Université de Caen-Normandie

université publique française
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L'université de Caen-Normandie est une université française, basée à Caen (Calvados). Elle accueille en 2018-2019 plus de 29 000 étudiants[1], ce qui en fait la première université de Normandie.

Université de Caen-Normandie
Histoire
Fondation
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateur
Président
Lamri Adoui (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
27 465 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays

Elle regroupe des unités de formation et de recherche, instituts et écoles. Elle fait partie de la communauté d'universités et établissements Normandie Université dont Caen est par ailleurs le siège.

Historique

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Les deux fondations au XVe siècle

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La prise de la ville de Caen en 1417 par le roi Henri V d'Angleterre entraîne la destruction ou l’abandon des institutions éducatives précédentes. En 1424, son fils Henri VI présente au pape Martin V un premier projet d'établissement d'une université en Normandie[2]. L’université de Normandie est finalement fondée à Caen en 1432 par Jean de Lancastre, 1er duc de Bedford et régent du royaume de France[3]. L'établissement doit permettre de former les futures élites anglaises afin de constituer l'administration de leurs possessions en France, l'Université de Paris n'étant pas considérée comme suffisamment sûre[4]. Les lettres patentes accordées en 1432 ne la dotaient que de facultés de droit canonique et droit civil mais, à la suite de la reprise de Paris par les Français en 1436, les facultés des arts de et théologie sont instituées dès 1437 et celle de médecine l’année suivante[5]. Le et le , Eugène IV envoie des bulles pontificales qui confirment la fondation de l’université normande[6]. Les statuts de l'université sont octroyés par Henri VI dans une grande ordonnance du [7]. L’inauguration solennelle a lieu le dans l’église Saint-Pierre[8]. C'est alors la troisième université anglaise après Oxford (fondée en 1096) et Cambridge (fondée en 1209). En revanche, Caen n'est que la treizième université du territoire français[N 1]. Son premier recteur est Michael Tregury[9],[10].

Après avoir repris la ville le 5 juillet 1450, Charles VII reconnait le 31 juillet l'université de Caen[11] mais il en supprime la faculté de droit civil sous le prétexte qu’il n’en existe pas dans l’université de Paris avant de la relever le [12]. L’université en est si reconnaissante qu’elle offre de brûler les chartes d’Henri VI, ce que Louis XI ne permet pas, lui ordonnant même de célébrer le rétablissement d’Henri VI sur le trône d’Angleterre le [13]. De nouveaux statuts sont rédigés en 1457, mais ils ne sont qu'une copie de ceux de 1439[14]. Cette même année est constituée une « librairie commune » aux cinq facultés, alimentée par de fréquents dons[15].

Le développement de l'université sous l'Ancien Régime

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Plan du Palais des facultés avant les transformations de la fin du XIXe.

L’université s'installe dans l'ancienne halle de la mercerie située rue des Cordeliers[16],[17], puis sur une propriété derrière le chevet de l'église Saint-Sauveur léguée en 1476 par Marie de Clèves[18],[17]. Sur cet emplacement, l’architecte Brodon construit le palais des facultés entre 1694 et 1704[19],[20]. Les assemblées générales se tiennent dans le couvent des Cordeliers situé à proximité (sur le site de la clinique de la Miséricorde)[21],[22]. L’université dispose de plusieurs collèges dans la ville, le collège du Mont, le collège du Bois, le collège du Cloutier et le collège des Arts[13].

Créée comme rivale de la Sorbonne, l'université de Caen ne reçoit pas les faveurs des rois de France et connait de ce fait un développement bien moindre[12].

Elle se développe par la suite. Lorsque le roi Louis XIV fait publier la liste des auteurs ad usum Delphini, dont l’idée revient au Caennais Pierre-Daniel Huet, la ville de Caen fournit à elle seule plus d’hommes capables d’y travailler que des provinces entières[13]. L’érudit néerlandais Gaspard van Baerle y étudie la médecine au début du XVIIe siècle[23].

