Andō Kensuke

homme politique japonais

Andō Kensuke (安藤 謙介, Andō Kensuke?), né le à Hane (ja), dans la province de Tosa, et mort le à Tokyo, est un procureur, fonctionnaire et homme politique japonais, successivement gouverneur des préfectures de Toyama, Chiba, Ehime, Nagasaki et de Niigata, puis successivement maire des villes de Yokohama et de Kyoto, ainsi que membre de la Chambre des représentants.

Andō Kensuke
Illustration.
Fonctions
5e gouverneur (ja) de la préfecture de Toyama

(11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Tokuhisa Tsunenori (ja)
Successeur Ishida Kan'nosuke (ja)
8e gouverneur (ja) de la préfecture de Chiba

(6 mois et 16 jours)
Prédécesseur Kashiwada Moribumi (ja)
Successeur Abe Hiroshi (ja)
12e gouverneur (ja) de la préfecture d'Ehime

(4 ans, 8 mois et 13 jours)
Prédécesseur Sugai Masami (ja)
Successeur Takio Izawa
16e gouverneur (ja) de la préfecture de Nagasaki

(1 an, 3 mois et 26 jours)
Prédécesseur Katsutarō Inuzuka (ja)
Successeur Rinoie Takasuke (ja)
15e gouverneur (ja) de la préfecture de Niigata

(7 mois et 20 jours)
Prédécesseur Takio Izawa
Successeur Saka Nakasuke (ja)
7e maire (ja) de Yokohama

(3 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Yoshitarō Arakawa (ja)
Successeur Kiyochika Kubota (ja)
6e maire (ja) de Kyoto

(2 ans et 4 jours)
Prédécesseur Ōno Morika
Successeur Eitarō Mabuchi
Biographie
Nom de naissance Yasuoka Jintarō
Date de naissance
Lieu de naissance Hane (ja), district d'Aki, province de Tosa[N 1]
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Tokyo, préfecture de Tokyo
Nationalité Japonaise
Diplômé de Université des études étrangères de Tokyo
Université d'État de Saint-Pétersbourg
Profession Homme politique
Procureur
Fonctionnaire

Biographie

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Andō Kensuke naît Yasuoka Jintarō (安岡 仁太郎) ou Kensuke (謙助, différents kanji)[2],[3] le 1er jour du 1er mois de la 7e année de l'ère Kaei[N 2] dans le village de Hane (ja), district d'Aki, province de Tosa[3]. Il est le fils aîné du samouraï du domaine de Tosa Andō Tsunesaburō (安藤 常三郎)[2]. Il effectue ses études secondaires à Tano Gakuin (田野学館), puis au Chidōkan, l'école du domaine de Tosa[4]. En 1873, à l'âge de 19 ans, il déménage à Tokyo pour étudier à l'école des langues étrangères de Nicolas du Japon, avant de changer à l'Université des études étrangères de Tokyo pour faire des études sur la langue russe. Il étudie également la langue française sous le penseur Chōmin Nakae[3].

En avril 1876, à la recommandation de Katsu Kaishū, il interne au ministère des Affaires étrangères en tant qu'apprenti au consulat du Japon à Korsakov sur l'île de Sakhaline, alors sous contrôle de l'Empire russe[3]. En 1878, il devient secrétaire à la légation japonaise à Saint-Pétersbourg et étudie le droit et droit administratif à l'Université d'État de Saint-Pétersbourg[2],[3]. En 1882, il devient professeur de langue japonaise à cette dernière[3].

Andō retourne au Japon en 1885 et est transféré au ministère de la Justice, avant d'être promu procureur en [3]. Il commence par servir à la cour d'appel de Nagoya, puis au tribunal de première instance de Gifu. Il sert par la suite en tant que procureur général des tribunaux de district (ja) de Maebashi, Kumamoto et Yokohama[2],[3]. En 1895, alors qu'il est procureur général de Yokohama, la reine Min est assassinée par des militaires japonais, et Andō est envoyé en Corée pour enquêter[5]. En , dans le second gouvernement Itō (ja), il est nommé gouverneur de la préfecture de Toyama (ja), avant d'être démis de ses fonctions en [3]. En , après la formation du troisième gouvernement Itō (ja), il devient gouverneur de la préfecture de Chiba (ja) et son mandat prend fin lors de la formation du premier gouvernement Ōkuma (ja) en août de la même année[3]. Il occupe par la suite des postes administratifs comme président de la Société d'assurances-incendie Narita (成田火災保険会社) et président de la Mine de charbon d'Ueda (植田無烟炭鉱) à Tokyo[3],[6]. En , il se présente en tant que candidat indépendant aux élections législatives pour la circonscription de Takaoka dans la préfecture de Toyama et est élu à la Chambre des représentants[3],[5].

