre devant la résidence du commandant en chef français à Chantilly en décembre 1915.

La conférence de Chantilly est une rencontre officielle destinée à amorcer la mise en œuvre d'une nouvelle conduite du premier conflit mondial. Les militaires qui y assistent au nom de leur gouvernement respectifs tentent lors de cette réunion stratégique de planifier des opérations militaires coordonnées sur l'ensemble des fronts, dans le cadre d'une guerre de coalition menée contre les puissances centrales organisées autour de lignes intérieures au centre du continent européen. Première grande conférence interalliée, elle se tient au siège du Grand Quartier général à Chantilly dans l'Oise, les 6, 7 et , en présence de représentants de l'ensemble des belligérants alliés engagés dans le conflit.

Alors que l'année 1915 a vu les puissances centrales remporter de grandes victoires, sur le front de l'Est comme dans les Balkans, les Alliés envisagent des offensives concertées sur le front français, sur le front russe, en Italie et dans les Balkans pour le printemps et le début de l'été 1916, dans le but de rompre les fronts alors fermement tenus par les membres de la quadruplice. De plus, lors de cette conférence, les Alliés se proposent de mettre en place une planification économique du conflit, officialisant ainsi leur prise de conscience que la guerre serait aussi une guerre de coalition caractérisée par sa durée et l'ampleur des moyens mis en œuvre pour parvenir à la victoire.

Mardi 23 mai 2017

 
Federico Bahamontes en 1960.

Alejandro Martín Bahamontes dit Federico Bahamontes est un coureur cycliste espagnol, né le à Val de Santo Domingo, dans la province de Tolède en Espagne. Surnommé « l'Aigle de Tolède », il est considéré comme l'un des meilleurs grimpeurs de l'histoire du cyclisme. Professionnel de 1954 à 1965, il a notamment remporté le Tour de France 1959 et le Grand Prix de la montagne de cette épreuve à six reprises, ce qui en fait le deuxième coureur en nombre de victoires sur ce classement après Richard Virenque.

Federico Bahamontes est également monté à deux autres reprises sur le podium du Tour de France (2e en 1963 et 3e en 1964) et une fois sur le podium du Tour d'Espagne (2e en 1957). Il compte onze victoires d'étapes sur les grands tours dont sept sur le Tour de France, trois sur le Tour d'Espagne et une sur le Tour d'Italie, ainsi qu'un titre de champion d'Espagne en 1958.

Grimpeur surdoué, constamment tourné vers l'offensive, il est capable de produire des accélérations fulgurantes dès que la route s'élève pour distancer ses concurrents, comme le prouvent ses cinquante-deux passages en première position au sommet d'un col, le meilleur total pour un coureur du Tour de France. Reconnaissable à sa silhouette longiligne, il se montre moins à l'aise dans les descentes. Bien que faisant preuve de tempérament, il doit plusieurs de ses échecs à un moral fragile, souvent affecté par sa rivalité avec son compatriote Jesús Loroño.

Depuis le décès de Roger Walkowiak en février 2017, il est le plus ancien vainqueur du Tour de France encore en vie.

Mercredi 24 mai 2017

 
Roger Lapébie, Tour de France 1937.

Roger Lapébie est un coureur cycliste français, né le à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et mort le à Pessac (Gironde).

Vainqueur du Tour de France 1937, le premier disputé avec dérailleur, il est également monté sur le podium de l'épreuve en 1934, à la troisième place. Il remporte au total neuf victoires d'étapes lors de ses différentes participations à la Grande Boucle, dont la première en 1932, dès sa première saison professionnelle. Il compte également à son palmarès un titre de champion de France en 1933, deux succès sur le Critérium national et le classement général de Paris-Nice en 1937. En 1934, il franchit la ligne d'arrivée de Paris-Roubaix en première position, avant d'être disqualifié pour un changement de vélo non autorisé. Grièvement blessé au genou lors d'une chute à l'arrivée de la classique Bordeaux-Paris en 1939, il met un terme à sa carrière professionnelle.

Surnommé « le Pétardier » ou « le Placide », il est un coureur complet, rouleur efficace, excellent descendeur et doté d'une bonne pointe de vitesse. Sa victoire sur le Tour en 1937 est marquée par deux coups de théâtre : l'abandon sur chute du maillot jaune italien Gino Bartali dans les Alpes, et le retrait de l'ensemble de l'équipe belge à Bordeaux, après la pénalité de 15 secondes infligée à son leader Sylvère Maes et principal concurrent du Français pour la victoire finale.

Roger Lapébie est le frère aîné de Guy Lapébie, 3e du Tour de France 1938. Son fils Christian et son neveu Serge, le fils de Guy, ont également effectué une carrière professionnelle.

Jeudi 25 mai 2017

 
Borne verticale Star Wars, vue de l'arrière.

Star Wars est un jeu d'arcade du type rail shooter doté de graphismes vectoriels en couleur, développé et édité par Atari Inc. en sur borne d'arcade.

Il s'agit du premier jeu d'une série de trois jeux d'arcade, chacun basé sur les épisodes de la première trilogie Star Wars. Le joueur revit la bataille finale du film Un nouvel espoir dans laquelle se déroulent des combats spatiaux, dans une vue à la première personne à proximité et à la surface de l'Étoile noire, puis s'engouffre dans la tranchée pour lancer une torpille afin de faire exploser la station spatiale. Le jeu est rapidement porté par Parker Brothers sur les plates-formes de jeux à domicile Atari 2600, Atari 5200, Atari 400/800, ColecoVision et Commodore 64. En 1987-1988, Domark porte le jeu et l'édite en Europe sur Amiga, Commodore 64, ZX Spectrum, Amstrad CPC, BBC Micro et Acorn Electron. En Amérique du Nord, Brøderbund édite le jeu en 1988 sur Atari ST, PC (DOS), Mac, Amiga et Commodore 64.

Atari obtient en 1982 les droits pour adapter un jeu d'arcade sur chaque film de la trilogie Star Wars. Le projet est confié à Mike Hally, qui décide d'adapter à la franchise le projet Warp Speed qui est en gestation depuis novembre 1979. Le jeu, développé sous le contrôle de Lucasfilm Games, est réalisé par une équipe de six personnes. Alors que le projet ne comporte que deux séquences, le réalisateur Steven Spielberg, qui visite le studio, propose l'idée de créer une troisième séquence se déroulant à la surface de la station spatiale, ce qui est par la suite intégré dans le jeu. Un premier test permet d'identifier des problèmes dans l’appréhension du joystick, ce qui pousse l'équipe à le remplacer par le système de commande à doubles poignées créé pour le simulateur destiné à l'armée américaine, Bradley Trainer, un simulateur de combat dérivé du jeu Battlezone. La bande-son intègre des voix digitalisées issues du film.

Star Wars est un succès tant critique que commercial. 10 000 bornes verticales et 2 450 bornes assises sont produites. Star Wars est donc le seul jeu Atari à dépasser la barre des 10 000 unités, jusqu'à la sortie d'Area 51 en 1995. La vente de ces bornes rapporte quinze millions de dollars à Atari. Le jeu est très bien accueilli dans les salles d'arcade où il figure parmi les bornes rapportant le plus d'argent, notamment, derrière Dragon's Lair. Fort de sa popularité dans les salles, les joueurs le placent en tête des classements des meilleurs jeux d'arcade jusqu'à la fin de l'année 1984. Il est également très bien accueilli par la presse spécialisée qui voit une adaptation réussie du film dont il s'inspire, un jeu superbe et addictif, à l'action rapide, permettant une immersion parfaite dans l'univers de la saga Star Wars. La presse, les opérateurs d'arcade et les joueurs sont dithyrambiques avec le jeu, n'hésitant pas à le qualifier très tôt de classique du jeu vidéo ou du jeu d'arcade. Les portages sont également bien accueillis, même si les versions Atari ST et Amiga sont les plus proches de l'original.

De très nombreux jeux s'inspirent de Star Wars et il est souvent cité parmi les meilleurs jeux issus de la saga de George Lucas. Le jeu connait deux suites, Return of the Jedi en 1984 et The Empire Strikes Back en 1985. Le premier est une adaptation du film éponyme dans des graphismes de type matriciel, alors que le dernier adapte le deuxième opus de la trilogie cinématographique avec des graphismes vectoriels en couleurs identiques à ceux du premier jeu et constitue donc la véritable suite. Cependant, aucune des deux suites n'obtient la popularité de Star Wars.

Vendredi 26 mai 2017

 
Illustration de Byam Shaw pour une édition de 1909.

Metzengerstein, sous-titré dès la seconde édition « un conte imité de l'allemand » (en anglais, Metzengerstein. A Tale in Imitation of the German) est la première nouvelle publiée de l'écrivain américain Edgar Allan Poe. Elle se déroule en Hongrie dans une ambiance gothique et sur fond de haine entre deux familles. Le jeune baron Metzengerstein s'empare d'un cheval de son rival après un incendie, puis la bête cause sa perte. Cette nouvelle paraît le dans le Philadelphia Saturday Courier, dans le cadre d'un concours. Rééditée dans le Southern Literary Messenger, elle fait l'objet de commentaires variés, notamment sur l'intention qu'a pu avoir Poe de parodier les contes fantastiques allemands.

Samedi 27 mai 2017

Le Grand Prix d'été de combiné nordique 2016 est la dix-neuvième édition de la compétition estivale de combiné nordique. Elle se déroule du 27 août au 3 septembre, en cinq épreuves disputées sur trois sites différents.

Les épreuves ont commencé en Allemagne, à Oberwiesenthal, près de la frontière tchèque, se sont poursuivies en Autriche, à Villach, avant de s'achever en Allemagne, en Bavière cette fois, à Oberstdorf.

À Oberwiesenthal, les Allemands Björn Kircheisen et Eric Frenzel remportent le sprint par équipes et le Norvégien Jarl Magnus Riiber l'épreuve individuelle. L'Autrichien Mario Seidl s'impose pour sa part à Villach. Le Norvégien Jarl Magnus Riiber remporte les deux courses d'Oberstdorf ce qui lui permet de remporter le classement général de la compétition.

Dimanche 28 mai 2017

 
Mairie.

Montreuil-en-Touraine est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire. Elle est rattachée à la communauté de communes du Val d'Amboise.

Son territoire semble habité dès le Paléolithique mais les indices de cette occupation sont rares et fragiles. Au milieu du IXe siècle, Monasteriolus est rattaché à l'abbaye de Marmoutier. Couvert par la forêt de Gastines jusqu'au Moyen Âge, il est alors progressivement défriché, sans doute à l'initiative des moines, mais la qualité agronomique des sols n'est pas optimale même si la commune conserve, au XXIe siècle encore, une activité agricole non négligeable. Après une lente érosion depuis le début du XXe siècle, la population communale est en constante augmentation depuis les années 1970 et atteint 827 habitants en 2014. Cependant, moins de 20 % des actifs résidant à Montreuil-en-Touraine trouvent un emploi dans la commune, qui par ailleurs n'abrite plus aucun commerce. Un projet de fusion avec la commune limitrophe de Saint-Ouen-les-Vignes est en discussion depuis 2016.

Son château du XVe siècle, dont la charpente et la toiture sont ruinées, est partiellement inscrit à l'inventaire des monuments historiques. Son église est moderne mais accueille des pierres sculptées provenant probablement d'un monument funéraire dans un édifice plus ancien.

Lundi 29 mai 2017

 
Le Jardin des délices.

Le Jardin des délices est une peinture à l'huile sur bois du peintre néerlandais Jérôme Bosch et appartient à la période des Primitifs flamands. L'œuvre prend la forme d'un triptyque, découpe couramment utilisée par les peintres du début du XVe siècle jusqu'au début du XVIIe siècle dans la partie septentrionale de l'Europe. Elle est le plus souvent datée entre 1494 et 1505, bien que des chercheurs en avancent la création jusqu'aux années 1480.

Le commanditaire du triptyque n'est pas connu avec certitude mais le plus probable semble être Henri de Nassau-Breda et ce serait à l'occasion de son mariage en 1503 qu'il pourrait avoir été réalisé.

En 1517, le récit de voyage du chanoine Antonio de Beatis situe l'œuvre dans le palais de Nassau. Par le jeu des héritages, elle devient la propriété de Guillaume d'Orange, puis est confisquée par le duc d'Albe en 1567 qui l'amène en Espagne en 1570. Ses descendants la cèdent à la couronne d'Espagne en 1593 et elle demeure au palais de l'Escurial jusqu'en 1939, date à laquelle elle est déplacée au musée du Prado où elle se trouve encore actuellement.

De nos jours, Le Jardin des délices constitue la plus célèbre des créations de Jérôme Bosch, notamment pour la richesse des motifs qui la composent. Pour cette raison, elle demeure encore largement énigmatique et a fait par le passé l'objet de nombreuses interprétations ésotériques. Néanmoins, la thèse populaire de Wilhelm Fraenger selon laquelle cette peinture a été exécutée pour une secte comme les Adamites ou les frères du Libre-Esprit n'est plus soutenue. Les chercheurs en histoire de l'art s'accordent largement sur une lecture de l'œuvre en fonction de sa finalité : elle serait un speculum nuptiorum, c'est-à-dire un « miroir nuptial », œuvre dont le but est d'instruire les nouveaux mariés sur l'importance du respect des liens du mariage. Toutefois, des recherches récentes la considèrent davantage comme un « miroir aux princes », c'est-à-dire qu'elle constituerait une banque d’« images-souvenirs » provoquant la discussion entre les membres de la cour dans le but de les former moralement à leurs futures fonctions de gouvernants.

L'œuvre serait à lire de façon chronologique : les panneaux extérieurs présenteraient la Création du monde ; le panneau de gauche décrirait l'union conduite par Dieu prenant la forme du Christ d'Adam et Ève, dans le paradis ; le panneau central représenterait une humanité pécheresse avant le Déluge ; et le panneau de droite offrirait la vision de l'Enfer où les pécheurs subissent les affres de la torture.

Mardi 30 mai 2017

Itchy et Scratchy (The Itchy & Scratchy Show en version originale et Pipique et Gratte dans les trois premières saisons de la version québécoise) est une série télévisée d'animation fictive diffusée à l'intérieur de la série télévisée d'animation Les Simpson, en guise de comique de répétition. En général, elle fait partie du Krusty the Clown Show, émission regardée régulièrement par Bart et Lisa Simpson. Itchy et Scratchy dépeint une souris bleue anthropomorphe, Itchy (doublée par Dan Castellaneta en version originale et par Régine Teyssot en version française), qui mutile et tue à plusieurs reprises un malheureux chat noir anthropomorphe, Scratchy (doublé par Harry Shearer en version originale et par Patrick Guillemin et Pierre Laurent en version française). Le dessin animé apparaît pour la première fois dans le court métrage diffusé pendant le Tracey Ullman Show, The Bart Simpson Show, le 20 novembre 1988. La première apparition de Itchy et Scratchy dans la série est dans l'épisode Simpsonothérapie diffusé en 1990. Généralement sous la forme d'un dessin animé de quinze à soixante secondes, la série est remplie de violence gratuite. Les Simpson présente parfois des personnages liés à la production de Itchy et Scratchy, comme Roger Meyers, Jr. (doublé par Alex Rocco puis Hank Azaria en version originale) qui dirige le studio et produit la série.

Les personnages d'Itchy et Scratchy sont des parodies grotesques et extrêmement violentes de Tom et Jerry et de Herman et Katnip. Leurs noms sont inspirés de Pixie et Dixie, les deux souris de la série Pixie et Dixie et Mr. Jinks. La bande dessinée italienne Squeak the Mouse est aussi considérée comme une source manifeste d'inspiration pour les deux personnages. La souris est presque toujours l'agresseur et, comme dans Tom et Jerry, est presque toujours le vainqueur, tuant Scratchy ou tout autre chat dans les parages. Les petits dessins animés sont si prisés des scénaristes et des animateurs des Simpson que ceux-ci décident souvent d'en ajouter un lorsqu'un épisode a besoin d'être allongé. Les courts métrages d'Itchy et Scratchy étant également très appréciés par les adeptes de la série, les scénaristes décident de créer des épisodes entiers autour de la production de ceux-ci. Le premier, diffusé pendant la deuxième saison est Tous à la manif, un épisode qui critique la censure. Entre autres épisodes à donner un rôle de premier plan à Itchy et Scratchy on peut citer Itchy et Scratchy, le film, Le Roi du dessin animé, Itchy et Scratchy Land, Le Jour où la violence s'est éteinte, Itchy, Scratchy et Poochie et Simpson Horror Show IX.

Mercredi 31 mai 2017

Le programme d'échecs de Dietrich Prinz (parfois appelé Robot Chess ou Mate-in-two) fonctionne pour la première fois en novembre 1951 sur le Ferranti Mark I de l'université de Manchester, premier ordinateur à usage commercial. Précurseur de l'intelligence artificielle, c'est le premier programme informatique de jeu d'échecs à fonctionner sur un ordinateur, seulement précédé par le programme d'échecs théorique d'Alan Turing, intitulé Turochamp.

Dans le cadre d'une collaboration entre Ferranti et l'université de Manchester, le pionnier de l'informatique britannique Dietrich Prinz participe à la création du Ferranti Mark I et de ses prototypes, le SSEM et le Manchester Mark I. Prinz développe son programme sur le Ferranti Mark I à partir de 1949, qui est fonctionnel en novembre 1951. Les capacités limitées de l'appareil ne permettent pas de jouer une partie d'échecs classique contre l'ordinateur et obligent Prinz à mettre en œuvre seulement une étude de la finale, en particulier les mats en deux coups. En outre, les règles sont considérablement simplifiées, occultant le roque, les mouvements de deux pas du pion, la prise en passant et la promotion, ou ne faisant pas la distinction entre mat et pat. Prinz choisit une recherche exhaustive, ce qui exige l'évaluation de milliers de coups possibles durant chaque partie jouée. Le programme est nettement moins rapide qu'un humain, nécessitant près de quinze minutes pour chaque coup. Les transferts entre la mémoire magnétique et la mémoire électronique, ainsi que les tests sont les principales causes de la lenteur du programme.

Les observateurs relèvent l'aspect rudimentaire de la programmation, la lenteur du programme, mais notent la valeur historique de la réalisation de Prinz. Ce dernier ne développe plus jamais de programme d'échecs, notamment en raison de l'augmentation de sa masse de travail chez Ferranti.