C’est à l’occasion de la Fête aux Normands que célèbre l’université chaque année le qu’en 1527, l’avocat Jean Le Mercier invite les poètes à concourir pour des prix, circonstance d’où est né le célèbre Palinod de Normandie auquel la Muse normande doit tant, et qui se pérennise jusqu’à la Révolution[13].

Au moment où la Révolution française se prépare, l'université de Caen est l'une des plus importantes du royaume. Sa bibliothèque est l'une des mieux dotées et le traitement élevé dont disposent les professeurs montrent que la situation financière est favorable. En ce qui concerne les effectifs (388 étudiants en ), la faculté de droit est la troisième de France (après Paris et Toulouse) et la faculté de médecine se place au quatrième rang (après Paris, Toulouse et Montpellier)[24].

Suppression de l'université

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Quand la révolution éclate, l'université est atteinte à son tour. À la rentrée de , les effectifs s'effondrent et une partie des fonds de la bibliothèque est vendue par le bibliothécaire qui se prépare à s'exiler en Angleterre. La crise éclate en 1791 quand les professeurs appartenant à un ordre religieux refusent de prêter le serment que les « ecclésiastiques fonctionnaires publics » doivent prêter en vertu du décret du . Par une déclaration du , le corps universitaire condamne la constitution civile du clergé et refuse également de prêter le serment exigé par le décret du . À la suite de cette déclaration, l'université reçoit le soutien du pape Pie VI dans un bref apostolique du . L'établissement est finalement fermé, anticipant ainsi de plus de deux ans la suspension de l'enseignement universitaire dans l'ensemble du pays le [24]. Seuls les cours de médecine sont maintenus[25].

Un décret du modifié ensuite par la loi Daunou sur l'organisation de l'instruction publique crée les écoles centrales. La rentrée solennelle de l’école centrale du Calvados a lieu dans l'ancien Palais des facultés le . Les écoles centrales sont finalement fermées le[25].

Rétablissement et développement de l’université

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La bibliothèque universitaire après les agrandissements de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Une des douze écoles de droit, instituées par la loi du 22 ventôse an XII (), est établie à Caen par un décret du [26].

Par la loi du , Napoléon Ier rétablit les facultés de Caen au sein de l'Université de France ; mais l’université de Caen en tant que corps constitué n'existe plus. Le projet de réforme des universités, proposé en 1876 par le ministre de l'instruction publique William Henry Waddington, prévoyait que les facultés de Caen deviennent des annexes de l’université de Paris ; mais le projet n'est pas proposé au vote du parlement[27]. Il faut attendre 1896 pour que l’université de Caen soit recréée quand les corps de facultés constitués en 1893 deviennent des universités (loi du 10 juillet 1896)[28].

Du fait du développement du nombre des étudiants, le palais des facultés est considérablement agrandi à la fin du XIXe siècle, puis au début du XXe siècle[29]. Mais malgré les programmes d'extension, la place vient à manquer[30]. Dans les années 1920-1930, un embryon de nouveau campus se développe à l'extrémité de l'avenue Albert-Sorel : maison des étudiants (1928), cercle des étudiants, dit maison de l'A (1931), laboratoire départemental de bactériologie du Calvados (1932)[31]. Un concours lancé en 1938 pour construction sur la Prairie d'une nouvelle faculté des sciences au sud de la Maison des étudiants est remporté par Georges Damblère et Jacques Duvaux ; mais le manque de crédits, puis la guerre ralentissent le projet qui ne sera jamais mené à bien[31].

La destruction et la renaissance de l'université

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Le , l’université, qui accueille alors un millier d’étudiants, est entièrement détruite lors de l'opération Charnwood[32].

Alors qu'il est prévu de transférer l'université à Rouen, Yves Guillou, à la tête de la délégation spéciale de Caen, obtient le maintien de l'institution dans la ville[33] et la rentrée solennelle a lieu le [34].

