Chemins de fer de la Banlieue de Reims
Les chemins de fer de la Banlieue de Reims (ou C.B.R.) étaient un réseau secondaire de chemins de fer à voie métrique du département de la Marne, qui, à son apogée, s'étendait sur 400 km en desservant 180 communes.
Chemins de fer de la Banlieue de Reims | |
La gare de Fismes avant 1904. | |
Création | 1894 |
---|---|
Disparition | 1966 |
Sigle | CBR Croix de guerre – |
Siège social | Reims France |
Localisation | Marne, Aisne et Ardennes |
Écartement des rails | métrique |
modifier |
Historique
modifierLes débuts
modifierLa première ligne, ouverte en 1896, relie Reims à Ludes.
La ligne Épernay - Montmirail, déclarée d'utilité publique en 1899, fut mise en service en 1903, et ferma en 1937.
Lors de la Première Guerre mondiale, le réseau fut détruit à 90 % et reconstruit dans les années suivantes. En 1921 la circulation est rétablie sur les lignes de la Marne. Par contre la ligne de Soissons à Rethel est mise à voie normale par le par la Compagnie duNord-Est. Même si le CBR continue d'exploiter temporairement de 1921 à 1925 l'ancienne branche de Cormicy à Concevreux et de 1928 à 1933 Comicy à Berry-au-Bac, la société ne se remis pas de la perte de cet axe le plus rentable.
Le coût de la reconstruction du réseau, la hausse des dépenses et la réduction inexorable du trafic, la perte pour le CBR de la ligne Soissons à Rethel, la plus rentable, amènent le département de la Marne a racheter le réseau au CBR qui l'exploitait en régie, qu'il afferme à la Société générale des transports départementaux (SGTD) à compter du 01 octobre 1927.
La SGTD, spécialisé dans le transport automobile, introduit dès le 16 octobre 1927 les premiers autocars sur la ligne Reims - Beine. En 1929, on assiste aux premières suppressions de trains de voyageurs justifiées, comme ailleurs, par le développement des transports automobiles. Le remplacement sera complet pour les transports de voyageur en 1933.
Le réseau est repris en régie direct par le département de la Marne le premier octobre 1947 aprés 10 années d'affermage. Le trafic voyageur cesse définitivement sur le réseau en 1947 sur la ligne Reims-Asfeld remis temporairement en service pour le transport des voyageurs en raison de la pénurie de transports routiers après la deuxième guerre mondiale. L'arrêt de tous les transports de marchandises sur voies métriques intervient en 1953 lors de la mise au gabari standard de la section de ligne Reims - Saint-Brice.
Historique des lignes
modifierSection | Date d'ouverture | Date de fermeture
au trafic voyageurs |
Date de fermeture
au trafic marchandises |
Concessionnaires | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Épernay - Ay | 4 août 1895 | 1937 | 1937 | TEM / CBR (1905) | Tramway hippomobile de 1895 à 1905 |
Reims - Puisieulx | 16 mars 1896 | 20 mai 1931 | Fin 1947 | CBR | |
Puisieulx - Ludes | 16 mars 1896 | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Ludes - Verzy | 4 avril 1896 | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Ay - Mareuil-sur-Ay | 15 août 1896 | 1937 | 1937 | TEM / CBR (1905) | Tramway hippomobile de 1895 à 1905 |
Reims - Saint-Brice | 14 avril 1897 | 8 janvier 1933 | Mai 1953 | CBR | Transformé en voie normale en 1952
et géré dès lors comme embranchement industriel |
Saint-Brice - Cormicy | 14 avril 1897 | 8 janvier 1933 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Verzy - Ambonnay | 17 septembre 1901 | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Reims - Villedommange | 20 mars 1903 | 20 mai 1931 | Fin 1947 | CBR | |
