2e Division du Canada

formation régionale de l'Armée canadienne responsable de la création et du maintien d'une force terrestre polyvalente prête à l'opération au Québec

La 2e Division du Canada (2 Div CA) est responsable de la création et du maintien d'une force terrestre polyvalente prête à l'opération pour l'Armée canadienne dans la province de Québec, au Canada, afin d'atteindre les objectifs de défense du Canada[1], au Canada comme à l'étranger. Le commandement actuel a été créé en 2013 lorsque le Secteur du Québec de la Force terrestre a été renommé.

2e Division du Canada
Image illustrative de l’article 2e Division du Canada
Flanelle de la 2e Division du Canada

Création 1915
Dissolution Toujours actif
Pays Drapeau du Canada Canada
Allégeance Forces armées canadiennes
Branche Armée canadienne
Type Division
Rôle Quartier général
Composée de 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada
34e Groupe-brigade du Canada
35e Groupe-brigade du Canada
Groupe de soutien de la 2e Division du Canada
Garnison BFC Montréal
Ancienne dénomination 2e Division canadienne
2e Division d'infanterie canadienne
Secteur du Québec de la Force terrestre
Devise Honneur et persévérance
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Commandant Brigadier-général J.A.D. Abboud CSM, MVM, MSM CD
Commandant historique Sam Steele
John Hamilton Roberts
Charles Foulkes
Bruce Matthews

La division a son origine historique dans les formations qui existaient pendant les Première et la Seconde Guerres mondiales.

Leur mission

modifier

La mission de la 2 Div CA consiste à mettre sur pied et à maintenir, à des niveaux d'état de préparation établis, des forces terrestres polyvalentes et aptes au combat afin d'atteindre les objectifs du Canada en matière de défense, tant au pays qu'à l'étranger. Les membres de la 2 Div CA suivent une formation continue, exigeante, individuelle et collective afin d’être prêts à accomplir leur mission.

Histoire

modifier

Première Guerre mondiale

modifier

Composition

modifier
  • 4e brigade d'infanterie canadienne :
18e bataillon (Ontario occidental) (en), -
19e bataillon (Ontario central) (en), -
20e bataillon (Ontario central) (en), -
21e bataillon (Ontario oriental) (en), -
  • 5e brigade d'infanterie canadienne :
22e bataillon (canadien français), -
24e bataillon (Victoria Rifles of Canada), -
25e bataillon (Nova Scotia), -
26e bataillon (Nouveau Brunswick) (en), -
  • 6e brigade d'infanterie canadienne :
27e bataillon (Royal Winnipeg Rifles), -
28e bataillon (Nord Ouest) (en), -
29e bataillon (Vancouver) (en), -
31e bataillon (Alberta) (en), -

Durant la Première Guerre mondiale, la 2e Division canadienne combattit sur le front de l'Ouest. Elle fut dissoute en 1919.

Seconde Guerre mondiale

modifier

Formation et organisation (1939)

modifier

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la force régulière de l’Armée de terre canadienne se composait des 1re et 2e Divisions d’infanterie canadienne, toutes deux mobilisées le [2]. Chacune de ces divisions était constituée de trois brigades d’infanterie, elles-mêmes composées de trois bataillons de fusiliers, un bataillon de mitrailleuses, des batteries d’artillerie divisionnaires et des unités du génie à l'appui[3].

La 2e Division, comme ses formations sœurs, a été organisée à l’origine sur des lignes régionales. La 4e Brigade était composée de régiments de l’Ontario, la 5e Brigade de régiments du Québec et la 6e Brigade de régiments de l’ouest du Canada.

2e Division d’infanterie canadienne, 1939
Unité Région
4e Brigade d’infanterie canadienne
Royal Regiment of Canada Toronto, Ontario
Régiment royal d’infanterie légère d’Hamilton (Wentworth Regiment) Hamilton, Ontario
The Essex Scottish Regiment Windsor, Ontario
The Cameron Highlanders of Ottawa (mitrailleuses) Ottawa, Ontario
5e Brigade d’infanterie canadienne
Black Watch of Canada Montréal, Québec
Fusiliers Mont-Royal Montréal, Québec
Régiment de Maisonneuve Montréal, Québec
Régiment de la Chaudière (mitrailleuses) Lévis, Québec
6e Brigade d’infanterie canadienne
Queen's Own Cameron Highlanders of Canada Winnipeg, Manitoba
South Saskatchewan Regiment Estevan, Saskatchewan
Calgary Highlanders Calgary, Alberta
The Winnipeg Grenadiers (mitrailleuses) Winnipeg, Manitoba

Réorganisation (1940)

modifier
 
Troupes canadiennes à Hong-Kong

Il a fallu plus d'un an pour que la 2e Division soit réunie et fonctionne de manière cohérente. De nombreux changements organisationnels ont été effectués pendant la période intérimaire entre la formation de l'unité et son arrivée au Royaume-Uni. Le rassemblement complet de la première brigade eut lieu entre mai et . Avant ce moment, les unités avaient reçu leur formation dans leur propre garnison. La 4e Brigade a été rassemblée au camp de Borden en Ontario, le 5e au camp de Valcartier à Québec et la 6e au camp de Shilo au Manitoba[4]. L'artillerie divisionnaire se rassembla au camp de Petawawa en Ontario et à Shilo.

La structure de la 2e Division a été modifiée au début de 1940, en réduisant le nombre de ses bataillons de mitrailleuses de trois à un[5]. Les Cameron Highlanders et le Régiment de la Chaudière (aujourd'hui un bataillon de fusiliers) ont été réaffectés à la 3e Division d’infanterie au début de sa mobilisation[6]. Les Winnipeg Grenadiers ont été envoyés en garnison en Jamaïque. Après cette mission, ils sont retournés au Canada puis transféré à Hong Kong, où ils ont été capturés lors de l'attaque de Hong Kong par le Japon et la ville tomba aux mains des japonais le [7].

