Wikipédia:Sélection/Haute-Saône


Lure

La mairie et le palais de justice, construits entre 1832 et 1834 sur les plans de l’architecte luron Plaisonnet.
La mairie et le palais de justice, construits entre 1832 et 1834 sur les plans de l’architecte luron Plaisonnet.

Lure (prononcé [lyʁ] Écouter), également connue sous le nom de cité du sapeur, est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Lurons. Elle est le siège de la communauté de communes du pays de Lure.

Troisième ville la plus peuplée du département après Vesoul et Héricourt et devant Luxeuil-les-Bains et Gray, et 12e de Franche-Comté, elle était la 1 175e ville de France en 2010.

Bien que les premières traces de civilisation datent de la fin de l'Antiquité, on s'accorde à faire remonter sa fondation, par le moine irlandais saint Colomban, à 610. Le Moyen Âge fut une sombre époque pour Lure ; la ville subit de nombreux pillages fréquemment accompagnés de destructions. Lure était une cité indépendante du comté de Bourgogne (Franche-Comté). En effet, son abbé était prince du Saint-Empire romain germanique soutenu et protégé par l'empereur et les princes de l'Empire. La cité changea souvent protecteur mais il s'agissait principalement des comtes de Bourgogne ou des seigneurs lorrains. La ville fut rattachée à la France et à la Franche-Comté, lorsque cette dernière devint française sous Louis XIV, par les traités de Nimègue (1678 - 1679). Cette histoire tourmentée freina le développement de la ville qui, à plusieurs reprises, se retrouva très endettée. L'une des conséquences de la Révolution française aura été la dissolution de l'abbaye et la vente de son église comme bien national, ce qui mit fin à huit siècles de vie monastique.

Au XIXe siècle, la construction du chemin de fer de la ligne Paris - Mulhouse en 1858 et l'arrivée des entreprises venues d'Alsace-Lorraine permirent enfin à Lure de se développer tant économiquement que démographiquement et de passer du bourg rural et agricole à une ville moderne. Celle-ci est marquée par une désertification des services publics depuis la fin des années 1990. L'exploitation de granulats entre 1948 et 2018 a profondément marqué le paysage par la création d'une quinzaine de gravières-étangs et permis la création de vastes espaces de loisirs (pêche, cyclisme, activités nautiques, parc de jeux). L'activité économique repose essentiellement sur une grande usine de fabrication de panneau en particules de bois pour meubles alimentant notamment Ikea et une importante usine pharmaceutique vétérinaire, siège du groupe Vetoquinol.

Avec ses 234 296 habitants en 2021, Lure demeure prospère notamment grâce à une variété d'activités implantées à proximité d'un axe routier important. La ville est connue pour être la patrie du sapeur Camember, l'un des premiers personnages de la bande dessinée française.

Vesoul

Vesoul vue depuis la Motte
Vesoul vue depuis la Motte

Vesoul (prononcé [və.zul]) est une commune du Grand Est de la France, préfecture du département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté et chef-lieu de cantons et d'arrondissement. La ville est aussi le siège de la communauté d'agglomération de Vesoul et du pays de Vesoul et du Val de Saône. Située au nord de la Métropole Rhin-Rhône, Vesoul compte, en 2009, 15 920 habitants intra-muros et l'Aire urbaine de Vesoul totalise 59 244 habitants. Ses habitants sont appelés Vésuliens.

Établie sur la colline de la Motte, la cité s'est développée peu avant le premier millénaire, sous le nom de Castrum Vesulium, au centre de plusieurs anciens camps romains. Siège d'une vicomté puis capitale du bailliage d'Amont, la ville devient rapidement, au fil des siècles, un bourg fortifié, une place commerciale, un centre judiciaire, une cité religieuse et va jusqu'à acquérir des fonctions administratives et politiques, plaçant son importance au niveau national.

Classée « Cité Patrimoine », la ville possède un quartier historique doté d'une architecture distinctive, représentée par de remarquables monuments médiévaux, modernes et contemporains. Pourvue d'un riche patrimoine naturel, la commune bénéficie de sites protégés d'intérêt, en associant plaines, collines et plans d'eaux, conférés par des situations géologiques et topographiques notables et un microclimat. La ville compte une inspection académique, de nombreux établissements culturels de qualité ainsi que plusieurs instituts d'enseignement supérieur réputés.