 
La nouvelle université par Henry Bernard, labellisée « Patrimoine du XXe siècle ».

Entre la rentrée d’ et 1954, les bâtiments de l’école normale d’instituteurs (actuel rectorat) accueillent les étudiants en attendant la construction d’une nouvelle université[35]. Sous l’impulsion de Pierre Daure, préfet puis recteur, une nouvelle université voit le jour dans le quartier du Gaillon, alors terrain vague, en tablant sur l’accueil de 3 500 étudiants[32]. Sa reconstruction, sur les plans de Henry Bernard, s’étale de 1948 à 1957. Le phénix devient le symbole de l'institution renée de ses cendres avec la grande sculpture de bronze de Louis Leygue sur la pelouse du campus. L'actuel campus 1 a été classé au titre des monuments historiques le [36].

L’université de Caen, comme beaucoup de ses équivalentes, a connu une très forte croissance depuis l’inauguration de ses nouveaux locaux en juin 1957. Elle est passée de 4 000 étudiants à environ 25 000 en 2005, et près de 30 000 10 ans plus tard.

Deux antennes de l’université de Caen sont devenues des entités indépendantes :

Composantes

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Unité de formation et de recherche[37]

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  • UFR de droit, AES et administration publique
  • UFR humanités & sciences sociales - HSS
  • UFR langues vivantes étrangères - LVE
  • UFR psychologie
  • UFR santé
  • UFR des sciences
  • UFR sciences économiques, gestion, géographie, aménagement des territoires - SEGGAT
  • UFR sciences et techniques des activités physiques & sportives - STAPS

Écoles et instituts[37]

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  • Institut universitaire de technologie Grand Ouest Normandie regroupant les trois instituts universitaires suivant :
    • Institut universitaire de technologie d'Alençon
    • Institut universitaire de technologie de Caen
    • Institut universitaire de technologie Cherbourg-Manche

L'Université de Caen-Normandie fait partie du projet XL-Chem Ecole Universitaire de Recherche, qui a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche.

Écoles doctorales[38]

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L’université comporte huit écoles doctorales[39] :

  • ED 98 : droit Normandie (ED DN)
  • ED 242 : économie-gestion Normandie (ED EGN)
  • ED 556 : homme, sociétés, risques, territoire (ED HSRT)
  • ED 558 : histoire, mémoire, patrimoine, langage (ED HMPL)
  • ED 497 : école normande de biologie intégrative, santé, environnement (ED nBISE)
  • ED 508 : école normande de chimie (ED NC)
  • ED 590 : mathématiques, information, ingénierie des systèmes (ED MIIS)
  • ED 591 : physique, sciences de l'ingénieur, matériaux, énergie (ED PSIME)

Bibliothèques

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Un réseau de 7 bibliothèques universitaires et 20 bibliothèques de composantes (UFR, écoles et instituts) est présent sur les différents campus de Caen, Cherbourg, Alençon et Saint-Lô[37].

Auparavant centre d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et technique (CADIST), le service commun de la documentation est labellisé CollEx Histoire et Patrimoine du XIXe siècle[40]. Le service commun de la documentation Participe également au réseau CollEx pour les études nordiques[41].

Localisation

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Campus caennais

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L’université a ses principales implantations à Caen, sur six campus différents.

Par ailleurs, la station marine du Centre régional d'études côtières est située au 54 rue du Docteur-Charcot à Luc-sur-Mer.

