Utilisateur:Kahlores/Brouillon
Nom de naissance | Dieudonné M'bala M'bala |
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Alias |
Dieudo |
Naissance |
Fontenay-aux-Roses, France |
Nationalité | Français |
Profession | |
Autres activités |
Militant politique |
Dieudonné M'bala M'bala, dit Dieudonné, est un humoriste, acteur français engagé en politique né le à Fontenay-aux-Roses.
Dieudonné se fait connaître comme humoriste dans les années 1990. Il se produit en duo avec Élie Semoun jusqu'en 1997. Il commence à intervenir en politique, d'abord contre le Front national et pour la mémoire de l'esclavage. Son discours politique s'oriente peu à peu vers la dénonciation d'un déséquilibre entre les , ainsi que du « sionisme », de son « lobby » et de sa mainmise présumée sur les affaires de la France et du monde.
Particulièrement controversé en raison de plusieurs de ses prises de position[pas clair], Dieudonné voit son image publique se modifier progressivement au cours des années 2000[1] : alors qu'il était classé à gauche dans les années 1990[2], après avoir été un organisateur de La marche des peuples noirs de France en 2000 et avoir été candidat à Dreux allié aux écologistes en 2001[3], il se rapproche publiquement du Front national et réunit autour de lui les divers courants de l'extrême-droite négationniste et de l'islamisme radical dans une même lutte contre ce qu'il appelle « le système americano-sioniste ». Les thèmes qu'il adopte alors et leur source ainsi que les relations qu'il noue font l'objet d'analyses de plusieurs observateurs[4].
Ses positions sont désormais condamnées par des associations antiracistes[5] et il est considéré comme une personnalité d'extrême droite par la plupart des formations politiques, UMP, Modem, Verts, PS, PC, Parti de gauche, NPA[6], ainsi que par une grande partie de la presse nationale qui l'accuse d'antisémitisme[7], ce pour quoi il est condamné en justice à plusieurs reprises ultérieurement[8]. En 2006, dans une interview accordée à Le Choc du mois, une revue d'extrême-droite qui fut interdite pour cause de négationnisme à la suite d'une interview de Faurisson, il affirme représenter « la vraie gauche »[9] et en 2009, il se décrit comme un républicain antisioniste anticommunautariste[10]. Depuis les années 2000, ses spectacles ont été régulièrement annulés ou interdits dans plusieurs municipalités en France, en Suisse et en Belgique, les autorités déclarant craindre des troubles à l'ordre public. Dénonçant ces interdictions comme une forme de censure, Dieudonné se produit aujourd'hui essentiellement au théâtre de la Main d'Or dont il est le gérant.
Outre ses sympathies affichées il promeut Robert Faurisson, l'auteur négationniste, dont il croise le chemin à la suite de la participation de ce dernier à la conférence négationniste de Téhéran en 2007[11], ce pour quoi il sera condamné en justice[12]. Il se rapproche des différents courants dits « antisionistes » qui vont de l'extrême-droite à l'islamisme radical sur un fond antisémite : « Dieudonné n’a eu de cesse de se rapprocher de groupes ou de personnes à l’antisémitisme à peine dissimulé sous couvert de pourfendre « l’axe américano-sioniste » »[13] et qui joue sur la rivalité entre les communautés et les tensions intercommunautaires, comme l'analysent plusieurs spécialistes[14].
L'évolution de Dieudonné ne se résume pas au rapprochement avec le Front National et avec l'extrême-droite française historique. Il prend clairement parti pour l'islamisme politique et entretient des relations étroites avec Téhéran et avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad dont il partage l'antisionisme[15].
À plusieurs reprises il vante les mérites du régime iranien actuel qu'il exempte de sa terreur[16] et il se rapproche de l'islamisme politique, pour leurs orientations « antisionistes ». Il noue des contacts avec le Hezbollah libanais dont il se proclame un représentant et avec le régime syrien, via ses alliances avec Yahia Gouasmi dont les sympathies anciennes pour la Syrie, pour l'Iran et le Hezbollah sont affichées[17] Les buts du groupe de ce dernier (Zahra) sont « éradiquer toutes les formes de sionisme dans la nation », « libérer l'État, le gouvernement et les médias de la mainmise sioniste » et « redonner le pouvoir à la France et aux Français »[18].
Depuis 2003 et certains scandales qui ont fait parler de lui, Dieudonné se produit principalement au théâtre de la Main d'Or (Paris), dont il est le gérant. Certains de ses spectacles ont été annulés ou interdits dans plusieurs municipalités en France, en Suisse, en Belgique où la police interrompt un de ses spectacles pour cause de xénophobie[19] ou au Canada, les autorités déclarant craindre des troubles à l'ordre public[20]. Dieudonné dénonce ces interdictions comme une forme de censure. Il a d'ailleurs gagné un procès contre la ville de Genève qui lui qui avait refusé de lui louer une salle pour les 26 et 27 mars 2010[21]. En 2013 il repart en tournée ayant trouvé une productrice. Le maire de Perpignan prend un arrêté interdisant son spectacle. L'arrêté sera annulé par le tribunal administratif. La réponse de Dieudonné au maire use d'un vocabulaire fleuri et lui souhaite « un cancer généralisé avant la fin du mois »[22]. C'est alors que pour diverses raisons (non-respect du contrat et propos antisémites), sa productrice refuse de continuer à le produire et porte plainte contre lui pour « escroquerie »[23].
Éléments biographiques
modifierNé en 1966, fils de Josiane Grué, française originaire de Bretagne, et d’un père camerounais, originaire du village Ollama et de la tribu des Ewondo. Dieudonné grandit en banlieue parisienne, à Antony, Bagneux et Verrières-le-Buisson.
Dieudonné vit avec la productrice Noémie Montagne, avec qui il a quatre enfants, ils se sont mariés le 13 juillet 2012. Il a par ailleurs trois autres enfants issus d'un premier mariage avec une sculptrice[24].
Après avoir vécu de petits boulots, il démarre dans le spectacle d’abord seul par l’écriture, puis avec son ami d’enfance Élie Semoun au sein du duo Élie et Dieudonné, dénonçant les hostilités communautaires dans plusieurs de leurs sketchs et dans celui, caractéristique, où Dieudonné jouant le rôle de Bokassa, un Noir, est opposé à Élie incarnant Cohen, un Juif.
Il s'installe en 1994 à Dreux (Eure-et-Loir)[24], qui sera le lieu de ses premières candidatures politiques.
Sur scène
modifierDieudonné entame une carrière d'humoriste dans les années 1990. En 1993, il crée la société Bonnie production, en 1995 la maison Merlin éditions et en 1996 les Ateliers de la Ganasphère.
Elie et Dieudonné
modifierIl forme avec Élie Semoun le duo comique Élie et Dieudonné, qui se produit au théâtre à partir de 1991 - leur première représentation au Café de la Gare[24] - jusqu'à leur séparation en 1997. Les raisons de cette séparation apparaissent être autant professionnelles que personnelles[25], Élie reprochant notamment à Dieudonné, qui gère les finances du duo, de partager leurs revenus de manière inéquitable.
Activités musicales
modifierOn le retrouve dans l'univers musical : il apparaît dans le clip du titre Ça fait partie de mon passé de Fabe (1994), il participe à la chanson Je crois que ça va pas être possible de l’album Essence ordinaire du groupe Zebda (1998), qui dénonce les discriminations raciales et religieuses, il chante en duo avec Gad Elmaleh dans la chanson J’ai la haine (2000), il participe aux interludes des deux albums de La Brigade : Le Testament (2000) et Il était une fois… (2002). Il fait des apparitions dans le clip X Raisons (2001) du collectif de rap Saïan Supa Crew, ainsi que sur l'album de Tom Novembre Bande de pions (2002) sur la chanson du même nom. En 2003, il retrouve le groupe Zebda, pour faire une apparition dans le clip de leur chanson L’erreur est humaine. La même année il participe au clip de Dadoo dans la chanson Sales Gosses. Il fait également les interludes de plusieurs morceaux de l'album Jeu de société de Disiz La Peste. En 2004, il apparaît dans le Cactus de Sibérie, l'album d'Oxmo Puccino, dans la chanson Warriorz.
Il est l'auteur d'un single sorti en 1995, J’m’en cure le zen, et d'un album, Le chant du muet, recueil de poèmes et de chansons humoristiques, qui paraît le 9 février 1996.
Carrière solo
modifierIl poursuit sa carrière d'humoriste en solo. Il loue le théâtre de la Main d'Or à Paris depuis la fin des années 1990 à une société, la SCI Arkemia, détenue par deux Français résidents en Israël, Georges Melka et Gabriel Lévy[26]. Il gère le théâtre et c'est aussi là qu'il se produit, hors tournées, depuis 2003.
Tout seul (1997)
modifier« À la suite d’un fait divers tragique, Dieudonné incarne une douzaine de personnages qui, tour à tour, donnent leurs versions de l’histoire. » (synopsis)
Sketches : Le présentateur zélé - Le garagiste – Le syndicaliste – Monsieur le curé – Brahim – Le PDG - Le drogué – Le danseur de salon – Le bouliste – L’africain miséreux – La musaraigne – Fils de collabo
Pardon Judas (2000)
modifierDans ce spectacle, Dieudonné adopte un ton antireligieux. Il tente de défendre Judas Iscariote. Il invitera pour la dernière sur scène le 25 juin 2001 Jean Cardonnel, prêtre d'extrême-gauche qui déconsidérait l'aversion chrétienne, issue des Évangiles, pour la figure de Judas[27].
Sketches : Prologue - L'arrivée de Judas - Le docteur Mathias - Barthélémy - Thomas - Simon le grand-père - Mathieu Mbilou - Le procès de Judas - Epilogue
Cocorico ! (2002)
modifierIl aborde sa candidature à l'élection présidentielle[28].
Sketches : L'auteur - Le régisseur - Le journaliste - L'avocat - Le laveur depare-brise - Le gendarme - L'enseignante - Le gardien de prison
Le Divorce de Patrick (2003)
modifierLe spectacle aborde les tensions dans le couple. Inspiré par plusieurs divorces dans son entourage, il prend pour thème la dualité homme-femme et la replace dans le contexte de la crise internationale (États-Unis et Israël pour la modernité, Al-Qaïda pour l'islamisme).
C'est durant la tournée de ce spectacle qu'il apparaît chez Fogiel, suite à quoi ses représentations sont annulées ou perturbées et ses apparitions télévisées rarissimes.
Sketches : La journée de la femme - Repositionner son image - Consoler un ami - Les femmes qui partent - L'institutrice - Premier rendez-vous - Six ans plus tard - Les gosses qui trinquent - L'accouchement - L'enterrement - La fine équipe du 11 - Les religieux m'énervent - Franco-camerounais - La femme
Mes excuses (2004)
modifierIl écrit le spectacle Mes excuses, qui se veut une réponse aux polémiques entourant ses positions politiques.
Sketches : Bertrand Cantat - Le sionisme - Le catéchisme - L'oral d'anglais - Le tribunal - Le débat télé - L’ARA (Association des Racistes Anonymes) - Oképi Malin
1905 (2005)
modifierLe spectacle 1905 traite de la laïcité et du communautarisme, à l'occasion du centième anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l'État.
Sketches : Le spectateur - Les coulisses - La guerre - Le mourant - Galilée - Le conseil de classe - Jean-Louis Rien
Dépôt de bilan (2006)
modifierEn mars 2006, Dieudonné débute un spectacle intitulé Dépôt de bilan, sur des thèmes sociétaux. De ce spectacle est extrait le clip de la chanson Petit poney.
Sketches : Les états d'âme de l'auteur - La petite vieille - Le public - L'équipe technique - Jésus - Le rédacteur en chef - Hitler - SOS espèces en voie de disparition - Face à la mort - La secte du rien
Best-of : le meilleur de Dieudo (2007)
modifierEn 2007, Dieudonné présente un nouveau spectacle, Best-of : le meilleur de Dieudo au théâtre de la Main d’Or et au Québec : festival Juste pour rire, Impérial de Québec, National de Montréal, Grand Rire de Gatineau.
J'ai fait l'con (2008)
modifierEn 2008, il interprète le spectacle J'ai fait l'con. À cette occasion, son ancien complice, Élie Semoun, lui fait une visite surprise en montant sur scène au mois de juin.
En décembre, lors d'une de ses représentations, il invite Robert Faurisson (voir la section consacrée infra).
Sketches : Je suis grillé - Jean-Marie Le Pen - Plume - Julien Dray - Les Pygmées - Dialogue avec un Pygmé - Voyage au Cameroun - Chez mon père - Mon grand-père - En coulisses - George W. Bush - Le président africain - Les serial-killers - Hommage à Claude Nougaro
Sandrine (2009)
modifierSketches : La bête immonde - J'ai commencé il y a 20 ans - Le procès de M. Boulard - Le cycliste - L'avocat africain - La femme - La sentence - La chanson pour Sandrine - Axel Foley - Palestine
Mahmoud (2010)
modifierEn 2010, son spectacle, d'une heure et demie, s'intitule Mahmoud, en hommage à Mahmoud Ahmadinejad, Président de la République islamique d'Iran qu'il avait rencontré lors d'une visite en novembre 2009[29]. Il consacre quelques minutes à cette rencontre et celle avec Khaled Mechaal. Il aborde le judaïsme, Israël, la shoah, l'esclavagisme, l'histoire[30].
Sketches : L'affiche du spectacle - La force de Yavé - Qui écrit l'histoire ? - Ashkénaz - Les chambres à gaz - Dieudo chez Robert - Bamboula hystérique - Damas - Le Hezbollah - Je ne suis pas antisémite - Le Hamas - Mahmoud le maître-quenellier - Prise d'otage - L'esclavage des noirs - Un maître et son esclave - Le cancer
Rendez-nous Jésus (2011)
modifierSketches : La légion d'honneur - Jésus - DSK - Émission « vérité historique » - Micro-trottoir - Le Père Bernardin - Le policier camerounais - Le Québecois - Les arrêtés municipaux - Monseigneur M'Foudi - Monsieur Bernheim - Moustafa Beribu - Évelyne Lachatte - La gay pride - Oképi, le retour de Jésus
Foxtrot (2012)
modifierSketches : Les serial killers - C'est n'importe quoi - La danse - La Vénus Hottentote - Le service militaire - L'affaire Merah - l'OTAN - L'ancien écologiste - Le trou dans la couche d'ozone - La morale laïque - Le mariage gay - La compétition victimaire - L'extra-terrestre de Jupiton
Le Mur (2013)
modifierInterdictions de se produire
modifierSes spectacles ont fait l'objet d'interdictions, de tentatives d'interdictions, qu'il dénonce comme une forme de censure.
Le Divorce de Patrick (2003). En pleine affaire Fogiel, « les salles où il doit se produire reçoivent quotidiennement des centaines d'appels ou de fax menaçants. »[31] À Paris, l'Olympia annule le spectacle en février 2004.
Sandrine (2009). Interdit à Paris[32]. Le conseiller administratif de la ville de Genève, Patrice Mugny, refuse de lui louer la salle de l'Alhambra pour son spectacle, estimant que les infrastructures culturelles publiques ne doivent pas servir à un personnage « clairement antisémite ». Saisi d'un recours en justice du producteur de Dieudonné, le tribunal administratif de Genève donne raison à ce dernier le 11 mai 2010. Contre cette décision, l'exécutif de la Ville de Genève fait recours au Tribunal fédéral qui, en décembre 2010, juge que la décision de la Ville de Genève constitue une « censure préalable, qui n'est pas compatible avec la liberté d'expression » et, dès lors, il y a violation de l'article 36 de la Constitution suisse[33].
Rendez-nous Jésus (2011). À Bruxelles, où il n'avait pas le soutien du bourgmestre, la police interrompit un de ses spectacles après avoir constaté des propos xénophobes[34].
Au Canada, les autorités, suite à l'intervention d'une association juive, déclarent craindre des troubles à l'ordre public[35].
Foxtrot (2013). Il repart en tournée, ayant trouvé une productrice. Lorsque le maire de Perpignan prend un arrêté interdisant son spectacle, qui sera annulé par le tribunal administratif, Dieudonné répond dans un langage fleuri et lui souhaite « un cancer généralisé avant la fin du mois »[36]. Sa productrice refuse de continuer à le produire et porte plainte contre lui pour « escroquerie »[37].
Le Mur (2013). Une équipe de Complément d'enquête filme en caméra cachée l'une des deux représentations quotidiennes de Dieudonné dans son théâtre parisien. Elle en extrait des propos qui, diffusés le 19 décembre, firent un esclandre.
Déjà, le 16, François Hollande, sans jamais le citer, dénonçait à ses invités du CRIF « le sarcasme de ceux qui se prétendent humoristes et qui ne sont que des antisémites patentés ». Le président de la République a assuré agir, « avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, pour que, sur Internet, nous puissions éviter la tranquillité de l'anonymat, qui permet de dire des choses innommables sans être retrouvé »[38]. Le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, affirma le 27 étudier « toutes les voies juridiques » pour interdire ses « réunions publiques », qui « n'appartiennent plus à la dimension créative mais contribuent (...) à accroître les risques de troubles à l'ordre public »[39].
Violence physique
modifierUne jeune fille fut blessée à Lyon par un flacon contenant un produit chimique lancé par un manifestant anti-Dieudonné.[31]
Cinéma et théâtre
modifierDieudonné débute en 1996 une carrière cinématographique avec le film Didier d’Alain Chabat et joue dans de nombreuses comédies entre 1996 et 2004 (voir sa filmographie).