Capitale européenne de la logistique automobile, Vesoul est le centre mondial des pièces détachés du constructeur PSA Peugeot Citroën. Disposant de chambres consulaires et d'abondantes zones d'activités reconnues, la ville est l'un des principaux pôles commerciaux et industriels de la région. Immortalisée par une chanson de renommée internationale de Jacques Brel, la ville de Vesoul a reçu de multiples labels qui témoignent de l'investissement qu'elle apporte à sa vie commune et de ses progrès économiques et technologiques.

Ronchamp

La colline de Bourlémont surmontée de la chapelle Notre-Dame du Haut.
La colline de Bourlémont surmontée de la chapelle Notre-Dame du Haut.

Ronchamp est une commune française située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est le siège de la communauté de communes Rahin et Chérimont.

Peuplée par 2 847 habitants en 2017, la commune est composée d'un bourg centre et de plusieurs hameaux situés dans une région particulièrement vallonnée, les Vosges saônoises. Son altitude varie de 353 mètres au centre-ville à 790 mètres en forêt d'Arobert. Elle est traversée par le Rahin ainsi que par deux autres cours d'eau de tailles plus modestes : le Rhien et le Beuveroux.

Le territoire de Ronchamp est occupé dès le IVe siècle av. J.-C. par une tribu gauloise. Les premières mentions de la cité actuelle et de son château remontent au XIIIe siècle. Très marquée par la Seconde Guerre mondiale, Ronchamp a reçu le la croix de guerre 1939-1945.

Au cœur du modeste bassin minier de Ronchamp et Champagney, Ronchamp est connue pour son riche passé industriel d'exploitation charbonnière. La houille y est exploitée du XVIIIe au XXe siècle, ce qui favorisa pleinement l'économie locale et modela ainsi un patrimoine architectural et paysager important (puits de mine, terrils, cités minières et bâtiments divers). Cette période est marquée par une importante immigration de mineurs polonais venus travailler dans les mines dans les années 1920. Onze puits sont recensés à Ronchamp parmi lesquels deux sont devenus des sites touristiques : le puits Sainte-Marie avec son chevalement et le puits de l'Étançon qui fait partie du circuit historique et minier des affleurements avec d’autres vestiges. Le musée de la mine Marcel-Maulini est créé en 1976 pour retracer l'histoire de la mine.

Le monument le plus célèbre de la commune est la chapelle Notre-Dame du Haut, l'une des œuvres majeures de l'architecture sacrée du XXe siècle. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle est construite en pierre et en béton de 1953 à 1955 sur les plans de l'architecte franco-suisse Le Corbusier au sommet de la colline de Bourlémont (474 m) qui surplombe le centre-ville.

La commune est par ailleurs classée station verte, un label d'écotourisme et fait partie de l'association des communes minières de France.

Clairegoutte

Vue du village, parmi les arbres.
Vue du village, parmi les arbres.

Clairegoutte est une commune française située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté.

Peuplée par 390 habitants en 2014, la commune est située dans une région particulièrement vallonnée, les Vosges saônoises. Son altitude varie de 305 mètres au centre-ville à 589 mètres.

Le village prend place dans un espace rustique, dominé par la forêt du Chérimont qui couvre plus de la moitié de son territoire. Sa ruralité est contrebalancée par un réseau routier dense facilitant les déplacements vers les villes voisines, permettant à plus de 85 % des Clairegouttois de travailler hors de la commune, située au carrefour des trois départements de la Haute-Saône, du Doubs et du Territoire de Belfort.

Fondée durant le Moyen Âge, Clairegoutte a été marquée par le protestantisme, courant fortement présent dans le pays de Montbéliard. Un bénéfique XVIIIe siècle et l'influence de l'exploitation des houillères proches pendant les deux siècles suivants firent de Clairegoutte un centre artisanal prospère dont plusieurs demeures témoignent encore. Le village possède un cœur historique à l'architecture originale et préservée, dont deux ensembles inscrits au patrimoine historique ; un lotissement a été construit en périphérie.

Canal de la Haute-Saône

Canal de la Haute-Saône.
Canal de la Haute-Saône.