En , les Black Watch ont été déplacés de Valcartier à Terre-Neuve. Lorsque la 2e Division a été choisi par le Commonwealth des Nations pour une mission de garnison en Islande[8], ils ont été déplacés à la fin du mois avec le Royal Regiment et les Fusiliers Mont Royal[8]. Cependant, à la demande de Winston Churchill, ce déploiement a été rapidement annulé, car la division était absolument nécessaire en Angleterre pour compléter l'Armée de terre britannique faisant face à la possibilité imminente de l'invasion allemande[4].

En conséquence, la plupart des unités de la 2e Division ont été envoyées au Royaume-Uni en , bien que la garnison de l'Islande soit restée sur place jusqu'au [4]. En l'absence des Fusiliers Mont-Royal, le major-général Victor Odlum a réaffecté le Calgary Highlanders à la 5e brigade en septembre, dans une tentative de mélanger ethniquement les brigades de la division[9].

Entrainement au Royaume-Uni (1941)

modifier
 
Sgt. Harold Marshall du peloton de sniper du Calgary Highlander

En 1941, le Toronto Scottish Regiment a été transféré de la 1re Division d'infanterie pour devenir le bataillon de mitrailleuses de la 2e Division[10]. Environ au même moment, le 8e Régiment de reconnaissance (14th Canadian Hussars) a été créée à partir du personnel de la 2e Division et complétée par des renforts en provenance du Canada[11]. En raison du manque d'équipement, il est souvent difficile de fournir le matériel adéquat aux divisions nouvellement arrivées en Angleterre[12]. Les unités d'artillerie ont dû faire usage de l'ancien canon de 75 mm équipés de pneus d'acier. À cause du manque de canons anti-aériens, utilisés par la défense civile pendant la progression de la Bataille d'Angleterre, les unités canadiennes doivent se débrouiller avec des armes légères[13]. Toutefois, en , il y avait assez de fusil mitrailleur Bren pour en livrer aux unités d'infanterie. En septembre, l'artillerie a été équipée avec des obusiers Ordnance de 25 livres (84 mm, 3.3"), mais le matériel de signalisation et de transport faisait toujours défaut et les canons anti-chars étaient dangereusement rares[14].

Avant que la division ne soit engagée dans les activités de défense côtière ou d'unité, la formation a pris la forme d'exercices de plus en plus grande envergure. L'exercice Waterloo, menée du 14 au , a été la plus importante du Royaume-Uni à ce jour, était une contre-attaque du 1er Corps canadien lors d'un débarquement maritime et aérien fictif de l'armée allemande[15]. L'exercice Bumper, tenue du au , a été plus importante encore, impliquant 250 000 hommes[15]. Ces exercices se sont concentrés sur le contrôle de la circulation, les communications et les préoccupations logistiques, et ont peu de valeur pratique pour l'infanterie[16].

Le , le Calgary Highlanders a introduit la drill de combat (en) à la division[17]. Ce nouveau type de formation est basée sur les tactiques de petites unités ainsi que le « durcissement » de la formation par l'usage de balles réelles, des visites d'abattoir et les courses d'obstacles, et a été adopté par toutes les forces du Commonwealth stationnées en Grande-Bretagne[17].

Opération Jubilee (1942)

modifier
 
Soldats de la 2e Division d'infanterie et du United States Army Rangers tués lors du débarquement de Dieppe

Au début de 1942, sous le commandement du major-général John Hamilton Roberts, la 2e Division d'infanterie canadienne a participé à plusieurs autres exercices de combat à grande échelle pour évaluer la capacité des divisions du Commonwealth à repousser une éventuelle invasion allemande. Pendant les mois d'avril et de mai, les exercices se sont intensifiés, exigeant un effort plus considérable de la part des participants[18]. En conséquence, la 2e Division a été considérée comme l'une des quatre meilleures divisions au Royaume-Uni[19], et a été sélectionnée comme force principale pour l'attaque imminente des Alliés sur le port de Dieppe occupé par les Allemands (nom de code Opération Jubilee. Planifié comme un test pour savoir si un tel débarquement était possible[20], le raid de Dieppe devait être entrepris par les 4e et 6e brigades, avec un support naval et aérien, et l'appui additionnel d'unités d'infanterie[21].

Le , pendant que les unités de commandos britanniques ont attaqué les bunkers à la périphérie de Dieppe, les forces de la 2e Division débarquent sur quatre plages. La plus orientale, Blue Beach, qui était située au pied d'une falaise abrupte, a présenté une plus grande difficulté, le Royal Regiment of Canada et une compagnie du Black Watch ont été tenues en échec par deux pelotons de défense allemande[21]. Seulement six pour cent des hommes qui ont débarqué sur Blue Beach ont pu retourner en Grande-Bretagne[22].

Les plages de débarquement principales, nom de code White et Red, étaient directement en face de Dieppe. Seuls des gains mineurs ont pu être effectués, la majorité des brigades de 4e et 6e sont demeurées coincées sur la plage, et malgré l'arrivée d'un escadron de blindés de la Calgary Tank Regiment, les pertes étaient lourdes[21]. Les renforts des Fusiliers Mont-Royal avaient peu d'effet, et les forces survivantes ont été retirés à 11:00. Sur près de 5 000 soldats canadiens qui ont participé, plus de la moitié ont été tués, blessés ou capturés[23].