Villedommange - Fismes | 20 mars 1903 | 20 mai 1931 | Avant 1939 | CBR | |
Bouleuse - Dormans | 20 mars 1903[1] | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Épernay - Ablois-Saint-Martin | 27 juillet 1903[1] | 1937 | 1937 | CBR | |
Ablois-Saint-Martin - Montmirail | 27 juillet 1903[1] | 12 septembre 1932 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Soissons-Nord - Soissons-Saint-Waast | 15 février 1904[2] | 15 janvier 1948 | 15 janvier 1948 | CBR / CDA (1918) | Maintenu à voie métrique est exploité pour la desserte Soissons - Vic-sur-Aisne des CDA. |
Soissons-Saint-Waast - Crouy | 15 février 1904[2] | 1953 | CBR / CDA (1918) / NE (1922) / RTA (1952) / SNCF (1981) | Voie normale après la 1re guerre mondiale | |
Crouy - Vailly | 15 février 1904[2] | 1953 | 31 juillet 1968 | CBR / CDA (1918) / NE (1922) / RTA (1952) | Voie normale après la 1re guerre mondiale |
Ambonnay - Châlons-Port | 8 avril 1904[2] | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Châlons-Port - Châlons-Transbordement | [2] | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Vailly - Concevreux | [2] | 1914 | 1914 | CBR | |
Concevreux - Cormicy | [2] | 1925 | 1925 | CBR / CDA (1918) / NE (1922) | |
Roucy - Corbeny | 1914 | 1914 | CBR | ||
Cormicy - Berry-au-Bac | 25 octobre 1903[1] | 8 janvier 1933 | CBR | ||
Berry-au-Bac - Guignicourt | 25 octobre 1903[1] | Mai 1940 | CBR / CDA (1918) / NE (1922) / RTA (1952) / SNCF (1981) | Voie normale le | |
Guignicourt - Neufchâtel | 21 mai 1904[2] | Mai 1940 | CBR / CFS (1927) / RTA (1952) / SNCF (1981) | Voie normale le 20 août 1961 | |
Ambonnay - Mareuil-sur-Ay | 25 mai 1905 | 20 mai 1931 | 31 décembre 1933 | CBR | |
Neufchâtel - Évergnicourt | 25 octobre 1903[1] | Mai 1940 | CBR / CFS (1927) / RTA (1952) / SNCF (1981) | Voie normale le 20 août 1961 | |
Évergnicourt - Asfeld | 25 octobre 1903[1] | Mai 1940 | Mai 1940 | CBR / CFS (1927) | |
Asfeld - Rethel | 25 octobre 1903[1] | 31 décembre 1949 | 1961 | CBR / CFS (1927) / RDTA (1950) | |
Reims - Beine | 16 octobre 1927 | 31 décembre 1933 | CBR | ||
Reims - Asfeld | 24 novembre 1913 | 10 octobre 1932 | Fin 1947 | CBR | Trafic voyageur rétabli pendant la 2e guerre mondiale |
Vailly - Œuilly | 1919 | 1953 | 16 février 1966 | CDA / NE (1922) / RTA (1952) | Voie normale |
Œuilly - Beaurieux | 1920 | 1953 | 16 février 1966 | CDA / NE (1922) / RTA (1952) | Voie normale |
Beaurieux - Pontavert | 1921 | CDA / NE (1922) / RTA (1952) | Voie normale | ||
Cuiry - Concevreux | 10 juillet 1933 | Mai 1940 | Mai 1940 | NE | Voie normale |
Concevreux - Berry-au-Bac | 10 juillet 1933 | Mai 1940 | NE / RTA (1952) | Voie normale |
Liste des concessionnaires : TEM : Tramway d'Épernay à Mareuil - CBR : Ch. de fer de la Banlieue de Reims - CDA : Ch. de fer Départementaux de l'Aisne - NE : Ch. de fer secondaires du Nord-Est - CFS : Ch. de fer secondaires - RDTA : Régie Départementale des Transports des Ardennes - RTA : Régie des Transports de l'Aisne
Le réseau eut un rôle très important pendant la Première Guerre mondiale, et du subir de nombreuses destructions.
Dès le début de la guerre le trafic fut pratiquement interrompu. Toutefois autour de Dormans, un tronçon de 69 km reste en exploitation jusqu'en 1916 pour le transport des troupes, munitions et ravitaillement. La quasi-totalité du matériel roulant était entreposé à Dormans où il subit de très graves dommages[3].
La circulation se fait vers Châlons ou Épernay, le terminus est à Puisieulx et Reims promenade ou Maison Blanche selon les bombardements.