Le canal de la Haute-Saône, encore appelé canal de Montbéliard à la Haute-Saône, est une voie navigable qui débute dans le nord du département du Doubs, traverse la partie sud-ouest du Territoire de Belfort et dont un tronçon, inachevé, est situé dans la partie est de la Haute-Saône.

Bassin de Champagney

Bassin de Champagney.
Bassin de Champagney.

Le bassin de Champagney (dit aussi réservoir du bois de Champagney) est un réservoir d'eau possédant une retenue est de 13 millions de m3, situé sur le territoire de la commune de Champagney, dans le département Haute-Saône.

Construit à partir de 1882, il est destiné à alimenter le canal de la Haute-Saône mais n'entrera jamais en service et devient une base de sports nautiques.

Flore du massif des Vosges

Vue d’un massif montagneux.
Vue du château de Lœwenstein, parc naturel régional des Vosges du Nord, Bas-Rhin.

La flore du massif des Vosges se répartit entre un étage collinéen, un étage montagnard et un étage subalpin. L'étage collinéen s'étend jusqu'à 500 mètres d'altitude environ. Entre 500 et 1 000 mètres se situe l'étage montagnard, puis au-delà, l'étage subalpin dont le point culminant est le Grand Ballon, à 1 424 mètres. Les différentes conditions environnementales (altitude, climat, topographie, types de sol, etc.) sont à l'origine d'une végétation variée. Du fait de l'orientation nord-sud de la zone montagneuse, il existe un contraste marqué entre l'est et l'ouest, les vents d'ouest apportant les précipitations qui tombent en abondance sur le versant lorrain et les sommets, alors que le versant alsacien est plus sec.

Le massif vosgien est recouvert de forêts à 60 %. À moins de 500 mètres d'altitude, la forêt est de type chênaie-hêtraie. Entre 500 et 1 000 mètres, la chênaie-hêtraie cède la place à la hêtraie-sapinière. Au-delà de 1 000 mètres, le sapin disparaît et laisse la place à la hêtraie d'altitude, composée d'arbres de plus en plus chétifs à mesure qu'on gagne en altitude, et qui finit par être remplacée, à partir de 1 200 mètres environ, par des landes ou alpages appelés localement « hautes chaumes ».

Houillères de Ronchamp

En-tête de lettre des « Houillères de Ronchamp », Champagney, Franche-Comté, 1913.
En-tête de lettre des « Houillères de Ronchamp », Champagney, Franche-Comté, 1913.

Les houillères de Ronchamp sont des mines de charbon situées dans l'est de la France exploitant la partie occidentale du bassin houiller stéphanien sous-vosgien, sous l'administration de différentes compagnies minières. Elles s'étendent sur trois communes, Ronchamp, Champagney et Magny-Danigon, dans le département de la Haute-Saône. Elles ont produit entre 16 et 17 millions de tonnes pendant plus de deux siècles, du milieu du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle pour alimenter les industries saônoises et alsaciennes. Leur exploitation a profondément marqué le paysage du bassin minier de Ronchamp et Champagney avec ses terrils, cités minières et puits de mine, mais aussi l'économie et la population locale (immigration polonaise et traditions minières notamment). Une forte camaraderie et une conscience de classe se développent, notamment avec l'arrivée des Fressais, favorisant plusieurs grèves et mouvements sociaux.

L'exploitation a démarré dans des galeries à flanc de coteaux avant que ne soit creusé le puits Saint-Louis en 1810. Il est le premier véritable puits d'extraction du bassin minier. Les couches de charbon s'enfonçant de plus en plus, les puits se succèdent et sont de plus en plus profonds jusqu’à ce que la compagnie (la Société civile des houillères de Ronchamp) finisse par creuser deux fois de suite le puits le plus profond de France ; le puits du Magny (694 mètres) en 1878 et le puits Arthur-de-Buyer (1 010 mètres) en 1900. À la nationalisation des mines en 1946, les puits en activité et la centrale thermique sont confiés à Électricité de France. Cette exploitation est aussi marquée par des catastrophes minières, en particulier des coups de grisou.