Le , il est nommé gouverneur de la préfecture d'Ehime (ja), remplaçant Sugai Masami, qui avait été placé en congé[3]. Sa nomination, qui s'inscrit en pleine guerre russo-japonaise, aurait été à la recommandation de Yoshikawa Akimasa, dû à sa connaissance du russe. Un camp de prisonniers de guerre russes avait été construit à Matsuyama[3]. Il garde son poste même après la formation du premier gouvernement Saionji (en) en à la recommandation de ses collègues Matsuda Masahisa (ja), ministre des Finances, et Hara Takashi, ministre de l'Intérieur[3]. Son mandat est critiqué par le Parti progressiste d'Ehime (愛媛進歩党) dû à son rapprochement avec les membres du Seiyūkai[3]. Secrètement avec le Seiyūkai, qui tient une majorité des sièges de l'assemblée préfectorale, il ferme l'hôpital préfectoral de Matsuyama (県立松山病院) et en liquide les biens[5]. Il les réutilise pour la construction du port de Mitsuhama (ja) et d'autres projets d'infrastructure, dans une tentative d'étendre l'influence du Seiyūkai[5]. Les coûts de construction exorbitants du port sont découverts et il est ainsi suspendu le pour sa partialité envers le Seiyūkai, et est arrêté par Takio Izawa[3],[5].

Il fonde alors la Compagnie des pêcheries Hankai (韓海漁業会社) et en devient son président[3],[4]. En , il est choisi de nouveau dans le second gouvernement Saionji (en) en tant que gouverneur de la préfecture de Nagasaki (ja), même s'il avait été précédemment suspendu lorsqu'il était gouverneur d'Ehime. Hara Takashi cite que « même s'il avait collaboré avec le Seiyūkai, mais son mandat n'avait pas été mauvais et qu'il n'en est pas pour autant une mauvaise personne »[3]. Il reste gouverneur de Nagasaki jusqu'en [3]. En , Andō prend le poste de gouverneur de la préfecture de Niigata (ja), poste qu'il garde jusqu'en , où il prend sa retraite de la politique provinciale[3]. Ses mandats avaient été terminés à chaque changement de gouvernement dû à son passé avec le Seiyūkai[5]. En juillet de la même année, il est élu maire de Yokohama et effectue son mandat complet de quatre ans. Après la démission d'Ōno Morika au poste de maire de Kyoto en , une élection municipale est organisée et Andō Kensuke est choisi, ayant récolté le plus de voix parmi les trois candidats[7]. Il est maire de Kyoto jusqu'en [5].

Il meurt le à Tokyo à l'âge de 70 ans[3],[5],[N 3].

Il épouse Kiku, fille ainée de Kasuya Arichika (粕谷 有隣) de la préfecture de Kanagawa[6]. Il adopte le fils aîné de Matsuoka Gin'nosuke (松岡 銀之助), qu'il nomme Kenji (謙治), et la fille aînée de Kasuya Terusaburō (粕谷 暉三郞), qu'il nommé Fumi (富美)[2].

Distinctions

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Notes et références

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  1. Le village de Hane est fusionné à quatre autres municipalités le et fait depuis partie de la ville de Muroto, préfecture de Kōchi[1].
  2. Aussi écrit comme né le 1er jour du 1er mois de la 1re année de l'ère Ansei, qui correspond au même jour[2],[3].
  3. Certaines sources donnent 71 ans comme l'âge au décès[5].

Références

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  1. (ja) Auteurs multiples, 角川日本地名大辞典 (ja) : 高知県, vol. 39, Kadokawa Shoten,‎ , 1590 p. (ISBN 978-4040013909).
  2. a b c d e et f (ja) « 安藤謙介 », 人事興信録 (ja),‎ (lire en ligne).
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w 愛媛県史編さん委員会 1986.
  4. a et b 日外アソシエーツ株式会社 2004.
  5. a b c d e f g h et i Sawada 1998.
  6. a et b (ja) « 安藤謙介 », 人事興信録 (ja),‎ (lire en ligne).
  7. Moriwaki 2007.
  8. (ja) « 叙任及辞令 », Kanpō (en), no 4051,‎ .
  9. (ja) « 叙任及辞令 », Kanpō,‎ .
  10. (ja) « 辞令 », Kanpō, no 7578,‎ .
  11. (ja) « 叙任及辞令 », Kanpō, no 7770,‎ .

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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