Dans l'appartement de Joyce Mansour, Jean Benoît présente son Exécution du testament du marquis de Sade[4],[5]. Au terme de cette présentation, Jean Benoît s'applique sur la poitrine un fer rougi portant les quatre lettres SADE et Roberto Matta en fait de même[6].
Exposition internationale du surréalisme dédiée à Éros, à la Galerie Daniel Cordier[7],[8]. Œuvres exposées[9] :
Marcel Duchamp, Boîte alerte (Missives lascives), emballage de carton vert ayant la forme d'une boîte à lettres et contenant, dans sa version de luxe, non seulement le catalogue de l'exposition mais 27 œuvres de divers artistes : lettres, collages, pénis d'étoffe, touffe de fausse fourrure, disque 45-Tours[11],
Meret Oppenheim présente Le Festin : sur une table, allongée, une femme nue au visage doré le corps couvert de victuailles et entourée de mannequins représentant des hommes[13],
Ouverture en Hollande d'un Bureau de recherches surréalistes à l'initiative du poète Her de Vries[16].
À Milan, publication du premier numéro de la revue Front unique dirigée par Arturo Schwarz et Jean-Jacques Lebel qui, s'adressant à la jeunesse, l'invite à «faire triompher la rigueur surréaliste» dans le pays de la papauté[17].
Constellations, en regard de 22 gouaches répondent 22 textes automatiques prenant pour point de départ les sensations provoquées par ces gouaches : « Femme et oiseau. Le chat rêve et ronronne dans la lutherie brune. Il scrute le fond de l'ébène et de biais lappe à distance le tout vif acajou. C'est l'heure où le sphinx de la garance détend par milliers sa trompe autour de la fontaine de Vaucluse et où partout la femme n'est plus qu'un calice débordant de voyelles en liaison avec le magnolia illimitable de la nuit. »[23]
La Fin et la manière : « Une main rose clouée sur un objet noir… / Que reste-t-il, que reste-t-il ? / Du ciel, il n'est qu'un grand tissu froissé de revenants et / les yeux n'emplissent que les orbites du vide / Une araignée déplace la nuit, elle est le rêve d'une morte / Elle a en elle le sexe ouvert de la nuit et ses petits iront / noircir le sommeil des vivants / Un pas secret ferme le trou du silence / Et l'étoile pâlit. »[27]
↑Une photographie du costume dans lequel Jean Benoît officia pour cette cérémonie est visible dans Sarane Alexandrian, L'Art surréaliste, Éditions Hazan, Paris, p. 149.
↑Jean-Marie Apostolidès, « Ceci est mon corps ou L’exécution du testament du marquis de Sade », L’Annuaire théâtral : revue québécoise d’études théâtrales, no 41, , p. 83–102 (DOI10.7202/041672ar, lire en ligne, consulté le )
↑Description et photographies de Denise Bellon de l'installation dans Alexandrian, p. 227.. Cette installation a été présentée à Berne (Suisse) plus tôt dans cette même année à l'occasion de la Fête de printemps. C'est à la demande de Breton que Meret Oppenheim la présente une nouvelle fois. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles : trente-quatre femmes surréalistes, J.-M. Place, (ISBN2-85893-496-7), p. 218.
↑Citée dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 143.
↑166 x 49 x 15 cm. Musée des Beaux-Arts de Berne. « L'idée du motif datait de 1933, métamorphosée en une première sculpture en 1959, puis, en 1978, en une seconde. » Reproduction dans Connaissance des arts no 723, février 2014, p. 14.
↑47,5 × 38 × 12,2 cm. Reproduction dans Connaissance des arts no 673, juillet-août 2009, p. 143.
↑Reproduction en couverture de Érotique du surréalisme de Robert Benayoun, Jean-Jacques Pauvert, Paris, 1965, p. 96.
↑44 × 39,5 cm. Collection particulière, Mexico. Reproduction dans Colvile, p. 299.
↑40 × 30 cm. Collection particulière, Mexico. Reproduction dans Colvile, p. 293.