L'inauguration papale est l'ensemble des étapes et cérémonies liturgiques qui interviennent à l'issue du conclave, lui-même ayant conduit à l'élection du pape. Dès l'instant où le nouveau pape donne son consentement à son élection et indique, au cardinal doyen, le nom qu'il veut utiliser, le vote est validé par procès-verbal. Une fumée blanche est produite dans la chapelle Sixtine, accompagnée des cloches de Saint-Pierre. Le cardinal protodiacre prononce alors l’Habemus papam (« Nous avons un pape »), depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre. Le conclave est achevé et la cérémonie solennelle d'inauguration du pontificat peut débuter dans les jours qui suivent. Elle est suivie de la prise de possession de l'archibasilique patriarcale du Latran, qui est la cathédrale de l'évêque de Rome, c'est-à-dire le pape, considérée dans le catholicisme comme la « mère », en ancienneté et dignité, de toutes les églises de Rome et du monde.

Fumée blanche sortant de la cheminée de la chapelle Sixtine : un nouveau pape est élu

Depuis l'inauguration du pape Jean-Paul Ier, il n'y a plus de cérémonie de couronnement du pape.

Terminologie

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L'expression inauguration du pontificat est officiellement utilisé par l'Église catholique romaine. Elle est employée dans la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, promulguée par le pape Jean-Paul II le . Celle-ci définit les règles relatives à l'élection du nouveau souverain pontife[1].

Au cours de l'histoire, la cérémonie a pris différentes appellations :

  • couronnement du pape[2] ;
  • intronisation du pape[3] est parfois utilisé, en référence au trône où siège le pape : en effet, le trône, sur lequel le pape est traditionnellement assis en tant qu'évêque de Rome se trouve dans l'abside de l'archibasilique Saint-Jean de Latran à Rome. Le trône sur lequel il s'assoit en tant que pape est situé dans l'abside de la basilique Saint-Pierre de Rome. Au-dessus de ce trône, se trouve un fauteuil présenté comme ayant appartenu à saint Pierre, le premier pape. Cette relique est connue sous le nom de chaire de saint Pierre (Cathedra Sancti Petri) ;
  • investiture du pape : l'investiture est un acte par lequel une personne met une autre en possession d'une chose. Le pape n'est donc pas investi mais il investit lui-même les évêques ou les cardinaux[4].

Actes préparatoires à l'élection du futur pontife

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Durant la période de vacance du pontificat, appelée Sede vacante, différentes étapes sont accomplies : en dehors des actes relatifs au décès du pape, ces étapes sont les suivantes :

  • bris de l'anneau du pêcheur : il s'agit du symbole de saint Pierre et de la papauté remis au pape au début de son pontificat. Il est brisé ou griffé par le cardinal camerlingue, en même temps que le sceau de plomb du pape, en présence des cardinaux ;
  • les armoiries du Saint-Siège sont remplacées par l’ombrellino, qui constitue, avec les clefs, les armes du Saint-Siège durant la sedisvacance ;
  • en cas de décès du pape, la porte de bronze du palais apostolique est fermée pour moitié d'un drap noir en signe de deuil ;
  • l'appartement pontifical est placé sous scellés, par le camerlingue[5].

Inauguration des pontificats à l'époque moderne (sans couronnement)

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La porte de bronze, du palais apostolique

Le rite de l'inauguration du pontificat est défini par le Ordo rituum pro ministerii Petrini initio Romae episcopi (ordre du rite pour l'inauguration du ministère de Pierre évêque de Rome)[6]. Ces rites ont été modifiés le par le pape Benoît XVI[7]. Concernant la première messe pontificale, les modifications apportées visent à « mieux distinguer la célébration de la sainte messe des autres rites qui ne lui sont pas étroitement liés[8] ».

Étapes différentes des dernières inaugurations papales

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Bénédiction urbi et orbi

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Lorsque le nouveau pape est élu, après avoir revêtu sa nouvelle tenue et après avoir été annoncé par l'Habemus papam à la foule romaine et au monde entier, celui-ci prononce sa première bénédiction du haut du balcon de la basilique Saint-Pierre. Il s'agit de la bénédiction urbi et orbi (À la ville et à l'univers).

