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Programme du mois

1er et 2 octobre 2005

 

« La Chine n'est pas "un pays" au sens nationaliste étroit du terme, la Chine est un concept d'universalité, une façon d'accomplir l'humanité, un intermédiaire entre l'homme et l'harmonie cosmique » (Simon Leys, Essais sur la Chine, p. 532).

Politiquement, deux États distincts prétendent détenir la souveraineté sur la Chine. Ce qu'il est d'usage d'appeler la « Chine continentale » est dans la pratique administrée par la République populaire de Chine, fondée par le leader communiste Mao Zedong le 1er octobre 1949 à Pékin, après une victoire militaire rejetant sur l'île de Taïwan le leader nationaliste Tchang Kaï-chek et le gouvernement de la République de Chine, fondée en 1912 par Sun Yat-sen sur les décombres de l'Empire Chinois de la dynastie des Qing.

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3 et 4 octobre 2005

 
La Mort de Cléopâtre, de Reginald Arthur (1892).

Cléopâtre VII Philopator (en grec ancien : Κλεοπάτρα Θεὰ Φιλοπάτωρ / « Déesse qui aime son père »), puis Théa Néôteria Philopatris (en grec ancien : Θεὰ νεωτέρα Φιλοπάτριϛ / « Déesse nouvelle qui aime sa patrie »), est une reine d'Égypte antique de la dynastie des Ptolémées. D'origine macédonienne, elle est née vers 69 av. J.-C. et morte le

Elle règne sur l’Égypte entre -51 et -30 avec ses frères-époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV, puis au côté du général romain Marc Antoine. Elle est célèbre pour ses relations avec Jules César et Marc Antoine avec lesquels elle a eu plusieurs enfants. Prenant part à la guerre civile entre ce dernier et Octave, elle est vaincue à la bataille d'Actium en -31. La conquête de l’Égypte par les Romains marque la fin de l'époque hellénistique. Cléopâtre est un personnage dont la légende s'est emparée, de son vivant même. Sa mort tragique n'a fait que renforcer la tendance au romanesque qui entoure le personnage, et qui parfois gêne l'historien dans une approche objective de cette reine d'Égypte, l'une des femmes les plus célèbres de l'Antiquité.

5 et 6 octobre 2005

Utagawa Hiroshige (広重 歌川, Hiroshige Utagawa?) est un dessinateur, graveur et peintre japonais. Né en 1797 à Edo (aujourd'hui Tōkyō) et mort dans la même ville en 1858, il est un des derniers grands noms de l’Ukiyo-e, avant que la xylographie, moyen traditionnel d’expression de l’estampe, ne disparaisse avec l’avènement de l’ère Meiji et l’ouverture du Japon sur le monde occidental.

Fort d’une production estimée à plus de 5 400 estampes, il a su dépasser les traditionnels thèmes de l’Ukiyo-e pour s’imposer avec Hokusai en maître de la peinture de paysages. Leur influence sera considérable sur les peintres européens de la fin du XIXe siècle. Toulouse-Lautrec, Cézanne, Gauguin, Monet ou Van Gogh admirent leurs œuvres et souvent les imitent. Ils en retiennent la quintessence, dégagent de nouvelles techniques et font naître l’art moderne.

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7 et 8 octobre 2005

 
Port de plaisance, sur la Manche.

Le Havre est une ville du nord-ouest de la France située sur la rive droite de l’estuaire de la Seine. Administrativement, c’est une commune située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Ses habitants sont les Havrais et les Havraises. C’est la commune la plus peuplée de la région et la plus grande sous-préfecture française. Le Havre est siège d’évêché.

Le mot Havre a ici le sens premier de « port ». La ville s’est d'abord appelée Franciscopolis en hommage à François Ier qui prit l’initiative de sa construction, puis Le Havre (ou Le Hable) de Grâce, ce dernier terme venant de la Chapelle Notre-Dame-de-Grâce qui existait sur le site avant la fondation de la ville.

Elle est surnommée la Porte Océane. Architecturalement parlant, cette image a été reprise par la « porte » que forme le bâti au bout de l’avenue Foch qui débouche sur la mer. Elle figure en deuxième position dans le classement des ports français, en première position dans le classement des villes normandes, et en deuxième position dans le classement des agglomérations de Haute-Normandie.

La ville a été décorée de la Légion d'honneur le 18 juillet 1949.

L’UNESCO a inscrit le centre-ville du Havre le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’humanité en saluant « l’exploitation novatrice du potentiel du béton ». L’espace de 133 hectares représentant selon l’UNESCO « un exemple exceptionnel de l’architecture et de l’urbanisme de l’après-guerre » est un des rares sites contemporains inscrits en Europe.

9 et 10 octobre 2005

 
Incipit de l'évangile selon Jean, f.292r.

Le livre de Kells (latin : Codex Cennanensis ; anglais : Book of Kells ; irlandais : Leabhar Cheanannais), également connu sous le nom de Grand Évangéliaire de saint Colomba, est un manuscrit illustré de motifs ornementaux et réalisé par des moines de culture celtique aux alentours de l'année 800.