Après la fermeture en 1958, les sites miniers sont mis en sécurité, les infrastructures sont pour la plupart démolies et les ouvriers sont convertis à d'autres activités. Dans les années 1970 et 1990, le musée de la mine Marcel-Maulini et deux associations sont créés pour préserver la mémoire de ce passé minier ; plusieurs sites sont réaménagés pour devenir visitables.

Puits Arthur-de-Buyer

Puits no 11.
Puits no 11.

Le puits Arthur-de-Buyer (ou puits no 11) est l'un des principaux puits des houillères de Ronchamp, situé sur le territoire de la commune de Magny-Danigon, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté. Ce puits est creusé dès 1894 pour assurer l'avenir de la compagnie minière qui se trouve dans une situation délicate à cette époque. Le projet est mené par Léon Poussigue, directeur des houillères depuis 1891. Il est chargé de diriger des travaux de creusement, de concevoir les bâtiments et d'installer chaque machine. Le siège est baptisé du nom du président Arthur de Buyer, en fonction depuis 1876 et parti en retraite lors de la mise en activité de la fosse.

Le puits est en activité de 1900 jusqu'au début des années 1950 et connait une rénovation en 1928. Sa profondeur est de 1 010 mètres, ce qui en fait le puits de mine le plus profond de France au début du XXe siècle, et le premier à y dépasser la profondeur symbolique de 1 000 mètres. Après que l'on y a exploité la houille pendant près d'un demi-siècle et tenté d'exploiter de l'uranium après la Seconde Guerre mondiale, il fait l'objet de plusieurs tentatives de reconversion, avant de se retrouver en ruine au début du XXIe siècle.

Centrale thermique de Ronchamp

La centrale thermique après 1924.
La centrale thermique après 1924.

La centrale thermique de Ronchamp est une centrale à charbon implantée à proximité du puits du Chanois dans la ville de Ronchamp, en Haute-Saône, dans la région française de Bourgogne-Franche-Comté.

Elle est exploitée par les houillères de Ronchamp de sa construction entre 1906 et 1907 jusqu’à la nationalisation en 1946, elle devient alors propriété d'Électricité de France jusqu'à sa fermeture en 1958. Elle est agrandie deux fois entre 1910 et 1924, pour atteindre une puissance de 30 MW. Sa production annuelle varie alors entre 5 et 37 GWh jusqu'en 1950.

Après sa fermeture en 1958, ses installations sont rapidement démantelées, mais les bâtiments sont lentement démolis tout au long de la seconde moitié du XXe siècle. Des vestiges et des traces subsistent au début du XXIe siècle.

Houillères et saline de Gouhenans

L'entrée de la saline de Gouhenans.
L'entrée de la saline de Gouhenans.

Les houillères et saline de Gouhenans sont un ensemble de mines et d'usines situées dans l'est de la France, exploitant et transformant du sel gemme et de la pyrite de 1831 à 1945, ainsi que de la houille de 1828 à 1921, des ressources présentes au même étage géologique du bassin keupérien. Le gîte de houille est identifié dans les années 1770, il s'étend sous les communes de Gouhenans, Athesans et Villafans, dans le département de la Haute-Saône, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est avec l'exploitation des charbonnages que le sel est découvert. L'exploitation du charbon sur place pour l'évaporation de la saumure permet à la compagnie de baisser le coût de revient su sel. Une usine chimique et une verrerie sont ajoutées à ce complexe industriel qui marque une période de prospérité pour Gouhenans. L'activité chimique devient la propriété du groupe Kuhlmann en 1927 et le reste jusqu'à la fermeture en 1955.

En 1847, l'exploitation du sel provoque un scandale impliquant des personnalités politiques de la monarchie de Juillet, le général Despans-Cubières et Jean-Baptiste Teste, pair de France et ministre d'État.

Des vestiges de ces industries (entrées de mines, terrils, voies ferrées, ruines, cité ouvrière, bâtiments reconvertis, cheminée d'usine, dépôt de lindane) subsistent au début du XXIe siècle. Le territoire reste marqué économiquement, socialement, paysagèrement, écologiquement et culturellement. Le sentier de randonnée intitulé « La Voie du Sel et du Charbon » est inauguré en 2009, pour mettre en valeur ce patrimoine industriel.

Houillères et saline de Mélecey

Saline de Mélecey.
Saline de Mélecey.