Appartements de fonction (scellés)

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Après son élection, le pape prend possession de ses appartements dans le palais apostolique : ceux-ci se situent dans la troisième aile ou l'aile Est de la cour Saint-Damase : le bâtiment est appelé palais de Sixte-Quint. Il s'agit d'un grand édifice de 85 pièces sur trois étages qui surplombe la cour d'honneur du Vatican (cour Saint-Damase). L'appartement, où réside, le pontife se trouve au troisième étage. Il reçoit ses visiteurs, notamment les chefs d'État et de gouvernement, au deuxième étage, qui s'appelait autrefois « appartement noble », à proximité de la bibliothèque privée du pape, dont les fenêtres donnent sur la place Saint-Pierre.

Recueillement sur la tombe de Saint-Pierre

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Lors de son élection, le pape Benoît XVI s'était recueilli sur la tombe de Saint-Pierre, située dans la nécropole papale de la basilique Saint-Pierre.

Nouvelles armoiries du souverain pontife

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Les armoiries pontificales représentent une tiare papale placée au sommet de l'écu. Les clefs de Saint Pierre[9], posées en sautoir, sous la tiare, au-dessus ou derrière l'écu, sont liées ensemble par un cordon de gueules. Celle en bande est d'or et celle en barre d'argent. Les papes peuvent y ajouter des éléments personnels sur l'écu, soit en utilisant celles de leur famille, soit en en choisissant au moment de leur élection. Ils peuvent notamment y indiquer leurs idéaux de vie, leur programme pontifical ou faire une référence à des faits ou des expériences passées.

Fonctions du pape

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Dès son élection, le nouveau pontife devient pape. Cette appellation est tirée du latin papa qui veut simplement dire père. Il est également évêque de Rome. Sur le plan religieux, il a d'autres titres ou appellations. À la tête du Vatican, ou État de la cité du Vatican, le pape dispose du pouvoir absolu (exécutif, législatif et judiciaire).

Regalia et insignes papaux

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Le pontife dispose de ses regalia et insignes officiels qui sont un ensemble d'objets symboliques constitués par les éléments de la tenue et de la décoration propre au pape en sa qualité de chef de l'Église catholique romaine et souverain de la Cité du Vatican.

 
Le pape Léon XIII en grande tenue

Comme tous les membres du clergé, de par sa fonction suprême, le pape a des attributs spécifiques. Il est associé au trirègne ou tiare papale, qui figure toujours dans les armoiries du Saint-Siège et sur le drapeau du Vatican. Il s'agit de la triple couronne du pape qui symbolise les pouvoirs :

Cette tiare affirme le pontife en tant que père des rois, régent du monde et vicaire du Christ.

Le trirègne n'est plus porté en tant que couvre-chef depuis le pontificat de Jean-Paul Ier ce qui fait que depuis, la cérémonie du couronnement pontifical, n'a plus fait partie de l'inauguration solennelle. La statue en bronze de saint Pierre, dans la basilique vaticane, est coiffée de la tiare, le 29 juin, fête des saints Pierre et Paul. Benoît XVI est le premier pape à avoir remplacé la tiare par une mitre sur la première version de ses armoiries personnelles. Pourtant, un nouveau blason pontifical du pape Benoît XVI a vu le jour en , orné cette fois ci, selon l'usage traditionnel, de la tiare.

En tant qu'évêque de Rome, il porte la mitre : il s'agit d'une coiffe liturgique réservée aux évêques. Cette mitre remplace la tiare papale (dans les cérémonies liturgiques). Par ailleurs, il porte la calotte : autrefois appelée submitrale, car elle se porte sous la mitre, c'est une petite coiffe ronde. Elle est de la même couleur que le costume ecclésiastique, c'est-à-dire de soie moirée blanche.

Le pape peut porter deux types de croix : celle spécifique aux évêque mais aussi la croix papale qui se différencie de celle des autres membres de l'Église : elle est surmontée de 3 traverses qui correspondent à la tiare papale, au chapeau cardinalice et à la mitre épiscopale.