À Green Beach, à l'ouest, le South Saskatchewan Regiment a débarqué sur le mauvais côté de la rivière Scie, nécessitant un assaut sur le pont, ainsi que sur les positions allemandes dans et autour de la ville de Pourville[24]. Le Queen's Own Cameron Highlanders ont été déployés en renfort, mais l'unité n'a pas été en mesure d'atteindre ses objectifs. Comme pour les trois autres plages, les victimes parmi les canadiens ont été élevés[24].

Reconstruction (1942–1944)

modifier

Tout au long de 1943, la 2e Division axe ses efforts sur la reconstruction de ses rangs, ayant perdu près de la moitié de sa force à Dieppe. En , le major-général Charles Foulkes, le premier officier n'ayant pas servi lors de la Première Guerre mondiale à prendre le commandement, remplace Burns[25]. Le mois suivant, les trois commandants de brigade ont été remplacés dans le cadre d'un mouvement général visant à moderniser les échelons supérieurs des forces canadiennes[26]. D'autres changements radicaux effectués à tous les niveaux de commandement, associées aux effets de l'afflux important de nouveau personnel en 1943, abaisse le moral des troupes dans la division[25]. Toutefois, en , la formation s'intensifie, annonçant la venue de l'invasion de l'Europe. Le , la 2e Division a été inspecté par le roi George VI[27] et au mois de mai, 18 000 soldats sont entièrement équipés et formés[28]. Lors du jour J, le , l'assaut canadien principal a été dirigé par la 3e Division d’infanterie canadienne, tandis que la 2e Division s’est tenue en réserve[29].

2nd Canadian Infantry Division, 1944
4th Canadian Infantry Brigade
The Royal Regiment of Canada
The Royal Hamilton Light Infantry (Wentworth Regiment)
The Essex Scottish Regiment
4th Infantry Brigade Ground Defence Platoon (Lorne Scots)
5th Canadian Infantry Brigade
The Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada
Le Régiment de Maisonneuve
The Calgary Highlanders
5th Infantry Brigade Ground Defence Platoon (Lorne Scots)
6th Canadian Infantry Brigade
The Queen's Own Cameron Highlanders of Canada
The South Saskatchewan Regiment
Les Fusiliers Mont-Royal
6th Infantry Brigade Ground Defence Platoon (Lorne Scots)
Support units
The Toronto Scottish Regiment (machine gun)
8th Reconnaissance Regiment (14th Canadian Hussars) (8 Recce)
Royal Canadian Artillery
Headquarters
4th Field Regiment, 2d (Ottawa) Field Battery, 14th (Midland) Field Battery, 26th (Lambton) Field Battery, 5th Field Regiment, 5th (Westmount) Field Battery, 28th (Newcastle) Field Battery, 73 rd Field Battery, 6th Field Regiment, 13th (Winnipeg) Field Battery, 21st Field Battery, 91st Field Battery
2d Anti-Tank Regiment, 18th Anti-Tank Battery, 20th Anti-Tank Battery, 23 rd Anti-Tank Battery, 108th Anti-Tank Battery, 3rd Light Anti-Aircraft Regiment, 16th Light Anti-Aircraft Battery, 17th Light Anti-Aircraft Battery, 38th Light Anti-Aircraft Battery
Corps of Royal Canadian Engineers
Headquarters
1st Field Park Company, 2d Field Company, 7th Field Company, 11th Field Company, one bridging platoon
Royal Canadian Corps of Signals
2d Canadian Divisional Signals]
Royal Canadian Army Service Corps
Headquarters
4th Infantry Brigade Company, 5th Infantry Brigade Company, 6th Infantry Brigade Company, Second Infantry Divisional Troops Company
Royal Canadian Army Medical Corps
No. 10 Field Ambulance, No. 11 Field Ambulance, No. 18 Field Ambulance, 13th Canadian Field Hygiene Section, 4th Canadian Field Dressing Station, 21st Canadian Field Dressing Station
Royal Canadian Ordnance Corps
No. 2 Infantry Division Ordnance Field Park
Royal Canadian Electrical and Mechanical Engineers
Headquarters
4th Infantry Brigade Workshop, 5th Infantry Brigade Workshop, 6th Infantry Brigade Workshop, one LAA workshop
Eleven light aid detachments.

Bataille de Normandie

modifier
 
Sigle de la formation utilisée pour identifier les véhicules de le 2e Division d’infanterie canadienne

Ayant réussi le débarquement en Normandie, les forces alliées sont rapidement impliquées dans des batailles contre les blindés allemands et ont été incapables de développer suffisamment leur tête de pont. Au moment de l'arrivée en Normandie de la 2e Division à la fin de la première semaine de juillet, le front entier était figé[30]. Pendant que la division assemble ses brigades de combat, les forces anglo-canadiennes ont lancé l’opération Charnwood. Ce fut un succès tactique, mais ne permet pas de nettoyer toute la ville de ses défenseurs allemands[31]. Bien que ce soit un des objectifs du Jour J, il faudra finalement six semaines et quatre offensives pour nettoyer la ville qui sera finalement libérée le par les forces britanniques pendant l'opération Goodwood.

Bataille de la crête de Verrières

modifier

Dans la foulée, le field marshal Bernard Montgomery a ordonné aux éléments du 2e Corps canadien d'avancer vers la crête de Verrières, une position géographique dominante entre Caen et Falaise. En maintenant la pression, Montgomery espérait détourner l'attention allemande pour permettre une avance plus facile et rapide du secteur américain à l'ouest[32].