Il participe, en tant qu'acteur et scénariste, à la première saison de la mini-série Les Douaniers (2010), en compagnie de Nicolas Metrich. La première saison est composée de 24 épisodes de moins de 10 minutes.
Projets de film sur la mémoire noire
modifierDeux de ses projets de film, l’un sur Judas[40] et l’autre sur l’esclavage (Le Code noir), n’ont pas abouti auprès du CNC. D'après lui, cet événement fut décisif et jouera un rôle déterminant pour orienter ses prises de position politiques ultérieures, qui vont mettre en concurrence les victimes des grands crimes historiques[41].
C'est ainsi qu'il s'exprimera dans une conférence de presse à Alger, le 16 février 2005, pour déclarer que les « sionistes » seraient responsables du fait qu'il n'a pu obtenir les subventions du CNC : « Quand je travaille pour faire un film sur la traite négrière et que les autorités sionistes - parce qu’aujourd’hui ce sont les autorités sionistes - qui me répondent : ce n’est pas un sujet de film. Avec l’argent public on fait 150 films sur la Shoah, moi je demande à faire un film sur la traite des Noirs, et on me dit que ce n’est pas un sujet. C’est une guerre qui est déclarée […] au monde noir […] 400 ans d’esclavage, et je ne vous parle même pas de la décolonisation… Et on essaie de nous faire pleurer. Soyons raisonnables. Soit on partage tout […]. On dit : c’est la souffrance de l’humanité, et chaque fois qu’il y a un problème, on en parle, mais qu’on n’essaie pas de cette façon-là, de cette manière. Moi je parle aujourd’hui de pornographie mémorielle. Ça devient insupportable. Ça devient… [un journaliste lui suggère le mot « overdose »], une overdose, oui, et puis ça devient malsain. Je crois que cette parole-là, au sein d’une république et d’une démocratie, elle a le droit d’exister. » Dieudonné estime que le CNC ayant subventionné plusieurs films sur la Shoah, « c’est une guerre qui est déclarée, culturellement, au monde noir » et que le CNC est dirigé par des « sionistes ». Dieudonné prétend contester un supposé « monopole de la souffrance » comme si l'extermination des Juifs par le nazisme empêchait de dénoncer l'esclavage sous toutes ses formes. Évoquant la population antillaise sous l’esclavage, il déclare en outre : « La population antillaise est, elle, née du fruit du viol sur 400 ans ».
Anne-Sophie Mercier (2005) présente une autre version reposant sur un entretien avec la direction de la communication du CNC, en date du 27 juillet 2005 : « Dieudonné n’a jamais demandé le moindre financement au CNC. Il a postulé pour une aide à l’écriture du scénario qui lui a été refusée, comme cela est arrivé à des personnalités qui avaient pourtant quelques états de service à faire valoir, comme la cinéaste Tonie Marshall. Ces refus sont monnaie courante, puisque 10 % à 15 % seulement des demandes aboutissent. Débouté de sa demande, Dieudonné pouvait, comme le permettent les statuts du CNC, et comme l’ont fait d’autres avant lui, représenter son dossier pour une aide au financement. Mais il ne l’a pas fait. »[42]. Le thème de la mise en concurrence des victimes et des mémoires sera sans cesse poursuivi ensuite par Dieudonné, où s'enracinent le communautarisme et l'antisémitisme qui lui sont reprochés[43].
Par la suite Dieudonné obtient que ses films soient financés par Téhéran.
Le 23 mai 2011, le Tehran Times que cite Libération[44] annonce que la société de production « Les films de la plume » -qui appartient conjointement à Dieudonné- et la société de production iranienne Haft Aseman (HACC), ont trouvé un accord pour produire un film intitulé L'antisémite. Le film, réalisé et interprété par Dieudonné, avec l'apparition de Robert Faurisson, se concentre autour d'un homme déguisé en officier nazi pour un bal costumé et qui joue de manière sadique avec les prisonniers d'un camp de concentration traités comme des animaux au zoo qu'il excite avec de la nourriture montrée derrière les grillages. La Shoah y est représentée par une actrice en costume de sainte intouchable. À la suite de la présentation du film en janvier 2012 au Théâtre de La Main d'Or, la LICRA demandait en référé le retrait de la bande-annonce sur YouTube et l'interdiction de la diffusion du film[45]. Le film ne doit pas être diffusé en salles mais commercialisé sur internet et vendu aux seuls "abonnés" de Dieudonné. Le 13 avril 2012 la LICRA a été déboutée de sa demande d'interdiction du film. La juge constate que la vidéo litigieuse « a été retirée du site Youtube et que le film L'Antisémite n'a pas été communiqué à ce jour » de sorte que la justice n'a pu en prendre connaissance. La juge précise qu'il n'y a par conséquent pas lieu à référé sur les demandes de la Licra, le film n'étant plus présenté sur internet. C'est à l'association « qu'il appartiendra, le cas échéant, de saisir la juridiction du fond pour qu'il soit statué sur les infractions invoquée », ce qu'a dit se réserver l'avocat de la Licra en commentaire du jugement. Par ailleurs la juge relève que « la plupart des images et propos peuvent être ressentis comme particulièrement choquants et provocateurs » mais « il n'est pas pour autant établi, avec l'évidence requise en référé, qu'elles constituent un négationnisme ou une provocation à la haine contre les juifs » car « malgré son caractère insidieux et particulièrement outrancier, la séquence n'est nullement présentée comme une thèse scientifique ou sérieuse et nul ne peut se tromper sur son aspect parodique, étant rappelé que le juge n'a pas à se prononcer sur le bon ou le mauvais goût de ce qui est présenté comme humoristique »[46]. En référé, (procédure de saisie en urgence) le juge ne prononce pas un jugement sur le contenu, car il n'a pas à se prononcer sur le fond de l'affaire. Pour cela le plaignant doit saisir les juges du fonds par la voie normale.
Selon Mohsen Ali-Akbari (directeur de HACC), le film n'a pas le potentiel pour sortir en salle, mais sera distribué en DVD. L'accord porte aussi sur le développement du film Le code noir, « l'histoire du film, qui se déroule en 1714 et qui insiste sur la participation des "sionistes" (sic) à l'esclavage en Europe », indique Mohsen Ali-Akbari.
Dans la continuité de ses actions pour promouvoir la cause des Noirs et la dénonciation de l'esclavage, il fait connaître son projet de film sur le Code Noir.
L'Antisémite (2011)
modifierLe film l'Antisémite tourné en France et développé en partenariat avec la société de production iranienne Haft Aseman[47] sort en 2011, en DVD et en téléchargement sur le site de l'artiste.
Métastases (2012)
modifierEn 2012 sort le film Métastases, également coproduit par Haft Aseman, qui raconte l'histoire de deux hommes confrontés à l'épreuve du cancer[48].
Mariage pour tous (2013)
modifierIl écrit Mariage pour tous, une pièce de théâtre consacrée au mariage homosexuel, qui débute ses représentations en novembre 2013 au Théâtre de la Main d'or. Faisant sa publicité dans une vidéo, il se présente comme « homovore ».
Positions politiques
modifierIl se moque des religions dans des sketchs satiriques tels Les religieux m’énervent ou La fine équipe du 11 , comme il se moque de tous les sujets qu'il aborde, souvent politiques.
Il s'engage cependant dans une lutte "antisioniste", sous des formes qui ont souvent fait parler d'antisémitisme à son propos.
À partir des années 2000, les polémiques politiques qui entourent Dieudonné concernent désormais également ses prestations d’humoriste. Dans son spectacle Mes excuses, il s’en prend aux « sionistes qui pleurnichent sous prétexte que mémé et pépé en ont chié et qui s'croient tout permis[49] », qui « attaquent toujours par derrière ». En 2004, le B’nai B’rith, d’abord inquiet de voir Dieudonné se produire au Festival Juste pour rire, au Canada, juge en définitive que le spectacle ne relève pas de la plainte en justice, et qu'il n'est « pas raciste » mais qu'il est « de mauvais goût » et généralement insultant pour tout le monde[50].
Mémoire noire
modifierÀ la suite de ces déclarations au sujet de la traite des Noirs et ce qu'en dit Dieudonné un texte collectif intitulé « Démons français », publié le 6 décembre 2005 par le quotidien Le Monde (et dont l’une des signataires est Christiane Taubira, à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite des Noirs et l’esclavage comme crime contre l’humanité) lui répond pour dénoncer « les discours inacceptables de l’humoriste Dieudonné » relatifs au prétendu rôle des Juifs dans la traite. Ces discours sont, disent les signataires, « une machine infernale à énoncer des idées antisémites ». L’obsession de Dieudonné pour le thème des « Juifs négriers » est ainsi situé par ces auteurs dans le contexte conspirationniste[51].
Le texte souligne « Le ressassement, par exemple, du fait que des « Juifs » auraient été au centre ou auraient joué un rôle prédominant dans la traite transatlantique. Cette polémique, issue pour partie de mouvements radicaux tels que Nation of Islam de Louis Farrakhan et de certains secteurs des African Studies, a duré plus de dix ans aux États-Unis, et elle a été tranchée depuis, les études les plus sérieuses démontrant, sans aucune ambiguïté, que les Juifs n’avaient joué globalement qu’un rôle marginal dans la traite. Dieudonné rappelle sans cesse que la participation supposée des « Juifs » à la traite leur aurait permis de fonder des « banques ». Le pouvoir, aux origines monstrueuses, des « Juifs » se poursuivrait donc aujourd’hui par leur puissance financière ou leur omniprésence dans les médias (...) La matrice antisémite est donc là, avec son centre paranoïaque. Les dangers d’une telle dérive sont évidents. L’antisémitisme paranoïaque a des effets potentiellement dévastateurs parce qu’il offre une explication « totale » de l’histoire : tout proviendrait de la suprématie des « Juifs » »[52].
Dieudonné rappelle sans cesse que la participation supposée des "Juifs" à la traite leur aurait permis de fonder des "banques". Le pouvoir, aux origines monstrueuses, des "Juifs" se poursuivrait donc aujourd’hui par leur puissance financière ou leur omniprésence dans les médias. Là encore, c’est la reprise d’un thème nauséabond, répété sans discontinuité depuis le XIXe siècle par les groupes politiques et les publicistes, à la racine des catastrophes que l’on sait.
La matrice antisémite est donc là, avec son centre paranoïaque. Les dangers d’une telle dérive sont évidents. L’antisémitisme paranoïaque a des effets potentiellement dévastateurs parce qu’il offre une explication "totale" de l’histoire : tout proviendrait de la suprématie des "Juifs" »}}.
Procès : Dieudonné a été condamné en justice en novembre 2007 pour avoir comparé les "juifs" à des "négriers"[53].
Accusations d'antisémitisme
modifierJean-François Kahn, dans Marianne, évoque en 2005 l’« immonde rhétorique de Dieudonné » et parle de « jamais vu depuis 60 ans : une salle de 5 000 personnes a fait une standing ovation à des propos répétitivement et ouvertement antisémites »[54].
Son spectacle de 2010 Mahmoud ainsi intitulé en l'honneur du président Ahmadinedjad qui l'a reçu personnellement, laisse une large place aux attaques envers les Juifs et pose à nouveau la question de son antisémitisme. Les medias relèvent que « Dieudonné s'en prend encore aux Juifs » et Libération titre même « Faut-il interdire le nouveau spectacle de Dieudonné ? »[55]
Au fur et à mesure des années, les positions politiques de Dieudonné ont pris une place de plus en plus importante dans ses spectacles. Critique d'Israël et du sionisme, de l’impérialisme américain et du colonialisme, et du thème repris à Alain Soral d'un « système mondial » plus ou moins dissimulé par des complots, sont au centre de ses sketches et en occupent l'essentiel. À la suite de Thierry Meyssan et des réseaux adeptes du conspirationnisme, il remet en cause la version couramment admise des attentats du 11 septembre 2001.
Avec le temps ses propos sont toujours plus considérés comme relevant de l'injure raciale et de l'antisémitisme. Il a été condamné à plusieurs reprises pour ces motifs[56].
À l'étranger également, on lui impute des discours antisémites qui contreviennent aux lois sur la haine raciale. En Belgique ses spectacles sont interdits à répétition pour cause d'incitation à la haine raciale, car estimés contraires aux lois belges sur ce point. Un spectacle fut même interrompu par la police à Bruxelles en mai 2012[57]. Au Québec son spectacle est également interdit en 2012 pour les mêmes motifs[58].
Son public
modifierÀ la suite de chercheurs tels Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite, des journalistes se sont intéressés à son public.
Un journaliste de L'Express rencontre en 2009 un groupe de trois jeunes musulmans ambitieux et enthousiastes choqués ni par la contestation des explications des attentats du 11 septembre, ni par la présence d'un négationniste tel Faurisson aux côtés de Dieudonné. Celui-ci se produit devant un public qui lui est acquis a constaté la journaliste. Ce public est « cosmopolite mêlant habitants du quartier et lointains banlieusards, jeunes couples enlacés, Blacks-Blancs-Beurs en survêt, copines sur leur trente et un, retraités en keffieh et crânes rasés en bombers »[59].
En 2013, Nolwenn Le Blevennec, journaliste de Rue89 interroge les spectateurs à la sortie du dernier spectacle de Dieudonné pour essayer de cerner le niveau d'information et de conscience qui est le leur quant aux événements et aux thèmes auxquels il est fait allusion. En l'occurrence pour ce spectacle ce sont les Juifs et la Libye pour l'essentiel. Elle s'aperçoit alors que ces derniers sont extrêmement peu informés de ces sujets dans leur dimension de politique et d'histoire[60].
Même constat est fait par Slate. Le site relève que le public est jeune, composé de jeunes musulmans, de jeunes issus de l'immigration et de militants politiques d'extrême-droite, à propos desquels il s'interroge sur leur degré de conscience[61]
Jean-Paul Gautier, historien et auteur du livre La Galaxie Dieudonné : pour en finir avec l'imposture (2011), estime que Dieudonné s’adresse :
- d'abord aux jeunes de banlieue : « Ils sont issus de l'immigration, ils ne sont pas riches, ils n'ont pas forcément fait de longues études, ils peuvent avoir des difficultés à trouver un emploi… Ce sont des personnes qui se sentent lésées par la société, qui ont du mal à se faire une place. En résumé, il leur dit : « Regardez, pendant que vous galérez, les juifs s'en mettent plein les poches ! » Et cela marche » ;
- puis ensuite plus largement aux conspirationnistes, aux négationnistes, aux personnes ancrées à l'extrême droite depuis longtemps, ou encore des fondamentalistes musulmans qui se sont tournés vers lui avec le conflit israélo-palestinien[62].
Engagement politique et polémiques associées
modifierDans un premier temps, Dieudonné s'intéresse plus modérément[réf. nécessaire] aux questions d’ordre social et identitaire. Il dénonce un « continuum colonial et esclavagiste » ainsi que le rôle des religions.
Engagements politiques
modifierParticulièrement controversé en raison de plusieurs de ses prises de position, Dieudonné voit son image publique se modifier progressivement au cours des années 2000[1] : alors qu'il était classé à gauche dans les années 1990[2], après avoir été un organisateur de la Marche des peuples Noirs de France en 2000 et avoir été candidat à Dreux allié aux écologistes en 2001[63] il se rapproche publiquement du Front national et réunit autour de lui les divers courants de l'extrême-droite négationniste et de l'islamisme radical dans une même lutte contre ce qu'il appelle « le système americano-sioniste ». Les thèmes qu'il adopte alors et leur source ainsi que les relations qu'il noue font l'objet d'analyses de plusieurs observateurs[64].
1997-2000
modifierVers la fin des années 1990, alors qu'il est régulièrement invité dans les médias, il devient de plus en plus engagé en politique, participant à plusieurs scrutins.
Son discours politique s'oriente ensuite vers une dénonciation du passé colonial et esclavagiste de la France et de l'Occident.
Partisan de la régularisation des sans-papiers, du droit de vote des immigrés et du droit au logement, il soutient activement le DAL. Il est résolument engagé contre le Front national qu’il considère comme un « cancer »[65].
Ainsi, lorsqu'il s'engage plus sérieusement dans la politique lors des législatives de 1997, dans la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir (à Dreux), c’est pour s’opposer à Marie-France Stirbois, candidate du FN. Classé sans étiquette, il obtiendra 7,74 % des suffrages au premier tour, quand cette dernière se qualifiera avec 31,41 % des suffrages pour un ballotage d'où elle sortira finalement perdante[66].
Il poursuit en 1998 aux élections de la Région Centre. Sa liste divers gauche, nommée Les Utopistes, manque de peu l'élection, avec 4,77 % des suffrages[67].
En 2000, il rejoint un collectif d’humoristes fondé par les humoristes Christoph Grissemann (de) et Dirk Stermann , opposés à Jörg Haider[68].
Candidature à la Présidence de la République
modifierLe , il annonce son intention d'être le candidat des Utopistes à l'élection présidentielle de 2002.
Il entend incarner la « troisième gauche verte ». Il présente par ailleurs l’esclavage comme la « tragédie la plus terrible de l’histoire de l’humanité » et met en garde contre « un deux poids deux mesures » dans l’indemnisation des descendants des victimes de crimes historiques« Si la France a décidé d’indemniser les descendants des déportés, il doit en être de même pour les descendants d’esclaves, il ne peut y avoir deux poids deux mesures. »
Un sondage en février 2001 le crédite de 4 % des voix[28].
Ce n'est que 5 ans plus tard que le thème prendra une place si importante qu'il sera accusé de mise en concurrence des victimes par antisémitisme, ignorant la loi Taubira de 2001 qui établit l'esclavage et de la traite négrière comme un crime contre l'humanité[69].