Considéré comme un chef-d'œuvre du christianisme irlandais et de l'art irlando-saxon, il constitue malgré son inachèvement l'un des plus somptueux manuscrits enluminés ayant pu survivre à l'époque du Moyen Âge. En raison de sa grande beauté et de l'excellente technique de sa finition, le manuscrit est considéré par beaucoup de spécialistes comme l'un des plus remarquables vestiges de l'art religieux médiéval. Rédigé en langue latine, le Livre de Kells contient les quatre Évangiles du Nouveau Testament ainsi que des notes liminaires et explicatives, l’ensemble étant accompagné de nombreuses illustrations et enluminures colorées. Le manuscrit fait aujourd'hui l'objet d'une exposition permanente à la bibliothèque du Trinity College de Dublin, en Irlande, sous la référence MS 58.

11 et 12 octobre 2005

 
Une fourmi en gros plan.

Les fourmis (famille des formicidés, ou Formicidae) sont des insectes sociaux formant des colonies, appelées fourmilières, parfois extrêmement complexes.

Par exemple, la fourmi Tetraponera colonise un arbre creux le Barteria surnommé au Gabon l’arbre de l’adultère. On y attachait les femmes adultères dans le temps. La morsure d’une fourmi de cette espèce crée une douleur aussi forte que celle d’une guêpe mais moins longue.

Une certaine espèce, appelée fourmi tueuse, a tendance à attaquer des animaux beaucoup plus grands qu’elle dans sa quête de nourriture ou dans la défense de ses nids. Les attaques sur l’homme sont rares.

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13 et 14 octobre 2005

 
Une modélisation de la molécule de HCl
Le chlorure d'hydrogène, de symbole chimique HCl, est un gaz incolore toxique et hautement corrosif, qui forme des fumées blanches au contact de l'humidité. Ces fumées sont constituées d'acide chlorhydrique, qui se forme lorsque le chlorure d'hydrogène se dissout dans l'eau. Le chlorure d'hydrogène, à l'instar de l'acide chlorhydrique, est un produit important en chimie, dans l'industrie ou dans la science. Le nom HCl se réfère parfois de manière impropre à l'acide chlorhydrique au lieu du chlorure d'hydrogène gazeux.

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15 et 16 octobre 2005

 
Auto-portrait, 1643 (45 × 38 cm), Musée des beaux-arts, Valence

Diego Rodríguez de Silva y Velázquez (Séville, baptisé le Madrid, mort le ), dit Diego Vélasquez en français, est un peintre baroque considéré comme l'un des principaux représentants de la peinture espagnole et l'un des maîtres de la peinture universelle.

Il passa ses premières années à Séville, où il développa un style naturaliste à base de clairs-obscurs. À 24 ans, il déménagea à Madrid, où il fut nommé peintre du roi Philippe IV et, quatre ans après, il devint peintre de chambre, charge la plus importante parmi celles dévolues aux peintres de la cour. Comme artiste, de par son rang de peintre de cour, il réalisa essentiellement des portraits du roi, de sa famille et des grands d’Espagne ainsi que des toiles destinées à décorer les appartements royaux. Comme surintendant des travaux royaux, il acquit en Italie de nombreuses œuvres pour les collections royales, des sculptures antiques et des tableaux de maîtres, et organisa les déplacements du roi d'Espagne.

Sa présence à la cour lui permit d'étudier les collections de peintures royales. L'étude de ces collections ajoutée à l'étude des peintres italiens lors de son premier voyage en Italie, eut une influence déterminante sur l'évolution de son style, caractérisé par une grande luminosité et des coups de pinceau rapides. À partir de 1631, il atteignit sa maturité artistique et peignit de grandes œuvres comme la Reddition de Breda.

Pendant les dix dernières années de sa vie, son style se fit plus schématique, arrivant à une domination notable de la lumière. Cette période commença avec le Portrait du Pape Innocent X peint lors de son second voyage en Italie, et vit la naissance de deux de ses œuvres maîtresses : Les Ménines et les Fileuses.

Son catalogue contient de 120 à 125 œuvres peintes et dessinées. Célèbre bien après sa mort, sa réputation atteignit un sommet de 1880 à 1920, période qui coïncide avec les peintres impressionnistes français pour qui il fut une référence. Manet fut émerveillé par sa peinture et il qualifia Vélasquez de « peintre des peintres » puis du « plus grand peintre qui ait jamais existé ».

La majeure partie de ses toiles, qui faisaient partie de la collection royale, est conservée au musée du Prado à Madrid.

17 et 18 octobre 2005

 

Édouard Manet (né à Paris le 23 janvier 1832 - mort à Paris le 30 avril 1883) est un peintre rationaliste français majeur de la fin du XIXe siècle.

Incompris par la majorité de ses contemporains, systématiquement rejeté par le Salon officiel de Paris, Édouard Manet symbolise à lui seul l’avènement de la modernité en peinture. Son style, très personnel, ne peut être classé dans aucune catégorie, tant l’homme oscille sans cesse entre l’impressionnisme d’un Claude Monet et le réalisme d’un Gustave Courbet.

