Le fanon papal, ou simplement fanon, de fano en langue franque, qui signifie tissu, est un vêtement de cérémonie de la liturgie catholique, utilisé par le pape pendant la messe papale.

Le pape Pie XI portant le fanon (surchargé du pallium), mosaïque de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs.

Nota : Les deux bandes de tissu qui pendent de la tiare ou de la mitre sont également appelés fanons.

Description et usage

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Le fanon papal est constitué de deux courtes pèlerines superposées, non échancrées sur le devant et cousues ensemble au col ; celle du dessus, plus petite que celle du dessous, présente une échancrure à l'arrière.

Il est en soie rayée blanc et or doublé d'une fine raie d'amarante, bordé d'un galon d'or et décoré sur le devant d'une croix brodée de même couleur.

 
Le pape Pie X (debout, à gauche) porte le fanon lors de la consécration de Mgr Giacomo della Chiesa, futur pape Benoît XV.

Il est porté par le pape avec les habits pontificaux, sur une aube pour la pèlerine de dessous, celle de dessus passant sur le rochet, les tunicelles et la chasuble qu'il portait par-dessus. Le pape le revêt pour célébrer la messe papale, c'est-à-dire seulement quand tous les vêtements de cérémonie propres aux fonctions pontificales sont utilisés.

Le fanon est compliqué à revêtir. La tête doit passer par l'échancrure centrale, à la manière d'une chasuble. Une fois endossée sur l'aube, la pèlerine de dessus doit être relevée sur la tête pendant que le pontife revêt les autres ornements. Il ne peut être rabattu qu'une fois l'habillement terminé. Seul le pallium est disposé sur le fanon.

Bien que son utilisation n'ait jamais été officiellement abrogée, il n'est plus mentionné dans les livres liturgiques révisés à la demande du concile Vatican II. Le pape Jean-Paul II l'a cependant revêtu[1] lors d'une visite à la basilique Sainte-Cécile, à Rome. Son usage a été restauré par le pape Benoît XVI le à l'occasion du retour partiel au rite traditionnel de canonisation[2].

Histoire

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Le fanon est mentionné dans le plus ancien des Ordines romani. On ne peut prouver son utilisation avant le VIIIe siècle. Il était alors appelé anabolagium . Jusqu’au XIIe siècle, époque où les autres ecclésiastiques romains l'utilisent comme un amict ordinaire, il n'était pas réservé au pape. Il s'est alors appelé oral. Le nom du fanon, du latin ancien fano, dérivé de pannus (vêtement, tissu), est apparu plus tardivement.

Symbolisme

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Le fanon symbolise l'union des Églises d'Orient et d'Occident.

La première pèlerine du fanon étant disposée sous les tunicelles et la chasuble, la seconde étant rabattue sur la chasuble, le fanon exprime également par sa partie cachée la Loi ancienne qui a été abrogée, et la loi nouvelle donnée à l'Église par celle qui reste à découvert[3].

Annexes

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Notes et références

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  1. cf. Bernard Berthod, Pierre Blanchard, Trésors inconnus du Vatican, 2001, art. Fanon
  2. « The fanon is back! And some notes on today's canonization rite. », sur blogspot.com (consulté le ).
  3. Xavier Barbier de Montault, Œuvres complètes, Rome, tome III, Le Pape, Librairie H. Wetler, Paris, 1890

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