Opération Atlantic
modifier

L'opération Atlantic lancée le en parallèle à Goodwood avait pour objectifs de sécuriser la rive ouest de la rivière Orne et de la crête de Verrières[33]. Les 5e et 6e Brigades de la 2e Division ont été sélectionnés pour effectuer l'assaut. La 5e Brigade devait avancer sur l'Orne et la 6e sur la crête de Verrières. Le matin du 19 juillet, le Calgary Highlanders ont réussi à prendre le point 67, positionné directement au nord de la crête de Verrières. Le lendemain matin, le Royal Highland Regiment of Canada ont traversé la rivière Orne et protègent les flancs de l'avance. Dans l'après-midi, la 6e Brigade du South Saskatchewan Regiment ont attaqué les positions allemandes bien établis sur la crête, avec le soutien de chasseurs-bombardiers Typhoon et des chars[34]. Toutefois, l'attaque se déroule sous une pluie torrentielles et les Allemands contre-attaquent en force[34]. Les contre-attaques allemandes ont infligé de lourdes pertes au South Saskatchewan Regiment et ses bataillons d'appui, le Essex Scottish Regiment et le Queen's Own Cameron Highlanders. Le 21 juillet, la 5e Brigade d'infanterie canadienne ont renforcé les positions canadiennes sur le point 67. Pendant deux jours de combats, la division a rapporté 1 349 blessés[33].

Opération Spring
modifier
 
Le clair de lune de Spring

Le , Montgomery a choisi d'utiliser les forces anglo-canadiennes au sud de Caen dans une offensive tous azimuts visant à rompre le cordon défensif allemand qui maintient et refoule ses forces en Normandie[35]. Pour atteindre les objectifs de Montgomery, le général canadien Guy Simonds, commandant du 2e Corps canadien, reçoit l'ordre de concevoir un assaut d'envergure afin d'enfoncer les défenses allemandes, nom de code opération Spring[36]. L'attaque a été planifiée en trois phases d'avance rapides successives. Deux divisions canadiennes et britanniques feront face à trois divisions allemandes de Panzer SS.

L'opération a été lancée conjointement avec une offensive américaine, l'opération Cobra, devant doit avoir lieu le . La 4e Brigade a attaqué à l'est avec un certain succès, en prenant le village de Verrières, mais ont été repoussés à Tilly-la-Campagne par les contre-attaques allemandes[35]. La 5e Brigade, positionnée au centre, ont essayé de prendre Fontenay-le-Marmion. Des 325 membres du Black Watch qui prennent part à l'assaut, seulement 15 répondront à l'appel du soir[35]. Les contre-attaques allemandes du 26 et ont repoussé les forces canadiennes qui reculent jusqu'au point 67[37].

Toutefois, la situation a fini par se relâcher à la suite du commencement de l'offensive américaine prévue. Tout au long de la première semaine du mois d'août, d'importantes ressources allemandes ont été transférés du front anglo-canadien à celui de la Troisième Armée des États-Unis, alors que les renforts se sont déplacés de Pas de Calais vers Falaise[38]. Le , seule une formation majeure, la 12e Panzerdivision SS fait face aux forces canadiennes sur la crête de Verrières.

Opération Totalize
modifier

Au , les Britanniques ont fait des gains importants sur les rivières Vire et Orne au cours de l'opération Bluecoat, tandis que les Américains ont pu réaliser une percée majeure dans l'ouest. Le 4 août, Simonds et le général Harry Crerar, nouvellement nommé commandant de la 1re Armée canadienne, ont reçu l'ordre de préparer une avance sur Falaise[38]. Trois jours plus tard, avec l'appui de bombardiers lourds, l'opération Totalize débute, marquant la première utilisation de transports de troupes blindés Kangaroo[33], tandis que la 3e Division d'infanterie canadienne ont attaqué à l'est de la route Caen-Falaise et que la 2e Division a attaqué à l'ouest. À midi, la résistance de la crête de Verrières avait enfin diminué. Les Canadiens et les blindés polonais se préparent à exploiter le sud en direction de Falaise[39]. Toutefois, une forte résistance du 12e Panzerdivision SS et de la 272e Panzergrenadier Division stoppe l’avance[39]. Bien que 12 kilomètres (7,5 mi) de terrain avait été conquis[40], les Forces canadiennes n'avaient pas réussi à atteindre Falaise.

Simultanément, les Allemands ont lancé l’opération Lüttich, une poussée de blindés désespérée et mal préparée sur Mortain à compter du . L'opération a été stoppée dans la journée et malgré la menace de plus en plus dangereuse des Anglo-canadiens avançant vers Falaise, Adolf Hitler interdit au Generalfeldmarschall allemand Günther von Kluge de redéploier ses forces[41]. Ainsi, les formations blindées américaines ont pu s'avancer vers Argentan dans le sud, et a donné l'opportunité aux Alliés d'encercler une grande partie de la VIIe armée allemande[42]. Le , la 1re Armée canadienne a reçu l'ordre de progresser au sud, tandis que les Américains sont prêts à se déplacer vers Chambois. Simonds et Crerar ont rapidement planifié une future offensive en direction de falaise qui permettrait de piéger la VIIe Armée en Normandie[43].

Opération Tractable
modifier

Le , la Première Armée canadienne a lancé l'opération Tractable dans le but de capturer Falaise et d'effectuer la jonction avec les forces américaines à Chambois[44]. Au lieu d'attaquer la nuit, l'artillerie fournira un écran de fumée de couverture et les bombardiers moyens permettront d'amollir les défenses allemandes[45]. Bien que la 2e Division n'a pas été un participant actif, l'offensive effectuée par les troupes divisionnaires restantes de la Première Armée canadienne, qui se sont déplacés au sud-est vers Trun et Chambois et sont entrés dans Falaise le , a été largement couronnée de succès[46]. Jusqu'au , les restes de la VIIe armée allemande de la poche de Falaise se sont rendus, annonçant que la Bataille de Normandie s'achevait. Les forces allemandes envoyées en Normandie depuis le Jour J avaient été pratiquement anéantis. À la fin de l’opération Tractable, la 12e Panzerdivision SS, le principal adversaire des Canadiens, avait perdu 80 % de ses blindés, 70 % de son personnel et 60 % de son artillerie[47], la réduisant à une fraction de sa force initiale.

