L'Église catholique, placée à la droite du Christ, apparaît sous les traits d'une figure royale : la tête haute, coiffée d'une couronne, elle tient dans sa main un sceptre ou une hampecrucifère. À l'inverse, la Synagogue est tête nue, le visage détourné, les cheveux défaits, les yeux couverts d'un bandeau ; elle tient une lance brisée et parfois sa main gauche laisse échapper les Tables de la Loi ou les rouleaux de la Torah.
Thème récurrent de la théologie de la substitution, où le christianisme, « véritable Israël », remplace le judaïsme, et où la Nouvelle Alliance marque sa supériorité sur l'Ancienne, cette image chargée d'antijudaïsme traverse toute l'iconographie chrétienne médiévale à partir du IXe siècle sous forme de statuettes et de plaques de reliure en ivoire, de miniatures, de peintures, de vitraux et surtout de sculptures. Si l'image de l'Église triomphante demeure inchangée au fil du temps, celle de la Synagogue devient de plus en plus dévalorisante, jusqu'à se confondre avec celle du diable au XVe siècle.
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