Portail:Western/Film
Le Mari de l'Indienne (film, 1914)Le Mari de l'Indienne (The Squaw Man) est un western américain réalisé par Cecil B. DeMille et Oscar Apfel, d'après la pièce éponyme d'Edwin Milton Royle, et ayant pour vedette Dustin Farnum. Dans un contexte de domination de la Motion Picture Patents Company à l'Est des États-Unis, de plus en plus de films sont tournés dans l'Ouest pour échapper à ses règles. Le Mari de l'Indienne est le premier long métrage tourné à Hollywood. Pour produire le film, Jesse L. Lasky, Samuel Goldwyn et Cecil B. DeMille fondent la Jesse L. Lasky Feature Play Company, qui deviendra plus tard la Paramount Pictures suite à sa fusion avec la Famous Players d'Adolph Zukor. |
La Chevauchée fantastiqueLa Chevauchée fantastique est un film d'une importance capitale dans l'histoire du western. Il fut un tremplin pour John Wayne et John Ford. Il relança également l'intérêt du grand public pour le genre, aux côtés d'autres grands westerns sortis cette année-là : Femme ou Démon, Sur la piste des Mohawks, Les Conquérants, Le Brigand bien-aimé… Depuis l'échec de La Piste des géants en 1930, Wayne était confiné dans les productions de série B. Bien qu'ami de Ford depuis longtemps, ils n'ont alors jamais fait de film ensemble — à part en tant que figurant. Le film marque donc la première de leurs nombreuses collaborations. Le film est aussi un tournant dans la carrière de Ford. Durant les premières années de sa carrière commencée en 1917, il tourna de nombreux westerns muets, notamment avec Harry Carey. Il réalisa aussi deux westerns épiques : Le Cheval de fer (1924) et Trois sublimes canailles (1926). Mais, depuis, Ford n'avait plus touché au genre. La Chevauchée fantastique marque donc son retour au western après treize ans, lui qui sera le plus important réalisateur du genre. Il s'agit aussi du premier film qu'il tourne dans le décor naturel de Monument Valley qui deviendra sa marque de fabrique, et un symbole du western tout entier. La Chevauchée fantastique obtient sept nominations aux Oscars en 1940, dont celle de Meilleur Réalisateur, mais il n'obtient au final que deux récompenses, pour le Second Rôle et pour la musique. Cette année-là, le grand gagnant est Autant en emporte le vent, de Victor Fleming. Lire la suite |
Le Bon, la Brute et le TruandLe Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo ou The Good, the Bad and the Ugly) est un western spaghetti réalisé par Sergio Leone en 1966. Il est considéré par certains comme l'un des plus grands westerns grâce à sa bande son et ses répliques très célèbres. Pour compléter la Trilogie du dollar et pour éliminer une fois de plus le risque de se répéter, Sergio Leone augmente de deux à trois le nombre de protagonistes. Tout comme Clint Eastwood partageait la vedette avec Lee Van Cleef dans le deuxième film (Et pour quelques dollars de plus), ceux-ci partagent l'écran avec Eli Wallach dans ce troisième film. Autre nouveauté, l'irruption de l'Histoire dans le scénario, avec la guerre de Sécession américaine. Particularité encore plus unique : le positionnement chronologique du film à l'intérieur de la trilogie. L'auteur semble vouloir suggérer un retour cyclique sans fin : alors que dans les deux premiers films, la guerre semble déjà terminée, ici elle fait toujours rage. Plutôt qu'une conclusion, donc, ce troisième film relaterait des faits qui se sont produits plusieurs années auparavant. À l'appui de cette hypothèse, le personnage de Clint Eastwood (la constante qui lie les trois films) ne se présente pas dans sa tenue habituelle. Au lieu d'un poncho, il porte un long manteau. C'est au cours de ce film qu'il trouve son fameux poncho et l'endosse, retrouvant enfin l'apparence extérieure du personnage des deux premiers films. D'autres éléments semblent toutefois contredire l'hypothèse qu'il s'agit du même homme. Il est donc possible que cette histoire soit indépendante des deux autres, tout en étant liée à celles-ci par son traitement, sa mise en scène et ses interprètes, plutôt que par la continuité du scénario ou l'identité des personnages. Lire la suite |