À l'occasion des cérémonies liturgiques, le pape est porteur de la férule : il s'agit d'un bâton pastoral (surmonté, ou non, d'une croix). Elle se différencie de la crosse épiscopale des évêques. Dans ses effets vestimentaires, le pape porte également les éléments suivants :

  • le fanon papal, semblable à un châle. Il est porté par le pape avec les habits pontificaux pour célébrer la messe papale. Il est constitué de deux courtes pèlerines superposées, non échancrées sur le devant et cousues ensemble au col ; celle du dessus, plus petite que celle du dessous, présente une échancrure à l'arrière. Les deux bandes de tissu qui pendent de la tiare ou de la mitre sont également appelés fanons. Le fanon est en soie rayée blanc et or doublé d'une fine raie d'amarante, bordé d'un galon d'or et décoré sur le devant d'une croix brodée de même couleur.
 
Le pape Benoît XVI revêtu de son étole
  • l'étole : il s'agit d'une bande de tissu ornée d'une petite croix placée au milieu. Elle est brodée à ses armes sur les plats. Quand le pape revêt une mosette blanche pendant l'octave de Pâques, l'étole est également blanche.
  • la chape est utilisée pour certaines cérémonies, en particulier les processions, la chape est une sorte de grande cape sans manches, fermée devant par une agrafe, souvent décorée de broderies et d'incrustations.

Avant les réformes liturgiques du Concile Vatican II, la tenue pontificale pouvait également comprendre :

  • Le Sous-cinctorium : bande de tissu brodé semblable à une manipule suspendue à la ceinture. Il est brodé d'une croix et de l'Agnus Dei.
  • La Falda : un vêtement particulier du pape qui forme une jupe longue qui s'étend sous l'ourlet de l'aube. Les traînes de la falda étaient si longues que le pape avait des porteurs à la fois devant et derrière quand il passait.
  • Le Mantum : une très longue chape qui était portée uniquement par le pape. À l'origine, il était de couleur rouge, mais plus tard a été adapté pour correspondre aux couleurs liturgiques.

Messe célébrée à la basilique Saint-Pierre

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Cérémonie d'ornements liturgiques

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Cette cérémonie vient en remplacement de la cérémonie du couronnement, depuis le pape Jean-Paul Ier. Elle ne comprend plus depuis ce pontife, la remise de la tiare papale.

Remise de l'anneau du pêcheur

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Cette bague doit son nom au fait qu'il représente, sur son chaton, saint Pierre pêchant au filet dans sa barque.

Remise du Pallium

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Le pallium, selon la tradition catholique, symbolise le poids du Christ qui pèse sur les épaule du pape. Il porte le pallium, sur son étole. Il s'agit d'une étoffe de laine qui mesure 2,6 mètres. Elle arbore 5 croix rouges qui symbolisent les plaies de Jésus et deux broches symbolisant les clous de la crucifixion. Le pape Benoît XVI a innové, lors de sa prise de fonction en 2005, avec un nouveau pallium basé sur la forme antérieure du pallium (similaire à l'Omophorion porté par les évêques chrétiens orientaux). Celui-ci est repris par le pape François.

Acte d'obédience des cardinaux au pape

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Après la remise du pallium et de l'anneau du pêcheur au nouveau pontife, les cardinaux affirment leur obéissance : chaque cardinal présent à la messe d'inauguration du pontificat s'avance et offre son allégeance. Durant les dernières cérémonies, les cardinaux sont représentés par quelques-uns d'entre eux.

Messe à la cathédrale de Rome (prise de possession)

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Peu après son élection et sa prise de fonction, le pontife prend possession de la cathedra romana, c'est-à-dire, la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome[10]. Il s'agit de l'incathedratio du souverain pontife, c'est-à-dire, son installation[11]. Le trône, sur lequel le pape est traditionnellement assis en tant qu'évêque de Rome (le Cathedra Romana), est situé dans l'abside de l'archibasilique, sa cathédrale. Quant au trône sur lequel il s'assoit en tant que pape, celui-ci est situé dans l'abside de la basilique Saint-Pierre au Vatican. Au-dessus de ce trône, est installé, un fauteuil attribué à saint Pierre, considéré comme étant le premier pape. Cette relique est connue sous le nom de trône de Pierre (Cathedra Sancti Petri).

Inauguration du pape François

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Pape saluant la foule à la fin de la messe inaugurale.

Dès son élection, le , le pape siège dans la salle de la chapelle Sixtine, sur la chaire ayant appartenu à Léon XIII[12].

