Bernard Raveau

chimiste français

Bernard Raveau, né le à Bonnétable, est un chercheur français en science des matériaux, professeur émérite de l'université de Caen Normandie, membre de l'Académie des sciences[1].

Bernard Raveau
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

Biographie

modifier

Il a dirigé le CRISMAT, laboratoire mixte École nationale supérieure d'ingénieurs de Caen (ENSICAEN) de l'université de Caen et du CNRS.

Il a travaillé sur les cuprates[2], dans le but d'en faire des électrodes de condensateurs résistantes à l'oxydation due au frittage, sans métaux nobles. Karl Alexander Müller et Johannes Georg Bednorz ont montré que certains de ces composés sont supraconducteurs[3], démarrant l'ère des supraconducteurs à haute température critique. Ils obtiennent le prix Nobel de physique en 1987, après avoir réutilisé un « sandwich » de feuillets d'oxydes de cuivre conçu par Bernard Raveau et son laboratoire caennais[4].

Travaux scientifiques

modifier

Bernard Raveau est un spécialiste de la cristallochimie des oxydes de métaux de transition. Il a consacré une grande partie de ses recherches à la chimie du solide et à la science des matériaux.

Bernard Raveau a découvert de nouvelles structures à tunnels et a explicité des phénomènes de non stoechiométrie.

Il s'est ensuite centré sur la découverte de structures originales possédant de nouvelles propriétés physiques ou chimiques, Bernard Raveau a découvert de nouvelles séries de cuprates à structure en couches à base de bismuth ou thallium, ou mercure associés à un cation alcalino-terreux, qui sont de nouveaux matériaux supraconducteurs à haute température critique.

Bernard Raveau a montré l'effet de magnétorésistance colossale (CMR) dans les manganites isolants, dans les manganites à cation A de petite taille dopés n, et a découvert l'effet CMR induit par dopage des sites manganèse par différents cations tels que cobalt, nickel, chrome, strontium, ruthenium. Ces travaux pourraient avoir des développements dans les procédés de stockage de l'information. Enfin, Bernard Raveau a identifié des cobaltites à structure désaccordée (misfits) dont les propriétés thermoélectriques remarquables sont très étudiées pour la conversion d'énergie à haute température.

Distinctions

modifier

Il a été décoré Chevalier de la Légion d'honneur en 2001[5].

Le titre de Fellow of the Royal Society of Chemistry lui a été décerné le pour ses travaux en sciences des matériaux.

Œuvres

modifier
  • (en) Bernard Raveau, Claude Michel, Maryvonne Hervieu et Daniel Groult, Crystal Chemistry of High-Tc Superconducting Copper Oxides, Springer Verlag, , 331 p. (ISBN 978-3-540-51545-6)
  • (en) Chintamani N.R. Rao et Bernard Raveau, Transition Metal Oxides : Structure, Properties, and Synthesis of Ceramic Oxides, John Wiley & Sons, , 392 p. (ISBN 978-0-471-18971-8)

Références

modifier
  1. « Académie des sciences ».
  2. (en) L. ER Rakho, C. Michel, J. Provost et B. Raveau, « A series of oxygen-defect perovskites containing CuII and CuIII: The oxides La3−xLnxBa3[CuII5−2yCuIII1+2y]O14+y », J. Solid State Chem., vol. 37, no 2,‎ , p. 151-156 (DOI 10.1016/0022-4596(81)90080-3)
  3. (en) Johannes Georg Bednorz et Karl Alexander Müller, « Possible High Tc Superconductivity in the Ba-La-Cu-O System », Z. Phys. B Condens. Matter, vol. 64, no 2,‎ , p. 189-193 (DOI 10.1007/BF01303701)
  4. Azar Khalatbari,« Bernard Raveau, 57 ans, invente les matériaux du futur à l'université de Caen. Mais il reste surtout celui qui aurait pu partager le Nobel de physique en 1987. Ce chercheur n'a pas de prix. », Libération, 12 mai 1998, lire en ligne
  5. « C.V. de Bernard Raveau », sur Académie des sciences (consulté le ).

Liens externes

modifier