Transports dans l'Orne
Les infrastructures de transport du département français de l'Orne sont dans l'ensemble peu développées, le département ne comptant ni aéroport, ni voie navigable, ni voie ferrée électrifiée (sauf sur quelques kilomètres à l'extrémité sud-est). Parmi les cinq communes les plus peuplées du département (Alençon, Flers, Argentan, L'Aigle et La Ferté Macé), seules deux sont à proximité d'une autoroute et quatre possèdent une gare ferroviaire.
Autoroutes | 94 km[1] | A28 A88 |
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Routes nationales | 81 km[1] | N 12 |
R.D. et V.C. | 12 085 km[1] | |
Autocars interurbains | Nomad |
Principales gares de voyageurs | Alençon, Argentan |
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Services voyageurs | Nomad (TER Normandie), Aléop en TER (TER Pays de la Loire), Rémi Train (TER Centre-Val de Loire) |
Réseaux de transport en commun | ALTO (Alençon), Némus (Flers), Argentan Intercom Mobilité (Argentan), Bagnoles by Bus (Bagnoles-de-l'Orne) |
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Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierL'Orne n'a ouvert sa première autoroute qu'en 2005, et l'autoroute doublant la N 12 (Paris-Rennes-Brest) ne passe pas dans l'Orne (par Alençon) bien que ce soit plus direct, mais par Le Mans.
Les principaux axes routiers et autoroutiers du département sont l'autoroute A28, l'autoroute A88 et la route nationale 12 :
- L'autoroute A28 est ouverte depuis fin 2005. Avec des sorties à Alençon, Sées et Gacé, elle assure la continuité du réseau autoroutier entre Rouen et Le Mans (axe Calais-Bayonne), et fait partie du Grand contournement de Paris.
- L'autoroute A88 entre Sées et Caen. Elle constitue la continuité du réseau autoroutier entre les villes du Mans, d'Alençon et de Caen, via Sées, Argentan et Falaise.
- La route nationale 12 traverse l'Orne entre Saint-Maurice-lès-Charencey et Lalacelle. Elle passe par Tourouvre, Mortagne-au-Perche, Le Mêle-sur-Sarthe et Alençon. Cette route est à 2×2 voies au niveau du contournement de Tourouvre et entre Mortagne-au-Perche et Alençon.
Des projets de mises à 2×2 voies des routes : Flers—Argentan, Flers—Caen via Condé-sur-Noireau (Calvados), Gacé—Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe sont à l'étude.
En 2009 le département de l'Orne comptait 12 060 km de routes (hors chemin ruraux) dont 75 km d'autoroutes, 40,4 km de routes nationales 2X2 voies, 40,5 km de routes nationales 2 voies, 5 824 km de routes départementales et 6 080 hm de voies communales[2].
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A28 | Abbeville | Gacé, Sées, Alençon | Tours | Autoroute concédée à péage, à 2x2 voies. |
Autoroute A88 | Sées (A28) | Argentan | Falaise (vers Caen) | Autoroute concédée à péage, à 2x2 voies. |
Route nationale 12 | Jouy-en-Josas (Paris) | Tourouvre, Mortagne-au-Perche, Le Mêle-sur-Sarthe, Alençon | Brest | Aménagée à 2x2 voies sur une grande partie de son parcours dans le département. |
Route nationale 23 | Chartres | Nantes | Déclassée en 2006 en RD 923. | |
Route nationale 24bis | Verneuil-sur-Avre (vers Paris) | L'Aigle, Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe, Argentan, Briouze, Flers, Tinchebray | Granville | Déclassée en 1972 en RD 924 d'Argentan à Granville (RD 524 dans le Calvados), et renommée RN 26 en 1978 de Verneuil-sur-Avre à Argentan. |
Route nationale 26 | Verneuil-sur-Avre | L'Aigle, Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe | Argentan | Créée en 1978 sur cet itinéraire en remplacement de la RN 24bis ; déclassée en 2006 en RD 926. |
Route nationale 138 | Rouen | Gacé, Sées, Alençon | Tours (avant 1972 : Saintes) | Doublée par l'autoroute A28 depuis 2005 ; déclassée en 2006 en RD 438. |
Route nationale 138bis | Le Mans | Bellême | Mortagne-au-Perche | Déclassée en 1972 en RD 938. |
Route nationale 155 | Orléans | Bellême, Alençon | Saint-Malo | Déclassée en 1972 en RD 955. |
Route nationale 158 | Caen | Argentan | Sées (avant 1972 : Tours par l'itinéraire de la RN 138) | Doublée par l'autoroute A88 depuis 2010. Déclassée dans le département (dès l'ouverture de l'autoroute ?) en RD 958 ; la section entre Caen et Falaise dans le Calvados reste classée dans le réseau routier national. |