Nom Composantes Nombre d'étudiants (2018-2019)[42]
Campus 1 (esplanade de la Paix) UFR de Droit, AES et administration publique, UFR Humanités & Sciences sociales, UFR LVE, UFR Psychologie, UFR des Sciences (Biologie Sciences Terre), UFR SEGGAT 12 470
Campus 2 (Côte de Nacre) ESIX Normandie ; IUT Grand Ouest Normandie, pôle de Caen ; UFR des Sciences (Mathématiques Informatique et Physique Chimie Ingénierie), STAPS 5 235
Campus 3 (Ifs) IUT Grand Ouest Normandie, pôle de Caen 450
Campus 4 (Claude Bloch) IAE 1 455
Campus 5 (PFRS) UFR Santé 4 830
INSPE de Caen

(rue de la Délivrande)

944
 
Campus de Caen

Sites en Normandie

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Elle a des antennes dans trois départements normands : le Calvados, la Manche et l'Orne.

Nom Pôle Nombre d'étudiants (2018-2019)[42]
Alençon - Pôle universitaire d'Alençon - Campus de Damigny IUT Grand Ouest Normandie, pôle d'Alençon ; antenne de l'UFR de Droit ; INSPE de Caen, site d'Alençon 868
Cherbourg-en-Cotentin IUT Grand Ouest Normandie, pôle de Cherbourg-en-Cotentin ; antenne de l'UFR des Sciences ; antenne de l'UFR des Langues vivantes étrangères ; ESIX Normandie 966
Lisieux IUT Grand Ouest Normandie, antenne du pôle de Caen 218
Saint-Lô - Site universitaire de Bellevue IUT Grand Ouest Normandie, antenne de Cherbourg-en-Cotentin 183
Saint-Lô - INSPE INSPE de Caen, site de Saint-Lô 172
Vire IUT Grand Ouest Normandie, antenne du pôle de Caen 107

Galerie

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Enseignement et recherche

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L’université de Caen est membre du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur « Normandie Université ». Le siège de cet établissement public est fixé à Caen[43].

Formations

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L'université de Caen Normandie délivre actuellement[37]:

  • 18 diplômes universitaires de technologie
  • 33 licences
  • 31 licences professionnelles
  • 63 masters
  • 36 spécialités de doctorat
  • 3 diplômes d'ingénieur
  • et des diplômes du secteur santé : médecine, pharmacie, sage-femme, orthophonie et informatique

45 unités de recherche sont sous tutelle de l’université de Caen-Normandie[44]:

  • dont 21 unités mixtes de recherche labellisées par les grands organismes de recherche (CNRS, INSERM, CEA, INRA
  • dont 7 unités de recherche communes avec l’ENSICAEN
  • Maison de la recherche en sciences humaines

Le potentiel de recherche de l’université de Caen s’appuie sur des coopérations scientifiques avec l’École nationale supérieure d’ingénieurs ENSICAEN, le Grand accélérateur national d’ions lourds GANIL, la plate-forme d’imagerie biomédicale Cyceron, le Centre hospitalier universitaire CHU et le Centre régional de lutte contre le cancer François Baclesse.

La recherche à l’université de Caen couvre tous les champs disciplinaires. L’activité scientifique est fondée sur 3 pôles fédérateurs qui encouragent les collaborations scientifiques et favorisent la mutualisation des moyens.

  • BI²SE • Biologie intégrative, imagerie, santé, environnement
  • SHS • Sciences humaines et sociales
  • ST • Sciences et Technologies

L’Université porte cinq domaines « d’excellence »[évasif] au niveau national et international s‘inscrivant pleinement dans les grands axes de développement régional (Cancérologie, cardiosciences, neurosciences, vieillissement ; Matériaux, matière, énergie ; Sciences du numérique ; Milieux et ressources ; Recherche équine).