Conquête de l'OuestLa conquête de l’Ouest est le processus de colonisation, par des populations essentiellement d’origine européenne (typiquement WASP) et le gouvernement des États-Unis, au XIXe siècle, de l’immense territoire qui s’étend, en Amérique du Nord, entre le fleuve Mississippi et l’océan Pacifique, peuplé jusqu’alors par les peuples amérindiens. Cet événement fondateur de la culture américaine a été popularisé dans le monde par les westerns. De l’achat de la Louisiane à la France en 1803 jusqu’aux derniers territoires cédés par le Mexique en 1853, les États-Unis acquièrent leurs frontières actuelles à l’Ouest (hormis l’Alaska), et s’assurent la possession d’une façade sur l’océan Pacifique. Ces nouveaux territoires sont quasiment inconnus des Européens, mis à part la vallée du Missouri, fréquentée par quelques aventuriers français, et une poignée d’implantations espagnoles dans le Sud-Ouest. La première étape de la conquête est l’exploration des terres à l’ouest du Mississippi, et elle est d’abord le fait des trappeurs et autres mountain men. En 1804, persuadé que l’expansion consoliderait la prospérité et les idéaux de la jeune démocratie américaine, le président Thomas Jefferson envoie les capitaines Lewis et Clark en reconnaissance vers l’océan Pacifique en passant par la vallée du Missouri. Leurs découvertes sont, par la suite, complétées par des expéditions militaires et scientifiques, comme celle de John Charles Frémont, qui prennent contact avec différentes tribus amérindiennes. L’idée d’une « terre promise » à l’Ouest grandit parmi la population de l’Est. Dans les années 1840, la croyance en un droit quasi divin du peuple américain à s’approprier les terres de l’Ouest, malgré les Amérindiens ou les autres nations, prend le nom de « Destinée manifeste ». Déjà, des colons américains s’installent dans le Texas, où ils proclament leur indépendance vis-à-vis du Mexique en 1835. La guerre entre les États-Unis et le Mexique en 1847 règle définitivement le différend. À l’issue de ce conflit, les États-Unis acquièrent, entre autres, la Californie, qui devient, en 1849, le théâtre d’une ruée vers l’or à l’ampleur jamais égalée jusqu’à présent, attirant des populations du monde entier. D’autres découvertes de filons incitent, plus tard, à l’implantation de pionniers dans plusieurs régions de l’Ouest américain. Pour accéder aux nouveaux territoires, et, d’abord, rejoindre la Californie et l’Oregon, ou l’Utah dans le cas des Mormons, les colons empruntent des pistes traversant d’immenses étendues. Les communications et les transports d’un bout à l’autre du pays posent d’énormes problèmes logistiques, qui sont finalement surmontés par le télégraphe en 1861 et la première ligne de chemin de fer transcontinentale en 1869. Dans les années 1850, les États-Unis se divisent sur la question de l’esclavage, et la question se pose sur sa propagation ou son interdiction dans les territoires de l’Ouest, destinés à devenir des États. Cette situation aboutit à la guerre de Sécession... |
Sergio LeoneSergio Leone, né le à Rome où il est mort le , est un réalisateur et scénariste italien. Père du western spaghetti (qu'il popularise largement, sans toutefois l'inventer, ni adhérer à l'épithète), il réalise les films Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand qui sont souvent considérés comme des classiques du cinéma, films qui révèlent l'acteur Clint Eastwood et le compositeur Ennio Morricone. Il est également célèbre pour la Trilogie du temps, composée de Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois la révolution et Il était une fois en Amérique. Alors qu'il était apprécié par le public, mais boudé par la critique et ses pairs de son vivant, son importance dans l'histoire du cinéma est par la suite reconnue. Leone réussit à s'imposer parmi les grands réalisateurs grâce à son style novateur, par sa mise en scène, et par l'utilisation de la musique, composée par son collaborateur et ami Ennio Morricone. Plusieurs réalisateurs importants reconnaissent l'influence qu'il a eue sur leur travail ou l'admiration qu'ils lui portent, au premier rang desquels Quentin Tarantino. |