N'étant pas parvenu à réunir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, il participe aux législatives à Sarcelles, en compagnie de Joby Valente — vice-présidente du COFFAD — pour affronter Dominique Strauss-Kahn. Il se présente comme le candidat de « l’avant-garde de tout un continent en train de mourir[70] ». Accusé de communautarisme, il renvoie Dominique Strauss-Kahn à son propre communautarisme supposé[71] et met en avant le soutien que lui apporte le Parti des musulmans de France[72]. Il recueillera 2,18 % des suffrages[73].
2003-
modifierSon positionnement et son image publique évoluent dans les années 2000 : il adopte un discours antisioniste qui s'en prend systématiquement à ce qu'il appelle « le lobby sioniste » à qui il attribue le « projet d’installer une domination de la vision sioniste sur la planète », et à propos duquel il dit employer le mot sioniste pour éviter le mot juif et le risque de procès [74]. Ses prises de position politiques et ses propos sur les Juifs et la Shoah ont provoqué de nombreuses réactions et poursuites judiciaires à la suite desquelles il fut condamné à de multiples reprises [75]. Il connaît ses premières condamnations définitives pour injures raciales dans la deuxième moitié de la décennie[76].
Au fil des ans, il prendra position pour soutenir le régime iranien et rencontrera plusieurs fois Mahmod Ahmadinejad[77], pour soutenir le Hezbollah au Liban[78], ainsi que Bachar el Assad en Syrie ; il manifestera son soutien à Hugo Chávez[79] se réconciliera avec Le Pen et dira le préférer à Sarkozy pour les élections présidentielles de 2007[80], et il poursuivra sans relâche sa lutte qu'il appelle « antisioniste » en opposant les communautés[81] jusqu'à se faire financer par l'Iran qui a tenté de présenter à Cannes en 2012, son film (nommé l'Antisémite). Celui-ci a été refusé de projection car « clairement antisémite » selon Le Monde et contrevenant aux règles du Festival selon son responsable[82].
Quant à la défense des Noirs en 2007, Dieudonné présente le CRAN Conseil représentatif des associations noires comme « une imposture » qui, selon lui, pratiquerait un communautarisme éloignant de la République. De son côté, le CRAN a dénoncé les prises de position de l'humoriste[83]. Une analyse reprise par le sociologue Michel Wieviorka, qui s'est félicité de la création du CRAN, « un mouvement anti-Dieudonné » selon lui[84].
Les partisans de Dieudonné, comme Olivier Mukuna, son représentant en Belgique, le disent « antisioniste », et non « antisémite ». En revanche Anne-Sophie Mercier, auteur de La vérité sur Dieudonné (2005), ne tire pas les mêmes conclusions du traitement médiatique de Dieudonné et l'accuse de « diffuser l'antisémitisme »[85].
En 2011, les Éditions Syllepse publient l'ouvrage La Galaxie Dieudonné. Pour en finir avec les impostures. Les auteurs de ce livre analysent le parcours, le discours et l'entourage de Dieudonné ainsi que ses liens avec certains courants de l’extrême droite et de l’islamisme radical, concluant que les positions « antisionistes » de l'humoriste masquent mal une obsession de la « question juive » et un antisémitisme virulent[86].
De 2000 à 2003 : premiers propos controversés
modifierPropos mettant en cause les « sionistes » et les Juifs.
modifierEn 2000, Dieudonné souhaite se lancer dans l'écriture et la réalisation d'un film sur le Code noir et demande une « aide à l'écriture » au CNC qui lui sera finalement refusée[87]. Dieudonné reviendra à plusieurs reprises sur ce refus, accusant « les “sionistes” du CNC », comparant le mauvais sort mémoriel fait selon lui à la traite des Noirs par rapport à la Shoah. Ce refus du CNC est selon Dieudonné le déclencheur de ses prises de position ultérieures[88].
Propos mettant en cause l'Église catholique et le Pape
modifierLe 21 mars 2000, Dieudonné donne pour le journal France-Soir une interview dans laquelle il déclare :
« Les Noirs ne sont autorisés que dans quelques plages d'expression : le sport et l'humour… et on ne pourra jamais aller plus loin, avoir des responsabilités car les Noirs ne sont que des grands enfants, des clowns pour le Blanc esclavagiste, le capitaliste puissant ; il n'y a pas beaucoup de différence entre les patrons de TF1 et le Blanc qui gérait les plantations aux Caraïbes ; ils considèrent les Africains et les Antillais comme des gens de carnaval, de fête ; on ne parle que pour faire rire ; jamais nous ne pourrons être des hommes de pouvoir [...] Lutter contre la discrimination raciale, c'est aussi demander au garant de cette soi-disant morale, le pape Jean-Paul II, de démissionner ; car il n'est pas l'envoyé de Dieu, c'est un homme comme les autres ; l'Église catholique cautionne l'argent, la différence et le racisme ; après avoir demandé pardon à Dieu, le pape aurait dû dire à l'humanité : “vous êtes libres”, car aujourd'hui, les hommes n'ont plus besoin de leader. »
Ces propos lui vaudront un procès pour « diffamation raciale et religieuse » de la part de l'AGRIF, association de lutte contre le racisme anti-blanc et pour le respect de l'identité française et chrétienne, proche de l'extrême droite[89]. Condamné en première instance, Dieudonné est finalement relaxé en appel en mars 2002[90].
Propos contre les Juifs
modifierLe 29 janvier 2002, alors qu'il est candidat à la candidature pour l'élection présidentielle, Dieudonné donne une interview pour le magazine Lyon Capitale dans laquelle il déclare :
« Le racisme a été inventé par Abraham. “Le peuple élu”, c’est le début du racisme. Les musulmans aujourd’hui renvoient la réponse du berger à la bergère. Juifs et musulmans pour moi, ça n’existe pas. Donc antisémite n’existe pas parce que juif n’existe pas. Ce sont deux notions aussi stupides l’une que l’autre. Personne n’est juif ou alors tout le monde. Je ne comprends rien à cette histoire. Pour moi, les juifs, c’est une secte, une escroquerie. C’est une des plus graves parce que c’est la première. Certains musulmans prennent la même voie en ranimant des concepts comme “la guerre sainte”[91]. »
Des associations de lutte contre l'antisémitisme (UEJF, LICRA) et le Consistoire décident de porter plainte pour injure raciale et son ancien partenaire Élie Semoun, de son côté, l'accuse d'être devenu une « sorte de Le Pen de gauche[92] ». L'humoriste est initialement relaxé, puis cette relaxe est confirmée par la cour d'appel de Paris en février 2006, et finalement un pourvoi aboutit à la cassation en assemblée plénière de cette relaxe en février 2007, la cour lui reprochant l'expression « les juifs, c'est une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la première » qui constituerait une « injure visant un groupe de personnes en raison de son origine »[93].
Propos sur ben Laden
modifierEn février 2002, des propos sur ben Laden tenus dans L'Écho des savanes provoquent un certain émoi « Ben Laden restera dans l'histoire, sa notoriété est internationale et indiscutable. Pour moi, c'est le personnage le plus important de l'histoire contemporaine. Il a réussi à changer les rapports de force. Il est seul contre la plus grande puissance du monde. Donc forcément cela impose le respect. » [94] et lui valent d'être poursuivi par le parquet de Paris pour « apologie du terrorisme ». Il sera définitivement relaxé en juin 2004.
Propos sur les Juifs
modifierEn octobre 2002, dans un entretien pour le site blackmap qui passe inaperçu dans un premier temps, Dieudonné parle de « peuple qui a bradé l'holocauste, qui a vendu la souffrance et la mort, pour monter un pays et gagner de l'argent ». Interrogé sur « l'amélioration de la visibilité des Noirs en France, que ce soit dans le domaine artistique ou dans d'autres domaines », il se plaint ainsi de la situation :
« Non, je pense que les Noirs font toujours peur. Il existe toujours un lobby très puissant qui a le monopole de la souffrance humaine et qui ne nous reconnaît absolument aucune existence ! [...] le lobby juif déteste les Noirs, vraiment ! Étant donné que le Noir, dans l'inconscient collectif, porte la souffrance, le lobby juif ne le supporte pas, parce que c'est leur business ! Maintenant, il suffit de relever sa manche pour montrer son numéro et avoir droit à la reconnaissance[95]. »
Intervention sur France 3 et amplification de la polémique
modifierLa polémique médiatique reprend lorsque, le sur le plateau de l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde, Dieudonné interprète au cours d’un sketch un activiste extrémiste sioniste, portant un chapeau de juif orthodoxe à papillotes, une cagoule et un treillis militaire, levant le bras et criant «IsraHeil !» avant de lancer un appel aux jeunes des cités : « Convertissez-vous comme moi. Rejoignez l’axe du bien, l’axe américano-sioniste, qui vous offrira beaucoup de débouchés ». Dieudonné dit qu'ensuite il n'a été dit qu'Israël, malgré l'image enregistrée[96] et d’une parodie de salut bras tendu. Ce sketch entraîna par la suite des réactions d’hostilité de la part de personnalités politiques, un avertissement du CSA à France 3 ainsi qu’une plainte de la LICRA, de l’UEJF et du Consistoire pour diffamation raciale pour laquelle Dieudonné est relaxé une première fois par le tribunal de première instance, puis également par la cour d’appel en septembre 2005, les pourvois des parties civiles en cassation seront finalement rejetés par la Cour de cassation. [97] Dans une interview à la suite de la plainte de l’UEJF, Dieudonné reprend pourtant à son compte l’expression « Isra-heil ! » et qualifie son geste de « salut fasciste, plus impérialiste dans [son] esprit que fasciste ». Ce sketch et les réactions qu’il a suscitées sont à l’origine du spectacle « Mes excuses », qui continue à s'en prendre aux « sionistes »[98]. Suite à l’épisode du sketch la polémique enfle, alimentée par de nouveaux propos controversés[99]. Les critiques adressées à Dieudonné lui reprochent une forme de communautarisme et la volonté de mettre en concurrence les mémoires, l’accusant désormais d’antisémitisme, à l’instar de Pierre-André Taguieff qui estime que son discours relève des « thèmes récurrents qui structurent l’imaginaire antijuif moderne[100] ». Ses partisans avancent pour leur part son « anticommunautarisme » et son « antisionisme » revendiqués. Au-delà de son engagement antisioniste, Dieudonné, lui, affirme qu’après le succès en 2003 de son sketch La fine équipe du 11 dans lequel il se moque de certains musulmans, il souhaitait également faire ce sketch chez Fogiel et se moquer de certains Juifs pour montrer qu’il n’avait pas de parti pris anti-musulman[101].
À la suite de ces polémiques, certaines représentations de l'humoriste sont annulées. Dieudonné, par la suite, se voit de moins en moins invité pour faire la promotion de ses spectacles dans les médias. En janvier 2004, des propos de Dieudonné tenus au magazine The Source sont cités par Le Monde : il accuse l’animateur Arthur de « financer de manière très active [avec sa société de production] l’armée israélienne qui n’hésite pas à tuer des enfants palestiniens ». Arthur porte plainte, et la justice, reprochant à Dieudonné de lier l’animateur à « un lobby très puissant ayant fait main basse sur les médias », le condamne en juin 2006 pour diffamation envers l’animateur[102]».
En février 2004, Dieudonné joue à la Bourse du Travail de Lyon. Une manifestation pour contester le spectacle est organisée devant le théâtre. La manifestation, pacifique, regroupait des personnes se disant « citoyens anti-racistes » choqués par les propos de Dieudonné. Parmi parmi ceux-ci certains seraient membres de l’UEJF. Des manifestants entrent dans le théâtre et perturbent la représentation qui tourne mal lorsque quelqu'un allume une mèche dans une bouteille contenant de l'acide, ce qui diffuse de la fumée dans la salle et force la police à intervenir, qui demande l'évacuation. Le spectacle se poursuit néanmoins. Le lendemain, l’UEJF condamne ces incidents[103].
Quelques jours plus tard, Dieudonné donne une interview au Journal du dimanche[104] et revient sur la manifestation et l’agression lors du spectacle. À une question d’un journaliste qui lui demandait comment il avait vécu les manifestations avant son spectacle, il répond :
« Les ligues juives insultaient les spectateurs, ils m’insultaient moi. Pire, ils ont commis un attentat. Que le CRIF ne condamne pas et excuse même ! Un homme a été arrêté, qui fait partie de ces mouvements d’extrême droite sionistes, racistes et xénophobes. « Sale nègre », « les Juifs auront ta peau », voilà le genre de slogans que j’ai entendus. Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd’hui l’action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d’Ariel Sharon. Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l’esclavage. Ils m’accusent d’être antisémite. Ça n’a aucun sens, personne dans ma famille n’a servi dans la Wehrmacht. Mais c’est Israël qui a financé l’apartheid et ses projets de solution finale. » Propos qui le ramèneront devant la justice et lui vaudront une condamnation.
Ses propos relancent la polémique et les actions en justice contre Dieudonné : un procès a lieu et Dieudonné est condamné pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ou religieuse »[105]. À ce moment-là, plusieurs de ses anciens soutiens se désolidarisent de lui[106].
En 2003-2004 Dieudonné se rapproche de l’association CAPJPO-Europalestine. Il est initialement candidat sur la liste Euro-Palestine, présentée par l’association aux élections européennes de juin, dans la circonscription Île-de-France (14 sièges), il n’est pas élu, la liste ayant obtenu 1,83 % des suffrages exprimés (50 037 voix) dans les huit départements de la circonscription[107]. Après l’échec rencontré par cette liste au scrutin de juin 2004, Dieudonné s’éloigne de ses anciens colistiers, en octobre, en même temps qu’Alain Soral. L’association pour sa part, justifie la rupture par les fréquentations qui sont reprochées à l’humoriste[108].
Il cofonde ensuite l’association Les OGRES Utopistes Concrets. Le site internet lesogres.com, dont toutes les traces ont depuis été effacées sur internet, est mentionné dans un rapport de Jean-Yves Camus sur l’antisémitisme en France comme étant le « plus virulent » en la matière. Lesogres.org est décrit par Jean-Yves Camus comme un site publiant des propos antisionistes, des théories de complots et des discours anti-Juifs [109]. Le MRAP porte plainte contre le site, parlant de la diffusion de « propos infâmes qui rappellent les pires heures de l’occupation nazie et de l’antisémitisme français »[110]. Dieudonné parraine dans le même temps l’association La Banlieue s’exprime[111].
À l’antenne de la radio Méditerranée FM, le 28 mars 2005, il développe sa conception de la culpabilité des juifs dans la traite négrière :
« Il y a eu des Juifs négriers qui s’en sont foutu plein les fouilles avec le commerce des Noirs. […] C’est une communauté qui a particulièrement bien gagné sa vie mais ça n’est pas la seule, les protestants, les chrétiens ont bien gagné leur vie. La communauté juive avait, aux États-Unis, quasiment le monopole sur les armateurs, les bateaux. […] Le premier article du Code noir, c’est : Nous interdisons le commerce aux Juifs. Mais pourquoi ? Parce que les Juifs avaient ce commerce-là, avaient le monopole de ce commerce depuis longtemps et qu’il fallait introduire une dimension chrétienne, c’est-à-dire qu’il fallait arrêter de castrer les mâles, il fallait arrêter de jeter les enfants à l’eau, donc à un moment donné la volonté du Code noir, c’est ça" »
Ces propos, ont été démontrés par les historiens comme étant historiquement faux, puisque sans aucun rapport avec les traites des Noirs car l'interdit fait aux Juifs d'habiter les îles, remonte à Louis XIII, avant que ne commence les traites négrières et relève du fait que ceux-ci sont considérés comme « ennemis déclarés du nom chrétien ». Les propos de Dieudonné entraînent une mise en demeure de Méditerranée FM pour racisme, et vaudront à Dieudonné ultérieurement, une condamnation en justice[112]. Des historiens et des sociologues lui reprochent de reprendre à son compte les théories antisémites des Noirs racistes de Louis Farrakhan, leader de « Nation of islam »[113] et ils réfutent ces assertions sur la base des références aux études historiques qui démentent ces allégations, à partir des faits historiques. Parmi d'autres le rappel de l'article 1 du Code Noir édicté par Louis XIV rappelant l'interdit fait aux juifs d'habiter les îles qui avait été édicté par Louis XIII, « Voulons et entendons que l'édit du feu roi de glorieuse mémoire notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles. Ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser hors de nos îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois, à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens »[114].
Rencontre avec Alain Soral
modifierDans son ouvrage Jusqu'où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, paru en 2002 avant la polémique due au sketch sur France 3, Alain Soral s'en prend à Dieudonné[115], et lui reproche de fustiger « l'esclavagisme blanc ». Qualifiant l'humoriste d'« inculte et désormais pas drôle », l'auteur écrit « Si Dieudonné s'énerve sur le populo français, celui-là même qui en fait une vedette dans notre beau pays si peu raciste, c'est peut-être parce qu'il lui démange de montrer du doigt la communauté logiquement désignée par sa revendication d'une plus juste représentation des « minorités visibles » ? Une « communauté invisible » certes sur-représentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo. »
À la suite de ces écrits, Dieudonné souhaite rencontrer Soral. En 2004, les deux hommes font connaissance et deviennent finalement amis et politiquement proches, se rejoignant, selon Soral, à propos de « l’antisionisme et du lobby juif[116] ».