Peu de temps après, la 2e Division s'installe à la Forêt de la Londe, le long de la vallée de la Seine. Du 27 au , les 4e et 6e brigades ont été engagés dans de violents combats contre l'arrière-garde des forces allemandes qui cherche à se retirer par la Seine[43].

Les ports de la Manche et de l'Escaut

modifier
 
Mouvements canadiens lors de la bataille de l'Escaut

Tout au long de septembre et , la Première Armée canadienne s'est déplacée le long des côtes de France dans le but de sécuriser les ports de la Manche (en). Le 1er septembre, pendant que la 3e Division avance vers Boulogne et Calais, la 2e Division entre à Dieppe et ne rencontre pratiquement aucune résistance[48]. La 2e Division a reçu un accueil délirant de la population française, du fait des souvenirs du débarquement de 1942[49],[50].

Cinq jours plus tard, ils ont été chargés par Montgomery et Crerar de reprendre Dunkerque[51]. Les violents combats à sa périphérie immobilisent la division pendant plusieurs jours. Du 7 au , la 5e Brigade a sécurisé Bourbourg, au sud-ouest[49]. Le , elle a réussi à capturer le port[52]. Le périmètre de Dunkerque a été remis aux Britanniques le et la 2e Division part en direction d'Anvers[52].

La Brigade blanche belge et les éléments de la 3e division d'infanterie britannique étaient entrés à Anvers le , prenant la ville et les quais. Cependant, les ponts voisins du Canal Albert n'ont pas été capturés, laissant aux Allemands le contrôle de l'estuaire de l'Escaut[53]. À défaut de faire une poussée immédiate sur l'estuaire, la prise du port, stratégiquement vital, resterait inutile tant que la périphérie l'Escaut n'aura pas été sécurisé. La puissante XVe armée allemande, qui s'était retirée de Pas-de-Calais, a été en mesure de consolider leurs positions sur les îles du Zuid-Beveland (Beveland du Sud) et de Walcheren, ainsi que le Canal Albert positionné directement au nord-ouest d'Anvers, et ont été renforcées par des éléments de la 1re armée de parachutistes du général Kurt Student[48].

Durant les premières phases de la bataille, la 2e Division d’infanterie canadienne a cherché à forcer le passage du canal Albert[54]. Le , l'ensemble de la Première Armée canadienne, sous le commandement temporaire du général Simonds, se déplace à la rencontre des défenses allemandes. Deux jours plus tard, 2e Division avait sécurisé le canal, et se déplaçait au nord-ouest vers le Beveland du Sud et l'île de Walcheren[55]. Vendredi le , plus tard connu comme étant le « Vendredi noir », le Black Watch de la 5e Brigade ont attaqué des positions près de la côte, perdant ses quatre commandants de compagnie et plus de 200 hommes[56]. Trois jours plus tard, le Calgary Highlanders a mené une offensive qui réussit, capturant l'objectif initial de Woensdrecht[56]. Simultanément, la 3e Division d'infanterie canadienne et la 4e Division blindée canadienne ont capturé Bergen, coupant ainsi l'arrivée de renforts allemands par le Beveland du Sud et Walcheren[57].

Batailles pour le Rhin (novembre 1944 - mars 1945)

modifier

En , la Première armée canadienne était entré dans le saillant de Nimègue, qui devait être utilisé pour le développement des offensives à venir[58]. Le commandement de la 2e Division a été transféré sous les ordres du major-général A.B. Matthews, et Foulkes fut nommé commandant du 1er Corps canadien[59]. La Première armée canadienne n'a pas lancé d'opérations offensives importantes entre et , le plus long congé que les canadiens ont bénéficié depuis le débarquement sur les plages de la Normandie en juin[58].

L’opération Veritable a été conçue pour faire avancer le 21e groupe d’armées britannique sur la rive ouest du Rhin, le dernier obstacle naturel avant d'entrer en Allemagne[60]. Initialement prévu pour , l'opération a été retardée jusqu'en février à cause de l'offensive l'allemande pendant la bataille des Ardennes[61]. Des plans ont été élaborés pour enfoncer trois lignes de défense successives: les avant-postes, une formidable section de la Ligne Siegfried qui traverse la forêt de Hochwald et enfin les positions arrière de Hochwald couvrant l'approche de l'objectif final de Xanten[62]. La première phase a débuté le , avec l'avance de la 2e Division après l'un des plus grands barrages d'artillerie du front occidental[60]. Les Allemands avaient préparé des d'importantes défenses en profondeur, tant au sein de l'avant-poste que de la Ligne Siegfried[60], et pour ajouter aux difficultés des Canadiens, une pluie incessante et un temps froid obscurcissent le champ de bataille. Toutefois, à la fin de la première journée, la 2e Division avaient réussi à atteindre leurs objectifs: les villes fortifiées de Wyler (en) et Den Heuvel[63]. Le , la division s'est déplacé au sud-est afin d'aider le 30e Corps britannique dans leur assaut sur Moyland Wood[63].