Ruée vers l'or en CalifornieLa ruée vers l'or en Californie est une période d'environ huit ans (1848-1856) qui commença en par suite de la découverte d'or à Sutter's Mill, une scierie appartenant au Suisse Johann August Sutter, près de Coloma, à l'est de Sacramento, dans l'actuel État de Californie (États-Unis). La nouvelle se répandit rapidement et attira en Californie plus de 300 000 aventuriers, américains et étrangers. Ces pionniers, appelés par la suite « forty-niners » (expression que l'on pourrait traduire par « quarante-neuvards »), arrivaient par bateau ou par voie terrestre à bord de chariots, de tout le continent, au prix d'un voyage bien souvent difficile. Bien que la plupart de ces nouveaux arrivants aient été des Américains, la ruée vers l'or attira également des dizaines de milliers d'immigrants d'Amérique latine, d'Europe, d'Australie et d'Asie. Ces chercheurs d'or commencèrent par s'installer le long des rivières et utilisèrent pour leur recherche les techniques artisanales de l'orpaillage. Puis des méthodes plus sophistiquées d'extraction de l'or se développèrent et furent ensuite adoptées dans le monde entier. On estime que la valeur des quantités d'or découvertes pendant cette période s'élève à plusieurs milliards de dollars actuels. Mais alors que certains firent fortune, d'autres retournèrent chez eux avec guère plus que ce qu'ils possédaient au départ. La ruée vers l'or transforma profondément la Californie. Alors petit hameau constitué de tentes, San Francisco se développa sous la pression de la croissance démographique ; des routes, des églises, des écoles et d'autres bâtiments y furent construits. Un système de loi et un gouvernement furent créés, gouvernement qui mènera à l'admission de la Californie en tant qu'État américain en 1850. De nouveaux modes de transport se développèrent : le bateau à vapeur, qui devient un moyen de transport régulier, et les chemins de fer. L'agriculture, futur pan majeur de l'économie californienne, commença à se développer à travers tout l'État. Cependant, la ruée vers l'or n'eut pas que des aspects positifs : de nombreux Nord-Amérindiens furent attaqués et chassés de leurs terres, des tensions raciales et ethniques se formèrent, et l'extraction de l'or entraîna de nombreux problèmes environnementaux. |
Wild GunsWild Guns (ワイルドガンズ , en version originale japonaise, soit Les Pistolets sauvages en français) est un jeu vidéo de tir à la troisième personne développé par Natsume, sorti à partir de 1994 sur Super Nintendo. Il se compose de deux modes de jeu pouvant être pratiqués en solo ou à deux joueurs : en coopération pour le mode « Scénario » et en duel pour le mode « Versus ». Dans un western alternatif où les cow-boys côtoient les robots, le gang du Kid a enlevé et assassiné la famille d'Annie (dont le nom est une probable référence à Annie Oakley). Elle trouve le célèbre chasseur de prime Clint (vraisemblablement nommé ainsi en hommage à Clint Eastwood, acteur célèbre entre autres pour ses rôles dans des westerns). Ces deux personnages archétypaux vont accomplir la vengeance de la jeune femme. Wild Guns est l'une des rares incursions du jeu vidéo dans le western de science-fiction (il existe, par exemple, Tin Star sur la même console, la série Wild Arms ou le plus récent Darkwatch). Le jeu utilise les clichés du western (mine d'or, dynamite, cow-boys…), ce qui contraste avec cette utilisation originale de la science-fiction. |
Lucky LukeLucky Luke est une série de bande dessinée franco-belge de western humoristique créée par le dessinateur belge Morris dans l'Almanach 1947, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire, par plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Depuis la mort de Morris en 2001, le dessin est assuré par Achdé. La série met en scène Lucky Luke, cow-boy solitaire au Far West, connu pour être « L'homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné par son cheval Jolly Jumper et la plupart du temps par le chien Rantanplan. Lors de ses aventures, il doit rétablir la justice dans le Far West en pourchassant des bandits dont les plus connus sont les frères Dalton. La série est truffée d'éléments humoristiques qui parodient les œuvres de western. Elle