Dès lors associés les deux hommes vont se rapprocher du Front National et développer ensemble leur « antisionisme », créer ensemble une liste « antisioniste » lors des élections européennes, allant jusqu'à soutenir l'Iran, le Hezbollah libanais, et Bachar el-Assad en Syrie, comme en témoigne nombre de documents sur le site de Soral (égalité et réconciliation)par exemple lorsqu'il se fait le relai du discours du Hezbollah dans cet article[117] parmi de nombreux autres en soutien à ce courant.
Il partage en effet avec Alain Soral ce que les auteurs du livre La galaxie Dieudonné : pour en finir avec les impostures[118] appellent « l'obsession politique de l’« antisionisme » » visant à masquer, mais de moins en moins, l'antisémitisme où se retrouvent et se fondent des idées d’extrême-droite et de l’islamisme radical, selon la thèse des auteurs.
Un article du Monde[119] étudie les étranges amitiés de Dieudonné. Les auteurs écrivent : « Au centre de cette galaxie, un club politique : Égalité et Réconciliation. Dieudonné s'affiche aujourd'hui comme une sorte de compagnon de route d'Égalité et Réconciliation. Cette association entend convertir au nationalisme politique les jeunes des milieux populaires, et notamment ceux issus de l'immigration. La matrice idéologique d'Égalité et Réconciliation emprunte à la ligne politique du GUD, impulsée par M. Chatillon au tournant des années 1990, quand ce dernier avait imposé un positionnement violemment antisioniste au nom de la défense de l'identité. Lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens, à Paris, le 24 janvier, Alain Soral et une partie de ses troupes ont ainsi tenté de défiler aux cris de : « Sioniste, casse-toi, la France n'est pas à toi ! » À cette occasion, M. Soral déclarera : « Nous, patriotes français, (...) sommes traités en Palestiniens dans notre propre pays. » Et il saluera « partout, au Venezuela, en Iran, en Russie, la nouvelle résistance qui se lève contre le nouvel ordre mondial sous imperium américain ». Ce jour-là, Egalité et Réconciliation était hébergée dans le cortège du tout nouveau Parti antisioniste créé par le centre chiite radical Zahra, souvent représenté au Théâtre de la Main d'or de Dieudonné et assidûment courtisé par l'extrême droite. »
Les années 2004-2005
modifierNeturei Karta
modifierLe 11 novembre 2004, Dieudonné organise une première rencontre avec quatre rabbins de Neturei Karta, ce groupe marginal[120] de Juifs ultra-orthodoxes antisionistes au théâtre de la Main d'Or, venus à Paris prier pour le dirigeant palestinien Yasser Arafat, alors hospitalisé. Sont présentes les militantes Maria Poumier et Ginette Skandrani. « Dieudonné aime les juifs intégristes »[121] La CAPJO d'orientation pro-palestinienne, se désolidarise[122].
Selon Jean-Yves Camus, cet accueil est « la preuve tangible de la radicalisation de Dieudonné »[123].
Polémique d'Alger en 2005 sur la shoah et sur la traite négrière
modifierLe 16 février, des propos tenus lors d’une conférence de presse à Alger et qui lient la commémoration de la Shoah à l’expression « pornographie mémorielle » entraînent une nouvelle polémique et un procès[124]. Dieudonné attribue cette expression à Idith Zertal qui nie avoir jamais employée cette expression dans son livre La Nation et la mort : la Shoah dans le discours et la politique d'Israël, pas plus qu'elle ne figure dans ses traductions. Elle accuse Dieudonné de n'avoir pas lu son livre et de ne pas savoir de quoi il parle[125].). Dans un même temps, Dieudonné s’en prend au « lobby sioniste, qui cultive l’unicité de la souffrance » et se plaint de ne pouvoir réaliser son film sur la traite des Noirs à cause des « autorités sionistes »[126] qui dominent, selon lui, le CNC.
Lors de cette même conférence de presse, Dieudonné accuse également le Premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin, qui a condamné les artistes qui cherchent à « faire applaudir la haine » au cours d’un discours qu’il vient de prononcer au dîner du CRIF, en ces termes :
« Il y a le CRIF, cet organe d'inquisition qui est là – il y avait dix-sept ministres de la République et Raffarin en personne qui étaient au CRIF le week-end dernier – qui m'accuse maintenant parce que, évidemment, le CRIF, faut toujours leur lécher le cul, à cette équipe de malfrats, cette mafia qui est en train d'entraîner la République française dans la guerre civile, s'ils continuent à faire ça. »
Dieudonné est condamné, pour ces propos, à 7 000 euros d’amende pour diffamation publique à caractère racial[126].
Agression en Martinique
modifierEn mars 2005, lors d'un déplacement en Martinique, il est agressé par quatre individus entrés sur l'île avec des passeports français selon l'AFP 2/3/05[127] ou israéliens selon d'autres sources telles que Le Point et le Monde, discordantes[128], peu après la polémique sur ses propos tenus à Alger. Les responsables sont arrêtés et condamnés à un mois de prison ferme. L'affaire amène l'écrivain martiniquais Aimé Césaire à le recevoir. Des proches d'Aimé Césaire, cités par Marianne, dénoncent par la suite l'instrumentalisation de Césaire par Dieudonné, et affirment que l'écrivain ignorait tout de l'humoriste[129]. L'historien Pap Ndiaye, cité par Anne-Sophie Mercier, va jusqu'à parler de « détournement de vieillard[130] ».
Rapprochements avec le Réseau Voltaire, Kémi Séba et Jean-Marie Le Pen
modifierLes 17 et 18 novembre 2005, il est invité à la conférence Axis For Peace[131] organisée à Bruxelles par le Réseau Voltaire, dont il signe la déclaration finale qui dénonce la politique néo-conservatrice américaine colonialiste axée sur le contrôle des ressources énergétiques. Il y présente le projet d'utiliser internet comme un vecteur d'information et de mobilisation propalestinien, au contraire de ce que font les medias, d'après ce qu'il affirme, qui diffuseraient un message sioniste. Il assimile sionisme et racisme, faisant un synonyme des deux termes[132].
À partir de 2005 et bien qu’il ait combattu le Front national dans les années 1990, Dieudonné commence à se rapprocher ouvertement des membres de ce parti.
Il prend ainsi la défense de Bruno Gollnisch après ses propos controversés de 2004[133].
Le , Dieudonné se rend à la Fête des Bleu-blanc-rouge du FN au Bourget et y rencontre Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch. Cette visite, comprise comme un rapprochement avec l’extrême droite est largement répercutée par les médias qui évoquent l’entourage frontiste de Dieudonné[134]. Dieudonné s’exprimera à plusieurs reprises sur cette visite, déclarant s’inscrire dans une démarche de dédiabolisation et être sensible à « la main tendue [par Jean-Marie Le Pen] aux Français d’origines étrangères et plus particulièrement aux Français d’origine africaine ». En septembre 2007, il assiste à l’université d’été du club politique Égalité et Réconciliation, un groupe de réflexion dirigé par Alain Soral, alors membre du comité central du Front national. À cette occasion Jean-Yves Camus observe que « Alain Soral rassemble Le Pen, Dieudonné et des islamistes »[135]. En juillet 2008, Dieudonné fait baptiser sa fille par l’abbé traditionaliste Philippe Laguérie un prêtre intégriste, avec pour parrain Jean-Marie Le Pen[136]. Apprenant cette nouvelle, Élie Semoun déclare qu’il coupe définitivement les ponts avec Dieudonné et exclut toute reformation de leur duo[137]. Dieudonné présente cependant ce parrainage comme un « coup de pub » en introduction de son dernier spectacle J'ai fait l’con et déclare avoir voulu se moquer des médias français et de la « censure » ou « boycott » dont il se dit victime.
Le FN aurait également loué pour une somme de 60 000 euros le théâtre de la Main d’Or, propriété de la maison de production de l’humoriste, pour les besoins d'une session de formation à la recherche des 500 signatures d'élus pour l’élection présidentielle de 2007[138]. Le vice-trésorier du FN, Jean-Michel Dubois, confirme cette information au Parisien. Par ailleurs, en décembre 2008, le théâtre de la Main d’Or devient officiellement et ouvertement le QG d’Égalité et Réconciliation[139].
En septembre 2007, Dieudonné met en scène et accueille Kémi Séba, lors d'un one-man-show Sarkophobie, au théâtre de la Main d'Or[140]. Kémi Séba était alors le leader de la Tribu ka, précédemment interdite, en 2006, pour cause d'antisémitisme[141] et membre de Nation of Islam, organisation suprématiste et raciste dirigée par Louis Farrakhan.
Selon Anne-Sophie Mercier, 2005 marque un tournant dans les relations entre le FN et Dieudonné[142]. Le politologue Jean-Yves Camus considère en 2006 que « les convergences entre les amis de Le Pen et de Dieudonné (...) peuvent se rejoindre sur l'antisionisme. (...) Dieudonné opère un transfert : il plaque le passé colonial de la France sur le conflit israélo-palestinien... Cela entraîne une détestation commune d'Israël et de la France, ramenée à son passé colonial. En outre, il évoque une prétendue «sionisation» de la politique française. » Ce rapprochement politique traduirait également une commune volonté de « dynamiter le système[143] ». Comprendre « le système américano-sioniste »[144]. Dieudonné déclare pour sa part : « Il y a quelques années nous nous sommes beaucoup battus avec Jean-Marie Le Pen. On ne peut faire la paix qu’avec ses adversaires. Je pense qu’un jour la périphérie et les extrêmes se rejoindront contre le centre. Les gens de l’extrême sont très attachés à la justice. Ma rencontre avec Le Pen est un débat sur le colonialisme, l’indépendance des pays africains, le nationalisme. Je préfère que les gens débattent et ne soient pas d’accord. »
Campagne présidentielle de 2007
modifierLe , il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2007[145], et se présente comme un candidat « contre le libéralisme » et « au service des citoyens »[146].
Son entourage se compose alors de personnalités issues de la gauche radicale rejoignant le négationnisme via des positions pro-palestiennes telles que Ginette Hess-Skandrani devenue une des principales porte-parole du négationnisme, ou encore Maria Poumier, toutes deux exclues de leurs organisations respectives pour antisémitisme et situées aujourd'hui à l'extrême-droite[147] et de personnalités d’extrême droite, tel l’écrivain Alain Soral, ancien du Parti communiste français (PCF) - selon ses dires sérieusement mis en doute par les communistes - et passé depuis au Comité central du FN avant de le quitter, et Frédéric Chatillon, ancien responsable du Groupe union défense et ancien cadre du FN et avec Robert Faurisson, l'auteur négationniste.
Au niveau international, il prend des positions anti-américaines - qu'il présente comme anti-impérialistes - et anti-israéliennes - qu'il présente comme antisionistes - son thème central étant la dénonciation de l'« axe américano-sioniste » et la politique d’occupation et de colonisation de la Palestine par l’État israélien, ce pour quoi il défend les extrémiste du Hamas et du Hezbollah. Il soutient en effet le Hezbollah lors de la Guerre du Liban de 2006[148]. Il défend la chaîne Al-Manar lors de son interdiction[149]. Il félicite le Hamas lors de son élection. Dans le même temps, il publie sur son site les textes d’auteurs tels Israël Shamir ou Serge Thion[150]. Du 27 au , il fait partie, avec Alain Soral, Thierry Meyssan, Ahmed Moualek (président de l’association "La banlieue s’exprime", de tendance extrême-droite), et les cadres du FN que sont Marc Robert et Frédéric Chatillon, lui-même fondateur du GUD, de la délégation qui se rend au Liban puis en Syrie. Cette délégation rencontra le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun, opposant chrétien libanais, et, lors d’un passage à Damas, le président du Venezuela Hugo Chávez[151]. À cette occasion, Dieudonné qualifiera Hugo Chávez de « chef de la résistance mondiale à l’impérialisme américain ». À cette occasion, Dieudonné qualifiera Hugo Chavez de « chef de la résistance mondiale à l’impérialisme américain ».
Depuis 2006 il se rend en Iran à plusieurs reprises et rencontre le Président Ahmadinedjad[148] et le responsable de la Télévision iranienne en février 2007, Mohammad Honardoost, vice-président de l’Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB) ce qui lui donnera l'occasion de donner des interviews à la TV iranienne pour exposer son « antisionisme » et son soutien à l'islam politique
Cette année est aussi celle de l'affaire du gang des barbares, avec l'assassinat prémédité d'Ilan Halimi par Youssouf Fofana. Le magazine juif L'Arche remarque que le site de campagne de Dieudonné reprend les chroniques de Serge Thion, dont une expliquant que « c’est un complot sioniste visant à faire échouer le projet d’abrogation de la loi qui réprime le négationnisme ».[152].
Loin, cependant, d’obtenir les parrainages nécessaires pour accéder au premier tour de l’élection, il annonce le renoncer à sa candidature. Néanmoins, en cas d’affrontement entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy au second tour, il déclare pouvoir voter pour Le Pen « sans problème », ajoutant que celui-ci n’ayant pas de majorité à l’assemblée, il ne pourrait gouverner, ceci dans une volonté de créer une situation révolutionnaire[153]. Il ira également soutenir en personne Patrick Bourson, candidat du Front national aux législatives à Reims, considérant important que les « hommes de bonne volonté se réunissent[154] ».
Dieudonné, Robert Faurisson et le négationnisme
modifierLe vendredi , lors de la dernière représentation de son spectacle J’ai fait l’con, et en présence de nombreuses personnalités, dont Kémi Séba, Jean-Marie Le Pen[155] et d’autres membres du Front national[156]
Dieudonné a invité le négationniste Robert Faurisson sur scène, a demandé à la salle de l’applaudir et lui a décerné « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence[157] ». Sur scène, Faurisson s’est vu remettre un trophée en forme de chandelier sur lequel sont plantées des pommes par un technicien habillé en pyjama à carreaux, avec une étoile jaune sur la poitrine et le mot juif inscrit dessus, évoquant un déporté juif[158],[159].
Pour expliquer cette présence, Dieudonné a déclaré : « Je ne suis pas d’accord avec toutes les thèses de Faurisson. Il nie par exemple la traite des esclaves organisée depuis l’île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c’est la liberté d’expression qui compte[160],[161]. »
Dieudonné interprète ensuite un sketch avec Robert Faurisson — ce dernier jouant une « parodie » de Serge Klarsfeld — pour les besoins d’une vidéo figurant dans les bonus du DVD du spectacle J’ai fait l’con au Zénith[162]
Le ministère public et plusieurs associations (MRAP, LDH, SOS Racisme, UEJF…) considèrent que Dieudonné appelant avec insistance les applaudissements du public et faisant remettre un prix au principal négationniste français par un technicien déguisé en déporté juif a commis un délit d’injure raciale à caractère antisémite. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) estime de surcroît que le discours prononcé par Faurisson constitue une « apologie de négationnisme » et demande l’application de la loi en la matière[163]. Cet avis n’est pas partagé par Serge Klarsfeld, président de l’Association des fils et filles de déportés juifs de France[164].
Sur le plan médiatique, cette affaire provoque un certain tollé[165] et de nombreux communiqués désapprobateurs émanent de la plupart des partis politiques, du Parti communiste à l’UMP. De son côté, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, suivant les décisions d’annulation de spectacles de Dieudonné, que ce soit à Montpellier[166], Besançon ou Belfort, a fait savoir, lors de ses vœux à la presse, qu’il interdirait aux théâtres publics de la capitale d’accueillir le spectacle de l’humoriste[167].
Alors que Robert Faurisson, également poursuivi, est relaxé, Dieudonné est condamné le 27 octobre 2009 à 10 000 euros d’amende par la XVIIe chambre correctionnelle du T.G.I. de Paris pour ses propos tenus sur la scène du Zénith lors de la remise du « prix de l’infréquentabilité » à Faurisson. À cette occasion, le magazine REFLEXes relève dans un article du 30 septembre 2009 que de nombreuses personnalités négationnistes sont venues marquer leur soutien à Dieudonné et Faurisson[168]. Le tribunal a estimé qu’il avait proféré : « des injures commises à l’encontre d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’espèce des injures antisémites[169] ». La condamnation est confirmée par la Cour d’appel de Paris le 17 mars 2011[170], et le pourvoi en cassation introduit par Dieudonné est rejeté en octobre 2012[171].
Selon l'historienne Valérie Igounet, Robert Faurisson se trouve au centre d'une « nébuleuse » dont les figures principales sont Dieudonné et Paul-Éric Blanrue, et dont le « point de ralliement [...] est un « antisionisme » radical paravent d'un antisémitisme déguisé, qui trouve aujourd'hui son aboutissement discursif dans le négationnisme ». L'historienne ajoute que « La dénonciation du « complot américano-sioniste », l'axe du mal, figure au centre de cette rhétorique »[172].
Campagne européenne de 2009
modifierLe 21 mars 2009, Dieudonné annonce, lors d’une conférence de presse organisée au théâtre de la Main d'Or, dont il est le locataire, qu’il entend conduire, pour les élections européennes du 7 juin, une liste de 26 noms dans la circonscription Île-de-France
Dieudonné met l’accent sur le caractère antisioniste de sa candidature, accusant les « esclavagistes » du « système sioniste » de dominer la métropole tout comme le feraient les Békés en Martinique. Il affirme que « Le seul ennemi de cette République, c'est le sionisme, qui est là et qui nous divise depuis toujours, qui organise en fait les guerres un peu partout, dans le monde et en France ». Il s'en prend au CRIF qu'il qualifie de « mafia »[173].
Il se présente sur la « Liste antisioniste[174] », aux côtés d'Alain Soral, président d'Égalité et Réconciliation, et Yahia Gouasmi, directeur du centre Zahra pro-iranien et chiite radical, président de la Fédération des chiites de France et créateur du Parti anti sioniste[175].