Vie étudiante

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Évolution démographique

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Évolution démographique de la population universitaire
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
25 900[45]24 677[46]24 811[47]25 107[48]25 192[49]25 291[50]25 102[51]24 232[52]
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
24 349[53]24 253[54]23 921[55]23 439[56]23 781[57]24 215[58]25 546[59]28 217[60]
2016 2017 2018 2019 2020 - - -
29 124[61]28 707[62]28 139[63]27 507[64]28 785[65]---

Personnalités liées à l'université

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Recteurs (jusqu'en 1969)

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Voir la liste établie par Eugène Chatel : « Liste des Recteurs de l’Université de Caen dressée d'après leurs signatures sur les registres des rectories et autres documents conservés aux Archives du Calvados » dans Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, Caen, 1883, t. XI, p. 75-128 [lire en ligne]

Présidents (depuis 1969)

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Présidents 
IdentitéPériodeDurée
DébutFin
Jacques Izard (d)[66],[67]
( - )

(démission)
4 ans
Par intérim :
Max Robba (d)[68]
( - )
3 ans
Max Robba (d)[68]
( - )
5 ans
Jacqueline Genet (d)[69]
(née en )
5 ans
Max Robba (d)[70]
( - )
5 ans
Claude Larsonneur (d)[71]
(né en )
5 ans
Josette Travert (d)[72]
( - )
3 ans
Nicole Le Querler (d)[73]
(née en )
5 ans
Josette Travert (d)[72]
( - )
6 ans
Pierre Sineux[74]
( - )

(mort en cours de mandat)
4 ans
Pierre Denise (d)[75]
(né en )
4 ans
Lamri Adoui (d)[76]
(né en )
En cours4 ans

Enseignants

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Étudiants

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Patrimoine

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Plan de Rome

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L’université a reçu en legs, en 1942, la maquette en plâtre du plan de Rome (IVe siècle apr. J.-C.) que l’architecte Paul Bigot (1870-1942) a passé plusieurs décennies de sa vie à peaufiner. Cette maquette, d’une superficie d’environ 70 m2 (11 × 6 m, réalisée à l’échelle 1/400), protégée par les Monuments historiques, est exposée depuis 1995 dans les locaux de la Maison de la recherche en sciences humaines, à Caen. Les techniques informatiques donnent lieu à une reconstitution virtuelle dont une partie des travaux (images et vidéos de synthèse) sont visibles sur le site de l’université.

Le campus 1

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Les bâtiments de l'université, construits par Henry Bernard, ont été classés au titre des monuments historiques le . Sont protégés[36] :

  • l'ancienne bibliothèque des sciences en totalité,
  • les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments prévus par le plan masse d'Henry Bernard,
  • le portique central avec sa galerie vitrée (avec notamment le décor gravé par Charles-Émile Pinson sur les piliers),
  • la grande cour d'honneur et l'esplanade avec la sculpture le phénix de Louis Leygue,
  • les espaces intérieurs (le grand hall ; l'amphithéâtre Pierre Daure ; la salle du conseil d'administration ; l'amphithéâtre Jules Dumont d'Urville ; dans le bâtiment droit-lettres, le grand hall de droit dit « salle des pas perdus », l'amphithéâtre Jacques Héron, le bureau dit « du doyen » au premier étage, la grande salle de lecture du premier étage, et les peintures murales ; le hall d’accès au bâtiment des sciences avec son escalier).

Identité visuelle

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Les armoiries de l’université étaient d’azur, au bras mouvant d’une nuée placé en chef, le tout au naturel, la main tenant un livre d’argent, droit et fermé accosté à dextre d’une fleur de lys d’or et à senestre d’un léopard de même[13].

Pour marquer le souvenir douloureux de 1944, l’université a choisi comme symbole le phénix, en raison de sa capacité à renaître de ses cendres. La sculpture de Louis Leygue, érigée à l'entrée de l'université, est reproduite de manière stylisée dans le logo jusqu'au changement de ce dernier en 2011.

Le conseil d'administration de l'université adopte le logo UNICAEN, sans le phénix stylisé, le [81].

Le conseil d'administration de l'université change le nom de l'université à la suite de la fusion de la région Basse-Normandie et Haute-Normandie modifiant légèrement le logo.