compte, en 2013, soixante-dix-sept albums parus tout d'abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal : entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973 dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l'édition française de Tintin, puis la série change de support entre les histoires avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans des magazines comme Paris Match ou VSD. Il s'agit d'une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a aussi été adaptée sur de nombreux supports, en longs-métrages d'animation et séries animées pour la télévision, en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Le terme « Lucky Luke » est depuis devenu dans les sociétés française et belge synonyme de rapidité. |
Clint EastwoodClinton Elias Eastwood Jr, usuellement appelé Clint Eastwood (prononcé /klɪnt istwʊd/), est un acteur, réalisateur, producteur et compositeur américain, né le à San Francisco. Autodidacte, il entre grâce à des amis au studio Universal où il interprète d’abord de petits rôles dans des séries B, puis l’un des rôles phares d’une longue série, Rawhide. Il se fait alors remarquer par Sergio Leone qui l’embauche pour la Trilogie du dollar. Devenu célèbre, il interprète de nombreux rôles, d’abord pour Universal, puis pour Warner Bros., notamment ceux de L’Inspecteur Harry. En 1968, il devient producteur avec la création de la société Malpaso et réalise son premier film en 1971, avec Un frisson dans la nuit. Aujourd’hui, avec plus de quatre-vingts films à son actif, parmi lesquels Impitoyable, Sur la route de Madison ou encore Mystic River et plus récemment Million Dollar Baby et Gran Torino, Eastwood est parmi les cinéastes les plus connus du monde entier. D’abord reconnu pour ses rôles d’aliénés, moralement ambigus, ou encore d’anti-héros, dans des films d’action violents ou des westerns, il a ensuite endossé des rôles plus touchants dans des films empreints d’un certain classicisme, influencés par le cinéma de John Ford et de Howard Hawks. Il est également connu pour ses comédies telles que Doux, dur et dingue et Ça va cogner. Eastwood a ainsi été récompensé à de nombreuses reprises, remportant notamment quatre Oscars, cinq Golden Globes, trois Césars et la Palme des Palmes au Festival de Cannes en 2009. |
La Horde sauvage (film, 1969)La Horde sauvage (The Wild Bunch) est un film américain réalisé par Sam Peckinpah sorti en 1969, avec, comme acteurs principaux, William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O'Brien, Warren Oates, Jaime Sánchez et Ben Johnson. Le film, dont l'action se déroule sur la frontière entre le Texas et le Mexique, relate les derniers jours d'une bande de bandits tentant d'exister dans un monde moderne qui ne leur correspond plus. Controversé à cause de sa violence, il est célèbre pour sa mise en scène très dynamique et complexe, utilisant des effets de multi-angle, des plans très courts et des ralentis alors révolutionnaires en 1969. Présenté par Peckinpah comme étant « simplement ce qui arrive quand des tueurs se rendent au Mexique », La Horde sauvage fait en réalité écho aux images de la guerre du Viêt Nam qui divise alors l'Amérique. C'est une épopée de la défaite et de toutes les valeurs, y compris religieuses. À partir d'un scénario de western, Peckinpah dépeint un monde nihiliste et immoral, où le progrès s'avère destructeur, et dont la violence n'épargne rien ni personne, pas même les enfants. Le film obtient plusieurs distinctions, dont deux nominations aux Oscars en 1970 et une pour Sam Peckinpah aux Directors Guild of America Awards. La valeur patrimoniale de La Horde sauvage est reconnue à partir de la fin des années 1990, lorsque l’œuvre est ajoutée au National Film Registry pour être conservée à la bibliothèque du Congrès, ou lorsqu'elle est mentionnée dans plusieurs classements des meilleurs films de l'histoire du cinéma. Initialement amputé par la MPAA qui trouve le film trop violent, puis à nouveau par les distributeurs, à sa sortie en salles, car jugé trop long, La Horde sauvage est disponible depuis 1995 en DVD et en Blu-ray, dans une version plus proche de celle voulue par Peckinpah. |