Yahia Gouasmi aux côtés de Dieudonné énonce l'objectif de la liste, faire « front uni contre le sionisme, qui gangrène notre société ; il gère les médias, l’éducation de nos enfants, notre gouvernement (…) tout ça pour l’entité sioniste israélienne. »
Cette initiative va être condamnée de toutes parts, par les partis de tout l'échiquier politique.
Également de la part de diverses organisations, d'extrême-gauche, anti-racistes aux sympathies pro-palestiniennes et associations pro-palestiniennes qui dénoncent l'antisémitisme de Dieudonné qui fait de lui un allié de l'extrême-droite :
- Le MRAP par un communiqué du 24 mars 2009 : « Dieudonné ne fait plus rire » : « Au nom de la provocation, Dieudonné recycle les pires thèmes de l’extrême droite et offre une tribune inespérée aux falsificateurs de l’histoire. La condamnation de la politique israélienne, la lutte contre les discriminations dont sont victimes notamment les habitants des quartiers populaires, sont instrumentalisées pour déboucher sur une condamnation d’un “système sioniste”, fourre-tout démagogique et non-sens politique incluant tous les partis politiques, les médias, etc. Ces théories rappellent trop celles des conspirationnistes et des antisémites de toujours pour que tous les démocrates et les anti-racistes ne s’en inquiètent pas »[176], suivi par d'autres communiqués dénonçant l’antisémitisme des propos de Dieudonné : « le Mrap condamne les provocations de Dieudonné et de ses acolytes »[177]. Il taxe Dieudonné d'« imposteur au service de l’extrême-droite »[178]. Le MRAP considère « Quand Dieudonné répond à des injures racistes par d'autres injures racistes, antisémites au cas particulier, cela montre les limites de la vraie nature de son pseudo combat. » La réplique à laquelle appelle le MRAP « doit nécessairement se faire dans la clarté, en ne confondant pas critique de la politique d'un État ou d'une institution avec l'antisémitisme ».
- L'UJFP, 18 mai 2009 : « Dieudonné/Soral abordent quelquefois la Palestine, mais ce n’est que pour mieux s’en servir d’entrée pour une de leurs thématiques préférées : celle du complot (le complot des juifs maîtres du monde étant un des thèmes les plus éculés de l’antisémitisme). Il s’agit d’un élément très classique de la panoplie d’extrême droite qui consiste à se souder contre un ennemi extérieur au territoire ou aux conventions sociales, rendu responsable de tous les maux. Pour les uns, la menace sera les sans-papiers envahisseurs, pour d’autres (dont Soral) les féministes et les homosexuels militants dissolvant la société, pour d’autres encore le sionisme venu de l’étranger dont les juifs seraient (à l’exception de quelques illuminés ratissés par Dieudonné) les vecteurs»[179]. Désormais l'UJFP se prononce contre la tenue de ses spectacles ainsi que d'autres organisations[180].
- Le NPA : Le 12 mai 2009, le Nouveau Parti anticapitaliste communique « Dieudonné, une liste d’extrême droite en plus » : « Après la liste du Front national et celle des amis de Carl Lang, l’extrême droite «antisioniste» aura également sa tribune, sortant ainsi de la confidentialité, pour la première fois depuis les années 1940. La liste francilienne, conduite par Dieudonné, regroupe des néo-fascistes, des illuminés sectaires, des extrémistes religieux, des adeptes de la théorie du complot, des nationaux-catholiques antimusulmans, un cadre régional du FNJ ainsi que des révisionnistes. Cette liste de prétendus «anticommunautaristes», pour beaucoup partisans de l’assimilation et du colonialisme, dénonce la «sionisation» de la société évitant ainsi les débats sur les difficultés économiques et sociales auxquelles sont confrontés les travailleurs et la jeunesse des quartiers populaires. Et pour cause, ces questions pourraient la faire voler en éclats. Cette liste distille un antisémitisme, plus ou moins explicite selon ses composantes, favorisant une nouvelle offensive amalgamant antisionisme et antisémitisme.»[181].
- Houria Bouteldja, du Mouvement des indigènes de la république, accuse Dieudonné de s’allier avec l’extrême droite et de faire ainsi le jeu du sionisme qu’il prétend combattre[182].
- L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) proteste vivement en se disant « choquée » par cette candidature qui, selon elle, viserait à « réunir sur une même liste le maximum de personnes condamnées pour incitation à la haine raciale » et serait portée par un « vaste programme politique haineux »[183]. Elle s’étonne en outre que « bien qu’ayant été condamné à plusieurs reprises, Dieudonné puisse encore se présenter aux élections européennes[Note 1] ». Le terroriste Carlos, en détention à la prison de Poissy, adresse à la liste de Dieudonné un courrier l'assurant de son soutien et de son « vote symbolique[184] ».
- Le CRAN Conseil représentatif des associations noires de France parle « d'effroyable mise en scène » après son spectacle avec Faurisson[185] et condamne l'antisémitisme de Dieudonné par la voix de son président Patrick Lozès[186].
- Le Monde publie à la suite du spectacle J’ai fait l’con : « Outre les négationnistes, plusieurs courants de l’extrême droite radicale, qui ont tous en commun un antisémitisme virulent, ont leurs représentants. ». « Dieudonné s’affiche aujourd’hui comme une sorte de compagnon de route d’Égalité et Réconciliation. Cette association entend convertir au nationalisme politique les jeunes des milieux populaires, et notamment ceux issus de l’immigration. Ces jeunes sont une des composantes principales du public de Dieudonné, »[187].
En 2009, deux proches de Dieudonné, Francesco Condemi, membre du bureau de campagne de la « liste antisioniste » et la journaliste Béatrice Pignède, réalisent Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné, film documentaire explorant les projets et motivations politiques de Dieudonné et de plusieurs personnalités présentes sur la liste antisioniste Ahmed Moualek (président de « La banlieue s'exprime »), Marc George (cadre du FN), Abdelhakim Séfrioui un islamiste radical[188], Ginette Hess-Skandrani et Alain Soral[189]. Prévue le 3 juin, la projection du film au cinéma parisien l'Entrepôt est finalement annulée.
Un jour auparavant, le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, avait fait connaître sa « totale désapprobation[190] » à l'exploitant de la salle et avait fait rappeler par son porte-parole que le cinéma recevait une subvention de la ville. Le maire du XIVe arrondissement avait également demandé au responsable de la salle d'annuler la projection.
Le 7 juin 2009, la Liste antisioniste obtient 1,30 % des suffrages en Île-de-France, avec une pointe à 2,83 % en Seine-Saint-Denis[191].
2013-2014 : ennuis judiciaires et mise en cause par le ministère de l'Intérieur
modifierSa popularité va croissant malgré un black out des médias qui refusent de l'inviter. Ces spectacles font le plein. On parle de viralité de ses thèses. Il lance une pétition demandant la dissolution de la LICRA qui recueille, en un peu moins de six mois, plus de 130 000 signatures[192].
Les scandales se multiplient.
Après l'assassinat de Clément Méric, militant anti-fasciste, pour lequel sont mis en examen des adhérents d'un groupe nationaliste-révolutionnaire, Jeunesses nationalistes révolutionnaires, dirigé par Serge Ayoub, le groupe en question est dissout. Dieudonné invite Serge Ayoub et s'entretient avec lui dans une video, ce qui fait scandale[193].
Le 28 novembre 2013, il est condamné en appel à 28 000 € d'amende « pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur internet »[194]. Un de ses avocats annonce qu'il va se pouvoir en cassation[195]. Le ministère public rappelle à cette occasion que « Dieudonné avait déjà été condamné six fois pour les mêmes motifs et devait toujours régler 36 000 € au titre des ses précédentes condamnations »[196].
Associé à Robert Faurisson et Youssouf Fofana, il dépose le 6 décembre 2013 devant le tribunal correctionnel de Paris une citation à comparaître à charge de la LICRA pour délit de diffamation et injure publique et réclame ensuite au tribunal la dissolution de la Licra pour ses « agissements criminels »[197]. La Licra publie un communiqué rendant publics les termes de cette citation qu'elle qualifie de « délirante »[198].
Désormais Dieudonné est jugé trop extrême par Radio Courtoisie[199] et les plaintes contre lui se multiplient.
Alors que le journaliste Patrick Cohen avait qualifié en mars 2013 Dieudonné de « cerveau malade »[200],[201],[202], ce dernier réplique à l'occasion d'une représentation donnée dans son théâtre et captée en caméra cachée dont un extrait est diffusée le 19 décembre 2013 dans l'émission complément d'enquête ; Dieudonné estimant qu'à l'encontre du journaliste Patrick Cohen, il est dommage qu'il n'y ait plus de chambres à gaz. Radio France annonce porter plainte contre lui[203]. Le 30 décembre suivant, le parquet de Paris annonce ouvrir une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale »[204].
Le gouvernement décide de réagir. François Hollande sans jamais le citer dénonce : « le sarcasme de ceux qui se prétendent humoristes et qui ne sont que des antisémites patentés ». Le président de la République a assuré agir, « avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, pour que, sur Internet, nous puissions éviter la tranquillité de l'anonymat, qui permet de dire des choses innommables sans être retrouvé »[205]. Manuel Valls décide d'étudier « toutes les voies juridiques » pour interdire ses « réunions publiques », qui « n'appartiennent plus à la dimension créative mais contribuent (...) à accroître les risques de troubles à l'ordre public »[206].
Le ministère de l'Intérieur précise que la décision sera régionale et appartient aux Préfets[207].
Selon Gaspard Koenig, ces mesures risquent de ne pas atteindre leur but et même de se révéler contreproductives[208].
Le FN répond par la voix de Florian Philippot, vice-président du Front national, qui déclare qu'il s'agit d'une « dérive extrêmement préoccupante pour la liberté d'expression en France »[209].
Le PS à son tour s'exprime par la voix de son porte-parole Eduardo Rihan Cypel qui parle de Dieudonné comme « un professionnel de l'incitation à la haine raciale » et commente ainsi la réaction du FN « Je ne suis pas surpris que le FN, par la voix de Florian Philippot, n'ait pu s'empêcher de venir immédiatement en aide à Dieudonné, comme si, de manière mécanique, ils devaient se retrouver dans le même camp. C'est encore une fois les mêmes qui se soutiennent et on voit, encore une fois, que le FN n'a pas du tout changé »[210]. L'UMP déclare par la voix de son président J-F Copé soutenir l'initiative du ministre de l'Intérieur[211].
Dans un article publié sur Rue89 Albert Herszkowicz, président de Mémorial98, analyse les fonctionnement de Dieudonné et souligne ses liens avec le Front national. Il souligne en conclusion que c'est à la société de réagir plutôt qu'au gouvernement[212].
Le Parti de gauche prend position et condamne clairement l'antisémitisme présumé de Dieudonné. Le PDG exige des autorité compétentes l'interdiction des diffusions des vidéos de Dieudonné sur internet[213]
Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République s'oppose quand à lui une interdiction des spectacles de Dieudonné, mais juge les paroles de Dieudonné "inacceptables".[214]
Le ministre de l'Intérieur dénonce les propos de Dieudonné les qualifiant de contraires à la loi, antisémite et offensants pour les victimes de la Shoah. Dans une circulaire aux Préfets que publie Le Monde, le ministre donne ses instructions afin que les spectacles de Dieudonné soient interdits là où cela semble nécessaire [215]
Bertrand Delanoe, le maire de Paris ville où se produit régulièrement Dieudonné, rappelle les diverses infractions reprochées à Dieudonné (délinquance fiscale et amendes non honorées suite à des condamnations en justice) et considère que ses propos antisémites récidivés et condamnés de multiples fois font de lui un criminel qui ne devrait pas avoir le droit de poursuivre ses activités au théâtre [216].
Il est également question de la fermeture du théâtre de la Main d'or où Dieudonné se produit. Le ministre de la culture Aurélie Filipetti s'est exprimée à ce sujet. Les propriétaires du théâtre, privé, étudient la possible expulsion de Dieudonné[217]
Contacts avec les gouvernements de Chávez, Ahmadinejad et Kadhafi
modifierDieudonné rencontre Hugo Chávez à Téhéran en 2006, déclarant : « À mes yeux, Hugo Chávez est le chef de la résistance mondiale à l’impérialisme américain »[79].
Depuis 2006 il se rend régulièrement à Téhéran où il est reçu par les plus hautes autorités et par les responsables de la TV iranienne qui lui ouvre ses portes et ses studios.
Le , Dieudonné et Yahia Gouasmi, président du Parti anti sioniste, alors en visite en Iran, déclarent avoir voulu intervenir auprès de l'ayatollah Ali Khamenei pour la libération de Clotilde Reiss. Ils assurent que l'ambassade de France en Iran les a empêchés de la rencontrer [218]. Mais Dieudonné ajoute que « Si son projet est de servir le sionisme, dans ce cas, elle a sa place en prison en Iran », ce que retransmet l'Express de sa conférence de presse, sous le titre « La nouvelle provocation de Dieudonné, de retour d'Iran » parmi d'autres déclarations fortes [219]. Le , il part à Téhéran pour demander au gouvernement iranien la clémence pour Sakineh Mohammadi Ashtiani[220], condamnée à mort pour « adultère et complicité de meurtre contre son mari ». À son retour en France après avoir consulté le dossier, il indique avoir appris que la peine de mort n’est pratiquement appliquée qu'aux trafiquants de drogue, et que la lapidation a été abolie depuis la révolution islamique[221]. Il estime également que le dossier contient « des preuves irréfutables, des preuves matérielles » de la culpabilité de l'accusée. Bien que rappelant son opposition au principe de la peine de mort, il regrette que ce dossier ait été, selon lui, instrumentalisé en France[222].
En 2009, il est reçu par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad[223]. Lors d'une conférence de presse, Dieudonné déclare avoir reçu des fonds en Iran pour son « combat culturel » contre le sionisme : « Nous avons reçu un budget important qui nous permet de faire des films[Note 2] à la hauteur de ceux d'Hollywood qui est le bras armé de la culture sioniste[218]. »
Le , il part à Téhéran pour demander au gouvernement iranien la clémence pour Sakineh Mohammadi Ashtiani[224], condamnée à mort pour « adultère et complicité de meurtre contre son mari ». À son retour en France après avoir consulté le dossier, il indique avoir appris que la peine de mort n’est pratiquement appliquée qu'aux trafiquants de drogue, et que la lapidation a été abolie depuis la révolution islamique[225]. Il estime également que le dossier contient « des preuves irréfutables, des preuves matérielles » de la culpabilité de l'accusée. Bien que rappelant son opposition au principe de la peine de mort, il regrette que ce dossier ait été, selon lui, instrumentalisé en France[226].
En mars 2011, dans le contexte de la guerre civile libyenne, Dieudonné se rend en Libye, accompagné de María Poumier et Ginette Hess-Skandrani « pour rencontrer le colonel Kadhafi, afin de protester contre l'agression occidentale »[227]. Il déclare que « Kadhafi est bien plus honnête que Nicolas Sarkozy », affirmant que ce dernier agit sous l'influence de Bernard-Henri Lévy, représentant du « lobby juif français, [du] lobby sioniste, [du] lobby américain »[227]. Sur place, il poste sur son blog une photo devant une affiche du « guide » à Tripoli et répond aux journalistes. À son retour, il déclare être allé « pour dénoncer les frappes de l'impérialisme colonisateur […], pas pour soutenir Kadhafi », précisant ne pas avoir rencontré ce dernier. Il déclare cependant : « Les Libyens, il faut le savoir, aiment leur président »[228], et affirme, lors d'une conférence tenue le 1er avril dans son théâtre, que Kadhafi a versé 4 millions d'euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy[229].
Autres engagements et prises de positions ; spectacles annoncés et projets
modifierLe , Dieudonné annonce qu'il est candidat aux législatives à Dreux dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir, avec le soutien du Parti antisioniste[230]. Il est éliminé au premier tour avec un peu plus d'un pour cent des suffrages exprimés (1,14 %)[231]. En février 2013, dans sa décision no 2012-4682 AN[232] le Conseil constitutionnel le déclare inéligible pour une durée de trois ans, pour n'avoir pas respecté la date légale de dépôt de ses comptes de campagne[233].
Lors d'un passage à Alger en février 2013 « derrière le mariage gay il y a un projet sioniste » [234].
Relations avec Élie Semoun
modifierÉlie Semoun et Dieudonné se sont séparés Il lui rend visite sur scène en juin 2008, mais affirme ensuite l'avoir regretté, poussé par la nostalgie de son ancienne amitié pour Dieudonné. En février 2009, il ajoute : « C'est terrible, Dieudonné est ailleurs, dans le monde de la haine. Pour moi, c'est un traumatisme. C'est comme si j'avais vécu aux côtés d'un psychopathe ou d'un pédophile sans m'en apercevoir[235]. » Il se déclare également convaincu de l'antisémitisme de son ancien complice et exprime son inquiétude quant au discours et aux alliances politiques de ce dernier[236], en 2012, il se dit incapable d'expliquer l'évolution de Dieudonné, qui lui semble être devenu un homme radicalement différent de celui qu'il a connu. En octobre 2013, Élie Semoun et Dieudonné se disputent par média interposés[237].
Condamnations en justice
modifierDieudonné a été condamné par la justice à plusieurs reprises. Il a notamment été condamné pour chacun des délits réprimant l'expression d'opinions racistes prévus par la loi du 29 juillet 1881 : injure envers les juifs, diffamation envers les juifs, provocation à la haine envers les juifs.