Bibliographie

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  • [Fournier 1892] Marcel Fournier, « Universités de Caen : XVe siècle », dans Statuts et privilèges des universités françaises : Depuis leur fondation jusqu'en 1789, t. 3, Première partie :Moyen Âge, Paris, L. Larose et Forcel éditeurs, (lire en ligne), p. 145-282
  • Alexandre Bigot, Henri Prentout, 1432-1932. L’Université de Caen, son passé, son présent, Caen, Malherbe, 1932
  • Amédée de Bourmont, « Fondation de l'Université de Caen et son organisation au XVe siècle », Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, Caen, vol. t. XII,‎ , p. 293-638 (lire en ligne).
  • Émile Bridrey, Les Études de droit normand au collège des droits de l’ancienne Université de Caen, Caen, Imprimerie A. Olivier, 1933
  • Université de Caen, 5e Centenaire de la fondation de l’université de Caen, 1432-1932 : livre d’or, Caen, Imprimerie artistique Malherbe, 1933
  • Jules Cauvet, Le Collège des droits de l’ancienne Université de Caen : essai historique, Caen, A. Hardel, 1858
  • Jean Collin, Promenades à l’Université de Caen, Caen, Université de Caen, 1988
  • Jean Collin, André Heintz, La Vie quotidienne des étudiants à Caen : de 1939 à 1955, Caen, Université de Caen, 1994
  • Parlement de Normandie, Arrest de la Cour de Parlement de Rouen, du  ; Arrest de la Cour de Parlement de Rouen. Qui ordonne que le Collège Dumont sera & demeurera restitué & réuni au corps de l’Université de Caen, comme Collège en dépendant. Du , Rouen, Richard Lallemant, 1763
  • Henri Prentout, Esquisse d’une histoire de l’Université de Caen, Caen, Imprimerie artistique Malherbe de Caen, 1932
  • Henri Prentout, L’Université de Caen à la fin du XVIe siècle ; la contre-réforme catholique et les réformes parlementaires, Caen, Delesques, 1908
  • Henri Prentout, La Faculté de médecine de l’Université de Caen au XVIe siècle, 1506-1618, Caen, Jouan, 1909
  • Henri Prentout, La Réforme en Normandie et les débuts de la Réforme à l’Université de Caen, Paris, s.n., 1913
  • Henri Prentout, La Vie de l’étudiant à Caen au XVIe siècle, Caen, H. Delesques, 1905
  • Manuel Royo, Rome et l’architecte : conception et esthétique du plan-relief de Paul Bigot, Presses universitaires de Caen, 2006
  • Lyse Roy, L’Université de Caen aux XVe et XVIe siècles : identité et représentation, Leiden ; Boston, Brill, 2006
  • Émile Vaillancourt, Adresse présentée le à l’Université de Caen à l’occasion de son demi-millénaire, Rouen, A. Lestringant, 1932
  • Inventaire des archives de l’Université de Caen conservée aux archives départementales du Calvados, Caen, H. Delesques, 1892-1894
  • Lettre à monsieur *** au sujet des libelles publiés contre l’Université de Caen, Caen, Pierre François Doublet, 1720
  • Jean Quellien, Dominique Toulorge et Serge David, Histoire de l'Université de Caen : 1432-2012, Caen, Presses universitaires de Caen, , 360 p. (ISBN 978-2-84133-418-6)
  1. Après Paris (1200), Toulouse (1229), Montpellier (1289), Avignon (1303), Orléans (1306), Cahors (1331), Grenoble (1339), Angers (1364), Orange (1365), Aix (1409), Franche-Comte, Poitiers (1431).

