Type 12 SNCB

Identification
Exploitant(s)	SNCB
Désignation	Type 12
Type	12
Concepteur	R. Notesse
Construction	1939
Constructeur(s)	Cockerill
No de série	12.001 - 12.006
Nombre	6
Retrait	1962
Affectation	Schaerbeek
Utilisation	Trains express légers
Préservation	1 (12.004). La 12.004 est conservé par le musée national Train World (Patrimoine historique de la SNCB). Elle est exposée au musée Train World à Schaerbeek.;
Disposition des essieux	2B1 Atlantic : ooOOo + T
Écartement	Standard UIC 1,435m mm
Surface de la grille	1,61 m2
Pression de la chaudière	18 MPa
Moteur	Simple expansion
Cylindres	2
Alésage × course	480 * 720 mm
Distribution	Walschaerts (12.001 à 12.004); Dabeg (12.005); Caprotti (12.006)
Puissance continue	2500 CV
Effort de traction	12.079 kN
Ø roues motrices	2100 mm
Ø roues AV	900 mm
Ø roues AR	1262 mm
Masse en service	89.5 t
Tender	Type I9
Capacité en eau	24 m3
Capacité en charbon	8 t
Longueur totale	21,19 m
Empattement	2,3 m
Vitesse maximale	140 km/h

La Type 12 des chemins de fer belges (SNCB) est une locomotive à vapeur carénée rapide de type Atlantic mise en service en 1939 et prévue pour tracter des trains courts sur le trajet entre Bruxelles et Ostende à 120 km/h de vitesse commerciale.

Caractéristiques

Conçue par l'ingénieur Raoul Notesse (nl) à partir d'une 222 de la Canadian Pacific Railways, elle est une des locomotives les plus rapides de son temps. Elle est construite par la société belge Cockerill de Seraing.

Elle est faite pour tracter des trains courts (seulement trois voitures) sur le trajet de 124 kilomètres entre Bruxelles et Ostende à 120 km/h de vitesse commerciale, soit des pointes à 140 km/h.

Cette locomotive est quasi intégralement carénée, avec une ouverture pour accéder aux cylindres et à l'embiellage. Les cylindres n'étaient pas extérieurs, mais au contraire disposés entre les longerons du châssis. Cela supprimait des mouvements parasites à certaines vitesses au prix d'une accessibilité moindre.

En cours d'essais, une de ces locomotives a atteint 160 km/h^[1].

Histoire

En service depuis 1939, les dernières locomotives du type 12 (12.001, 12.002, 12.003 et 12.004) furent mises hors-service le 27 septembre 1962.

Le 12 juin 1939, un train avec une locomotive de ce type obtient le ruban bleu des trains à vapeur réguliers de voyageurs pour avoir parcouru les 92,4 km de Bruxelles à Bruges en 46 minutes, soit à une vitesse moyenne de 120,5 km/h^[2].

Le 2 et 3 septembre 1944, la 1202 et ses cheminots s'illustreront dans l'épisode du « Train fantôme »^[3]^,^[4]. L'occupant avait rassemblé 1 500 prisonniers destinés aux camps d'extermination mais le personnel de la SNCB fit preuve de nombreux actes de sabotage et de résistance passive de sorte que le convoi n'alla pas plus loin que Malines avant de revenir à Bruxelles, quelques heures avant l'arrivée des Anglais. La 1202, pratiquement incapable de remorquer une trentaine de wagons, avait été délibérément choisie par les cheminots de Forest-Midi qui avaient pris soin de saboter ses sablières^[5].

Locomotive préservée

Sur les six locomotives produites, seule la 12.004 a été conservée. Elle fut restaurée et remise en ligne pour le 150^e anniversaire de la SNCB en 1985 mais a subi une avarie et jugée irréparable. Elle a été préservée jusqu'en 2013 dans la remise-musée de Louvain, fut restaurée à Liège et est exposée depuis septembre 2015 à Train World, le musée des chemins de fer à Schaerbeek^[6].