- En 2000, il est condamné pour injure envers l'animateur Patrick Sébastien[238] ;
- En 2007, il est condamné pour diffamation envers l'animateur de télévision Arthur[239] ;
- En février 2007, la cour de cassation réunie en assemblée plénière casse et annule de manière définitive sa relaxe pour injure antisémite et juge que ses propos, « Pour moi, les juifs, c’est une secte, une escroquerie.», tenus en février 2002 dans une interview pour le magazine Lyon Capitale, sont constitutifs du délit d'injure antisémite[240] ;
- La cour d'appel le condamne le 15 novembre 2007 pour provocation à la haine envers les juifs à 5 000 € d'amende pour avoir comparé en 2004 les juifs à des « négriers » et trafiquants d'esclaves[241] ;
- La cour d'appel de Paris confirme le 26 juin 2008 sa condamnation à 7 000 € d'amende pour avoir assimilé en 2005 la mémoire de la Shoah à de la « pornographie mémorielle »[242] ;
- Le 27 octobre 2009, il est condamné pour injures antisémites à 10 000 € d'amende pour avoir fait acclamer Robert Faurisson par la salle lors d'une de ses représentations et lui avoir fait remettre le « prix de l'infréquentabilité » par un comédien grimé en prisonnier juif, portant l'étoile jaune, des camps d'extermination nazis[243] ;
- Le parquet de Paris a ouvert le 4 juin 2009 une enquête préliminaire à l'encontre de l'humoriste pour injure antisémite dans une vidéo sur Internet où il dénonce « le puissant lobby de youpins sionistes ». Une enquête de la justice le concernant, au motif d'antisémitisme, est également en cours en Belgique[244] ;
- En 2009, il est condamné au Québec pour diffamation envers Patrice Bruel[245] ;
- Il est condamné en 2009 à une amende de 3 000 € pour diffamation envers la journaliste Elisabeth Schemla du site Proche-Orient.info, fermé depuis[246] ;
- En 2010, il est condamné à une amende de 10 000 € pour diffamation envers la LICRA qu'il avait qualifiée de « mafia »[247] ;
- En 2012 Dieudonné est condamné à 20 000 € d'amende pour deux vidéos antisémites publiées sur Internet[248].
Démêlés avec le fisc
modifierLe fisc réclame 887 000 € à Dieudonné pour non paiement de « ses impôts sur le revenu entre 1997 et 2005, ses contributions sociales entre 1997 et 2003, ainsi que [de] sa taxe foncière entre 2008 et 2009 »[249].
Selon Dieudonné, ses démêlés avec le fisc proviennent de l'achat, par sa propre société, d'un bien à Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure-et-Loir) à 200 000 euros. La société aménage l'ensemble pour en faire un studio d'enregistrement. Dix[réf. nécessaire] ans après, il rachète à sa société le bien au prix initial. L'administration fiscale fait une estimation de ce bien à 1 200 000 euros, et assimile ce rachat à un salaire déguisé. Le fisc décide alors l'imposition de la différence, ce qui donne un impôt qui s'élève à 887 000 euros. Dieudonné conteste l'estimation du fisc et il refuse de payer la somme réclamée. [réf. nécessaire]
Le , le tribunal ordonne la vente aux enchères du bien, pour payer les sommes réclamées par le fisc[249], qui atteint le montant de 501 000 €[250]. Un second acheteur ayant surenchéri de 10 %, une deuxième et dernière vente aux enchères aura lieu dans les deux mois[251].
Fin janvier 2013, Dieudonné, au travers d'un appel à l'aide sur Internet (il déclare qu'il s'agit d'un prêt qu'il remboursera après la tournée Foxtrot 2013), réunit les fonds nécessaires et fait racheter son propre bien par les « productions de la plume », dirigées par sa compagne, pour la somme de 551 000 €.
Le geste de la « quenelle »
modifierDieudonné utilise un geste associé au terme de « quenelle » : consistant à tendre un bras vers le bas et à poser la main opposée sur l'épaule, il symboliserait une variante de bras d'honneur ou de fist-fucking[252]. Dieudonné indique avoir utilisé pour la première fois ce geste dans un sketch en 2005[253]. Se limitant d'abord au registre potache, celui-ci est ensuite passé au registre politique[254]. L'expression est en effet progressivement utilisée par Dieudonné envers ceux qu'il vise : « Je vais leur glisser une quenelle », « L’idée de glisser ma petite quenelle dans le fond du fion du sionisme est un projet qui me reste très cher »[255].
Quelques commentateurs y voient une esquisse de salut nazi inversé afin de le rendre plus discret[61],[256],[257],[258]. Dieudonné définit ainsi ce geste : « Glisser une petite quenelle, c’est une sorte de bras d’honneur au système avec une dimension, heu … dans le cul, quoi ; carotte dans le cul. [...] Puis, il y a une première évolution où j’ai repris le geste durant la campagne de la liste antisioniste aux élections européennes de 2009. Ce n’était pas un signe de ralliement des antisionistes à ce moment-là, mais disons que c’était une virgule supplémentaire dans cette démarche antisioniste ». Il ajoute que « la meilleure définition que l’on peut en donner, c’est celle qu’en a donné Romain », jeune homme adepte du geste alors qu'il était atteint d'un cancer[253].
- Une cérémonie des « Quenelles d'or » est organisée régulièrement par Dieudonné pour récompenser les personnalités s'étant opposées à Israël et à ses alliés[259]. Parmi les nominés ou les récipiendaires figurent Alain Soral, Laurent Louis, Salim Laïbi, Bernard Junod (pour une « plaisanterie » faite devant l'entrée du camp d'Auschwitz[260]), Lars von Trier (pour ses propos sur Hitler au festival de Cannes 2011) ou encore Bachar el-Assad (récompensé par la Quenelle d'Or de « l'antisionisme et de l'anti-impérialisme »).
- En septembre 2013, le ministre des armées Jean-Yves Le Drian réagit à l'image diffusée sur internet de deux militaires photographiés en faisant ce geste devant une synagogue et l'armée envisage des sanctions déclarant ne pouvoir tolérer une éventuelle « apologie de doctrine interdite »[258],[257],[256],[261],[262].
- En octobre 2013, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch sont photographiés au parlement de Strasbourg faisant le geste de la quenelle[263]. Bruno Gollnisch a expliqué qu’il n’était pas au courant des sanctions décidées contre les deux militaires et qu’il ne regrettait pas son geste[264].
- En décembre 2013, deux expéditions punitives sont effectuées par six jeunes, s'improvisant justiciers de la communauté juive[265] contre des « quenelliers » à Lyon[266].
- En décembre 2013, le PDG du Parc Astérix condamne les photos d'employés faisant une quenelle[267].
- Fin décembre 2013, Nicolas Anelka effectue une quenelle après un but dans le championnat anglais. Il est félicité par Dieudonné mais condamné par la ministre des Sports Valérie Fourneyron[268] et par l'ancienne ministre des Sports Chantal Jouanno[269]. À cette occasion la presse anglaise parle pour la première fois de cette affaire en France en désignant le geste comme un « Nazi Salute »[270], ou « Nazi Gesture »[271]. L'émoi provoqué par sa quenelle est à rapprocher de la récente controverse sur l'utilisation par les supporters de Tottenham Hotspurs du cri de guerre « Yids » (littéralement « youpins »)[272]. Un autre motif de l'émotion suscitée par le geste d'Anelka est que West Bromwich Albion jouait en déplacement à West Ham, dont l'un des propriétaires est de confession juive[273].
La diffusion de ce geste est interprétée par Slate en juin 2013 comme une « dieudonnisation des esprits » dont « la référence au salut hitlérien est évidemment volontaire ». Le geste est repris dans les médias et les réseaux sociaux par des personnes dont il est parfois soupçonné qu'elles ne sont pas conscientes de sa signification : la « quenelle » appartient ainsi à un ensemble de signes cryptés (gestes, symboles, citations de ses sketches…) via lesquels Dieudonné a formé une « petite contre-culture » autour de lui. Slate relève que son public est jeune, composé de jeunes musulmans, ou issus de l'immigration et de militants politiques d'extrême-droite, à propos desquels il s'interroge sur leur degré de conscience[61],[257],[258],[261],[262].
Certains commentateurs se demandent si ceux qui font ce geste, des candidats de télé réalité, des soldats, des footballeurs, des basketteurs, ont conscience de sa signification. Ils déclarent que Dieudonné utilise des célébrités en publiant leur photo alors que les adeptes de cette gestuelle ignoreraient souvent sa signification cachée[256],[274]. « Difficile de dire que tous aient conscience de la portée de ce geste, mais leur vision du monde est celle d’un ordre mondial dominé par l’axe Washington-Tel-Aviv. Il y a la conviction qu’au fond, ce sont les Juifs qui tirent les ficelles », estime le politologue Jean-Yves Camus[275], pour qui la quenelle serait comme un « geste transgressif d'une bêtise insondable »[276].
Pour l'avocate Anne-Sophie Laguens[Qui ?], intervenant sur la question d'éventuelles poursuites pénales pour incitation à la haine liées à ce geste, la « quenelle » de Dieudonné, si elle appelle à l'imaginaire [du] salut [nazi], a une portée bien plus ambiguë, parfois signe de ralliement à l'humoriste et à sa pensée, parfois signe de désapprobation et d'insoumission, parfois encore simplement signe de victoire (on pense au joueur de foot qui l'avait fait après un but) […][277]. »
Dieudonné affirme en décembre 2013, qu'il aurait pris ses distances avec le geste : « ça ne m'appartient plus, cette formule magique appartient à la révolution qui arrive »[278]. Cependant Noémie Montagne, épouse de Dieudonné, aurait quelques semaines plus tôt déposé à l'INPI par l'intermédiaire de sa société « Productions de la plume » les marques « Quenelle » et « Quenelle + » après un échange de courriels acrimonieux entre l'intéressée et Alain Soral[279]. Au cours de cette querelle, Soral aurait notamment écrit à sa correspondante : « J'espère que demain il ne faudra pas aussi vous payer des droits pour être antisémite ? »[280]. Dieudonné indique de son côté : « Notre équipe a déposé deux projets bien précis sous deux catégories [de l'INPI]. Et si vous ne faites pas ce dépôt vous ne pouvez pas réaliser votre projet… Mais le mot « quenelle » n’ a pas été déposé comme marque : c’est impossible, ça n’a pas sens et ne veut rien dire »[253].
En Israël, la polémique autour de la « quenelle » a suscité l’inquiétude de politiciens et des médias. Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'est inquiété « d'une montée de l'antisémitisme en Europe ». Il a dénoncé ce geste comme étant « le condensé de la situation problématique de l'Europe dans ses relations avec les Juifs et avec Israël ». Un des éditorialistes du quotidien Maariv a estimé que « Dieudonné n'est pas seul » et qu'il est « la face visible de l'iceberg ». Selon lui, « tant que des gens continueront de remettre en question la légitimité de l'existence d'Israël, l'industrie de l'antisémitisme continuera de progresser »[281].
A l'instar de la quenelle, Dieudonné a lancé d'autres mèmes dans lesquels de nombreux commentateurs voient souvent un sous-texte antisémite[282], tels que le doigt levé associé à l'expression « au-dessus, c’est le soleil », signifiant qu'on désigne la chose la plus haute ou la plus sacrée possible[61] ; ou encore la chanson « Shoananas », sur l'air du « Chaud Cacao » d'Annie Cordy, qui se moque des commémorations de la Shoah et qui a valu à l'humoriste une condamnation pour provocation à la haine[283].
Spectacles et films
modifierSpectacles avec Élie Semoun
modifier- 1991 ~ 1993 : Élie et Dieudonné
- 1993 ~ : L'avis des bêtes - Une certaine idée de la France
- 1996 : Élie et Dieudonné en garde à vue
Spectacles en solo
modifier- 1997 : Tout seul
- 2000 : Pardon Judas
- 2002 : Cocorico !
- 2003 : Le Divorce de Patrick
- 2004 : Mes excuses
- 2005 : 1905
- 2006 : Dépôt de bilan
- 2007 : Best-of 1 : le meilleur de Dieudo
- 2008 : Best-of 2 : le meilleur de Dieudo
- 2008 : J'ai fait l'con
- 2009 : Sandrine
- 2010 : Mahmoud
- 2011 : Rendez-nous Jésus
- 2012 : Foxtrot
- 2013 : Le Mur
Filmographie
modifier- 1991 : Marc et Sophie (TV), de Stéphane Barbier et Guy Gingembre : (apparition)
- 1991 : Vivement lundi ! (TV), de Didier Albert et Claire Blangille : (apparition)
- 1991 : Maguy (TV) créée par Jean Guy Gingembre, Stéphane Barbier, Sophie Agacinski, Pierre Colin-Thibert, Blandine Métayer et Elisabeth Alexandre d'après la sitcom américaine Maude : (apparition avec Elie Semoun)
- 1992 : Les taupes-niveaux (TV), de Jean-Luc Trotignon : Le propriétaire de la '4L'
- 1996 : Le Passager (Court métrage) de Dominic Bachy : Man
- 1997 : Didier, de et avec Alain Chabat : un commentateur sportif, Jean
- 1997 : Le Déménagement, d’Olivier Doran : Sam
- 1997 : Le clone, de Fabio Conversi : Léo
- 1998 : Les 30 dernières minutes, (TV) : son propre rôle
- 1998 : Le Derrière, de et avec Valérie Lemercier : Francis
- 1999 : Vive nous, de et avec Camille de Casabianca : Bruno
- 2001 : Une famille très ordinaire
- 2001 : Philosophale, de Farid Fedjer
- 2001 : Voyance et Manigance, d’Eric Fourniols : le mage Alban
- 2001 : HS Hors Service, de Jean-Paul Lilienfeld : Marchand
- 2001 : Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, de et avec Alain Chabat : Caius Céplus
- 2002 et 2003 : Caméra Café (TV) de Bruno Solo, Yvan Le Bolloc'h et Alain Kappauf : Le boucher de Miami (2 épisodes)
- 2003 : Soyez prudents... (TV) de Lionel Gédébé : (apparition)
- 2003 : Raisons économiques (Court métrage) de Patrice Jourdan et Sören Prévost : le grand chef
- 2003 : Les clefs de bagnole, de et avec Laurent Baffie : lui-même
- 2004 : Les 11 commandements, de François Desagnat & Thomas Sorriaux : le Dieu de la blague
- 2004 : La Méthode Bourchnikov de Grégoire Sivan : Roman Goübrick (voix).
- 2004 : Casablanca Driver, de et avec Maurice Barthélémy : Bob Wise
- 2012 : L'Antisémite, de Dieudonné
- 2013 : Métastases, de Dieudonné
Documentaires sur Dieudonné
modifier- 2006 : Dieudonné, La Bête Noire, documentaire anonyme de promotion réalisé par Bonnie Productions société de production de Dieudonné, abordant le traitement médiatique du sketch sur France 3, présent sur le DVD 1905 et diffusé sur Internet[284].
- 2009 : Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné, documentaire de Francesco Condemi et Béatrice Pignède, des proches de Dieudonné[285]. Proche d'Alain Soral et d'Égalité et Réconciliation[286], Francesco Condemi, ancien militant de l'ultra-gauche dans la mouvance de La Vieille Taupe, est candidat la même année sur la « Liste antisioniste » menée par Dieudonné. Ce documentaire fait notamment intervenir, outre Alain Soral, l'universitaire négationniste María Poumier[287].
- 2009 : Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?, documentaire d’Olivier Mukuna. Selon Jean-Paul Gautier et ses coauteurs, à propos de la « nébuleuse » Dieudonné dans les cercles intellectuels et politiques belges, dont il serait l'homme-clé, « de défenseur de Dieudonné avec son film documentaire Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?, Olivier Mukuna en devient alors le propagandiste officiel, son meilleur agent de promotion. » Le film fait débattre Dieudonné avec six intellectuels belges : l'écrivain Jean Bofane, le cinéaste Jan Bucquoy, l'universitaire Souhail Chichah, le journaliste José Dessart, l'écrivain Antoine Tsintungu et le linguiste Dan Van Raemdonck[288]. »
Notes et références
modifierNotes
modifier- Dieudonné, s'il avait déjà été plusieurs fois été condamné à des peines d'amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ou religieuse », mais la justice ne lui avait pas infligé de peine entraînant son inéligibilité.
- Dieudonné mentionne à cette occasion deux films, l'un sur le Code noir et l'autre sur la guerre d'Algérie.
Références
modifier- Christophe Forcari, « Dieudonné, côté obscur », sur le site de Libération,
- Abel Mestre et Caroline Monnot, « Les étranges amitiés de Dieudonné », Le Monde, 25 février 2009.