À Reims, la situation s’était aggravée. à partir de décembre 1914 les habitants avaient dû évacuer leur ville. La gare de Reims étant inutilisable, selon les conditions de bombardement, ils embarquaient à l'arrêt Reims promenade ou Maison Blanche beaucoup d’entre eux, venaient à pied à Bezannes pour monter dans le C.B.R qui partait de nuit.
Bientôt, les lignes de Bezannes à leur tour furent coupées, et c’est jusqu’à Pargny-lès-Reims qu’il fallut aller prendre le train. Le C.B.R évacua environ 1 000 personnes par jour. En août 1915, la ville ne comptait plus que 26 000 habitants qui étaient en grande partie ravitaillés par le chemin de fer.
L'armée utilisa certaines lignes du réseau CBR comme voies ferrées des réseaux de l'artillerie au front (voie étroite). Elles servirent au transport des blessés et du matériel militaire. La Ve Armée utilisa la plate-forme de certaines lignes du CBR pour y implanter la voie étroite des chemins de fer de campagne du système Péchot.
Une extension est mise en place pour ravitailler le fort de la Pompelle. Lors de l'Offensive Nivelle, sont créés 50 km de voies métriques entre Fismes et Mont-Notre-Dame, une gare à Courlandon, avec un parc de 10 locomotives Baldwin. Des sapeurs algériens gérèrent cette activité.
La 10e Section de Chemins de Fer de Campagne, mobilisée en , a exploité tous les réseaux de voie métrique utilisés pour les opérations militaires dont le CBR.
L'historique et l'utilisation du chemin de fer militaire en France font l'objet d'un article détaillé : Chemin de fer militaire (France).
En 1915, le 5e régiment du génie vérifie les ouvrages d'art, renforce les voies et modifie des gares pour assurer l'importante circulation des matériaux, le port de Try-sur-Marne est relié au chemin de fer.
Au 31 mars 1919, 45 km de voies ont été remis en service, pour atteindre 468 km au 31/12/1919[3]. La direction de C.B.R. demande le 27/6/1919, la restitution des voies à l'armée[4].
Décoration
modifierCroix de guerre – À la fin de la Première Guerre mondiale, les C.B.R furent décorés de la Croix de guerre.
En régie de 1918 à 1926
modifierLe 11 novembre 1918, seules les lignes Reims - Dormans et Bouleuse - Fismes sont utilisables après des réparations sommaires effectuées par la 10e section des chemins de fer de campagne.
Le , le Conseil général transforme l'exploitation en régie. Dès le 1er janvier, les recettes vont au Conseil Général qui rembourse aux C.B.R les frais, augmentés de 10 % pour avance de fonds.
Les C.B.R perdent la relation Soissons - Rethel qui est le tronçon le plus rentable. Celui-ci, mis à voie normale, est affermé à la Compagnie des chemins de fer départementaux de l'Aisne, avec du matériel de la Compagnie des chemins de fer du Nord[5].
La reconversion
modifierIl y a un classement entre les lignes de chemins de fer militaires pouvant être reconverties en exploitation voyageurs et, celles pouvant seulement devenir exploitation commerciale ou industrielle.
Le 20 septembre 1920, le ministère de la guerre « abandonne gratuitement les infrastructures et supporte les charges d'occupation jusqu'à la fin des hostilités. Le réseau acquéreur supporte à son tour, les charges d'occupation des terrains à partir du 12 novembre 1918 et les dépenses d'acquisitions s'il y a lieu. Il paie le matériel de voie et les signaux au prix en vigueur. Il renonce à toute réclamation pour la remise en état des installations du réseau préexistant ».
Les réparations
modifierDe 1919 à 1924, le travail est intense pour la remise en état des lignes, pour la reconstruction et pour l'évacuation des reliefs de la guerre. Dans cette optique, le gouvernement crée le ministère des régions libérées. Le nombre de kilomètres de voies en service passe de 45 en mars 1919, à 140 en avril puis 468, fin 1919 et 526 fin mars 1920. L'exploitation assure le trafic quotidien et aussi celui de la reconstruction (600 000 tonnes mensuellement en mars 1920).
Fusion avec la S.G.T.D
modifierPar un décret du , la C.B.R est rachetée et son réseau affermé à la Société Générale des Transports Départementaux[6] qui était une société de transport routier.
Progressivement, les dessertes ferroviaires sont abandonnées au profit du transport routier assurés par autobus Panhard & Levassor :
- 16 octobre 1927, la ligne Reims/Benne
- 20 mai 1931, les axes Reims/Ambonnay/Châlons, Ambonnay/Epernay, Reims/Fismes, Bouleuse/Dormans
- 12 septembre 1932, Asfeld/Reims
- 8 janvier 1933, Cormicy/Berry-au-Bac
Certaines lignes ne sont maintenues que pour le transport de marchandises, transport qui fut souvent saisonnier (betteraves...).
Un renouveau d'intérêt existe alors pour les excursions en train. De nombreux Marnais retrouvent le plaisir du train lors de sorties dominicales.
Transfert de l'exploitation à la route
modifierDébut 1933 la S.G.T.D met en place un plan de réforme qui inclut des réductions d'effectif et un Transfert de l'exploitation vers la route.
Devant cet état de fait, le Conseil général reprend en régie directe l'exploitation jusqu'à son abandon total le
Infrastructure
modifierLes sections Cormicy - Soissons et Cormicy - Guignicourt sont situées en grande partie dans le département de l'Aisne[7]. Les sections Guignicourt - Asfeld - Rethel et Reims - Asfeld sont situées en grande partie dans le département des Ardennes[8].
Le réseau était établi à l'écartement métrique, généralement en accotement de routes afin de réduire les dépenses, mais comprenant également des sections en site indépendant de la chaussée. De ce fait, les lignes avaient des tracés sinueux et accidentés, avec des rampes atteignant 43 mm/m. Le rail employé pèse 22 puis 25 kg/m.
Lignes
modifier- Épernay - Montmirail (61 km)
- Reims - Châlons-sur-Marne (58 km)
-
La gare de Châlons-sur-Marne
- Reims
- Reims Jacquart
- Reims promenade
- Reims pont de Saint-Brice
- Saint-Brice-Courcelles
- Les Marais
- Merfy
- Pouillon
- Villers-Franqueux
- Hermonville
- Cauroy-lès-Hermonville
- Cormicy
- Soissons - Cormicy - Guignicourt (60 km)
- Roucy - Corbeny (embranchement)
- Reims - Bouleuse - Fismes (42 km)[10]
- Ambonnay
- Bouzy
- Tours-sur-Marne
- Bisseuil,
- Mareuil-sur-Ay
- Ay Jard
- Ay
- Épernay est
- Épernay place de la République
- Épernay dépôt
-
Une rame passe devant l'hôtel de Ville d'Ay
-
La station d'Epernay-Le Jard
- Ambonnay - Châlons-sur-Marne (22 km)
- Ambonnay
- Condé-sur-Marne
- Aigny
- Vraux
- Juvigny
- Recy
- Saint-Martin-sur-le-Pré
- Châlons-sur-Marne octroi
- Châlons-sur-Marne porte Sainte-Anne
- Châlons-sur-Marne gare
- Châlons-sur-Marne transbordement
- Reims
- Reims Jacquart
- Petit-Bétheny
- Cernay, P.N halte
- Cernay-les-Reims
- Berru
- Nogent-l'Abbesse
- Beine
- Reims
- Reims Jacquart
- Reims promenade
- Petit-Bétheny
- Bétheny
- Fresne
- Bourgogne
- Auménancourt-le-Petit
- Auménancourt-le-Grand
- Saint-Étienne-sur-Suippe
- Poilcourt-Houdicourt
- Vieux-lès-Asfeld
- Asfeld-la-Ville
- Guignicourt-sur-Aisne - Rethel (37 km)[11]
Bâtiments
modifierLes bâtiments voyageurs comprenaient :
- le type 1, d'une longueur de 10 m et une largeur de 5,8 m avec auvent côté voie
- T1 a ayant trois fenêtres à l'étage, une porte et deux fenêtres au rez-de-chaussée
- T1 b ayant deux fenêtres à l'étage, une porte et une fenêtre au rez-de-chaussée
- le type 2, étant identique au T1 b mais seulement 8 m de longueur
- le type 3, étant comme le T2 mais avec un toit à quatre pans
- le type 4, sans étage mais avec un bâtiment accolé
Les arrêts Mariniers à Épernay et Promenade à Reims étaient équipés de chalets en guise d'abri
Ouvrages d'art
modifierLes principaux ouvrages d'art étaient les suivants :
- Sur la Marne, au bas-Verneuil avec un pont-cage commun au trafic routier.