Qu’il s'agisse du scandaleux Déjeuner sur l'herbe, de la troublante Olympia ou du paisible Argenteuil, nombreuses sont les œuvres de Manet occupant aujourd’hui une place essentielle dans l’histoire de l’art et dans la mémoire collective.

19 et 20 octobre 2005

 

L'espéranto est une langue construite. Dans une brochure publiée en 1887 la langue apparaît pour la première fois sous le nom de Internacia Lingvo (« langue internationale »). Son auteur, Ludwik Lejzer Zamenhof, avait le projet de faciliter la communication entre personnes de langues différentes à travers le monde entier. Dans cette première publication, Zamenhof avait utilisé le pseudonyme de Doktoro Esperanto (« Docteur qui espère »), d'où le nom sous lequel la langue s'est popularisée par la suite.

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21 et 22 octobre 2005

 

Une des caractéristiques principales des sons musicaux est leur « hauteur », notion subjective à laquelle notre oreille est sensible et que l'expérience fait correspondre à leur fréquence, grandeur physique mesurable et susceptible d'être traitée par le calcul.

Si cette grandeur physique n'est connue que depuis moins de deux cents ans, cela n'a pas empêché les théoriciens de la musique, depuis l'Antiquité, de mettre en rapport les sons et les nombres, car ils avaient remarqué que la hauteur du son émis par une corde vibrante ou un tuyau sonore dépendait directement de leur longueur (cf Rationalisation et mathématisation de la musique). On sait aujourd'hui démontrer que la fréquence des sons émis par ces corps est en proportion inverse de ces longueurs, et par conséquent, les mathématiciens du passé avaient pu raisonner de façon correcte sur l'acoustique malgré leur méconnaissance de la théorie des phénomènes vibratoires et des ondes stationnaires.

Pour cela, ils ont mis au point différentes gammes marquées par leur tempéraments.

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23 et 24 octobre 2005

 

Les Tokhariens étaient un peuple indo-européen de l'Asie centrale, ayant habité le bassin du Tarim, actuelle province du Xinjiang (Turkestan oriental), qui a disparu il y a environ un millénaire. Leur civilisation a été « découverte » par les occidentaux il y a près d'un siècle, mais elle reste relativement méconnue. À partir des années 1980, la découverte de momies d'hommes de type européen dans l'ouest de la Chine, vieilles de 2000 à 4000 ans et probablement tokhariennes, a jeté un très intéressant éclairage sur leur lointain passé. Malheureusement, en raison de quelques similitudes avec la culture des celtes (certaines momies portaient des tartans), se répandit la fausse idée que les Tokhariens étaient issus de peuplades celtiques installées en Chine.

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25 et 26 octobre 2005

 
Dodone

Dodone est un sanctuaire oraculaire dédié à Zeus et à la Déesse mère, révérée sous le nom de Dioné. Il est situé en Épire sur les pentes du mont Tomaros au sud du lac Pambotis, à 22 km au sud de Ioannina. C’est le plus vieil oracle de Grèce antique, d'après Hérodote, remontant peut-être au IIe millénaire av. J.-C., et l’un des plus célèbres avec ceux de Delphes et d’Ammon. Les prêtres et les prêtresses du bosquet sacré interprétaient le bruissement des feuilles de chêne sous le vent. Situé à l’écart de la Grèce des cités, il pâtit du développement de l’oracle de Delphes à l'époque classique mais reste important jusqu’à l’époque romaine.

27 et 28 octobre 2005

 
Le dilemme du prisonnier est une célèbre illustration en théorie des jeux d’un jeu à somme non nulle.

Le dilemme du prisonnier est une célèbre illustration en théorie des jeux d’un jeu à somme non nulle. Dans ce jeu qui remonte à 1950, il est fait l’hypothèse que chaque joueur (ici « prisonnier ») essaye de maximiser ses bénéfices sans prendre en compte l’intérêt de l’autre joueur. La forme habituelle comprend trois points : si un seul des deux avoue, celui-ci est certain d’obtenir une remise de peine ; si les deux avouent, ils seront condamnés à la peine maximale ; si aucun n’avoue, en revanche, la peine sera plus légère.

Ce problème modélise bien les questions de politique tarifaire. Une variante, le dilemme du prisonnier répété donne à chaque joueur l’opportunité de « punir » l’autre joueur pour sa précédente non-coopération.

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Du 29 au 31 octobre 2005

 
nikyo omote

L’aïkido (合気道, aikidō?) est un budō (méthode d’éducation issue d’un art martial japonais), fondé par Morihei Ueshiba au XXe siècle, entre 1930 et 1960. Il a été officiellement reconnu par le gouvernement japonais en 1940 sous le nom d’aikibudō. Il est basé sur des écoles d’arts martiaux anciennes, essentiellement le ju-jitsu de l’école daitō ryū, l’escrime ou kenjutsu et l’aikijutsu. L’aïkido est né de la rencontre entre ces techniques de combat et une réflexion métaphysique de Morihei Ueshiba sur le sens de la pratique martiale à l’ère moderne.

L’aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant.

L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido.