Le Baizil
Le Baizil est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est. L’économie du village, implanté au cœur d’un massif forestier et proche de l'agglomération d’Épernay, a longtemps été liée au travail du bois.
Le Baizil | |
Convoi d'un arbre vers la scierie. Le Baizil - place de la Mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Christine Meteyer 2020-2026 |
Code postal | 51270 |
Code commune | 51033 |
Démographie | |
Gentilé | Bezitiers & Bézitières |
Population municipale |
260 hab. (2021 ) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 12″ nord, 3° 47′ 39″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 243 m |
Superficie | 14,49 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Épernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierSituation
modifierLe Baizil est située dans la partie ouest du département de la Marne, en région Grand Est. Le village est situé à 16 km d'Épernay, 46 km de Reims, 46 km de Châlons-en-Champagne et 120 km de Paris.
Géologie et relief
modifierLe Baizil est située sur un plateau crayeux et boisé[1] au-dessus et à l'est de la vallée d’Épernay. L'altitude minimum du village et de 180 m et maximum 243 m[2].
Hydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ru des Grosses Pierres, le Fossé 01 de l'Étang du Grand Pinard, le Fossé 01 du Bois du Fond, le Fossé 02 des Usages de Mareuil-en-Brie et le ru de Faverolles[3],[Carte 1].
Le ru des Grosses Pierres, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Surmelin à La Ville-sous-Orbais, après avoir traversé six communes[4].
Six plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau 1 de la communes de le Baizil (1,5 ha), l'étang de la Bellegarde (4,6 ha), l'étang de la Chalandrie (2,2 ha), l'étang du Grand Pinard (11,2 ha), l'étang du le Petit Pinard (5,2 ha) et l'étang Neuf (19,5 ha)[Carte 1],[5].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 797 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chouilly », sur la commune de Chouilly à 17 km à vol d'oiseau[8], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Le Baizil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), prairies (28,7 %), terres arables (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), zones urbanisées (1,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Le Baisil (1136) ; Basillum (1154-1159) ; Basil (1167-1169) ; Baysil prope Montem Mauri (1220) ; Baisil (vers 1222) ; Bassillum, Bessillum, le Baisill, Besyl, le Baizil, le Beisil, le Beisis (vers 1252) ; Bayssi (1263) ; Baisilium (1266) ; Le Besill, le Bezill (vers 1274) ; Le Basil (1362) ; Le Bassil (1365) ; Bézy (1400) ; Le Besil (1401) ; Le Baisy (1409) ; Le Bezi (1524) ; Le Baezil (1529) ; Le Besil en Brie (1548) ; Le Bézy (1549) ; Bezil (XVIIIe siècle)[18] ; En 1801, le nom de la commune pouvait s’écrire Le Bezis[19].
Du germanique *baki, bach « ruisseau », qui a donné bais, et suffixe roman diminutif -il.
Le Baizil est sur le « ru du Baizil »[20], un petit affluent du Surmelin[21].
Histoire
modifierLe village est mentionné dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Martin d'Épernay, en 1136, il dépendait de la coutume de Vitry.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2021, la commune comptait 260 habitants[Note 4], en évolution de −0,38 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Cénéric du XIXe siècle est reconstruite sur des vestiges du XIIe siècle et un chapiteau du XVIe siècle qui est encore visible ; le bâtiment fait l'objet d'une protection au titre des Monuments Historiques[27], de même que la statue d'un Christ en croix du XVIIIe siècle, classé à titre d'objet[28]. L'église est dédiée à Céneri.
- Ancienne gare de chemin de fer.
Personnalités liées à la commune
modifier- Pétrus Borel, écrivain français, romantique frénétique surnommé « Le Lycanthrope » (1809-1859). Il écrit dans la commune son seul et unique roman, Madame Putiphar (1839) qui paraîtra chez Ollivier en deux volumes en 1839[29].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique du Baizil » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- La Champagne généreuse, Paris, Encyclopédie Bonneton, , 319 p. (ISBN 2-86253-235-5).
- « PLAN LE BAIZIL », sur cartesfrance.fr.
- « Fiche communale du Baizil », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le ru des Grosses Pierres »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Baizil et Chouilly », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chouilly », sur la commune de Chouilly - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chouilly », sur la commune de Chouilly - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Épernay », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 12.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 13.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 728.
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA51000001
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM51002561
- « Pétrus Borel », sur memoireafriquedunord.net (consulté le ).