- Sur le Surmelin entre Le Baizil et Corribert.
- Sur le Petit Morin entre Talus-Saint-Prix et Baye.
- Sur l'Aisne et le Canal des Ardennes à Vailly-sur-Aisne, Guignicourt, Château-Porcien, Rethel et Vieux-lès-Asfeld.
- Sur un pont mixte commun avec la route à Pontavert.
- Sur les voies de chemin-de-fer comme à Bétheny et à Recy.
Points d'eau
modifierIl n'y avait pas là d'unité de style, 12 existaient pour le dépôt de Reims, 7 pour celui d'Épernay et 8 pour celui de Soissons.
L'exploitation
modifierLe réseau était exploité par les compagnies suivantes :
- en 1894, la Compagnie de chemin de fer de la banlieue de Reims et extensions, créée à l'instigation du Baron Empain.
- en 1923, elle fusionna avec la Compagnie de chemin de fer de Marles à Moncornet pour former le Groupe des chemins de fer secondaires, renommé en 1927 Compagnie des chemins de fer secondaires.
- en 1960, cette compagnie fusionna avec la Compagnie de chemin de fer du Nord-Est pour former la Compagnie des chemins de fer secondaires et transports automobiles (CFSTA),
- en 1966, la CFSTA fusionna avec la Société générale des chemins de fer économiques (SE) pour former l'actuelle société des Chemins de fer et transport automobile (CFTA)[12].
Matériel roulant
modifierLocomotives
modifierLocomotives à vapeur
modifierLe matériel roulant initial est constitué de 18 locomotives bicabines type 030T fournies par Blanc-Misseron filiale de Tubize. Elles étaient d'un type classique des chemins de fer secondaires à voie métrique, dotées d'un tamponnement central et du frein continu à air comprimé.
Le matériel d'occasion est en italique.
Illustration | Modèle / type | Nombre | Numéros | Mise en service | Réforme | Remarques |
---|---|---|---|---|---|---|
ANF Blanc-Misseron | 5 | 1-5 | n° constructeur 145-149 | |||
La Métallurgique de Tubize | 1 | 6 | Livrée par La Métallurgique de Tubize en au Chemin de fer à voie étroite de Bruxelles à Ixelles-Boendael (BIB) no 13 de la série 12-14, n° constructeur 743. | |||
ANF Blanc-Misseron | 12 | 7-18 | n° constructeur 262-273 | |||
Christian Hagans
type 020 |
1 | 19 | Pour les manœuvres. | |||
Decauville
type 030T bicabine |
7 | 20-26 | ||||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 5 | 30-34 | ||||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 11 | 50-60 | - | |||
Piguet
type 130T |
4 | 40-43 |
Automotrices à vapeur
modifier- no 118 et 119, automotrices à vapeur Purrey pour 18 places assises
Voitures passagers
modifierIl existait deux types de voitures voyageurs :
- voitures à essieux et plateformes extrêmes, (136 unités)
- voitures à essieux rayonnant Système de Rechter et plateformes extrêmes, (18 unités)
Répartition en juin 1914 par dépôt
modifier- Dépôt de Reims-Jacquart :
- no 1 à 5, Blanc-Misseron 1896, type 030
- no 6, Société Anonyme la Métallurgique à Tubize, type 030
- no 7 à 9, Blanc-Misseron, type 030
- no 19 Hagans pour les manœuvres, type 020
- no 20 à 26, Decauville, type 030
- no 30 à 34, Corpet-Louvet 1904, série 3, type 030
- 99 voitures à voyageurs
- 15 fourgons
- 237 wagons de marchandises
- Dépôt d'Épernay-la-Goësse :
- no 10 à 18, Blanc-Misseron, 1903, type 030
- 46 voitures à voyageurs
- 7 fourgons
- 98 wagons de marchandises
- Dépôt de Soissons-Saint-Waast :
- no 50 à 60, Corpet-Louvet 1904, 11 locomotives, série 4 et type 030
- no 118 et 119, deux automotrices à vapeur Purrey, 18 places assises
- 31 voitures à voyageurs
- 189 wagons de marchandises
En 1919
modifierIl ne reste plus que 35 locomotives en état de fonctionnement en 1919 à la remise par l'armée. Le C.B.R demande quatre locomotives Mallet abandonnées par les Allemands. Il obtiendra une dizaine de locomotives 031 T Baldwin provenant de la 10e section des chemins de fer de campagne.