Afin que soit prononcé l'Habemus papam, les ouvriers de la Floreria[13] suspendent un drap bordeaux, mesurant 6 mètres sur 4, qui est exposé à la Loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre[12].

La première messe d'inauguration du pontificat du pape François (en) devant 150 000 à 200 000 fidèles et 132 délégations officielles de pays du monde entier a lieu le sur la place Saint-Pierre au Vatican[14]. Elle démarre par la visite du pape au tombeau de saint Pierre devant lequel il prie. La messe proprement dite a été précédée de la remise des insignes pontificaux : le pallium pétrinien est remis (imposition du pallium) en premier au pape par le cardinal protodiacre Tauran. Puis l'anneau du pêcheur est remis par le cardinal Re, premier de l'ordre des évêques : cette bague est en argent massif, et pas en or comme ses prédécesseurs[15]. Dans son homélie, le pape a invité « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, tous ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur »[16].

Rite du couronnement

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Couronnement de Benoît XV en 1914. C'est le premier couronnement pontifical à être photographié. Le premier à être filmé (en partie) sera celui de Pie XI en 1922.

Pendant une grande partie de l'histoire de la papauté, les vicaires du Christ successifs furent couronnés par une couronne particulière appelée trirègne, ou tiare pontificale. Elle symbolisait le pouvoir particulier du pape sur les autres évêques, bien que ce soit la mitre qui soit l'insigne liturgique du pape en tant qu'évêque de Rome. Elle avait plusieurs significations, notamment le triple pouvoir du pape (symbolisé par trois couronnes) : celui d'Ordre sacré, de Juridiction et de Magistère.

Le plus ancien couronnement pontifical dont on ait gardé trace est celui de Nicolas Ier en 858[17]. Le dernier fut le couronnement de Paul VI en 1963, qui abandonna peu après la pratique du port de la tiare. Aucun de ses successeurs n'a utilisé la tiare, et plus aucune cérémonie de couronnement ne fut incluse dans les célébrations d'inauguration pontificale suivantes.

 
Paul VI lors du concile Vatican II. Dernier pape couronné, on voit en arrière-plan sa tiare papale, qu'il déposera en novembre 1963 pour ne plus la remettre.

Cérémonie

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La cérémonie du couronnement à proprement dite était incluse dans une inauguration pontificale particulièrement longue, laquelle durait environ 6 heures. Avec le temps, les cérémonies se sont voulues plus courtes et plus accessibles, et ainsi, simplifiées. La dernière cérémonie à durer longtemps (6 heures) fut le couronnement de Jean XXIII en 1958 ; quand son successeur, Paul VI, devint pape, il simplifia la cérémonie, notamment en réduisant le nombre de rituels pratiqués à plusieurs reprises[18]. Néanmoins, lors des derniers couronnements, ceux de Pie XII, Jean XXIII et Paul VI, le pape n'était plus couronné dans la basilique Saint-Pierre même mais au balcon de la loge (sur le parvis pour Paul VI) de la basilique, pour être plus visible des fidèles.

La cérémonie du couronnement était symbolisée par la remise de la tiare. Celle-ci ne fait plus partie du rite, depuis Jean-Paul Ier. elle n'est plus portée mais n'a pas pour autant été supprimée. Si en effet Paul VI vendit sa propre tiare, et, lors de la réforme de la cour pontificale en 1969, supprima de nombreux postes participant notamment au couronnement[18], il n'abrogea pas officiellement le couronnement.

Abandon du couronnement

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Bien que Paul VI ait décidé de ne pas porter la tiare papale, sa constitution apostolique Romano Pontifici Eligendo continue d'envisager une cérémonie de couronnement pour ses successeurs. Cependant, ses successeurs directs, élus conformément à cette constitution, les papes Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, Benoît XVI et François[19] ont choisi de ne pas être couronnés.

Jean-Paul Ier, qui commença son pontificat sous le signe de la simplicité et de l'humilité, préféra demander une messe d'inauguration pontificale plutôt qu'un couronnement. Il refusa également d'utiliser la Sedia Gestatoria mais finalement accepta pour les besoins de la cérémonie. À peine quelques semaines plus tard, il mourut après un règne de 33 jours. Son successeur, Karol Wojtyła, choisit le nom papal de Jean-Paul II, se plaçant dans la continuité de son successeur et se présentant avant tout comme « l'évêque de Rome », renonça donc également au couronnement.

