Le Monêtier-les-Bains
Le Monêtier-les-Bains, en occitan Monestièr, est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le Monêtier-les-Bains | |||||
Le Monêtier-les-Bains. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Briançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Briançonnais | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Rey 2020-2026 |
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Code postal | 05220 | ||||
Code commune | 05079 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 013 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 58′ 37″ nord, 6° 30′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 1 397 m Max. 3 659 m |
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Superficie | 97,87 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Briançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Briançon-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | monetier.com | ||||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierValloire Savoie |
Névache | |||
Villar-d'Arêne | N | |||
O Le Monêtier-les-Bains E | ||||
S | ||||
Pelvoux | La Salle-les-Alpes |
La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Le Monêtier-les-Bains est un village des Hautes-Alpes, situé à 1 500 mètres d'altitude, historiquement chef-lieu du canton du Monêtier-les-Bains (comprenant les communes de La Salle-les-Alpes et Saint-Chaffrey) et composante de la station de ski de Serre Chevalier. La commune fait à présent partie du canton de Briançon-1. Les communes limitrophes sont La Salle-les-Alpes, Pelvoux, Villar-d'Arêne, La Grave, Névache, dans les Hautes-Alpes, et Valloire en Savoie[1].
Elle s'étend sur 9 787 hectares entre les chaînons du Galibier dans le massif des Cerces et de Combeynot dans le massif des Écrins, et comprend les fameux cols du Lautaret (limite climatologique entre les Alpes du Nord et du Sud, ouvrant sur l'Oisans et, sur la vallée de la Romanche descendant vers le département de l'Isère) et du Galibier (col ouvrant sur la Savoie et haut-lieu du Tour de France).
La commune est limitrophe du parc national des Écrins ; on trouve une maison du parc au hameau du Casset.
De par l'étendue de la commune, le territoire comporte de nombreux lacs de montagne (sont cités les principaux) :
- Rive gauche de la Guisane le Grand Lac est le lac principal (2 282 m.). Autour de ce lac (vers 2500 - 2 600 m.) se trouvent des petits lacs, permanents ou temporaires (lac de la Ponsonnière, lacs des Crouserocs).
- Rive droite, dans la station de Serre-Chevalier, un lac (artificiel) sert de réserve d'eau pour une partie de la station de Serre-Chevalier, au col de l'Eychauda.
- Rive droite, les lacs d'Arsine (lacs blancs, 2450 à 2 500 m.) et les lacs du Réou d'Arsine (petits lacs, vers 2 250 m.) sont dans un paysage de moraine et de prairies. Le lac de la Douche a une ambiance un peu plus forestière (altitude d'environ 1 900 m).
- Le lac de Combeynot (2 530 m.) est isolé dans le massif du Combeynot[2].
Outre le chef-lieu, la commune comprend les hameaux du Lautaret (altitude 2 090 mètres), du Lauzet (alt. 1 668 m, sur la limite entre zones externes et internes des Alpes), des Boussardes (1 660 m), du Casset (1 512 m, dans la haute vallée de la Guisane), des Guibertes (1 440 m), du Freyssinet (1 460 m) et du Serre-Barbin (1 450 m).
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Col du Lautaret depuis la montagne de Chaillol.
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Le Lauzet depuis l'amont.
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Le Lauzet depuis l'aval.
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Village du Casset.
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Le hameau du Casset.
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Plans d'eau entre le bourg et le Casset.
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Village du Monêtier-les-Bains depuis la montagne du Puy du Cros.
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Gros plan sur le village du Monêtier-les-Bains.
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Villages du Freyssinet et des Guibertes.
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Le Monêtier-les-Bains vu depuis la piste skiable de Clos Gaillard.