Les houillères et saline de Mélecey sont des mines de charbon et de sel gemme du bassin keupérien situé dans le département de la Haute-Saône, en Bourgogne-Franche-Comté, dans l'est de la France. Elles sont exploitées sur le territoire des communes de Mélecey et de Fallon de 1778 à 1865 pour le charbon et de 1850 à 1873 pour le sel. L'exploitation du charbon sur place pour l'évaporation de la saumure permet à la compagnie de diminuer le coût de revient du sel. En 1865, un coup de grisou éclate dans la mine du Buissons-Brûlé et fait dix morts, provoquant l'arrêt de l'extraction charbonnière dans la concession.

Bien qu'exploités assez brièvement par rapport à l'histoire salifère saônoise, les bâtiments sont toujours en état au début du XXIe siècle et sont uniques dans le département, la saline de Gouhenans étant en ruine et celle de Saulnot n’ayant laissé aucune trace. L'exploitation du charbon a laissé, quant à elle, quelques mini-terrils.

Houillères et saline de Saulnot

Un four à charbon de la saline.
Un four à charbon de la saline.

Les houillères et saline de Saulnot sont des mines de charbon et de sel gemme appartenant au bassin keupérien situé dans le département de la Haute-Saône, en Bourgogne-Franche-Comté dans l'est de la France. Elles sont exploitées sur le territoire des communes de Saulnot et Corcelles de 1589 à 1921 pour le charbon et du XIIe siècle à 1826 pour le sel (soit sept siècles). L'exploitation du charbon sur place pour l'évaporation de la saumure dans des fours conçus par Heinrich Schickhardt permet à la compagnie de faire diminuer le coût de revient du sel.

Au début du XXIe siècle, il ne reste aucune trace de la saline, mais un square en hommage à Heinrich Schickhardt et à l'exploitation du sel est aménagé au centre du village de Saulnot. Des terrils et puits de mine subsistent à Corcelles.

Houillères de Vy-lès-Lure

Terril Sainte-Barbe.
Terril Sainte-Barbe.

Les houillères de Vy-lès-Lure sont un site d'extraction minière de l'est de la France, en Haute-Saône, au hameau de La Grange du Vau situé entre les communes de Vy-lès-Lure et de Mollans. Elles ont connu deux périodes d'activité, la première entre 1826 et 1905 avec l'accord d'une concession en 1842, la seconde dans les années 1940 par le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG). Sa houille keupérienne a servi principalement au fonctionnement des chaudières utilisées dans la concentration de la saumure des salines locales, en particulier celle de Gouhenans, propriétaire de la concession de Vy-lès-Lure entre 1879 et 1925.

Des vestiges de cette activité (entrées de mines, terrils et une cité minière) subsistent au début du XXIe siècle.

Houillères de Gémonval

Terril du puits de la Houillère à Gémonval.
Terril du puits de la Houillère à Gémonval.

Les houillères de Gémonval sont des mines situées dans l'est de la France, à la limite de la Haute-Saône et du Doubs. Elles ont connu deux périodes d'activité, la première entre 1826 et 1847 avec l'accord d'une concession, la seconde dans les années 1940 par le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG). Ces deux périodes sont entrecoupées par des tentatives de relance. Cette mine connaît dans les années 1830 une importante spéculation boursière. La houille keupérienne de Gémonval a servi principalement au fonctionnement des chaudières utilisées pour la concentration de la saumure des salines locales, principalement celle de Mélecey, mais aussi dans les forges voisines. Les mines commercialisent également la pyrite issue du lavage du charbon pour l'industrie chimique.

Des vestiges de cette activité (entrées de mines, terrils, ruines) subsistent au début du XXIe siècle.

Bassin houiller keupérien de Haute-Saône

Coupe géologique de Gémonval.
Coupe géologique de Gémonval.

Le bassin houiller keupérien de Haute-Saône fait partie des bassins houillers des Vosges et du Jura et c'est aussi le plus récent des deux gisements de Haute-Saône d'un point de vue géologique. Il est exploité par des mines de houille entre la fin du XVIe siècle et le milieu du XXe siècle dans le sud-est de la Haute-Saône ainsi que dans le nord du Doubs et du Jura, dans l'est de la France. Cette houille, de mauvaise qualité, car riche en soufre, sert principalement à alimenter des chaudières permettant de concentrer, par évaporation, la saumure des salines locales. Le sel gemme, la pyrite et le gypse sont d'autres ressources tirées du même étage géologique.