Route nationale 162 | Angers | Domfront, Flers | Caen | Déclassée en 1972 dans le département en RD 962. La section entre Le Lion-d'Angers et Mayenne, dans les départements de Maine-et-Loire et de la Mayenne, reste classée dans le réseau routier national. |
Route nationale 176 | Pontaubault (Avranches) | Domfront | Pré-en-Pail (Alençon) | Déclassée en 1972 en RD 976. |
Route nationale 179 | Honfleur | Vimoutiers | Gacé | Déclassée en 1972 en RD 979. |
Route nationale 807 | Pontaubault (Avranches) | Domfront | Pré-en-Pail (Alençon) | Déclassée en 1972 en RD 907 entre Mortain et Domfront, le reste de l'itinéraire étant repris à cette date par la RN 176. |
Route nationale 808 | Saint-Hilaire-du-Harcouët | Domfront, La Ferté Macé, Carrouges | Sées | Déclassée en 1972 en RD 908 entre Domfront et Sées, le reste de l'itinéraire étant repris à cette date par la RN 176. |
Route nationale 809 | Falaise | Putanges-Pont-Écrepin, Carrouges | Lalacelle (RN 12) | Déclassée en 1972 en RD 909. |
Route nationale 811 | Granville | Tinchebray | Saint-Désir (Lisieux) | Déclassée en 1972 en RD 911. |
Route nationale 816 | Vimoutiers | Trun, Argentan, La Ferté Macé, Bagnoles-de-l'Orne | Saint-Fraimbault-de-Prières (RN 12) | Déclassée en 1972 en RD 916. |
Route nationale 818 | Margon (Nogent-le-Rotrou) | Longny-au-Perche | L'Aigle | Déclassée en 1972 en RD 918. |
Route nationale 819 | Lisieux | La Ferté-en-Ouche | L'Aigle | Déclassée en 1972 en RD 919. |
Route nationale 820 | Bellême | Rémalard | Courville-sur-Eure (Chartres) | Déclassée en 1972 en RD 920. |
Route nationale 828 | Mantes-la-Jolie | La Fourche (commune de Coulonges-les-Sablons, près de Nogent-le-Rotrou) | Déclassée en 1972 en RD 928. | |
Route nationale 830 | Évreux | L'Aigle | Mortagne-au-Perche | Déclassée en 1972 en RD 930. |
Route nationale 831 | Mortagne-au-Perche | Le Mans | Déclassée en 1972 en RD 931. | |
Route nationale 832 | Gacé | Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe | Mortagne-au-Perche | Déclassée en 1972 en RD 932. |
Transport collectif de voyageurs
modifierLe réseau de transport interurbain du département, anciennement géré par le conseil général de l'Orne sous le nom Cap'Orne, est intégré depuis 2020 au réseau régional Nomad. Il compte 23 lignes.
En 2007, le réseau Cap'Orne permettait grâce à ses 250 autocars de transporter chaque année 1,7 million de voyageurs répartis dans 252 communes[3].
Covoiturage et autopartage
modifierLe conseil général de l'Orne a mis en place un site internet pour le covoiturage dans le département[4].
Transport ferroviaire
modifierHistorique
modifierLe chemin de fer est apparu dans le département en 1856 avec l'ouverture de la ligne du Mans à Alençon, prolongée en 1858 à Argentan puis l'année suivante jusqu'à Caen. Le réseau d’intérêt général du département a principalement été développé par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département, et certaines agglomérations comme L'Aigle, Alençon, Domfront, Mortagne-au-Perche ou Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe constituaient de vrais nœuds ferroviaires à quatre ou cinq branches. Ces lignes, établies dans un département peu peuplé et peu industrialisé, ont fermé massivement dans l’Entre-deux-guerres puis pendant les Trente Glorieuses.
Fort de ce réseau d'intérêt général dense, l'Orne n'a que peu développé ses chemins de fer d’intérêt local. A la ligne de Montsecret - Vassy aux Maures, rare exemple d'une voie ferrée d'intérêt local construite à l'écartement standard, ouverte en 1883, s'ajoutera tardivement (1913) les quelques lignes à écartement métrique de la société des Voies ferrées économiques de l'Orne. Ce réseau a disparu précocement, aucun train de voyageurs ne circulant plus sur les lignes d'intérêt local du département dès la fin des années 1930.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Cliquez sur les cartes pour les agrandir |
Situation actuelle
modifierLes axes Paris-Granville (formé de la ligne de Saint-Cyr à Surdon, d'une quinzaine de kilomètres de la ligne du Mans à Mézidon et de la ligne d'Argentan à Granville) et Caen-Tours (qui utilise dans le département la ligne du Mans à Mézidon) sont les deux principaux axes ferroviaires du département. Le premier dessert L'Aigle, Argentan et Flers ; le second Argentan et Alençon. Ces deux axes non-électrifiés ont un tronçon commun entre Argentan et Surdon.