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Village vu du Haut
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Église du Monetier les Bains
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 902 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 6,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −8,9 | −8,3 | −4,3 | −0,9 | 3 | 6,2 | 7,7 | 7,5 | 4,4 | 0,8 | −3,6 | −7,4 | −0,3 |
Température moyenne (°C) | −2,6 | −1,4 | 2,3 | 5,7 | 9,9 | 13,8 | 16 | 15,8 | 12 | 7,7 | 2,3 | −1,7 | 6,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,7 | 5,5 | 9 | 12,2 | 16,9 | 21,5 | 24,3 | 24,2 | 19,6 | 14,6 | 8,1 | 4 | 13,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−25 10.01.1945 |
−24 13.02.1999 |
−23 04.03.1965 |
−14 01.04.1992 |
−13 29.05.1938 |
−5,2 16.06.1938 |
−4,5 11.07.1938 |
−2 31.08.1995 |
−5,5 27.09.1972 |
−11,5 29.10.1997 |
−20 30.11.1947 |
−24,5 22.12.1938 |
−25 1945 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 29.01.1953 |
16,2 21.02.23 |
22,5 31.03.1938 |
28 27.04.1947 |
28,7 22.05.22 |
33,7 27.06.19 |
34 18.07.23 |
34 03.08.1947 |
31,8 04.09.06 |
27 11.10.1967 |
20,9 10.11.15 |
17 13.12.1994 |
34 2023 |
Précipitations (mm) | 69,8 | 50,5 | 58,2 | 58,7 | 74,1 | 67,4 | 56,3 | 55,6 | 73,4 | 104,8 | 106,8 | 85,1 | 860,7 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,7 −8,9 69,8 | 5,5 −8,3 50,5 | 9 −4,3 58,2 | 12,2 −0,9 58,7 | 16,9 3 74,1 | 21,5 6,2 67,4 | 24,3 7,7 56,3 | 24,2 7,5 55,6 | 19,6 4,4 73,4 | 14,6 0,8 104,8 | 8,1 −3,6 106,8 | 4 −7,4 85,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Le Monêtier-les-Bains est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Briançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (60,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), forêts (11,7 %), prairies (1,8 %), zones urbanisées (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %), terres arables (0,4 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierDans l’Antiquité, la localité était appelée Stabatio sur la table de Peutinger[14], Sanatio dans le traité de géographie de l'Anonyme de Ravenne[15].
La création d'un monastère en ces lieux provoque le changement de toponyme en Monasterium au XIe siècle[16] en 1020 à l'initiative des moines de l'abbaye de la Novalaise[17].
Il est connu au Moyen Âge comme le Monestier de Briançon, puis Le Monêtier de Briançon jusqu'au XIXe siècle[18].
Monestier los Banhs en occitan haut-alpin.
Histoire
modifierLe Monêtier était le centre sous l'Ancien Régime d'un puissant réseau de colportage de livres, bien étudié par Laurence Fontaine[19] qui met par exemple en exergue le cas de Jean Delorme, originaire de Monêtier, qui par ses entreprises commerciales et ses stratégies d'alliance matrimoniale met en place, via ses enfants et petits-enfants, un vaste réseau commercial à cheval sur les espaces alpins et méditerranéen : après s'être installé à Avignon en 1692 pour y exercer la profession de libraire puis d’imprimeur, il maria ses deux fils avec deux filles de la famille Josserand, autre famille de marchands du Monêtier. Ses petits-enfants entrèrent également dans le réseau du colportage du livre par une alliance matrimoniale avec l'agent des éditeurs Cramer de Genève. À partir de cette alliance, les Cramer, éditeurs de Genève, firent appel à des migrants du Dauphinois pour distribuer leurs livres dans les montagnes des Alpes. Ils employèrent alors plusieurs colporteurs du village de Monêtier. Entre les années 1755-1760, 38 libraires originaires de Monêtier s'installèrent dans les grandes villes culturelles d'Europe en France, Italie, Espagne et surtout à Lisbonne au Portugal. On a recensé 45 familles du Monêtier et des alentours vivant en Espagne. Ces réseaux de colportage permirent d'ouvrir des dépôts et boutiques dans les principales villes européennes[20].