La deuxième phase du plan opérationnel donne pour mission à la 2e et 3e Division de prendre la forêt de Hochwald. À la suite de sa capture, la 4e Division blindée canadienne allait attaquer par la trouée de Hochwald en direction de Wesel[64], suivi par la 2e Division qui se dirigera vers Xanten. L’opération Blockbuster a été prévue pour le , mais en dépit de gains initiaux, la résistance opiniâtre allemande prolonge la bataille pendant six jours[60],[62]. Ce n'est que le , que la forêt fut sécurisée, lors de combats rapprochés intenses dans laquelle le major Frederick Albert Tilston de l'Essex Scottish Regiment fut honoré d'une Croix de Victoria[65]

La phase finale de l'opération Blockbuster a été l'attaque contre Xanten, qui a duré du 8 au [66]. Cet assaut relevait, en premier lieu, à la 2e Division et la 2e Brigade blindée canadienne, et la 43e Division d’infanterie britannique du Wessex qui a été affectée temporairement au 2e Corps canadien de Simonds pour l'assaut[67]. Malgré le barrage d'artillerie élaboré avant l'attaque, la bataille dégénéra en une guerre d'usure face à la forte résistance allemande[67]. À cause de l'impossibilité d'avoir recours à un appui aérien efficace du fait du brouillard et des difficultés de mouvement causées par les barrages de mortier allemand[60], les Anglo-Canadiens ont subi de lourdes pertes[67]. Toutefois, le , la liaison des éléments de la 5e Brigade et de la 52e division d’infanterie LowLand porta l'offensive à son terme[68]. Le total des pertes canadiennes pendant les opérations Veritable et Blockbuster furent de 5 304 tués ou blessés[66].

Au nord du Rhin (mars–mai 1945)

modifier
 
Les troupes canadiennes à Groningue

À la suite des lourdes pertes subies par les forces canadiennes pour se frayer un chemin vers le Rhin, la 2e Division était au repos au moment des opérations massives de la traversée du Rhin qui a eu lieu le , permettant à la division de traverser relativement facilement le canal une semaine plus tard[69]. Après un bref détour par le territoire allemand, la Première Armée canadienne, désormais unifiée au 1er Corps canadien après son arrivée de l'Italie, se prépare à donner l'assaut des positions allemandes aux Pays-Bas. La 2e Division se déplace vers le nord en direction de Groningue[70]. Pendant les neuf jours précédant l'attaque, la résistance allemande était légère et non coordonnée[71], mais lors de l'offensive, l'opposition s'accentue, ce qui entraîne de lourdes pertes parmi les bataillons de la 5e Brigade[72]. Le , la division a été déplacée vers l'est pour garder les flancs d'un assaut britannique sur Brême[73]. Le jour suivant, le 1er Corps d'armée canadien participe à la libération d'Arnhem. Le , la 2e Division a pris Oldenbourg, consolidant la position du Canada dans tous les Pays-Bas[74]. Les forces allemandes et canadiennes ont déclaré un cessez-le-feu le [75], et tous les combats ont pris fin avec la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe le [66]. En , après quatre mois aux Pays-Bas, l'ordonnance générale 52/46 dissous officiellement le quartier général de la 2e Division d'infanterie canadienne[75]. En décembre, l'intégralité de la division avait été dissoute et renvoyée au Canada[76].

Commandants divisionnaire

modifier
Date Officier général commandant[77]
Major-général V.W. Odlum
Major-général J.H. Roberts (commandant intérimaire )
Major Général H.D.G. Crerar Jamais réellement commandé, nommé à un commandement temporaire de

I Corps canadien )

Major-général G.G. Simonds
Major-général E.L.M. Burns
Général C. Foulkes
– 6 oct 1945 Major-général A.B. Matthews
6 oct 1945 Division dissoute

Formations et unités

modifier

Force régulière

modifier
  • Centre d'instruction de la 2e Division du Canada – Courcelette, Qué.

5e Groupe-brigade mécanisé du Canada

modifier
5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) BFC Valcartier
Quartier général et Escadron des transmissions 5 GBMC BFC Valcartier
12e Régiment blindé du Canada Blindé BFC Valcartier
1er Battalion, Royal 22e Régiment R22eR Infanterie mécanisée BFC Valcartier
2e Bataillon, Royal 22e Régiment Infanterie mécanisée Québec
3e Battalion, Royal 22e Régiment Infanterie légère BFC Valcartier
5e Régiment d’artillerie légère du Canada Artillerie BFC Valcartier
5e Régiment de Génie de combat BFC Valcartier
5e Bataillon des services Bataillon des services BFC Valcartier

Groupe de soutien de la 2e Division du Canada

modifier
Groupe de soutien de la 2e Division du Canada (GS 2 Div C) Montreal
Escadron des transmissions du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada (ET GS 2 Div C) BFC Valcartier
BFC/USS Montréal Montreal
BS 2 Div C Valcartier Valcartier
BFC Saint-Jean Richelain

Aussi établis à la BFC Valcartier sont le 430e Escadron d'hélicoptères tactique et la 5e Ambulance de campagne. Travaillant de près avec le 5e GBMC, ces deux unités ne font toutefois pas officiellement partie du groupe-brigade.[citation nécessaire]

Force réserve

modifier

34e Groupe-brigade du Canada

modifier
34e Groupe-brigade du Canada Montreal
Quartier général du 34e Groupe-brigade du Canada Montreal
The Royal Canadian Hussars (Montreal) Reconnaissance Montreal
Le Régiment de Hull (RCAC) Reconnaissance Hull, Québec
2e Régiment d'artillerie de campagne, ARC Artillerie Montreal
34e Régiment du Génie Sapeur(se) de combat Westmount
4e Bataillon, Royal 22e Régiment (Régiment de Châteauguay) Infanterie légère Laval
6e Bataillon, Royal 22e Régiment Infanterie légère Saint-Hyacinthe
Le Régiment de Maisonneuve Infanterie légère Montreal
Les Fusiliers Mont-Royal Infanterie légère Montreal
The Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada Infanterie légère Montreal
The Canadian Grenadier Guards Infanterie légère Montreal
The Royal Montreal Regiment Infanterie légère Westmount
34e Bataillon des services Service et soutien Saint-Hubert
34e Régiment des Transmissions Transmissions Montreal