Hommage

François Schuiten, auteur de bande dessinée, fait de cette locomotive le thème central de son album La Douce publié en 2012^[7].

Galerie d'images
12.004 à la gare de Namur en 1986.
Au musée Train World.
Vue depuis la coursive du musée.

Notes et références

↑ « La Locomotive type 12 gagne le ruban bleu », Correspondance, trimestriel de l'ALAF,‎ avril 2004, p. 11 (lire en ligne)
↑ « La Locomotive type 12 gagne le ruban bleu », Correspondance, trimestriel de l'ALAF,‎ avril 2004, p. 4-5 (lire en ligne)
↑ « Le Train Fantôme - adandoy », sur sites.google.com (consulté le 23 décembre 2020)
↑ « “Train fantôme” », sur www.belgiumwwii.be (consulté le 23 décembre 2020)
↑ « Le train fantôme du 2 septembre 1944 - Rixke Rail's Archives », sur rixke.tassignon.be (consulté le 23 décembre 2020)
↑ Vanessa Lhuillier, « Train World, merveilleux voyage au pays de Schuiten », Le Soir,‎ 22 septembre 2015, p. 32-33 (lire en ligne, consulté le 23 septembre 2015)
↑ Daniel Couvreur, « L’histoire belge du TGV à vapeur par François Schuiten », Le Soir,‎ 19 avril 2012, p. 36 (lire en ligne, consulté le 23 septembre 2015)

Voir aussi

Bibliographie

Locomotives du monde, Del Prado éditeurs, 2004 (ISBN 2-84349-175-4).
Le grand atlas des trains et locomotives, Issy-les-Moulineaux, Éditions Atlas, coll. « Les trains de légende », novembre 2002, 398 p. (ISBN 2-7234-4076-1), p. 302-303.
Max Delie, Le Journal du chemin de fer n^o 63, Welkenraedt, S.A. Editions H.K., septembre 1992, p. 20-27
(fr + nl) Thierry Nicolas, Atlantic - 12.004, Nicolas Collection, 2013, 96 p. (ISBN 978-2-930748-01-6)
Max Delie, « Le Type 12 à 80 ans ! », Journal du Chemin de fer, n^o 229,‎ juin-juillet 2019, p. 6-15.
Raoul Notesse, « La nouvelle locomotive « Atlantic n° 1201 » », Le Rail : Bulletin mensuel de la Société Nationale des Chemins de fer belges, Bruxelles, n^o 3,‎ 15 mai 1939, p. 3-6 (lire en ligne [PDF], consulté le 16 décembre 2021).

Liens externes

La Type 12 sur Atlantic 12

[ALAF11-1] « La Locomotive type 12 gagne le ruban bleu », Correspondance, trimestriel de l'ALAF,‎ avril 2004, p. 11 (lire en ligne)

[ALAF4-5-2] « La Locomotive type 12 gagne le ruban bleu », Correspondance, trimestriel de l'ALAF,‎ avril 2004, p. 4-5 (lire en ligne)

[3] « Le Train Fantôme - adandoy », sur sites.google.com (consulté le 23 décembre 2020)

[4] « “Train fantôme” », sur www.belgiumwwii.be (consulté le 23 décembre 2020)

[5] « Le train fantôme du 2 septembre 1944 - Rixke Rail's Archives », sur rixke.tassignon.be (consulté le 23 décembre 2020)

[6] Vanessa Lhuillier, « Train World, merveilleux voyage au pays de Schuiten », Le Soir,‎ 22 septembre 2015, p. 32-33 (lire en ligne, consulté le 23 septembre 2015)

[7] Daniel Couvreur, « L’histoire belge du TGV à vapeur par François Schuiten », Le Soir,‎ 19 avril 2012, p. 36 (lire en ligne, consulté le 23 septembre 2015)

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