À partir du XVIe siècle, la commune a connu une activité minière non négligeable (anthracite...) avec les exploitations installées au Freyssinet (prospection du BRGM, concession Mayer, concessions de Pierre-Grosse), au-dessus de plateau de Puy-Jaumar (mine de la Benoîte), sans oublier la présence de la seule mine de graphite en France (mine du Chardonnet, à près de 2 800 mètres d'altitude), dont l'activité culmina durant la Première Guerre mondiale, le graphite étant utilisé pour la fabrication des obus. Pour certaines de ces mines (Benoîte, Chardonnet, etc.), des téléphériques descendaient le produit d'extraction dans la vallée afin qu'il soit évacué par camions. Cette activité initiée au début du XXe siècle s'est développée dans les années 1930 pour disparaître au début des années 1970. Pour des raisons de sécurité, la préfecture a entrepris à la fin des années 1990 de détruire certaines des installations encore existantes (trémies, entrées de galerie, pylônes, etc.).
Les eaux thermales présentes sur la commune sont de nouveau exploitées à partir de 1715, Bertrand, médecin et Casse, apothicaire, s'engagent à exploiter les eaux thermales avec la création de piscines et de bains[21]. Les eaux ont les mêmes vertus que celles du Plan de Phazy. En 1893, une délibération du conseil municipal change le nom en « Le Monêtier-les-Bains » afin de développer le thermalisme, lié à une source thermale réputée pour ses propriétés gastriques, rhumatologiques et dermatologiques. Cette source était déjà connue au temps des Romains, quand le village s'appelait Stabatio. Les habitants du Monêtier sont surnommés « les tripes chaudes » (en occitan vivaro-alpin las tripas chaudas) puisqu'ils soignaient certains maux en buvant l'eau (chaude) de la source. Stabatio est devenu Monêtier par la fondation du prieuré, grâce à Saint Eldrade en 860.
La vallée de la Guisane fut un fort lieu de passage en des temps très anciens prouver par plusieurs découvertes datant de l'âge de bronze et d'autres nous permettant de confirmer que nos ancêtres, les peuples chasseurs, parcouraient les cols alpestres dès la fin de l'ère glaciaire. Selon les érudits, Annnibal et ses éléphants auraient passé tous les cols des Alpes. Après cela, voici paraitre les aigles romaines dans la vallée. Celle-ci partage donc son sort politique et appartient au royaume du Roi Cottius. Celui-ci avait accepté le protectorats romain offert par l'Empereur Auguste, en son honneur, il construit l'Arc de triomphe de Suse et se fait même appeler Marcus Julius Cottius. (D'où vient le nom Alpes Cottiennes) De plus, Monêtier appartient au patrice Abbon qui se trouve possède la plupart des départements hauts alpins.
Au XIV et XV sicle, la civilisation original est épanouit; le commerce est très prospère avec les foires et les marchés; l'agriculture et l'élevage sont en grand progrès et la vallée de la Guisane est alors un grenier de céréales. De plus, apparaît à cette époque les troupeaux transhumants. Mais le plus beau héritage de ce bien être général reste l'église paroissiale et les fresques dont furent décorées les chapelles Saint André et Saint Martin. Cependant, dès le XVIe siècle, la guerre s'annonce et ne quittera plus le pays. Le Monêtier restera à l'écart des conflits armés mais se trouve mêlé aux guerres de religion. [22]
Blason
modifierBlason | D'azur à une coquille d'argent accompagnée en chef de deux équerres affrontées d'or et en pointe d'un huchet contourné d'or embouché, lié, virolé et enguiché de sable[23]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierLa commune a été créée en 1793 chef-lieu de canton sous le nom de Monestier puis est devenue Le Monêtier-de-Briançon et en 1893 a pris son nom actuel : Le Monêtier-les-Bains.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 1 013 habitants[Note 3], en évolution de −1,07 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierL'activité économique du Monêtier-les-Bains est essentiellement tournée vers le tourisme, comme c'est le cas dans la plupart des communes des Hautes-Alpes.
L'activité hivernale est liée à la station de ski, initialement régie communale, puis devenue syndicat d'économie mixte avec l'intégration dans l'appellation « Serre-Chevalier » dans les années 1980, et dont la gestion de l'activité est désormais confiée à la Compagnie des Alpes.
L'activité estivale profite de l'attrait pour le parc national des Écrins, avec la venue de randonneurs et d'alpinistes désireux d'effectuer des courses dans le massif de l'Oisans.