35e Groupe-brigade du Canada

modifier
35e Groupe-brigade du Canada Québec
Quartier général du 35e Groupe-brigade du Canada Québec
Sherbrooke Hussars Reconnaissance Sherbrooke
12e Régiment blindé du Canada (Milice) Reconnaissance Trois-Rivières
6e Régiment d’artillerie de campagne, ARC Artillerie Lévis, Québec
62e Régiment d’artillerie de campagne, ARC Artillerie Shawinigan
35e Régiment de Génie de combat Ingénieur(e) Québec
Le Régiment de la Chaudière Infanterie légère Lévis, Québec
Le Régiment du Saguenay Infanterie légère Chicoutimi
Les Fusiliers de Sherbrooke Infanterie légère Sherbrooke
Les Fusiliers du St-Laurent Infanterie légère Rimouski
Les Voltigeurs de Québec Infanterie légère Québec
35e Bataillon des services (Québec) Service et soutien Québec
35e Régiment des transmissions Transmissions Québec

Autres unités de réserve

modifier
 
Organigramme de la 2e Division du Canada

La 2e Division du Canada comprend quatre formations principales : le 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada, le 34e Groupe-brigade du Canada, le 35e Groupe-brigade du Canada et le Groupe de soutien de la 2e Division du Canada[78]. Ces formations agissent sous le commandement du Quartier général du secteur situé à Montréal.

Formations de la 2e Division du Canada[78]
Formation Type Base Effectif
5e Groupe-brigade mécanisé du Canada Groupe-brigade régulier BFC Valcartier 4 800[78]
34e Groupe-brigade du Canada Groupe-brigade réserviste Montréal 2 000[79]
35e Groupe-brigade du Canada Groupe-brigade réserviste Québec 2 260[80]
Groupe de soutien de la 2e Division du Canada Groupe de soutien régulier BFC Montréal 4 299[81]

En plus des unités de réserve des 34e et 35e Groupe-brigade (qui comportent les 24 unités de réserve respectivement de l'ouest et de l'est du Québec), la 2e Division du Canada comprend le 2e Groupe de patrouilles des Rangers canadiens basé à Saint-Jean-sur-Richelieu, la 4e Compagnie des renseignements basée à Montréal ainsi que les 34e et 35e Compagnie d'activités d'influence basées respectivement à Montréal et à Québec.

L'instruction et la formation est assurée par l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes (ELRFC) et par le Centre d'instruction de la 2e Division du Canada.

L’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes (ELRFC) est responsable de l’entraînement de base pour les officiers et les militaires du rang qui joignent la Force régulière des Forces armées canadiennes. L’ELRFC est aussi responsable de programmes de perfectionnement professionnel pour les officiers et les militaires du rang.

Les activités de l’ELRFC se déroulent sur le site de la Garnison Saint-Jean située à Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec. À chaque année, plus de 5 000 personnes commencent leur carrière militaire à l’ELRFC, tandis que 3 000 personnes y suivent des cours de perfectionnement professionnel à distance. Plus de 600 militaires et employés civils travaillent à l’ELRFC.

Opération ELEMENT

modifier

Mission

modifier

L’opération ELEMENT est la réponse des Forces armées canadiennes (FAC) aux passages irréguliers d’immigrants au Canada en provenance des États-Unis. L’opération a été soutenue par un effort pangouvernemental[82].

Exécution

modifier

Commençant à la fin du mois de , l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont utilisé un nombre considérable de personnel afin de contrôler la montée irrégulière et significative du nombre d’immigrants traversant les frontières canadiennes depuis les États-Unis. Dans le but d’aider les autorités civiles pendant cette situation, les FAC ont déployé environ 370 militaires pour construire et maintenir des installations temporaires aux deux endroits suivants : le premier à St-Bernard-de-Lacolle, Qc., et le deuxième à l’intérieur du bâtiment de NAV CANADA à Cornwall, Ont.

Le gouvernement du Canada a décidé de mettre un terme à la mission le et celle-ci a pris fin quelques jours plus tard soit le [82].

Opération LENTUS

modifier

Mission

modifier

L’opération LENTUS est la réponse des Forces armées canadiennes (FAC) lorsqu’un désastre naturel survient dans le pays. Dans l’éventualité où les autorités provinciales ou territoriales, premiers répondants à un désastre majeur, ne sont pas en mesure d’accomplir la tâche elles-mêmes et subissent des dommages importants, ces autorités peuvent demander l’appui des FAC. L’opération LENTUS suit des plans d’actions préétablies et adaptables aux multiples situations possibles dans le but de soutenir la population durant la crise. Les objectifs des FAC dans ce genre d’opérations sont les suivants : fournir une aide aux autorités civiles, répondre à l'appel à l'action rapidement et efficacement et stabiliser les conditions de la catastrophe naturelle[83].

Exécution

modifier

Le , de sévères inondations dans la province de Québec ont amené le gouvernement en place à faire une demande pour obtenir l’aide des FAC. Du au , les FAC ont appuyé les efforts pour soulager les inondations du Québec en mobilisant 2 600 membres des FAC, 400 véhicules, six hélicoptères CH-146 Griffon, un hélicoptère CH-147 Chinook, le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Montréal et 15 petits bateaux. Les FAC ont opéré dans cinq régions touchées par ce désastre naturel : Trois-Rivières, Montréal, Mauricie, Outaouais et la Montérégie[83].

Opération CADENCE

modifier

Mission

modifier

L’opération CADENCE représente le soutien des Forces armées canadiennes (FAC) aux efforts de sécurité de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) lors d’évènements majeurs au pays, incluant des conférences d’importances telle que le 44e sommet du G7[84].