Bien qu'il soit exploité plus longtemps et sur un plus grand territoire que le bassin minier de Ronchamp et Champagney, son influence économique et sociale est moindre, sa production étant plutôt artisanale et irrégulière. L'activité atteint son apogée au XIXe siècle, où huit concessions sont accordées entre 1826 et 1845 pour l'exploitation du bassin, dont quatre qui fusionnent en 1879 (Gouhenans, Athesans, Saulnot, et Vy-lès-Lure). La production cumulée de ces dernières concessions atteint 1,16 million de tonnes. Pour faire face aux pénuries dues à l'Occupation et permettre aux industries locales de se maintenir, de nouvelles recherches sont lancées, notamment par le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG) comme dans d'autres petits bassins qui échappent au contingentement de l'occupant. À la fin de l'activité, en 1944, les réserves sont estimées à 0,5 million de tonnes exploitables.

Bassin houiller stéphanien sous-vosgien

Le sondage de Courmont (1 068 m).
Le sondage de Courmont (1 068 m).

Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien fait partie des bassins houillers des Vosges et du Jura. Il englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin, dans l'est de la France. Daté du Stéphanien, seule sa partie centre-ouest correspondant au bassin minier de Ronchamp et Champagney est abondamment exploitée pour ses couches de bonne qualité entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle, tandis que ses autres sites sont délaissés et très peu exploités, soit en raison d'une profondeur trop importante (supérieure à un kilomètre), soit en raison de la médiocre qualité et de la faible épaisseur des couches.

Un petit gisement situé vers le hameau de Mourière est exploité entre 1844 et 1891, mais de façon artisanale avec des couches de faible épaisseur et de piètre qualité. D'importantes réserves de houille formant des couches suffisamment épaisses et de bonne qualité sont découvertes au début du XXe siècle autour de la commune de Saint-Germain. La Première Guerre mondiale puis la Grande Dépression retardent la mise en exploitation et malgré plusieurs initiatives et débats pour lancer l'exploitation dans les années 1950, aucune mine n'est ouverte. Au total, six concessions sont accordées entre 1757 et 1914, dont la moitié finissent par fusionner (Ronchamp, Champagney et Éboulet). L'une restera une petite exploitation artisanale (Mourière) et deux d'entre elles ne sont pas exploitées (Lomont et Saint-Germain).

Exploitation de schiste de Creveney

L'usine de distillation.
L'usine de distillation.

L'exploitation de schiste de Creveney par la Société des Schistes et Pétroles de Franche-Comté, pour la fabrication du carburant appelé Natioline, est composée d'une mine à ciel ouvert de schiste bitumineux et d'une usine de distillation du pétrole. Elle est implantée à Creveney en Haute-Saône dans l'Est de la France.

Cette industrie exploite 20 000 tonnes de pyroschiste d'âge toarcien entre 1929 et 1936 avec une production industrielle en 1934 employant environ 80 personnes. Cette roche est distillée pour obtenir de l'huile de schiste qui est ensuite raffinée. Un raid automobile est organisé dans les colonies françaises, la « croisière technique africaine », pour promouvoir le carburant.

Des vestiges (pollués) des installations et la zone d'extraction subsistent au début du XXIe siècle, mais les plus importants sont démolis avant 2022.

Saulnot

Vue générale du village et de l'église.
Vue générale du village et de l'église.

Saulnot est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, à la limite du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes du pays d'Héricourt et se trouve à la limite des Vosges saônoises et du pôle métropolitain Nord Franche-Comté. Son territoire vallonné, dont l'altitude varie de 324 à 522 mètres, comprend une grande partie de forêt ainsi qu'un marais servant de halte à plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs. Il fait partie des collines pré-jurassiennes. La population municipale s'élève à 773 habitants en 2021.