La commune cherche également à développer une activité permanente de thermalisme avec comme pilier le nouvel établissement thermo-ludique les Grands-Bains. Depuis son ouverture en , celui-ci permet à la commune de renouer avec une tradition thermale tombée en désuétude depuis un demi-siècle. Le complexe combine une offre de piscine à eau thermale naturellement chaude (37 °C), de soins du corps et de soins esthétiques. Les retombées pour la commune se montent à une cinquantaine d'emplois (masseuses, esthéticiennes, personnel d'entretien et de surveillance des bassins...).
Une activité agro-pastorale subsiste toujours, avec la présence sur la commune de 14 agriculteurs et quelques beaux troupeaux ovins et bovins, ainsi que de fromageries bio artisanales (fromages de brebis). La foire aux bestiaux, organisée le deuxième samedi de septembre, est devenue un rendez-vous important de la profession, avec la présence d'éleveurs de tout le département, et d'acheteurs de Savoie et d'Auvergne.
Lieux et monuments
modifier- Église Notre-Dame-de-l'Assomption du XVe siècle (monument historique[Base Mérimée 1] dès 1913) et son orgue[30]. Il semble que l'abbaye de la Novalèse ait fait fonder au IXe siècle un établissement ecclésiastique destiné aux voyageurs qui franchissaient par le col du Lautaret. La paroisse du Monêtier est ensuite dépendante de l'abbaye de Bréma. Un prieuré simple est fondé au Monêtier en 1303 ; il est uni en 1366 à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Le bâtiment actuel a été bâti au XVe siècle. En 1587, le clocher est détruit alors que le gouverneur de Briançon prend le Monêtier ; il est rebâti en 1617. Des travaux de restauration sont entrepris à la fin du XIXe siècle[31].
- Église Saint-Claude de Monêtier-les-Bains, église du Casset, consacrée à Saint Claude, offre un aspect charmant en raison de son très haut clocher[32].
- Fresques du XVe siècle dans les chapelles Saint-Martin et Saint-André (fresques et bâtiments classés au titre des monuments historiques[Base Mérimée 2]).
- Musée d'Art Sacré du Monêtier les Bains (statues bois polychrome, tapisseries d'Aubusson, croix processionnelle du XVe siècle) dans la chapelle Saint-Pierre de Monêtier-les-Bains.
- Le bâtiment de la Rotonde, également appelé le « pavillon des buveurs », construit en 1715 afin d'abriter la source.
- Site de l'Aiguillette du Lauzet, qui domine le hameau du Lauzet, entre le centre-village et le col du Lautaret, avec une via ferrata, des voies d'escalade et une vue panoramique sur la vallée et les sommets environnants.
- Église du Saint-Esprit des Guibertes dont on voit la statue en bois doré avec son "compagnon" et sa clochette.
- Église du Freyssinet
Patrimoine naturel
modifierPersonnalités liées à la commune
modifier- Barthélemy Gallice dit Gallice Bey, né au Lauzet le , qui deviendra officier français du génie et colonel[33]. Au milieu du XIXe siècle, le vice-roi d'Égypte Mohamed Ali projeta le réaménagement de la ville d’Alexandrie. Il fit alors appel à un ingénieur français, Barthélémy Gallice, et le nomma directeur des fortifications. Ce dernier entreprit l’énorme tâche de fortifier la ville selon les principes de Vauban. Mais son grand projet de modernisation des fortifications entra en conflit avec une évolution contradictoire : l’explosion démographique. La ville turque était devenue trop petite et la nouvelle Alexandrie cosmopolite avait besoin de davantage de terrains. La ville allait commencer à s’étendre depuis son noyau ottoman sur l’isthme vers le sud et l’ouest, puis vers l’est. En même temps que Gallice Bey érigeait des bastions (dont G3 et G4) devant la Porte de Rosette à l’est, on commençait à détruire la portion nord-ouest de la muraille. En 1856, il reçoit la Cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur, des mains de Soliman Pacha, en témoignage de la satisfaction du gouvernement français[33].