Ce réseau étant assez réduit, une ligne SNCF par autocar assure le raccordement de la ligne Paris-Granville aux villes de La Ferté-Macé et de Bagnoles-de-l'Orne, et de fréquents autocars Nomad (voir ci-dessus) relient Mortagne-au-Perche au réseau ferroviaire.
La ligne Paris-Brest traverse l'Orne sur une dizaine de kilomètres avec trois haltes ferroviaires intégrées au réseau TER Centre-Val de Loire (Rémi).
Le département est desservi exclusivement par des trains régionaux, principalement du réseau TER Normandie (Nomad). Aucun TGV ou Intercités ne dessert le département. Les Alençonnais peuvent se rendre à Paris par TGV via la gare du Mans puisque la liaison Alençon-Le Mans est relativement rapide.
Ligne de Paris-Montparnasse à Brest | Double voie électrifiée ; une dizaine de kilomètres seulement dans le département. |
Ligne du Mans à Mézidon | Double voie non-électrifiée. |
Ligne de Saint-Cyr à Surdon | Double voie, non-électrifiée dans le département. |
Ligne d'Argentan à Granville | Non-électrifiée. Initialement à double voie, mise à voie unique à la fin des années 1990 entre la sortie d'Argentan et Saint-Hilaire-de-Briouze et entre Flers et Viessoix dans le Calvados. |
Ligne de Falaise à Berjou | Entièrement déclassée. |
Ligne d'Alençon à Domfront | Fermée à tout trafic. |
Ligne de Briouze à Couterne | Entièrement déclassée. |
Ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile | Fermée à tout trafic. Une réouverture de cette ligne (liaison Caen-Flers) est étudiée par le Conseil régional Normandie. |
Ligne de Domfront à Pontaubault | Entièrement déclassée. |
Ligne de La Chapelle-Anthenaise à Flers | Entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Mamers à Mortagne-au-Perche | Entièrement déclassée. |
Ligne de Saint-Martin-d'Écublei à Conches | Entièrement déclassée. |
Ligne de Sainte-Gauburge à Mesnil-Mauger | Entièrement déclassée. |
Ligne d'Alençon à Condé-sur-Huisne | Entièrement déclassée. |
Ligne d'Échauffour à Bernay | Entièrement déclassée. |
Ligne de Mortagne-au-Perche à L'Aigle | Entièrement déclassée. |
Ligne de Mortagne-au-Perche à Sainte-Gauburge | Entièrement déclassée. |
Transport aérien
modifierAucune ligne aérienne régulière ne dessert le département. L'Orne compte six aérodromes, principalement dédiés à l'aviation de loisirs, de tourisme et d'affaires :
Transports en commun urbains et périurbains
modifierLa Communauté urbaine d'Alençon, Flers Agglo, Argentan Intercom (qui a repris cette compétence en 2021 à la commune d'Argentan et la commune de Bagnoles de l'Orne Normandie sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[5].
Compte tenu de la taille des agglomérations concernées, les réseaux ALTO (Alençon), Némus (Flers), Argentan Intercom Mobilité (Argentan) et Bagnoles by Bus (Bagnoles-de-l'Orne) se limitent à quelques lignes de bus, régulières ou à la demande.
Modes actifs
modifierLe département de l'Orne compte 2 voies vertes aménagées sur d'anciennes voies ferrées et qui s'intègrent à des véloroutes dont la Véloscénie, la Vélo Francette et la Vélobuissonnière :
- Alençon - Condé-sur-Huisne inaugurée en . Cette voie verte aménagée sur l'ancienne ligne Alençon - Condé-sur-Huisne fait 67 km et traverse les parcs naturels régionaux du Perche et de Normandie-Maine. Elle comporte 42 km accessibles aux cavaliers et des aires de repos aménagées tous les 5 kilomètres.
- La Selle la Forge (périphérie de Flers) - Saint-Roch-sur-Egrenne aménagée en 2004. Cette portion de 30 km se prolonge vers la baie du Mont-Saint-Michel à l'Ouest et vers la côte Normande (Caen, Cabourg) au Nord. Elle traverse un paysage bocager et permet de découvrir la tradition minière (du XVIe s. à 1970), la cité médiévale de Domfront et la vallée de la Varenne.
Notes et références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Chiffres clés de l'Orne 2009 publiées par le conseil général de l'Orne.
- « Site du conseil général de l'Orne - transports en commun », chiffres clés de 2007 (consulté le )
- Conseil général de l'Orne, « Site covoiturage.orne.fr - Acceil » (consulté le )
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2021 », sur cerema.fr, (consulté le ).