Le village est marqué par un passé minier de huit siècles (du XIIe au XXe siècle) avec l'exploitation de la houille, du sel gemme issus du bassin keupérien et du minerai de fer. Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Saulnot est rendue célèbre dans les années 1970 par le groupe musical Ange qui s'est inspiré des récits d'un maréchal-ferrant du village pour la composition d'un album portant son nom, Émile Jacotey. Le principal monument identifiable dans le paysage est l'église en grès rose.

Mélisey (Haute-Saône)

Le pont sur l'Ognon et l'église Saint-Pierre-et-Paul.
Le pont sur l'Ognon et l'église Saint-Pierre-et-Paul.

Mélisey (prononcé [meliˈze]) est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est le siège de la communauté de communes des mille étangs.

Occupée au moins depuis le haut Moyen Âge, Mélisey devient au XVe siècle un bourg concentrant toutes les activités de commerce et d'échange de la vallée avant de devenir une petite cité industrielle du textile au XIXe siècle.

Peuplée par 1 679 habitants en 2021, la commune est située dans une région particulièrement vallonnée au pied des Vosges saônoises. Son altitude varie de 322 mètres au centre-ville à 470 mètres. Située en bordure du plateau des Mille étangs, elle possède un riche patrimoine naturel favorisant l'écotourisme. Le centre historique, traversé par l'Ognon, est caractérisé par son église au clocher de style roman construit au XIIe siècle.

Champagney (Haute-Saône)

L'école du centre et la salle des fêtes-polyvalente de Champagney (Haute-Saône).
L'école du centre et la salle des fêtes-polyvalente de Champagney (Haute-Saône).

Champagney est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes Rahin et Chérimont.

Située dans une région particulièrement vallonnée, son altitude varie de 343 mètres au centre-ville à 680 mètres au nord du territoire communal. La population compte 3 700 habitants en 2021. Elle est traversée par le Rahin ainsi que par deux autres cours d'eau plus modestes et le canal de la Haute-Saône, inachevé. Très marquée par la Seconde Guerre mondiale, Champagney a reçu la croix de guerre 1939-1945.

Au cœur d'un modeste bassin minier, Champagney connaît une forte activité d'exploitation charbonnière et industrielle, la houille ayant été exploitée du XVIIIe au XXe siècle, ce qui favorisa pleinement l'économie locale. Quatorze puits sont recensés sur la commune.

La ville est principalement connue pour sa maison de la Négritude et des droits de l'homme, lieu de mémoire autour de l'esclavage des Noirs et du Vœu de Champagney demandant l'abolition de l'esclavage. Elle possède aussi de grands plans d'eau : le bassin de Champagney et les ballastières. La commune comporte une portion inachevée du canal de la Haute-Saône, notamment le tunnel du Chérimont. La commune est par ailleurs classée station verte, un label d'écotourisme

Tunnel du Chérimont

Tunnel du Chérimont
Tunnel du Chérimont

Le tunnel du Chérimont (ou souterrain du Chérimont) est un ouvrage d'art français qui devait permettre la passage du canal de la Haute-Saône sous plusieurs collines du Chérimont. Il a été creusé à l'explosif, sans tunnelier. Il se situe sur la commune de Champagney (Haute-Saône). Il est situé à proximité du bassin de Champagney qui devait alimenter le même canal.

Creusé entre 1884 et 1897, ce tunnel-canal de 1 330 mètres de long n'est jamais entré en service.

Région des Mille étangs

Des étangs à Servance
Des étangs à Servance

La Région des Mille étangs, aussi appelée Plateau des Mille étangs, est une zone géographique de plus de 220 km2 située dans la partie nord-est du département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté.

À la fin de la dernière ère glaciaire, il y a 12 000 ans, le retrait du glacier de la Moselle débordant au dessus des Vosges saônoises a formé des surcreusements dans le socle primaire qui recouvrait la région favorisant la formation de tourbières, marécages sur trois plateaux dont l'altitude varie de 310 mètres à 781 mètres.. Au Moyen Âge, l'espace est transformé par l'Homme qui y développe la pisciculture en aménageant des étangs. Ces réserves d'eau sont ensuite utilisé au XIXe et XXe siècle par les industries textiles et papetières locales.