- Jacques Ratton (en), dit aussi Jacóme Ratton, né le , de Jacques Ratton et de son épouse Françoise Bellon, au Monêtier-les-Bains, et mort à Paris, le fut un industriel et un commerçant, naturalisé portugais, qui contribua au développement du tissage mécanique, et à l'introduction de la culture de l'eucalyptus et de l'araucaria au Portugal. Anobli à l'instigation de son protecteur, le marquis de Pombal, il fut promu Gentilhomme (Fidalgo) de la maison royale et chevalier de l'Ordre du Christ. Il fit construire le Palaçio Ratton qui abrite aujourd'hui, la Cour Constitutionnelle et la Cour Suprême du Portugal. Selon l'habitude des émigrants de cette époque, il grandit chez ses grands parents au Monêtier-les-Bains jusqu'à l'âge de quatorze ans et rejoignit ensuite ses parents qui s'étaient installés à Porto. En , après le départ des troupes de Napoléon Ier du Portugal, et notamment à cause de son amitié avec le général Paul Thiébault, il fut accusé de trahison au profit de la France et condamné à l'exil dans l'île de Terceira aux Açores qu'il parvint de par ses relations à convertir en un exil à Londres où il résida jusqu'en 1816, avant de partir pour Paris où il mourut.
Activités culturelles
modifier- Festival international d'orgue, créé en 1999.
- Cours d'orgue et de chant.
- Spectacle historique vivant par le groupe folklorique Le Quadrille du Tabuc.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Henri Chancel, Les paysans-mineurs du Briançonnais, éd. du Fournel, L'Argentière-la-Bessée, 2005, 158 pages, (ISBN 9782915493153).
- Quadrille du Tabuc, L'histoire du bourg en images et l'histoire des hameaux en images, deux tomes, Le Monêtier-les-Bains, 2003, (ASIN B000WR34OA).
- Xavier Moutard, Contes et légendes du Lauzet en Briançonnais, Alpes de lumière, Mane, 1999, (ISBN 978-2906162501).
- Émilie Carles, Une soupe aux herbes sauvages, éd. Robert-Laffont, Paris, 1999, (ISBN 978-2221082164).
- Mireille Marks, Mon bonheur sur les cimes, éd. Denoël, 1981, (ASIN B000XBIKSK).
- Michel Floro et Alain Rota, Les Secrets de la Barotte aux Éditions Transhumances(2010)
- André Chalandon, Balades au fil des chapelles de la Guisane;
- Michèle Janin-Thivos, "Marchands migrants du Briançonnais, Monestier de Briançon au XVIIIe siècle" Editions du Fournel, 2018. (ISBN 978-2-361-42-122-9).
- Aristide Albert, Le Monêtier de Briançon et son établissement thermal, 8 Grande-Rue Grenoble, Imprimerie F. Allier père et fils, (lire en ligne) disponible sur Gallica.
Articles connexes
modifier- Liste des communes des Hautes-Alpes
- Liste des anciennes communes des Hautes-Alpes
- Col du Casset
- Pic des Prés les Fonts, Roche des Agneaux
Liens externes
modifier- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Images et géologie des hameaux et du glacier du Monêtier
- Le Monêtier-les-Bains sur le site de l'Institut géographique national
- Géologie
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Notices de la Base Mérimée
- « Eglise paroissiale », notice no PA00080584, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Chapelle Saint-André », notice no PA00080581, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture et « Chapelle Saint-Martin », notice no PA00080582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Autres références
- « https://www.geoportail.gouv.fr/carte », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- « Géoportail », sur gouv.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Monêtier les Bains » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Monêtier les Bains » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Briançon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Delphine Acolat, « Donner à voir le passage de la montagne de Gaule par les mots ou par l’image : héritages et acquis des géographes, voyageurs et cartographes sur l’itinéraire du col du Montgenèvre », Belgeo, no 2, , alinéa 26 (lire en ligne).
- Joseph Roman, « Les routes à travers les Alpes », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, , p. 253 (lire en ligne).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises - page 1518.
- Joseph Roman, « Legs faits par Abbon dans son testament, dans les Pagi de Briançon, Embrun, Chorges et Gap », Bulletin de la Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Isère, t. VI, no 4, , p. 33 (lire en ligne).
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- Laurence Fontaine, Histoire du colportage en Europe, XVe – XIXe siècle, Albin Michel, 1993
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