- René Naba, Du bougnoule au sauvageon : voyage dans l’imaginaire français
- « Dieudonné, ses amis, son public, ses obsessions», conspiracywatch, 27 février 2009; « Dieudonné, le possédé de l'« antisionisme » » sur Le Point, 7 mai 2009. + ouvrages cités en bibliographie, Mercier, Briganti-Gautier
- dont SOS Racisme (cf. « Dieudonné, propagandiste du négationnisme ») ou le MRAP, cf. « Dieudonné ne fait plus rire », « Dieudonné recycle les pires thèmes de l'extrême-droite », par l'association de Noirs afro-caribéens "Total respect" pour qui« Dieudonne est une honte pour les Noirs de France » Total respect, une association afro-caribéenne a publié un communiqué affirmant que Dieudonné M'Bala M'Bala était « une honte pour les Noir(e)s de France »
- Par l'UMP : « Dieudonné/Faurisson : « scandaleux » pour l'UMP », Le Nouvel Observateur, 31 décembre 2008. Par le Modem : pour Marielle de Sarnez, « Il ne faut pas banaliser les propos de Dieudonné. Il faut les combattre !! » (Déclaration sur RMC, 4 mai 2009). Par Les Verts : cf. « Dieudonné, venue non souhaitée à Villeneuve d’Ascq ». Par le Parti communiste français : cf. « Interdiction des listes Dieudonné : à quoi joue la droite ? ». Par divers mouvements antiracistes, dont SOS Racisme (cf. « Dieudonné, propagandiste du négationnisme ») ou le MRAP (cf. « Dieudonné ne fait plus rire »), « Dieudonné recycle les pires thèmes de l'extrême-droite ». Par le Parti socialiste : dans Le Parisien (« Dieudonné veut passer à la télé », 2 avril 2009), Malek Boutih, membre du bureau national du PS, juge ainsi que « Dieudonné fait partie de la famille lepéniste », tandis que Harlem Désir, tête de liste PS en Île-de-France, considère Dieudonné « à l’extrême droite de l’extrême droite » ; Laurent Fabius se dit « révulsé » par les « thèses pas acceptables » de Dieudonné, cf. « Dieudonné : le PS demande “à quoi joue l'Élysée ?” », Le Nouvel Observateur, 5 mai 2009. Par le Parti de gauche, qui estime que la liste de Dieudonné aux européennes 2009 pratique un « mélange d'intégrisme religieux et d'extrême droite », cf. communiqué du comité de Romainville le 27 mai 2009. Par plusieurs mouvances d'extrême gauche : « Dieudonné, une liste d'extrême droite en plus… », communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste ; « Dieudonné tel qu’il est », REFLEXes, 1er juin 2009.
- le Nouvel Observateur, Marianne par exemple Claude Askolovitch, « De la cause noire à la haine des juifs. Dieudonné : Enquête sur un antisémite », Le Nouvel observateur, 24 février 2005, Jean-François Kahn, « La double défaite des antiracistes », Marianne, 19 février 2005.
- , Dieudonné condamné à 10 000 € d'amende pour injure antisémite sur Le Monde 27/10/2009 ; [1] Dieudonné condamné pour antisémitisme] sur Le Figaro 27/11/2012, Dieudonné encore condamné pour provocation sur l'Humanité, Dieudonné définitivement condamné pour son spectacle avec Faurisson Le Nouvel Observateur 17/10/2012, Comment Dieudonné est devenu antisémite, sur Slate, 7 mai 2009, Dieudonné de nouveau devant la justice, Dieudonné condamné à 20 000 € d'amende pour provocation à la haine Le Monde 27/11/2012
- Interview parue dans Le Choc du mois, deuxième série, no 1, avril 2006
- « Dieudonné candidat aux élections européennes », Le Figaro, 22 mars 2009.
- Dieudonné sur RFI ; Dieudonné on tour le 19/2/2007, « Et Dieudonné fit applaudir Robert Faurisson » sur conspiracywatch.info ; « Les bons amis de Dieudonné » Le Monde 24/2/2009, comment Dieudonné est devenu antiraciste sur Slate.fr
- « Dieudonné définitivement condamné pour son spectacle avec Robert Faurisson » Le Nouvel Observateur 17/10/2012
- analyse de Michel Briganti, André Déchot et Jean-Paul Gautier, La Galaxie Dieudonné, sous-titré « Pour en finir avec les impostures » aux éditions Syllepse 2011. L'ouvrage analyse « l’humour » et les dérapages de Dieudonné qui, selon les auteurs, masquent mal son « obsession » envers les juifs, avec qui « nous sommes en guerre » dit Dieudonné
- « Dieudonné côté obscur »Libération
- voyage en Iran en 2007 Dieudonné rencontre Ahmadinedjad sur latelelibre.fr, le 19/2/2007 ; « Dieudonné en Iran pour récolter des fonds et libérer Reiss » sur Le Nouvel Observateur 28/11/2008 ; « Dieudonné face à Ahmadinejad » sur le JDD ; « Dieudonné rencontre Ahmadinejad en Iran » sur le Huffington Post 29/11/2009 ; « soutien à Sakineh arrivée de l'humoriste Dieudonné à Téhéran » sur Le Point 13/9/2010
- « mais puisqu'on vous dit que la lapidation n'existe pas en Iran » sur conspiracywatch.info
- « Yahia Gouasmi et Dieudonné » sur dailynord.fr, novembre 2009
- les amis très particuliers du centre Zahra » sur l'Express
- « la police de Bruxelles interrompt un spectacle de Dieudonné » Le Monde 10/5/2012
- « Delanoë prive Dieudonné de théâtres parisiens », Libération, 12 janvier 2009, « Dieudonné spectacle annulé à Montréal après les protestations d'une association juive », Le Point, 11 mai 2012,; [« Spectacle de Dieudonné à Bordeaux : Alain Juppé va saisir le préfet »], Sud Ouest, 25 janvier 2013, « Dieudonné interdit de spectacle ?» , Le Figaro, 3 mai 2013
- Dieudonné gagne son procès contre Genève pour "censure préalable"
- « Dieudonné souhaite "un cancer généralisé avant la fin du mois" au maire de Perpignan » , Le Midi libre, 5 mai 2013
- rebondissement dans l'affaire Dieudonné la production se retourne contre l'humoriste »
- [www.liberation.fr/portrait/2004/02/20/la-ou-la-blague-blesse_469591 Là où la blague blesse. Françoise-Marie SANTUCCI, Libération 20 février 2004 à 23:13]
- « La séparation », aubonsketch.com
- EXCLUSIF. Georges Melka et Gabriel Levy, les propriétaires du théâtre de Dieudonné, Valeurs actuelles, 7 janvier 2014.
- Judas rassemble
- Le Cocorico de Dieudonné
- Europe1.fr, « Dieudonné/Ahmadinejad : l'improbable rencontre », 22 novembre 2009
- "Dieudonné de retour dans un spectacle qui s'en prend ouvertement aux juifs", AFP
- Une colère noire. BINET Stéphanie, GROSJEAN Blandine, Libération, 9 novembre 2005 à 04:28
- « Delanoë prive Dieudonné de théâtres parisiens », Libération, 12 janvier 2009
- Liberté d'expression à Genève : Dieudonné vainqueur, TSR.ch
- « la police de Bruxelles interrompt un spectacle de Dieudonné » Le Monde 10/5/2012
- « Dieudonné spectacle annulé à Montréal après les protestations d'une association juive », Le Point, 11 mai 2012,; [« Spectacle de Dieudonné à Bordeaux : Alain Juppé va saisir le préfet »], Sud Ouest, 25 janvier 2013, « Dieudonné interdit de spectacle ?» , Le Figaro, 3 mai 2013
- « Dieudonné souhaite "un cancer généralisé avant la fin du mois" au maire de Perpignan » , Le Midi libre, 5 mai 2013
- « rebondissement dans l'affaire Dieudonné la production se retourne contre l'humoriste »
- Hollande défie les humoristes « antisémites patentés » : peut-il en finir avec Dieudonné, Bruno Roger-Petit, Le Nouvel Observateur, 17 décembre 2013
- le gouvernement voudrait interdire les réunions publiques de Dieudonné
- Déjeuners du film français sur le film français.com
- démons de Dieudonné sur le site conspiracywatch.info
- La vérité sur Dieudonné de Anne-Sophie Mercier, et le compte rendu et l'analyse de cette histoire complétés par cette étude qui fournit les citations de Dieudonné "les démons de Dieudonné" et « traite négrière Dieudonné accuse les sionistes » sur conspiracywatch.info
- " Dieudonné s’empêtre dans l’antisémitisme au nom des Noirs"Le Monde 21.02.05 archive citée sur mafhoum
- Dieudonné fait financer son film en Iran sur Liberation.fr]
- La LICRA demande l'interdiction du film l'antisémite sur Lemonde 10/4/2012.fr
- La justice n'interdit pas le film de Dieudonné sur Leparisien.fr le 13-04-2012, et l'Express la justice n'interdit pas le film de Dieudonné "l'antisémite" L'Express, 13 avril 2012
- dieudonné fait financer son film «l'antisémite» en iran
- Métastases
- Le Soir du 23/07/2010 Dieudonné la croisade du bouffon sur Le Soir belge
- « Finalement, Dieudonné n’est “pas raciste”, s’amende le B’nai Brith, Le Devoir.com, publié le 19 juillet 2004.
- les démons de Dieudonné et « traite négrière Dieudonné accuse les sionistes » sur conspiracywatch.info
- Démons français, Christiane Taubira, Pierre Vidal-Naquet et autres, Le Monde, 5 décembre 2005
- le 15 novembre 2007 Dieudonné est condamné pour avoir comparé les juifs à des « négriers » Dieudonné condamné à 10 000 € d'amende pour injures antisémites Le Monde 27/10/2010
- « La double défaite des antiracistes », Marianne, 19 février 2005. L’article critique également l’attitude du CRIF dans cette affaire.
- "Dieudonné de retour dans un spectacle qui s'en prend ouvertement aux juifs" AFP, et Dieudonné s'en prend encore aux juifs Nouvel Observateur18/6/2010,; Faut-il interdire le nouveau spectacle de Dieudonné Libération18 juin 2010? ] ; le retour de Dieudonné avec MahmoudL'affiche du spectacle est à soi seule un programme comprenant les logos du Hamas, du Hezbollah, des brigades des martyrs al-Aqsa, organisations classées comme terroristes, ainsi que le drapeau iranien, le portrait d'Ahamdinedjad, et autres sigles encore
- ; le site de ce professeur de philosophie récapitule les principaux événements qui jalonnent le parcours de Dieudonné ; Dieudonné condamné en appel pour son spectacle avec Faurisson Ouest-france.com jeudi 17 mars 2011 condamnation confirmée en appel
- "Un spectacle de Dieudonné interrompu par la police de Bruxelles"sur rtbf.be
- "Dieudonné interdit de spectacle à Montréal" sur l'Express
- Julie Joly Dieudonné dans ses œuvres L'Express 26/2/2009
- quand Dieudonné fait sketch, fait encore sketch
- La dieudonnisation des esprits, une (grosse) quenelle qui vient d’en bas, Slate, 27 juin 2013
- FranceTvinfo.
- René Naba, DU BOUGNOULE AU SAUVAGEON: Voyage dans l’imaginaire français,
- conspiracywatch, « Dieudonné, ses amis, son public, ses obsessions», "Dieudonné le possédé de l'antisionisme" Dieudonné, le possédé de l'“antisionisme”» sur Le Point, 7 mai 2009. + ouvrages cités en bibliographie, Mercier, Briganti-Gautier
- « Un métisse pas maté », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne)
- Résultats de l'élection législative en 1997
- Résultats des élections régionales sur le site du Ministère de l'Intérieur.
- FIDH.org
- "Dieudonné s’empêtre dans l’antisémitisme au nom des Noirs" Le Monde cité par le site mafhoum
- Le Parisien, 3 juin 2002, « Nous sommes l'avant-garde de tout un continent en train de mourir. À nous de prendre nos responsabilités et de gagner du pouvoir ici. C'est ici que l'on va gagner le combat pour l'Afrique car la France fait la politique africaine »
- Dans Le Parisien, 3 juin 2002, « je suis un homme noir fier de ma couleur, mais me défiant de tout communautarisme, contrairement à Dominique Strauss-Kahn qui soutient les intérêts d’Israël ». Dans Le Parisien, 4 juin 2002, « Il a été ministre des Finances, mais j'aurais aussi aimé qu'il apporte une aide au peuple palestinien qui subit des humiliations terribles ».
- « J’ai choisi Sarcelles pour ses communautés », Le Parisien, 18 mai 2002, « J'ai reçu le soutien du Parti des musulmans de France, qui voit en moi un moyen d'ouvrir le dialogue »
- Résultats des élections législatives sur le site du Ministère de l'Intérieur.
- « je ne prononce pas le mot juif. Après mes différents procès, j’ai compris » Les démons de Dieudonnésur conspiracywatch.info
- Dieudonné condamné à 20 000 € d'amende pour provocation à la haine sur Le Monde 27/11/2012
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- : Décision de la Cour de cassation rejetant le pourvoi des parties civiles
- (voir + haut "thèmes politiques dans ses spectacles")
- Le spectacle « Mes excuses », en raison du premier sketch se terminant par un bras d’honneur adressé au « peuple élu » Interview d’Anne-Sophie Mercier par Laurent Chickly, sur le site Debriefing.org, 23 décembre 2005.
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- [vidéo] « Dieudonné dans l’émission Arrêt sur images », sur YouTube.
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- Édition du 8 février 2004, page 27.
- « Dieudonné condamné en appel à 5 000 euros d’amende », Le Nouvel Observateur, 15 novembre 2007.
- Jamel Debbouze, qui avait soutenu Dieudonné au Zénith en décembre 2004, s’en désolidarise dans Le Figaro du 13 février 2005 et dans Le Parisien du 21 décembre 2005. Son ancien partenaire Élie Semoun publie dans Libération du 23 février 2004 une lettre à Dieudonné : « Salut Bouffon, Lettre à Dieudonné pris dans la polémique ».
- « Élections européennes 2004 », sur le site France-politique.fr
- « Dieudonné sur une pente très glissante », communiqué Euro-Palestine/CAPJPO, .
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- "Dieudonné par Le Pen repris" Reflexes ; « La Rance en Action », 6 août 2007, « Le Pen n’est ni raciste ni idiot. » ; « Les beurs lepénistes », Claude Askolovitch, Le Nouvel Observateur, 12 avril 2007. « Voyage au cœur de l’électorat frontiste », Claude Askolovitch, Le Nouvel Observateur, 22 février 2007.
- CSA Lettre à Méditerranée ; « Propos antisémites : Méditerranée FM mise en demeure », 6 septembre 2005.
- « Démons français » article signé par près de vingt auteurs dont : Salah Amokrane, Nicolas Bancel, Benjamin Stora, Christiane Taubira, Pierre Vidal-Naquet., Le Monde, 5 décembre 2005.
- les traites négrières, esclavage Code noir ; les démons de Dieudonné sur conspiracywatch.info ; voir ci-dessus note
- Édition de 2002, p. 102-104.
- Azzeddine Ahmed-Chaouch, « Comment Dieudonné s’est rapproché de Le Pen », Le Parisien, 8 janvier 2009
- La victoire en Syrie est une victoire sur Israël
- [Michel Briganti, André Déchot & Jean-Paul Gautier, Éditions Syllepse, 2011 La galaxie Dieudonné : pour en finir avec les impostures, [5]
- de Abel Mestre et Caroline Monnot en février 2009 "les bons amis de Dieudonné"
- Sophie Bélaïch, « Les Neturei Karta, une position marginale », dans Les Cahiers de L'Orient n°96,
- « Dieudonné n'est pas antisémite : il aime les Juifs intégristes », ProChoix, 24 novembre 2004.
- communiqué CAPJO 29 octobre 2009 « Dieudonné sur une pente très glissante », « Euro-Palestine et l’association CAPJPO (Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche-Orient) ont choisi de prendre leurs distances avec Dieudonné, à la suite d’une série d’incidents sérieux, survenus au cours des dernières semaines, et notamment en raison du fait que celui-ci s’affiche avec Alain Soral, qui a tenu récemment des propos antisémites sur France 2 ( « Complément d’Enquête », 14 septembre 2004). Nous avons en outre été très choqués d’apprendre la récente présence de Dieudonné à un rassemblements d’éléments douteux initié par Ginette Skandrani, antisémite et négationniste connue, qui se répand en propos dégoûtants sur des sites internet. » (Europalestine).
- [« Les juifs ultra-orthodoxes et antisionistes de Neturei Karta récupérés par Dieudonné », Jean-Yves Camus, Proche Orient Infos, novembre 2004.]
- Dieudonné s'enlise dans la confusion Libération
- I. Zertal La Nation et la mort : la Shoah dans le discours et la politique d'Israël, Éditions La Découverte, 2004, rééd. en 2008., Zertal nie la paternité de la "pornographie mémorielle" Nouvel Observateur, nouvelobs.com ; en revanche elle serait imputable au traducteur en langue anglaise Idith Zertal répond à Dieudonné Nouvel Observateur ; [« L'historienne israélienne Idith Zertal nie avoir parlé de pornographie mémorielle pour la Shoah »] , Le Monde, 26 février 2005. L’expression vient en fait du traducteur du livre de l'historienne, Marc Saint Upery, qui la lui attribue dans un article publié sur Indymedia. Le 3 décembre 2004, une lettre ouverte de Marc Saint Upery à Jean-Christophe Rufin, intitulée « Je suis antisémite », est publiée sur Indymedia. Dans une note en bas de page, Marc Saint Upery attribue l'expression « pornographie mémorielle » à Idith Zertal.
- « Propos sur la mémoire de la Shoah : condamnation de Dieudonné confirmée en appel », dépêche AFP, 26 juin 2008.
- Assemblée Martinique
- agression de Dieudonné à Fort-de-France Le Monde 2/3/05, « Dieudonné, le possédé de l'“antisionisme” » Le Point, 7 mai 2009.
- « Non, Dieudonné ne nous représente pas », Patrick Girard, Marianne, 19 mars 2005.
- A.-S. Mercier, La vérité sur Dieudonné, Plon, 2005, page 78. Voir aussi « L’auteur de “La vérité sur Dieudonné”, interviewée par L. Chickly (Primo-Europe) », debriefing.org, 23 décembre 2005.
- Les participants. Les panélistes. Dieudonné M'Bala M'Bala, site d'Axis For Peace.
- « Dieudonné : “Il y a une parole raciste libérée qui va plus loin que ce qu’osait dire l’extrême-droite” », site du réseau Voltaire, 18 novembre 2005.