Au début du XXIe siècle, cette région, majoritairement recouverte de forêt, présente un intérêt environnementale de par ses zones humides qui abritent des biotopes remarquables et adaptés à un milieu froid et humide. Cette région des Mille étangs est reconnue comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), elle est en grande partie inclus dans une zone Natura 2000 et dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges ; au sud se trouve la réserve naturelle régionale de la tourbière de la Grande Pile. Les Mille étangs possèdent également un intérêt touristique par ses paysages qui lui valent le surnom de « Petite Finlande » par analogie avec les « Mille Lacs » finlandais.

Vosges saônoises

Les Vosges saônoises depuis Arpenans
Les Vosges saônoises depuis Arpenans

Les Vosges saônoises forment en France un territoire culturellement lié à une économie, à une géographie, à une histoire et à un folklore particulier. Situé dans le nord et l'est du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Il est composé d'un ensemble de montagnes, de collines et de plaines vallonnées appartenant au massif des Vosges au nord et à celui du Jura au sud. Il se prolonge au sud, sur le plateau de la Haute-Saône, et a donné son nom au pays des Vosges saônoises, une structure de regroupement de collectivités locales.

Les Vosges saônoises sont également une région naturelle française qui comprend uniquement la partie nord et montagneuse de la région culturelle.

Réserve naturelle régionale de la tourbière de la Grande Pile

Vue aérienne de la tourbière.
Vue aérienne de la tourbière.

La réserve naturelle régionale de la tourbière de la Grande Pile (RNR313) est une réserve naturelle régionale située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté. Classée en 2016, elle occupe une surface de 59,27 hectares.

La tourbière de la Grande Pile est une référence pour l'histoire climatique de l'Europe occidentale. Celle-ci fournissant un enregistrement des fluctuations climatiques sur les derniers 135 000 ans. Elle possède également une riche diversité de milieux humides où toutes les phases évolutives d'une tourbière sont représentés. Enfin, elle abrite des espèces rares et menacées.

Planche des Belles Filles

La Planche des Belles Filles (face ouest) vue depuis Ronchamp.
La Planche des Belles Filles (face ouest) vue depuis Ronchamp.

La Planche des Belles Filles est un sommet du massif des Vosges méridionales culminant à 1 148 mètres d'altitude à la limite entre la Haute-Saône et le Territoire de Belfort, en région Bourgogne-Franche-Comté. Il domine la commune de Plancher-les-Mines, dans la vallée du Rahin. Son nom est issu d'une légende selon laquelle durant la guerre de Trente Ans les jeunes filles du village voisin se seraient suicidées pour échapper aux mercenaires suédois. Des gisements de minerais métalliques, formés il y a 40 millions d'années, sont exploités entre les XVe et XVIIIe siècles dans des mines creusées sur les flancs de la montagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un millier de maquisards s'y réfugient avant de lancer un assaut dans la vallée.

Elle est aujourd'hui connue pour sa station de sports d'hiver mais aussi pour ses activités touristiques et cyclosportives, avec notamment l'accueil d'étapes du Tour de France.

Cyclisme à la Planche des Belles Filles

Rémi Cavagna produisant son effort dans la rampe de la Planche des Belles Filles sur le Tour de France 2020.
Rémi Cavagna produisant son effort dans la rampe de la Planche des Belles Filles sur le Tour de France 2020.

Le cyclisme à la Planche des Belles Filles, un sommet du massif des Vosges situé à cheval sur le Territoire de Belfort et la Haute-Saône, est pratiqué en compétition dès les années 1990 avec la cyclosportive des Trois Ballons, mais plus particulièrement à partir du début des années 2010, notamment dans le cadre du Tour de France (dont la Planche des Belles Filles est devenue un « classique »).

Cette ascension, dans sa configuration classique, mesure 5,9 km de long à 8,5 % de déclivité moyenne et culmine à 1 035 mètres ; sous sa version longue « super Planche », l’ascension mesure 7 km de long à 8,7 % et culmine à 1 140 mètres. Elle est réputée comme brève mais difficile en raison de ses fortes pentes comprises entre 8 et 20 % voire 24 % en version prolongée.

La Planche des Belles Filles accueille également des compétitions féminines (Route de France féminine puis Tour de France Femmes), régionales (notamment le Tour de Franche-Comté entre 1999 et 2014 puis le Tour Alsace depuis 2017) et diverses manifestations cyclosportives y compris du cyclisme handisport.