Dans l'homélie inaugurale de son pontificat, Jean-Paul II déclare à propos du couronnement :

 
L'inauguration du pontificat de Benoît XVI

« Au cours des siècles passés, lorsque les successeurs de Pierre ont pris possession de leur siège, la tiare papale a été placée sur leur tête. Le dernier pape à être couronné fut Paul VI en 1963, mais après la cérémonie du couronnement solennel, il n'a jamais utilisé la tiare et a laissé le soin à ses successeurs de décider de le faire ou non. Le pape Jean-Paul Ier ne voulut pas recevoir la tiare, ce que son successeur ne veut pas non plus aujourd'hui. Ce n'est pas le moment de faire une cérémonie avec un objet considéré, à tort, comme un symbole du pouvoir temporel des papes. Le monde actuel nous appelle, nous pousse, nous oblige à regarder le Seigneur et nous oblige à plonger dans une humble et pieuse méditation sur le mystère du pouvoir souverain du Christ lui-même[20] ».

Après son long pontificat (près de 27 ans), Jean-Paul II meurt le  ; son successeur issu du conclave suivant est Joseph Ratzinger, qui prit le nom de Benoît XVI. Réputé conservateur et proche des milieux traditionalistes, il est le troisième pape à ne pas être couronné, étant seulement "intronisé". Néanmoins, certaines sources telles que le journal français Point de Vue firent savoir que cette décision fut de dernière minute : selon eux, après ses deux prédécesseurs qui avaient joué la carte de la simplicité, Benoît XVI aurait décidé de renouer avec la pratique du couronnement, comme tous les papes avant 1978. Il en aurait cependant été dissuadé par le personnel du Vatican, notamment Piero Marini, le maître des célébrations liturgiques pontificales. Quoi qu'il en soit, Benoît XVI fut le premier à ne plus utiliser la tiare sur ses armoiries papales (bien qu'une version hybride la comportant soit apparue en 2010), et Marini fut congédié en 2007[18]. L'inauguration du pontificat de Benoît XVI eut lieu à Rome le .

Dans sa constitution apostolique Universi Dominici Gregis, Jean-Paul II prévoit que la cérémonie solennelle de l'inauguration d'un pontificat doit avoir lieu, mais il ne précise pas sa forme. Benoît XVI, dans sa modification du , n'a pas modifié ce point.

Couronnements historiques

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Tableau récapitulatif des couronnements historiques (papes et antipapes) :

