Le coup Philippe est une combinaison standard du jeu de dames, fréquente en partie classique, qui procure généralement le gain d'un pion ou un passage à dame[1]. Elle porte le nom d'un joueur marseillais[2] de la fin du XIXe siècle[3].
C'est premièrement un coup de mazette avec retrait du pion adverse 18 et souvent aussi, par la même occasion, du pion 16. La suite est un coup direct dont la rafle part du pion 38 ou du pion 40 et aboutit sur une des cases 16, 7, 9, 20 ou 29.
Quand la rafle part du pion 38, le coup Philippe peut intégrer un coup de rappel[4] ou une promenade du pion central adverse 24. Voir animation.
Lorsque la rafle, parvenue en 18, tourne à droite vers la case 9 au lieu de partir vers la case 7, il s’agit d'une variante appelée parfois « coup Marne »[5].
Le coup Philippe est un thème très varié pouvant apparaître dès le cinquième temps[6] après le début symétrique 33-28 (18-23) 39-33 (12-18) 44-39 (7-12) 31-26 (20-25)? 28-22!, etc.
Amenée par les structures de la partie classique, la menace du coup Philippe peut se faire sentir longtemps au cours d'une partie[3] et affecter naturellement les deux camps. À l'instar du coup royal, le coup Philippe est très important sur un plan stratégique pour amener l'adversaire dans des positions difficiles[7].
↑Stoep, p. 119-120. « MARNESLAG », « […] wit vanaf veld 38 een slag maakt die begint als een Coup Philippe, doch bij veld 18 afbuigt naar rechts inplaats van naar links. » N.D.L.R. Traduction : « COUP MARNE », « les blancs font une rafle de la case 38 qui commence comme un Coup Philippe, mais qui à la case 18 dévie vers la droite au lieu de la gauche »
