Ouverture de la galerie Gradiva, au 31 rue de Seine, à Paris. André Breton s'est chargé de son installation et Marcel Duchamp a réalisé la porte d'entrée[2].
À Munich, inauguration de l'exposition organisée par les nazis et intitulée L'Art dégénéré (Entartete Kunst) où les œuvres dadas sont en bonne place. Adolf Hitler s'en prend aux « fantômes de Novembre » pour déclarer : « désormais, tous seront éliminés. »[4]
Antonin Artaud, Nouvelles révélations de l'être, ouvrage signé Le Révélé[5]
1er août Antonin Artaud, D'un voyage au pays des Tarahumaras, signé de trois étoiles. Lettres à Jean Paulhan : « J'ai décidé de ne pas signer […] Mon nom doit disparaître » et « Ce qui importe dans tout cela c'est l'affirmation de l'anonymat […] Je ne veux plus signer à aucun prix. »[6]
Représentation de Ubu enchaîné d'Alfred Jarry par la Compagnie du Diable écarlate que dirige Sylvain Itkine, à la Comédie des Champs-Élysées. Décor et costumes de Max Ernst. Le programme illustré par Yves Tanguy contient des hommages des surréalistes à Jarry[7].
À Dublin, Antonin Artaud est arrêté pour vagabondage et incarcéré en attendant son expulsion[8].
Artaud est remis aux autorités françaises et enfermé d'office à l'hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime)[8].
Conférence de Paul Eluard, L'Avenir de la poésie à Paris, Comédie des Champs-Elysées[9].
André Breton donne une conférence sur l'humour noir à la Comédie des Champs-Elysées. Le texte de la conférence est édité chez GLM sous le titre De l'humour noir avec une couverture composée par Yves Tanguy[10].
Au Danemark, une violente campagne de presse contre les œuvres de Wilhelm Freddie conduit la police à fermer la galerie à Copenhague où il exposait. Trois de ses œuvres sont confisquées au profit du musée de Criminologie[17].
L'Amour Fou, récit avec 20 planches photographiques, Gallimard, achevé d'imprimé le 2 février[27] : « Aujourd'hui encore je n'attends rien que de ma seule disponibilité, que de cette soif d'errer à la rencontre de tout, dont je m'assure qu'elle me maintient en communication mystérieuse avec les autres êtres disponibles, comme si nous étions appelés à nous réunir soudain […] La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas. »
La Métamorphose de Narcisse, huile sur toile et écrit : « Le premier poème et le premier tableau obtenus entièrement d'après l'application intégrale de la méthode paranoïaque-critique. » Le livre est publié simultanément à Paris par les Éditions Surréaliste et à New York par Julien Levy[34]
Au-delà de la peinture, écrit sur la technique du frottage qu'il vient de découvrir : « L'activité artistique cesse d'être définie comme une activité qui s'opposerait à la passivité. Il faudrait tenter de penser et vivre une activité (passivité), le rôle du peintre devenant de cerner et de projeter ce qui se voit en lui […] Il se peut qu'un peintre sache ce qu'il ne veut pas. Mais malheur à lui quand il prétend savoir ce qu'il veut ! Un peintre se perd en se trouvant.»[46]
Le Mur II, photographie argentique. Breton : « Par le blond trait d'union de l'oeil d'Ubac, les ruines passées rejoignent les ruines à venir, sans cesse renaissantes », in Minotaure, [85].
↑Reproduction dans Marcel Jean, Histoire de la peinture surréaliste, 1959, éditions du Seuil, p. 238.
↑14 × 18 cm. Centre Pompidou, Paris. Reproduction dans L'Œil no 736, septembre 2020, p. 76.
↑NRF, Paris. Re-édition Gallimard, collection Folio, Paris, 2013 (ISBN978-2-07-036723-8) et Breton, OC2, p. LII.
↑Breton, OC2, p. LXVIII et NRF no 172 : André Breton et le mouvement surréaliste, 1er avril 1967, Gallimard, réédition de 1990 (ISBN2-07-072093-4), p. 383.
↑Reproduction dans André Breton : la beauté convulsive, p. 300.
↑Madrid, Museo nacional centro de arte Reina Sofia. Description et reproduction dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, catalogue de l'exposition le Surréalisme et l'objet présentée au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014 (ISBN978-2-07-014181-4), p. 158.
↑Reproduction dans Surréalisme un siècle d'avance, Télérama, HS no 249, septembre 2024, p. 17.
↑Biro & Passeron, p. 39 et L'Œil no 575, décembre 2005, p. 76.
↑Cité par Édouard Jaguer « une des toiles les plus percutantes de cette période du surréalisme » dans Biro & Passeron, p. 202.
↑Jean-Michel Goutier, chronologie établie pour le livret de présentation du DVD Jacqueline Lamba, peintre, réalisation Fabien Maze, Seven Doc, Grenoble 2008, p. 14.
↑Reproduction dans Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles : trente-quatre femmes surréalistes, J.-M. Place, (ISBN2-85893-496-7), p. 137.
↑24 × 19 cm. Collection Mony Vibescu. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 68.