Combat de la Ribassais
Le combat de La Ribassais a lieu le , pendant la Chouannerie.
Date | |
---|---|
Lieu | Le Châtellier |
Issue | Victoire des chouans |
République française | Chouans |
• Aimé Picquet du Boisguy |
Inconnues | Inconnues |
Inconnues | 5 morts[1] 8 blessés[1] |
Batailles
- La Chène
- 1re Argentré
- Pont de Cantache
- Paintourteau
- Les Iffs
- Louvigné-du-Désert
- La Poterie
- 1er Rocher de La Piochais
- Saint-Jean-sur-Vilaine
- Ducey
- La Ribassais
- La Bataillère
- 1er La Croix-Avranchin
- Laignelet
- 1er Saint-James
- Carnet
- La Bazouge-du-Désert
- Blanche-Lande
- 1er Fleurigné
- Pocé
- 2eLa Gravelle
- Dourdain
- 1er Saint M'Hervé
- Saint-Marc-le-Blanc
- Tremblay
- Fougères
- La Vieuville
- Bois-Rouland
- Boucéel
- 2e Saint-James
- Mecé
- Pont de Quincampoix
- 2e Rocher de La Piochais
- 2e La Croix-Avranchin
- Lande d'Izé
- Romagné
- 1er La Pellerine
- 2d Saint M'Hervé
- Bréal
- Bais
- Cornillé
- Romazy-Rimou
- La Maison-Neuve
- Juvigné
- Piré
- La Valette
- Saint-Hilaire-des-Landes
- 2e La Pellerine
- Valennes
- Toucheneau
- 1er Saint-Aubin-du-Cormier
Coordonnées | 48° 26′ 10″ nord, 1° 14′ 27″ ouest | |
---|---|---|
Déroulement
modifierCe combat est rapporté dans les mémoires de l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand qui le place à la date du [2],[1],[3]. D'après son récit[Note 1], l'affrontement débute lorsqu'une troupe de 500 à 600 républicains surprend les chouans de la colonne Centre qui sont alors dispersés dans plusieurs villages de Parigné et du Châtellier[2],[1],[3]. Leur chef, Aimé Picquet du Boisguy, se trouve presque seul au village de la Bataillère, qui est le premier attaqué[2],[1],[3]. Il parvient cependant à s'échapper et à rejoindre une partie de ses compagnies qui se rassemblent de toutes parts[2],[1],[3]. Les chouans lancent ensuite une contre-attaque en arborant leur drapeau pour la première fois[2],[1],[3]. Les républicains prennent position dans le village de la Ribassais, au nord-est du Châtellier, où ils accueillent les chouans par une vive fusillade[2],[1],[3]. Ces derniers soutiennent d'abord le feu avec désavantage, mais ils reçoivent bientôt les renforts d'autres compagnies, ce qui gonfle leur nombre[2],[1],[3]. Massés sur la grande route, les républicains sont progressivement enveloppés sur leurs ailes[2],[1],[3]. Du Boisguy lance alors un assaut qui les met en déroute et les fuyards sont poursuivis jusqu'à Fougères[2],[1],[3].
Pertes
modifierD'après Toussaint du Breil de Pontbriand, les républicains perdent 200 hommes dans ce combat, tandis que les chouans ont cinq hommes tués et huit blessés[1],[3].
Notes et références
modifierNotes
modifier« Du Boisguy se trouvait presque seul au village de la Bataillère ; sa première colonne du Centre, avec laquelle il marchait toujours, était dispersée dans les villages voisins, en Parigné et le Châtellier, lorsqu’il fut surpris par cinq à six cents Républicains, qui le poursuivirent si vivement qu’il eut grand’peine à rejoindre ses troupes ; celles-ci cependant se rassemblaient de toutes parts ; il trouva Louvières qui avait déjà réuni les grenadiers de Boismartel, les compagnies des capitaines Oger, Maupilé et Delacroix, qu’il avait rangées en bataille. Le drapeau porté par Pierre Boismartel, du Châtellier, flottait pour la première fois dans les rangs : « Soldats ! honneur à votre drapeau, » dit du Boisguy en arrivant, « en avant ! » Et aussitôt, il repoussa les ennemis qui le poursuivaient, jusqu’au village de la Ribassais, dans le Châtellier, où toute la colonne républicaine avait pris position. Cette colonne accueillit les Royalistes par un feu terrible, que ceux-ci soutinrent avec désavantage, vu leur petit nombre ; mais, bientôt, les autres compagnies arrivèrent de toutes parts, et leur feu se fit entendre sur la droite et sur la gauche des Républicains, qui, n’ayant pas quitté la grande route, où ils se trouvaient massés, perdaient beaucoup de monde ; dans ce moment, du Boisguy, suivi des plus braves, s’élance au milieu d’eux et décide ainsi leur déroute qui fut complète. Ils furent poursuivis jusqu’à Fougères, avec perte d’environ deux cents hommes. Les Royalistes eurent cinq hommes tués et huit blessés, parmi lesquels, les sous-lieutenants Hubert Pierre, et Simon Michel[1]. »
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand
Références
modifier- Pontbriand 1897, p. 195-196.
- Le Bouteiller 1988, p. 449.
- Pontbriand 1904, p. 81-84.
Bibliographie
modifier- Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. .
- Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy : Fougères-Vitré, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, Honoré Champion éditeur, (réimpr. La Découvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne).
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, Plon, (réimpr. Éditions Yves Salmon, 1988), 629 p. (lire en ligne).