Références

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  1. En chiffres sur le site officiel de l'université de Caen-Normandie
  2. « Textes relatifs au projet de fondation d'une université normande sous Henri VI », dans Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, Le Blanc-Hardel, Caen, 1885, t. XIII, p. 521-522 [lire en ligne].
  3. Bourmont 1884, p. 323.
  4. Bourmont 1884, p. 325-327.
  5. Bourmont 1884, p. 331.
  6. Bourmont 1884, p. 334-336.
  7. Bourmont 1884, p. 356.
  8. Bourmont 1884, p. 337-340.
  9. wikisource:en:Tregury, Michael (DNB00).
  10. Eugène Chatel, « Liste des Recteurs de l’Université de Caen dressée d'après leurs signatures sur les registres des rectories et autres documents conservés aux Archives du Calvados » dans Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, Caen, 1883, t. XI, p. 75.
  11. Gervais de La Rue, Mémoires d'antiquités locales et annales militaires, politiques et religieuses de la ville de Caen et de la Basse-Normandie, Caen, Mancel, 1842, p. 322.
  12. a et b Bourmont 1884, p. 347-352.
  13. a b c d et e Guillaume-Stanislas Trébutien, Caen, son histoire, ses monuments, son commerce et ses environs, Caen, F. Le Blanc-Hardel, 1870 ; Brionne, le Portulan, Manoir de Saint-Pierre-de-Salerne, 1970, p. 281-284.
  14. Bourmont 1884, p. 356-358.
  15. Pierre Ageron, Circulation Transmission Héritage (actes du XVIIIe colloque inter-IREM d'histoire et épistémologie des mathématiques, Caen, 25-26 mai 2010), Caen, IREM de Basse-Normandie, , « Les sciences arabes à Caen au XVIIe siècle »
  16. Pierre-Daniel Huet, Les origines de la ville de Caen, revues, corrigées & augmentées, Rouen, Maurry, 1706, p. 265 [lire en ligne].
  17. a et b Jules Cauvet, « Le Collège des Droits de l'ancienne Université de Caen » dans les Mémoires de la société des antiquaires de Normandie, Caen, 1856, vol. 2, p. 474-574 [lire en ligne].
  18. Charles de Bourgueville, Les Recherches et antiquitez de la ville et Université de Caen et lieux circonvoisins des plus remarquables, Caen, J. Le Fevre, 1588, p. 310-311.
  19. Christophe Collet, Caen, cité médiévale : bilan d'histoire et d'archéologie, Caen, Caen Archéologie, 1996.
  20. Eugène de Robillard de Beaurepaire, « Journal des choses mémorables arrivées à Caen, d'après des notes manuscrites du XVIIe et du XVIIIe siècle » dans l'Annuaire des cinq départements de la Normandie, Caen, Association normande, 1890, 56e, p. 320 [lire en ligne].
  21. Guillaume-Stanislas Trébutien, op. cit., p. 181.
  22. Bourmont 1884, p. 363-364.
  23. Gaspard Van Baerle dans Biographie nationale de Belgique, t. 1.
  24. a et b Jean Laspougeas, « La nation ou la liberté ? L'université de Caen contre la Révolution, 1791 » dans Revolution und Gegenrevolution 1789-1830 zur geistigen Auseinandersetzung in Frankreich und Deutschland Schriften des Historischen Kollegs. Kolloquien: Zur geistigen Auseinandersetzung in Frankreich und Deutschland, Oldenbourg Wissenschaftsverlag, 1991, p. 63-77.
  25. a et b Charles-Hippolyte Pouthas, « L'École centrale du Calvados – Organisation et fonctionnement depuis l'ouverture de l'École jusqu'à la fin de l'an X (1796-1802) », dans les Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, Caen, Henri Delesques, 1912, p. 257-334 [lire en ligne].
  26. Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens et avis du Conseil d'État de 1788 à 1824, Paris A. Guyot, Bousquet, 1834-1845, Tome 15, 2e édition, p. 87 [lire en ligne]
  27. Léopold Liard, Introduction à la statistique de l'enseignement supérieur. Les universités françaises, historique et constitution, p. XII [lire en ligne]
  28. Ibid., p. XXV
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