Exécution

modifier

Durant le sommet du G7 qui a eu lieu du 8 au dans la région de Charlevoix au Québec, les FAC ont fourni de la planification et du soutien aérien à la GRC ; ont conduit des opérations de reconnaissance aérienne, terrestre et navale ; et ont aidé les autorités civiles à maintenir la sécurité de l’espace aérien contrôlé. Plus de 2 000 membres provenant de la Réserve et de la Force Régulière ont composé le groupe de travail chargé de ces responsabilités[84].

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Notes et références

modifier
  1. http://dgpaapp.forces.gc.ca/fr/politique-defense-canada/docs/rapport-politique-defense-canada.pdf
  2. Bercuson, p. 27.
  3. Bercuson, p. 279.
  4. a b et c Bercuson, p. 29
  5. Copp, p. 20
  6. « Historique du Régiment de la Chaudière », Le Régiment de la Chaudière (consulté le )
  7. Willmott, HP et Keegan, John, The Second World War in the Far East, [1999] (2002), p. 57
  8. a et b Copp, p. 16
  9. Copp, p. 19
  10. Copp, p. 12
  11. « 14th Canadian Hussars », 14th Canadian Hussars (Saskatchewan Dragoons) (consulté le )
  12. Berton, p. 362
  13. Copp, p. 22
  14. Bercuson, p. 63
  15. a et b « 48th Highlanders of Canada Regimental History », 48th Highlanders of Canada Regimental (consulté le )
  16. Copp, p. 23
  17. a et b Copp, p. 24
  18. Copp, p. 29
  19. Copp, p. 30
  20. Bercuson, p. 62
  21. a b et c Zuehlke, p. 151
  22. Bercuson, p. 69
  23. Bercuson, p. 73
  24. a et b Bercuson, p. 71
  25. a et b Copp, p. 35
  26. Copp, p. 37
  27. Copp, p. 38
  28. Copp, p. 39
  29. Copp, p. 41
  30. Zuehlke, p. 166
  31. D'Este, p. 325
  32. D'Este, p. 398
  33. a b et c Zuehlke, p. 168
  34. a et b Bercuson, p. 223
  35. a b et c Bercuson, p. 224
  36. Copp, p. 63
  37. Copp, p. 87
  38. a et b Bercuson, p. 228
  39. a et b Bercuson, p. 229
  40. Bercuson, p. 230
  41. D'Este, p. 420
  42. D'Este, p. 427
  43. a et b Zuehlke, p. 169
  44. D'Este, p. 429
  45. « Tractable Fonctionnement », Memorial Mont-Ormel (consulté le )
  46. « Centre Juno Beach, Normandie, France », Le Centre Juno Beach (consulté le )
  47. D'Este, p. 432
  48. a et b Bercuson, p. 234
  49. a et b Canada - Belgique - Anciens Combattants Canada
  50. Centre Juno Beach - La bataille de l'Escaut
  51. Copp, p. 123
  52. a et b Copp, p. 127
  53. Copp, p. 132
  54. Bercuson, p. 235
  55. Zuehlke, p. 170
  56. a et b Bercuson, p. 249
  57. Bercuson, p. 250
  58. a et b Bercuson, p. 255
  59. Copp, p. 176
  60. a b c d et e « Centre Juno Beach - La libération des Pays-Bas et la reddition de l'Allemagne », Centre Juno Beach (consulté le )
  61. Bercuson, p. 258
  62. a et b Zuehlke, p. 171
  63. a et b Bercuson, p. 263
  64. Bercuson, p. 265
  65. « Major Frederick Albert Tilston - Anciens Combattants Canada », Anciens Combattants Canada (consulté le )
  66. a b et c Zuehlke, p. 172
  67. a b et c Copp, p. 190
  68. Copp, p. 192
  69. Bercuson, p. 267
  70. Copp, p. 196
  71. Copp, p. 197
  72. Copp, p. 200
  73. Copp, p. 202
  74. Zuehlke, p. 173
  75. a et b Copp, p. 205
  76. Copp, p. 206
  77. « The Second Canadian Division d'infanterie » (consulté le )
  78. a b et c « Armée au Québec », sur Armée canadienne (consulté le )
  79. « 34e Groupe-brigade du Canada », sur Armée canadienne (consulté le )
  80. « 35e Groupe-brigade du Canada », sur Armée canadienne (consulté le )
  81. « Groupe de soutien de la 2e Division du Canada », sur Armée canadienne (consulté le )
  82. a et b « Operation ELEMENT », sur forces.gc.ca, ministère de la Défense nationale / Forces armées canadiennes (consulté le )
  83. a et b « Operation LENTUS », sur forces.gc.ca, ministère de la Défense nationale / Forces armées canadiennes (consulté le )
  84. a et b « Operation CADENCE », sur forces.gc.ca, ministère de la Défense nationale / Forces armées canadiennes (consulté le )

Bibliographie

modifier
  • Bercuson, David Jay (1996) (2004). Maple leaf Against the Axis. Illustrated edition. Calgary: Red Deer Press. (ISBN 0889953058).
  • Berton, Pierre (2001). Marching as to war : Canada's turbulent years, 1899-1953. Toronto: Anchor Canada. (ISBN 0385258194).
  • Copp, Terry (1992) (2007). The Brigade: The Fifth Canadian Infantry Brigade in World War II. Illustrated edition. Stackpole Books. (ISBN 0811734226).
  • D'Este, Carlo (1983). Decision in Normandy. New York: Konecky & Konecky. (ISBN 978-1-56852-260-9) .
  • Zuehlke, Mark; Daniel, C. Stuart (2001). The Canadian Military Atlas: The Nation's Battlefields from the French and Indian Wars to Kosovo. Illustrated edition. Toronto: Stoddart. (ISBN 0773732896).

Liens externes

modifier