Date Lieu Pape Cardinal Diaconie Notes
Rome Célestin II Gregorio Tarquini Santi Sergio e Bacco Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Albéric de Beauvais, évêque d'Ostie.
Rome Lucius II Gregorio Tarquini Santi Sergio e Bacco Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Albéric de Beauvais, évêque d'Ostie.
Abbaye de Farfa Eugène III Odone Bonecase San Giorgio in Velabro Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Corrado della Suburra, évêque de Sabine et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Anastase IV Odone Bonecase San Giorgio in Velabro
Rome Adrien IV Probablement par le cardinal Rodolfo Santa Lucia in Septisolio Odone Fattiboni était absent (voir élection papale de 1154 )
Nympha Alexandre III Odone Bonecase San Giorgio in Velabro Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Ubaldo Allucingoli, évêque d'Ostie e Velletri.
Abbaye de Farfa Victor IV Imar de Tusculum
Rome Pascal III Le , il est sacré évêque de Rome à Lucca par Henri II de Leez prince-évêque de Liège (pas un cardinal).
1168 Rome Calixte III (antipape) (?)[21]
Velletri Lucius III Teodino de Arrone, évêque de Porto e Santa Rufina[22].
Verona Urbain III (?) (probablement par le cardinal Ardicio Rivoltella de la diaconie S. Teodoro[23])
Ferrara Grégoire VIII Giacinto di Bobone Orsini S. Maria in Cosmedin Le même jour, il est sacré évêque de Rome, probablement par le cardinal Thibaud, évêque d'Ostie e Velletri (?).
Pise Clément III Giacinto di Bobone Orsini S. Maria in Cosmedin
Rome Célestin III Graziano da Pisa SS. Cosma e Damiano Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Ottaviano di Paoli, évêque d'Ostie e Velletri et sous-doyen du Sacré Collège des cardinaux
Rome Innocent III Graziano da Pisa SS. Cosma e Damiano Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Ottaviano di Paoli, évêque d'Ostie e Velletri et sous-doyen du Sacré Collège des cardinaux
Rome Honoré III Guido Pierleone S. Nicola in Carcere Tulliano Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Ugolino di Segni Conti, évêque d'Ostie e Velletri.
Rome Grégoire IX Ottaviano dei conti di Segni SS. Sergio e Bacco
Anagni Innocent IV Raniero Capocci S. Maria in Cosmedin Le même jour, il est sacré évêque de Rome, probablement par le cardinal Rinaldo di Segni Conti, évêque d'Ostie e Velletri et doyen du Sacré Collège des cardinaux
Naples Alexandre IV Riccardo Annibaldeschi S. Angelo in Pescheria
Viterbo Urbain IV Riccardo Annibaldeschi S. Angelo in Pescheria
Viterbo Clément IV Riccardo Annibaldeschi S. Angelo in Pescheria
Rome Grégoire X Giovanni Gaetano Orsini S. Nicola in Carcere Tulliano Le , il est sacré évêque de Rome, probablement par le cardinal Eudes de Châteauroux, évêque de Frascati et doyen du Sacré Collège des cardinaux
Rome Innocent V Giovanni Gaetano Orsini S. Nicola in Carcere Tulliano
Viterbo Jean XXI Giovanni Gaetano Orsini S. Nicola in Carcere Tulliano
Rome Nicolas III Giacomo Savelli S. Maria in Cosmedin Le il est sacré évêque de Rome, probablement par le cardinal Bertran de Saint-Martin, évêque de Sabine et doyen du Sacré Collège des cardinaux
Orvieto Martin IV Giacomo Savelli S. Maria in Cosmedin Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Latino Malabranca Orsini, évêque d'Ostie e Velletri.
Rome Honoré IV Goffredo da Alatri San Giorgio in Velabro Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Latino Malabranca Orsini, évêque d'Ostie e Velletri.
Rome Nicolas IV Matteo Rosso Orsini S. Maria in Portico
L'Aquila Célestin V Probablement par le cardinal Matteo Rosso Orsini S. Maria in Portico Le même jour, il est sacré évêque de Rome sans doute par le cardinal Hugues Aycelin Montaigut, évêque d'Ostie e Velletri. Il est couronné à nouveau quelques jours plus tard (le seul exemple d'un double couronnement papal).
Rome Boniface VIII Matteo Rosso Orsini S. Maria in Portico Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Hugues Aycelin Montaigut, évêque d'Ostie e Velletri
Rome Benoît XI Matteo Rosso Orsini S. Maria in Portico
Lyon Clément V Napoleone Orsini Frangipani S. Adriano
Lyon Jean XXII Napoleone Orsini Frangipani S. Adriano
Rome Nicolas V (antipape) Giacomo Alberti pseudo cardinal-évêque d'Ostie e Velletri Le , il est sacré évêque de Rome aussi par Giacomo Alberti, alors évêque de Castello.
Avignon Benoît XII Napoleone Orsini Frangipani S. Adriano
Avignon Clément VI Raymond Guillaume des Farges S. Maria Nuova
Avignon Innocent VI Gaillard de la Motte S. Lucia in Septisolio
Avignon Urbain V Probablement par le cardinal Guillaume de La Jugie S. Maria in Cosmedin Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Andouin Aubert, évêque d'Ostie e Velletri.
Avignon Grégoire XI Rinaldo Orsini S. Adriano Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Guy de Boulogne, évêque de Porto de Santa Rufina et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Urbain VI Giacomo Orsini S. Giorgio in Velabro
Fondi Clément VII (antipape) Comte Onorato Caetani (n'est pas cardinal)
Rome Boniface IX Tommaso Orsini S. Maria in Domnica Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Francesco Moricotti Prignano, évêque de Palestrina et doyen du Sacré Collège des cardinaux
Avignon Benoît XIII Hugues de Saint-Martial S. Maria in Portico Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Jean de Neufchâtel, évêque d'Ostie e Velletri