- « Je me suis battu politiquement contre l’extrême droite en France, à Dreux. J’ai des positions politiques qui sont radicalement opposées, mais quand je vois ce qui se passe aussi avec M. Gollnisch, retirer son travail à quelqu’un sans que la justice ait pu se prononcer. On est dans un État de droit, sous la pression d’un lobby qui se croit tout permis dans ce pays… ce n’est pas pour défendre les opinions politiques (de Bruno Gollnisch), mais je trouve ça incroyable. C’est ce qu’on me fait à moi, on m’interdit de jouer dans des salles simplement parce que je déplais à un petit groupe d’individus. »]
- « Dieudonné à la fête du FN : une visite pas si mystérieuse », Libération, , « Dieudonné se fait l’avocat de Le Pen », Libération, . « La navrante dérive d’un pseudo-humoriste », L'Humanité,
- [PDF] « Alain Soral rassemble Le Pen, Dieudonné et des islamistes », Actualité juive, no 994,
- « Le Pen reconnaît être le parrain d’un enfant de Dieudonné », L'Express, 16 juillet 2008, Valérie Zoydo, « Je suis le parrain de la troisième fille de Dieudonné devant Dieu et devant les hommes », in 20Minutes.fr, 16 juillet 2008., « La fille de Dieudonné a bien été baptisée par un prêtre traditionaliste », libebordeaux.fr, 15 septembre 2008.
- « Là je crois que ça suffit maintenant ! Cette fois c’est fini et bien fini avec Dieudonné. Certains évoquaient la reformation de notre duo, mais je dois vous dire que c’est clairement hors de question ! C’est fini… », déclaration sur RTL, 17 juillet 2008.
- « Le généreux coup de pouce de Le Pen à Dieudonné », Le Parisien, 16 septembre 2008.
- « [E&R] Partenariat E&R/Théâtre de la Main d’Or ». Le théâtre deviendra officiellement samedi 6 décembre 2008 le point de ralliement d’Égalité et Réconciliation à Paris et pour la France.
- « Arrêt du spectacle », sur le blog de Kemi Seba, 17/08/2007
- Texrte de la décision sur Legifrance
- Anne-Sophie Mercier, La vérité sur Dieudonné, Plon, octobre 2005.
- « Une volonté de transgression très forte », Libération, 20 décembre 2006.
- Les bons amis de Dieudonné Le Monde
- Dieudonné candidat à la présidentielle Le Monde 23/12/2005
- [6] Dieudonné sera bien candidat; Le Nouvel Observateur
- Un verte trop brune exclue du parti, Libération, 2 juin 2005., « Dieudonné par Le Pen repris », REFLEXes, .
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- Comment un ancien du GUD fait la promo de la Syrie sur droites extrêmes blog Le Monde ; « Dieudonné Mbala Mbala rencontre le président vénézulien Hugo Chávez à Damas ». Réseau Voltaire, .
- « L’assassinat d’Ilan Halimi : « C’est un complot sioniste » », L’Arche, no 577, mai 2006.
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- Procès Dieudonné - Faurisson : la Cour des Miracles négationnistes !!
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- Contre le racisme sous toutes ses formes
- Le Mrap condamne les provocations de Dieudonné et de ses acolytes Communiqué MRAP
- « Le MRAP condamne Dieudonné, imposteur au service de l'extrême-droite» communiqué du MRAP 4 juin 2009
- communiqué 18 mai 2009
- Contre la venue de Dieudonné , [8]
- Pour le NPA : Dieudonné une liste d'extrême-droite en plus
- Houria Bouteldja dénonce le rapprochement de Dieudonné avec l’extrême-droite, 20 mai 2009
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- Dieudonné Faurisson, effroyable mise en scène
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- « Les étranges amitiés de Dieudonné» un article d’Abel Mestre et Caroline Monnot, le 24 février 2009 Les bons amis de Dieudonné Le Monde, et le 9 mai 2009, Dieudonné présente un assemblage hétéroclite aux élections européennes Le Monde 9/5/09
- l'islamiste qui mène la fronde L'Express
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- Dieudonné interiewAyoub
- Dieudonné condamné à 28 000 euros, Le Figaro, 28 novembre 2013
- Dieudonné condamné à 28 000 € d'amende, Le Monde, 28 novembre 2013
- Dieudonné une nouvelle fois condamné par la justice, il écope de 28 000 € d'amende, Huffington Post, 28 novembre 2013
- Quand Dieudonné s’allie à Robert Faurisson et Youssouf Fofana, Doan Bui, Le Nouvel Observateur, 27 décembre 2013
- La citation délirante délivrée par Dieudonné et consorts contre le président de la Licra
- trop extrême pour Radio Courtoisie|es Inrocks
- http://www.liberation.fr/medias/2013/03/17/la-liste-de-patrick-cohen_889214 La liste de Patrick Cohen
- Liberté d’expression et service public : Frédéric Taddeï face à Patrick Cohen
- Patrick Cohen, l’homme aux ciseaux entre les dents, Patrick Mandon, causeur.fr, 19 mars 2013
- Radio-France saisit la justice
- Dieudonné : le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale", Atlantico.fr, 30 décembre 2013
- Hollande défie les humoristes « antisémites patentés » : peut-il en finir avec Dieudonné, Bruno Roger-Petit, Le Nouvel Observateur, 17 décembre 2013
- le gouvernement voudrait interdire les réunions publiques de Dieudonné
- des spectacles de Dieudonné|Nouvel Observateur
- Interdiction des meetings de Dieudonné : la censure est-elle vraiment une arme plus efficace que le mépris et la force de conviction ?, Gaspard Koenig, Atlantico.fr, 28 décembre 2013
- Grégory Rozières, « Dieudonné: Valls cherche à interdire ses spectacles et « réunions publiques » », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
- Point,|position du PS par son porte-parole
- Dieudonné, Hollande, Copé, soutien Valls|Huffington Post
- [http://www.rue89.com/2013/12/30/contre-dieudonne-cest-a-societe-reagir-gouvernement-248670 Sur Dieudonné, c'est à la société de réagir, pas au gouvernement
- de gauche non au business de l'antisémitisme|7/1/2014|{{citation|Le secrétariat national du Parti de Gauche condamne[... Cette stratégie de la provocation antisémite dans le but essentiel de faire un sordide et petit business de la haine est infecte, et doit cesser. Si la liberté d’expression doit être garantie, elle a des limites très précises et très claires : racisme et antisémitisme ne constituent pas une opinion mais un délit ! [...] ses spectacles sont devenus, et sans ambiguïté, des rassemblements où le public attend une provocation antisémite, la dernière tournée de Dieudonné M’Bala M’Bala doit être interdite. La loi doit s’appliquer et les condamnations qui ont déjà été prononcées doivent être payées. L’impunité de la délinquance antisémite doit cesser. Mais il est également intolérable de trouver du même auteur sur internet des vidéos qui diffusent des paroles très violentes par l’antisémitisme obsessionnel qu’elles transmettent.[...]Le Parti de Gauche exige donc des autorités compétentes que ce type de vidéo ne puisse être diffusé sur internet.]
- Contre l'interdiction des spectacles de Dieudonné (radio RCJ).
- circulaire contre les spectacles de Dieudonné envoyée aux Préfets|Le Monde 6/1/2014
- Delanoe Dieudonné est un criminel|AFP & Le Figaro 5/1/2010
- propriétaires de son théâtre prêts à le déloger|Le Parisien 7/1/2014
- « Dieudonné en Iran pour récolter des fonds et libérer Reiss », nouvelobs.com, 29 novembre 2009.
- « La nouvelle provocation de Dieudonné, de retour d'Iran », L'Express, 28 novembre 2009
- « Dieudonné à Téhéran pour demander la clémence pour Sakineh », AFP.
- « Conférence de presse de Dieudonné, de retour d’Iran »
- « Lapidation. Dieudonné s'en prend à Sakineh », Paris Match, 17 septembre 2010. ; [archive « mais puisqu'on vous dit que la lapidation n'existe pas en Iran »] sur le site conspiracywatch
- « Dieudonné reçu par Ahmadinejad ? », Le Figaro, 23 novembre 2009. « Dieudonné-Ahmadinejad, nouveau tandem tragi-comique », L'Express, 24 novembre 2009.
- « Dieudonné à Téhéran pour demander la clémence pour Sakineh », AFP.
- « Conférence de presse de Dieudonné, de retour d’Iran »
- « Lapidation. Dieudonné s'en prend à Sakineh », Paris Match, 17 septembre 2010. ; [archive « mais puisqu'on vous dit que la lapidation n'existe pas en Iran »] sur le site conspiracywatch
- Blandine Grosjean, « Dieudonné est en Libye pour soutenir Kadhafi », Rue89, 28 mars 2011.
- AFP, Dieudonné : “les Libyens aiment leur président”, Le Point, 1er avril 2011
- France Soir Vidéos, [vidéo] « Conférence de presse », sur YouTube, 1er avril 2011.
- Législatives : Dieudonné candidat à Dreux, Le Figaro, 18 mai 2012.
- Résultats officiels dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir
- Conseil Constitutionnel, Décision n° 2012-4682 AN du 08 février 2013
- Dieudonné inéligible pour 3 ans, Le Figaro, 8 février 2012
- le mariage pour tous est un projet sioniste site conspiracywatch.info ; Dieudonné mariage pour tous sioniste sur le site Slate.fr
- « Élie Semoun “Être comique : un don rare” », La Dépêche du Midi, 22 février 2009.
- Élie Semoun : "Dieudonné est antisémite, il ne demandera jamais pardon !"
- [9]
- Dieudonné, star de la semaine judiciaire, Le Figaro, 26 juin 2008
- Dieudonné renonce à faire appel de sa condamnation pour diffamation envers Arthur, La Dépêche du Midi, 19 septembre 2007
- Comment Dieudonné est devenu antisémite Slate
- Dieudonné, star de la semaine judiciaire, Le Figaro, 26 juin 2008
- Dieudonné, star de la semaine judiciaire, Le Figaro, 26 juin 2008
- Dieudonné condamné à 10 000 € d'amende pour injures antisémites Le Monde 27/10/2009, rappel des anciennes condamnations de 2007 et 2008, "Dieudonné devant la justice pour injures raciales" Le Point 22/9/2009, et Dieudonné condamné à 10 000 € d'amende L'Express, rappel des condamnations précédentes du 15 novembre 2007 et du 26 juin 2008
- 1) enquête en France, même référence, Le Monde 27/10/2009 et 2) en Belgique, Le Monde 29/3/2012 [10]
- Dieudonné condamné au Québec à payer 75 000 dollars à Patrick Bruel, Agence France-Presse, 28 février 2009
- Dieudonné condamné pour diffamation, Le Parisien, 26 mars 2009
- Dieudonné condamné pour diffamation envers la Licra, Le Parisien, 8 juin 2010 ; [11] L'Express ; [12] L'Union press
- Dieudonné condamné pour deux vidéos antisémites L'Express 27/11/2012
- François Feuilleux, « Justice : Dieudonné doit 887 000 € aux Impôts », L'Écho républicain, 10 octobre 2012, consulté le 10 octobre 2012.
- Le bien vendu 501 000 €, dans Le Figaro
- [« Prix de départ 551 100 €. Qui dit mieux ? »], L'Écho républicain, 31 octobre 2012, p. 4
- Quenelle collective (et hommage à Dieudonné) de l'Équipe de France de basket à l'Élysée ?, Slate, 24 septembre 2013
- Dieudonné : « Je veux aller en prison », Femmes de chambre, 31 décembre 2013
- D'où vient la «quenelle» de Dieudonné, Le Figaro, 30 décembre 2013
- Libération 9/05/2009 Dieudonné
- Guillaume GENDRON, Les « quenelles » de Dieudonné laissent un sale goût, Libération, 13 septembre 2013
- Une "quenelle" qui reste sur l'estomac de l'armée sur lepoint.fr du 10 septembre 2013
- Jean-Yves Le Drian très remonté contre les militaires admirateurs de Dieudonné et de ses "quenelles", ces saluts nazis inversés sur lelab.europe1.fr du 10 septembre 2013
- Bruxelles: Chichah prend ses distances avec Dieudonné après que ce dernier se soit affiché avec Laurent Louis sur lacapitale.be du 25 juin 2013.
- Les Quenelles d'or 2012 sur 20min.ch
- [13]
- [ http://www.lemonde.fr/international/article/2013/09/11/l-armee-va-sanctionner-deux-militaires-pour-un-geste-repute-antisemite_3475367_3210.html]
- SudOuest le 11 octobre 2013 la quenelle : le geste sulfureux de dieudonne aux idees subliminales
- le 12 octobre 2013
- Le Parisien 25 décembre 2013
- France Info le 28 décembre 2013
- Europe 1 le 27 décembre 2013
- huffingtonpost 28décembre 2013
- Europe 1, 29/12/2013
- Dailymail 28 décembre 2013
- Guardian le 28 décembre 2013
- Bien que la grande majorité des fans de l'équipe londonienne ne soient pas juifs, le club reste associé à la communauté juive du nord de la capitale. Excédés par les attaques antisémites proférées par les hooligans des rivaux londoniens, en particulier Chelsea ou Arsenal, les supporters des Spurs en avaient fait leur cri de ralliement. Mais aux yeux du consistoire israélite britannique, ces cris rappelaient de mauvais souvenirs des marches antisémites des milices fascistes d'Oswald Mosley dans les années 1930. La police avait finalement interdit ce slogan. Le Monde 29 décembre 2013
- Le Monde 29 décembre 2013
- ; non les basketteurs n'ont pas rendu hommage à Dieudonné Libération 24/9/2013
- Les « quenelles » de Dieudonné laissent un sale goût, Guillaume Gendron, Libération, 12 septembre 2013
- "La quenelle, un geste transgressif d'une bêtise insondable", Le JDD, 28 décembre 2013
- Anne-Sophie Laguens, "Quenelle" de Dieudonné par des militaires: juridiquement, ils ne risquent pas grand-chose, leplus.nouvelobs.com, 11 septembre 2013.
- Pour Dieudonné, la quenelle n'est pas un geste antisémite. Sur Internet, des photos prouvent le contraire, Huffington Post, 29 décembre 2013
- La quenelle de Dieudonné déposée comme marque par sa femme, Slate.fr, 7 décembre 2013.
- Dieudonné-Soral : querelle pour une quenelle, Marie-Sandrine Sgherri, Le Point, 26 novembre 2013
- http://www.lepoint.fr/monde/affaire-dieudonne-israel-craint-une-montee-de-l-antisemitisme-31-12-2013-1775775_24.php
- Libération le 12/09/2013 "On retrouve le geste sur des photos de classe et de mariage. D’autres, prises devant des synagogues en France ou à l’étranger et jusqu’au mémorial de la Shoah à Berlin, ne cachent pas leur sous-texte antisémite"
- Le Monde 27/11/2012 Dieudonné condamné à 20 000 euros d'amende pour incitation à la haine
- Jean-Paul Gautier, Michel Briganti, André Déchot, La galaxie Dieudonné : Pour en finir avec les impostures, Syllepse, 2011, 191 p. (ISBN 978-2849502853), p. 191.
- Le Figaro.fr, Un film sur Dieudonné pas projeté
- Jean-Paul Gautier, Michel Briganti, André Déchot, La galaxie Dieudonné : Pour en finir avec les impostures, Syllepse, 2011, 191 p. (ISBN 978-2849502853), p. 164, note 36.
- Jacques Leclercq, Droites conservatrices, nationales et ultras : Dictionnaire 2005-2010, L'Harmattan, 2010, 225 p. (ISBN 978-2296082649) [EPUB] emplacements 2616 et suiv. sur 3500.
- Jean-Paul Gautier, Michel Briganti, André Déchot, La galaxie Dieudonné : Pour en finir avec les impostures, Syllepse, 2011, 191 p. (ISBN 978-2849502853), p. 134-135.
Publications
modifier- Lettres d'insulte, illustrations de Tignous, Le Cherche midi, 2002, (ISBN 2862747971)
- Peut-on tout dire ?, entretiens réalisés par Philippe Gavi et Robert Ménard, en parallèle avec Bruno Gaccio Éditions Mordicus, 2010, (ISBN 978-2-918414-00-1)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierTémoignages
modifier- Olivier Mukuna, Dieudonné. Entretien à cœur ouvert, Éditions EPO, 2004, (ISBN 2872622179)
- Olivier Mukuna, Égalité zéro ! Enquête sur le procès médiatique de Dieudonné, Éditions Blanche, 2005, (ISBN 2846281300)
Travaux
modifier- Jean-Paul Gautier, Michel Briganti et André Déchot, La galaxie Dieudonné : Pour en finir avec les impostures, Syllepse, , 191 p. (ISBN 978-2849502853).
- Valérie Igounet, Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste, Denoël, , 464 p. (ISBN 978-2207259986), p. 365-395
- Anne-Sophie Mercier, La vérité sur Dieudonné, Plon, 2005, 191 p. (ISBN 978-2259203197)
- Pierre-André Taguieff, La judéophobie des Modernes : Des Lumières au Jihad mondial, Odile Jacob, , 688 p. (ISBN 978-2738194909)
Articles connexes
modifier- Élie et Dieudonné
- Antisionisme
- Antisémitisme en France
- Comité pour la mémoire de l'esclavage
- Concurrence des mémoires
- Devoir de mémoire
- Loi mémorielle
- Loi Taubira
Liens externes
modifier- Site officiel de Dieudonné.
- « Kahlores/Brouillon » (présentation), sur l'Internet Movie Database
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