Ouverture de la Galerie Surréaliste avec exposition de tableaux de Man Ray et d'Objets des Îles. Mouvement divers du public devant une statue Océanienne exposée en vitrine, jugée indécente[2].
À Jean Paulhan qui désire publier les surréalistes dans la NRF, Antonin Artaud répond : « Il n'y a plus à compter sur les surréalistes. Ils n'accepteront jamais de contrôle sur leurs textes. » André Breton trouve infiniment dérisoire cette proposition de figurer dans une revue en promiscuité avec ce Albert (Thibaudet) des Chroniques, un roman de Jacques de (Lacretelle) quelconque, et des notes des uns et des autres en surnombre[6].
Robert Desnos, Poèmes à la mystérieuse, dédiés à la chanteuse Yvonne George et illustrés par une œuvre d'Yves Tanguy et L'Anneau d'invisibilité, huile, crayon et collage[9]
André Breton, Légitime défense, réponse au texte de Pierre NavilleLa Révolution et les intellectuels dans lequel Naville somme les surréalistes d'abandonner leurs jeux idéalistes[10].
E. L. T. Mesens et René Magritte rejoignent Paul Nougé, Marcel Lecomte et Camille Goemans pour former le groupe surréaliste de Bruxelles. Ce groupe marque sa naissance en perturbant une séance de théâtre organisée par le groupe de «constructivistes» rassemblé autour de la revue 7 Arts[13].
23- Réunions du groupe surréaliste parisien autour de la question de l'adhésion au Parti communiste français. À l'issue de ces réunions, les exclusions d'Artaud, soupçonné d'être tenté par le mysticisme, de Philippe Soupault et de Vitrac sont prononcées[7].
Le groupe de Bruxelles manifeste contre la représentation de la pièce de Jean Cocteau, Les Mariés de la tour Eiffel. Cette action est précédée de la publication d'un tract dans lequel le groupe use pour la première fois du mot « surréaliste »[14].
Paul Eluard, Les Dessous d'une vie ou la pyramide, avec en frontispice un portrait d'Eluard et de Gala par Max Ernst[15].
Yves Tanguy, Les Animaux perdus, huile-collage illustrant La Société des Nations et Le Congrès eucharistique de Chicago, poèmes de Michel Leiris[16].
Parution à Budapest du premier numéro du la revue d'art d'avant-garde Dokumentum où sont publiés des textes surréalistes dont des poèmes de Paul Eluard[17].
Yvan Goll présente au théâtre des Champs-Élysées, à Paris, un récital de « danses surréalistes » avec la danseuse et actrice allemande, célèbre à son époque, Valeska Gert. Les surréalistes chahutent le spectacle qui se termine par un pugilat général[18].
Pierre Naville, Que peuvent faire les surréalistes ? : « Les scandales moraux suscités par le surréalisme ne supposent pas forcément un bouleversement des valeurs intellectuelles et sociales ; la bourgeoisie ne les craint pas. Elle les absorbe facilement. Même les violentes attaques des surréalistes contre le patriotisme ont pris l'allure d'un scandale moral. Ces sortes de scandales n'empêchent pas de conserver la tête de la hiérarchie intellectuelle dans une république bourgeoise... »[réf. nécessaire]
Parution à Lima (Pérou) du premier numéro de la revue Amauta créée par José Carlos Mariátegui et ouverte aux poètes surréalistes péruviens et français[20].
En Belgique, parution du premier numéro de la revue Marie sous-titré Journal bimensuel pour la belle jeunesse, sous la direction de E. L. T. Messens[21].