Rome Innocent VII Rinaldo Brancaccio SS. Vito e Modesto
Rome Grégoire XII Probablement par Rinaldo Brancaccio SS. Vito e Modesto
Pise Alexandre V (antipape) Amadeo Saluzzo S. Maria Nuova
Bologne Jean XXIII (antipape) Rinaldo Brancaccio SS. Vito e Modesto Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Jean Allarmet de Brogny, évêque d'Ostie e Velletri et sous-doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Constance Martin V Amadeo Saluzzo S. Maria Nuova Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Jean Allarmet de Brogny, évêque d'Ostie e Velletri et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Peñíscola Clément VII (antipape)
Rome Eugène IV Alfonso Carrillo de Albornoz S. Eustachio
Bâle Antipape Félix V Louis Aleman S. Cecilia
Rome Nicolas V Prospero Colonna San Giorgio in Velabro
Rome Calixte III Prospero Colonna San Giorgio in Velabro
Rome Pie II Prospero Colonna San Giorgio in Velabro
Rome Paul II Niccolò Fortiguerra S. Cecilia
Rome Sixte IV Rodrigo Borgia S. Nicola in Carcere Tulliano Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Guillaume d'Estouteville, évêque d'Ostie e Velletri et sous-doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Innocent VIII Francesco Todeschini Piccolomini S. Eustachio
Rome Alexandre VI Francesco Todeschini Piccolomini S. Eustachio
Rome Pie III Raffaele Riario San Giorgio in Velabro Le 1er octobre, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Giuliano della Rovere, évêque d'Ostie e Velletri et sous-doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Jules II Raffaele Riario San Giorgio in Velabro
Rome Léon X Alessandro Farnese S. Eustachio Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Raffaele Riario, évêque d'Ostie e Velletri et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Adrien VI Marco Cornaro S. Maria in Via Lata
Rome Clément VII Marco Cornaro S. Maria in Via Lata
Rome Paul III Innocenzo Cibo S. Maria in Domnica
Rome Jules III Innocenzo Cibo S. Maria in Domnica
Rome Marcel II Jean du Bellay, évêque de Porto e Santa Rufina Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Gian Pietro Carafa, évêque d'Ostie e Velletri et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Paul IV Francesco Pisani S. Marco
Rome Pie IV Alessandro Farnese S. Lorenzo in Damaso
Rome Pie V Giulio Feltre della Rovere S. Pietro in Vincoli
Rome Grégoire XIII Girolamo Simoncelli SS. Cosma e Damiano
Rome Sixte V Ferdinando de' Medici S. Maria in Domnica
Rome Gregoire XIV Andreas von Austria S. Maria Nuova
Rome Innocent IX Andreas von Austria S. Maria Nuova
Rome Clément VIII Francesco Sforza di Santa Fiora S. Maria in Via Lata Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Alfonso Gesualdo, évêque d'Ostie e Velletri et doyen du Sacré Collège des cardinaux
Rome Léon XI Francesco Sforza di Santa Fiora S. Maria in Via Lata
Rome Paul V Francesco Sforza di Santa Fiora S. Maria in Via Lata
Rome Grégoire XV Andrea Baroni Peretti Montalto S. Maria in Via Lata
Rome Urbain VIII Alessandro d'Este S. Maria in Via Lata
Rome Innocent X Carlo de Medici S. Nicola in Carcere Tulliano
Rome Alexandre VII Giangiacomo Teodoro Trivulzio S. Maria in Via Lata
Rome Clément IX Rinaldo d'Este S. Nicola in Carcere Tulliano
Rome Clément X Francesco Maidalchini S. Maria in Via Lata
Rome Innocent XI Francesco Maidalchini S. Maria in Via Lata
Rome Alexandre VIII Francesco Maidalchini S. Maria in Via Lata
Rome Innocent XII Urbano Sacchetti S. Maria in Via Lata
Rome Clément XI Benedetto Pamphilj S. Maria in Via Lata Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal de Bouillon, évêque de Porto de Santa Rufina et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Innocent XIII Benedetto Pamphilj S. Maria in Via Lata
Rome Benoît XIII Benedetto Pamphilj S. Maria in Via Lata
Rome Clément XII Lorenzo Altieri S. Agata in Suburra
Rome Benoît XIV Carlo Maria Marini S. Agata in Suburra
Rome Clément XIII Alessandro Albani S. Maria in Via Lata
Rome Clément XIV Alessandro Albani S. Maria in Via Lata Le , il est sacré évêque de Rome par le cardinal Federico Marcello Lante Montefeltro della Rovere, évêque de Porto de Santa Rufina et sous-doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Pie VI Alessandro Albani S. Maria in Via Lata Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Giovanni Francesco Albani, évêque de Porto de Santa Rufina et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Venise Pie VII Antonio Doria Pamphilj S. Maria ad Martyres
Rome Léon XII Fabrizio Dionigi Ruffo S. Maria in Via Lata
Rome Pie VIII Giuseppe Albani S. Maria in Via Lata
Rome Grégoire XVI Giuseppe Albani S. Maria in Via Lata Le même jour, il est sacré évêque de Rome par le cardinal Bartolomeo Pacca, évêque d'Ostie e Velletri et doyen du Sacré Collège des cardinaux.
Rome Pie IX Tommaso Riario Sforza S. Maria in Via Lata
Rome Léon XIII Teodolfo Mertel S. Eustachio Il remplace le cardinal protodiacre Prospero Caterini qui ne peut couronner le pape pour des raisons de santé.
Rome Pie X Luigi Macchi S. Maria in Via Lata
Rome Benoît XV Francesco Salesio Della Volpe S. Maria in Aquiro
Rome Pie XI Gaetano Bisleti S. Agata in Suburra
Vatican Pie XII Camillo Caccia-Dominioni S. Maria in Domnica
Vatican Jean XXIII Nicola Canali S. Nicola in Carcere Tulliano
Vatican Paul VI Alfredo Ottaviani S. Maria in Domnica