Fin 1922
modifierLes matériels réceptionnés :
- neuf :
- 4 locomotives 130 T Piguet
- 11 wagons couverts
- 12 tombereaux
- 6 wagons plats
- abandonné par les Allemands :
- 5 Wagon-tombereau de 15 t
- un wagon plat de 20 t
- un wagon plat de 30 t
- commandé par le Conseil général :
- 13 wagons plates-formes
Matériel et installations préservés
modifierOn peut notamment noter, parmi les matériels et installations préservés :
- une voiture à essieux de 2e classe, N° B 328, construite par Blanc-Misseron en 1892, reconstruite en 1994 sur châssis d'origine, conservée par le MTVS Classé MH (1996)[15].
-
Bâtiments de la gare de Rethel
-
Le dépôt de Rethel en 2013
Notes et références
modifier- « Recueil général des lois, décrets et arrêtés... », sur Gallica, (consulté le ).
- « Recueil général des lois, décrets et arrêtés... », sur Gallica, (consulté le ).
- REIMS - 150 ans du Chemin de Fer, avril 2004, éditions Alan Sutton
- Entre deux Terroirs, bulletin de l'Association (Massif de St Thierry), no 62 Oct-Déc 2009
- José Banaudo et Henri Domengie Les petits trains de Jadis, tome 9, le Nord (Édition du Cabri)
- J.O du 16 juin 1927
- respectivement 2 et 3 km dans le département de la Marne
- Respectivement 5 km pour Guignicourt - Asfeld et 21 km pour Reims - Asfeld auxquels il faut ajouter 22 km vers Rethel
- Double écartement : voie normale et voie métrique)
- - Fermeture au service voyageurs le 13 août 1936)
- (27 km) dans les Ardennes
- [PDF] « Chemins de fer et transports automobiles - CFTA », sur archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Jens Merte, « Liste de construction ANF Blanc-Misseron », liste de construction du matériel roulant des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron établie par Jens Merte
- Luc Delporte, « Chemin de fer à voie étroite Bruxelles à Ixelles-Boendael (BIB) », sur le site du Musée de la porte de Tubize, .
- Notice no PM95000859, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jacques Mambret, Le Chemin de fer de la banlieue de Reims au début du siècle, Épernay, Imprimerie nouvelle, , 180 p. (ISBN 978-2-907-24700-9, OCLC 461922058)
- Claude Wagner, Le chemin de fer de la banlieue de Reims, Paris, La Vie du rail, , Tome 1, Le CBR de 1882 à 1914 ; Tome 2, Le CBR de 1914 aux années 2000 (ISBN 978-2-915-03457-8 et 978-2-915-03458-5, OCLC 470656698) :
- Tome 1, Le CBR de 1882 à 1914 (ISBN 2-915034-57-5)
- Tome 2, Le CBR de 1914 aux années 2000 (ISBN 2-915034-58-3)
- Hubert Mozaive, Les Ardennes en petits trains : de 1865 à nos jours, Charleville-Mézières, Éd. SOPAIC, , 208 p. (ISBN 978-2-912-77503-0, OCLC 468172382).
Articles connexes
modifier- Liste des chemins de fer à voie métrique de France
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Transports dans la Marne, Transports dans l'Aisne, Transports dans les Ardennes
- Ligne de Reims à Verzy
- Ligne de Reims à Fismes
- Ligne Reims à Asfeld
- Ligne Reims à Cormicy
- Ligne de Reims à Beine
- Ligne de Reims à Dormans