Fatrasies, traduction de poèmes du XIIIe siècle dont le principe est de n’avoir pas l’ombre de sens. Breton : « C’est ce qu’il y a de plus beau. »[24] « Portant une porte / Sans une vieille bossue / Qui alla criant : « A! hors » / Le cri d'une caille morte / Les aurait pris à grand peine / Sous un chapeau de feutre. »
Légitime défense, essai, éditions surréalistes, achevé d'imprimer le 30 septembre[25] : « Je dis que la flamme révolutionnaire brûle où elle veut et qu'il n'appartient pas à un petit nombre d'hommes, dans la période d'attente que nous vivons, de décréter que c'est ici ou là seulement qu'elle peut brûler [...] Dans le domaine des faits, de notre part nulle équivoque : il n'est personne de nous qui ne souhaite le passage du pouvoir des mains de la bourgeoisie à celles du prolétariat. En attendant, il n'en est pas moins nécessaire que les expériences de la vie intérieure se poursuivent et cela, bien entendu, sans contrôle extérieur, même marxiste [...] Écrire, je veux dire écrire si difficilement, et non pour séduire, et non, au sens où l'on entend d'ordinaire, pour vivre, mais, semble-t-il tout au plus pour se suffire moralement et faute de pouvoir rester sourd à un appel singulier et inlassable, écrire ainsi n'est jouer ni tricher, que je sache. »
La Mort difficile, roman[27] : « On se suicide beaucoup dans la famille Blok et le suicide c'est comme les cheveux poil-de-carotte. Quand c'est dans la famille ça n'en sort plus. Le mieux qu'on puisse espérer c'est que ça saute une génération ou deux. »
Poèmes à la mystérieuse : « Dans la nuit, il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d'être. Dans la nuit il y a les merveilles du monde. Dans la nuit, il n'y a pas d'anges gardiens mais il y a le sommeil. Dans la nuit il y a toi. Dans le jour aussi. »[8]
Histoire naturelle, recueil des frottages créés depuis l'été de 1925[33] : « Frappé par l'obsession qu'exerçait sur mon regard irrité le plancher [de ma chambre d'hôtel] dont mille ravages avaient accentué les rainures, je me décidai à interroger le symbolisme et de cette obsession, et, pour venir en aide à mes facultés méditatives et hallucinatoires, je tirai des planches une série de dessins en posant sur elles au hasard des feuilles de papier que j'entrepris de frotter à la mine de plomb. Je fus surpris de l'intensification subite de mes facultés visionnaires. » La préface est de Jean Arp.
↑André Breton, Œuvres complètes, tome 1, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1988 (ISBN2-07-011138-5), p. LIII et reproduction de la couverture du catalogue dans Marcel Jean, Histoire de la peinture surréaliste, 1959, éditions du Seuil, p. 141. La photographie de cette statue par Man Ray est reproduite dans André Breton : la beauté convulsive, éditions du Centre Pompidou, Paris 1991 (ISBN2-85850-567-5), Modèle:P.182.
↑Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 48.
↑Hester Albach, Léona, héroïne du surréalisme, éditions Actes Sud, Arles, 2009 et Breton, OC1, p. 1508 et suivantes et Georges Sebbag, André Breton, l'amour-folie, éditions Jean-Michel Place, Paris, 2004, qui publie de nombreux extraits de lettres de Nadja à Breton, p. 50.
↑Xavier Canonne (dir.), Histoire de ne pas rire : le surréalisme en Belgique, Fonds Mercator & Bozar books, Bruxelles 2024, p. 27.
↑Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, éditions Actes Sud, Arles, 2007, p. 21.
↑64 × 69 cm. Museum Sonderjylland, Abenra, Danemark. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ?, In fine, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 44.
↑Paris, Simon Kra. Salvador Dalí écrira une préface après la mort de René Crevel, publiée dans l'édition Le Livre de Poche, Paris, 1987.
↑20,7 × 27,3 cm, Fondation Gala-Salvador Dalí, Figueras. Reproduction dans Connaissance des arts no 666, décembre 2008, p. 54.
↑Autre titre : Les Piliers de la société, ainsi cité dans Beaux Arts Magazine no 132, mars 1996, p. 65. 200 × 108 cm. National-galerie, Berlin. Reproduction dans Gabriele Crepaldi, L'Art moderne 1900-1945, Gründ, 2006, p. 241.
↑Reproduction dans Gabriele Crepaldi, L'Art moderne 1900-1945, Gründ, 2006, p. 210.
↑64,8 × 75 cm. Reproduction dans Beaux Arts magazine no 81, juillet-août 1990, p. 4.
↑Museum of Modern Art, New York. Reproduction dans René Passeron, Surréalisme, 2005, éditions Terrail/Edigroup (ISBN2-87939-297-7), p. 96.
↑120 × 180 cm. Reproduction dans Jacques Meuris, René Magritte, Taschen, Köln, 1990, p. 19.
↑Collection privée. Reproduction dans L'Œil no 772, février 2024, p. 9.
↑39,5 × 54 cm. Collection particulière, New York. Meuris, p. 26 & p. 38 : « Il y eut plusieurs versions, [dont une huile sur toile], d'abord quasiment aux mêmes dates que l'original, puis en 1940 et 1942. »