Évolution des inaugurations

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Notes et références

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  1. Constitution apostolique UNIVERSI DOMINICI GREGIS sur le site du Vatican
  2. Dictionnaire de l'Académie françoise, volume 2, par l'Académie française - 1813- article en ligne
  3. Le procès de Jean XXIII: dix semaines qui ébranlèrent l'Église par Christian Borromée article en ligne
  4. L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, par Maur François Dantine, Charles Clémencet, Ursin Durant, François Clement - 1819 - - article en ligne
  5. Renonciation de Benoît XVI · L’appartement papal scellé
  6. INIZIO DEL MINISTERO PETRINO DEL VESCOVO DI ROMA BENEDETTO XVI - Maison d'édition du Vatican (2006)
  7. Les rites du début du pontificat modifiés - Radio Vatican ()
  8. Les rites du début du pontificat modifiés
  9. Elles sont les attributs de Saint Pierre depuis au moins le Ve siècle
  10. CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUEET PRISE DE POSSESSION DE LA CATHEDRA ROMANA DE L'ÉVÊQUE DE ROME BENOÎT XVI HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI - Basilique de Saint-Jean-de-Latran - - Site du Vatican
  11. L’évêque de Rome dans sa cathédrale, au Latran, samedi 7 mai (2005)
  12. a et b « La chapelle Sixtine se prépare à accueillir les cardinaux électeurs », L'osservatore romano,
  13. La Floreria est le service du Vatican chargé de la préparation des appartements pontificaux et des lieux destinés aux célébrations ou aux audiences présidées par le pape. Il est également chargé du garde-meuble, appelé Floreria Apostolica, où est conservé le mobilier nécessaire à l'aménagement de ces lieux.
  14. Cérémonie détaillée - Service d'information du Vatican
  15. « Le pape François demande le respect pour toute la création », sur La Croix,
  16. Homélie - Service d'information du Vatican
  17. Kazimierz Dopierała, Księga Papieży, Poznań, , p. 104
  18. a b et c (en) « Will the Next Pope Be Crowned? », Catholicism.org,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Programme du pape François »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  20. (it) Homélie de Jean-Paul II lors de l'inauguration de son pontificat en 1978, §4
  21. Aucune information concernant ce couronnement
  22. « Regesta Imperii »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  23. S. Miranda: Le cardinal Uberto Crivelli (pape Urbain III) dit qu'Urbain III a été couronné par le protodiacre Giacinto Orsini, mais ceci est peu probable car ce cardinal était absent de la cour pontificale à cette époque. Le cardinal Rivoltella était le plus ancien cardinal-diacre présent

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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