Saint-Laurent-de-Cuves

commune française du département de la Manche

Saint-Laurent-de-Cuves est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 493 habitants[Note 1].

Saint-Laurent-de-Cuves
Saint-Laurent-de-Cuves
L'église Saint-Laurent.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Franck Esnouf
2020-2026
Code postal 50670
Code commune 50499
Démographie
Gentilé Saint-Laurentais
Population
municipale
493 hab. (2021 en évolution de +1,65 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 45′ 06″ nord, 1° 07′ 22″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 226 m
Superficie 14,80 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Isigny-le-Buat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.mairie-saintlaurentdecuves.fr

Géographie

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La commune est au nord de l'Avranchin. Son bourg est à 4,5 km au nord-est de Brécey, à 5 km à l'ouest de Saint-Pois et à 15 km au sud-est de Villedieu-les-Poêles[1].

Saint-Laurent-de-Cuves est dans le bassin de la Sée qui délimite le territoire au sud. Deux de ses affluents parcourent ou bordent le territoire communal : le ruisseau de Saint-Laurent — appelé ruisseau du Moulin de Coulouvray dans sa partie supérieure — qui passe par le bourg puis marque la limite au sud-ouest, et le Glanon qui borde la commune à l'est. Leurs propres affluents complètent le drainage des eaux communales, dont le ruisseau du Grand Melon pour le Glanon, et les ruisseaux de la Touche et de la Chaussée pour le ruisseau de Saint-Laurent.

Le point culminant (226 m) se situe au sommet d'une colline près de la limite nord-est du territoire et du lieu-dit la Hogue. Le point le plus bas (32 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, à la confluence du ruisseau de Saint-Laurent, au sud-ouest. La commune est bocagère.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 965 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Laurent-de-Cuves est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54,1 %), prairies (38,7 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancto Laurentio de Cupis en 1369 et 1370[15].

La paroisse est dédiée à Laurent de Rome. Son martyre par le feu (il fut étendu sur un gril) inspira un culte à son égard destiné à guérir le zona (« feu Saint-Laurent »), en particulier à Saint-Laurent-de-Cuves[16].

Cuves est le nom de la commune voisine. Probablement de l'oïl « cuve », d'abord au pluriel, pour désigner des terrains en forme de cuvette[17]. Il s'agit d'un dérivé du latin cupa, « vase, tonneau », et qui a pu avoir en toponymie le sens de « citerne, réserve d'eau »[18].

Le gentilé est Saint-Laurentais.

Histoire

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À la fondation de la collégiale de Mortain, Robert de Mortain ainsi que d'autres seigneurs donnèrent ce qu'ils possédaient sur la paroisse à la collégiale[19].

Politique et administration

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Liste des maires[20]
Période Identité Étiquette Qualité
1799 1815 Denis Bazin SE Fabricant d'huile
         
1937 1953 Louis Jouault    
1953 1975 Stanislas Bréhier    
1975 1976 Roger Bouteloup    
1977 1983 Joséphine Olivier    
1983 mars 2008 Louis Hamelin SE  
mars 2008[21] En cours Franck Esnouf[22] SE Charcutier
Assistant parlementaire de Philippe Bas
Président du SDIS (depuis 2021)
Conseiller départemental (depuis 2021)
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 493 habitants[Note 2], en évolution de +1,65 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Laurent-de-Cuves a compté jusqu'à 1 463 habitants en 1851.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3601 4621 2581 3181 4361 4401 4111 4181 463
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2961 2351 2271 1431 1751 1301 1151 0921 024
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
973911880813879889888840822
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
760713602527491481497484483
2021 - - - - - - - -
493--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Lieux et monuments

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  • Église Saint-Laurent (reconstruite de 1894 à 1899) ; l'ancienne église romane a été détruite à l'exception de la tour. L'édifice abrite un reliquaire de saint Laurent et saint André du XVIe et un calice et sa patène du XVIIe classés au titre objet aux monuments historiques[27], ainsi que les statues de saint Lubin, saint Laurent du XVIIe et une verrière du XXe de Duhamel-Marette[20].
  • Ancien presbytère près de l'église.
  • Séminaire de la Garlière fondé en 1705 par Gabriel de La Robichonnière (1667-1743), prêtre de Saint-Laurent-de-Curves, afin de former les séminaristes pauvres et servir de maison de retraite pour des prêtres handicapés. En 1756 il a pour supérieur Jean Couarde (1729-1779), né à Saint-Léger, entré dans la congrégation des Eudistes, et supérieur des missionnaires de Basse-Normandie[28]. L'édifice est vendu à la Révolution comme bien national au citoyen Pichon-Peillonnière de Coulouvray, et est devenu depuis une exploitation agricole[20].
  • Oratoire de l'ancien séminaire du XVIIIe siècle.
  • Onze croix de chemin du XIIe au XIXe siècle dont la Croix de la Méancerie et son vieux tronc de fonte à une porte scellée au pied du fût de la croix.
  • Le monument aux morts, situé à l'intersection de la rue Principale (RD 39) et de la rue des Écoles, à côté de l'église, est surmonté de la statue du Poilu au repos, réalisée par Étienne Camus.
  • Ancien moulin.

Activité et manifestations

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Depuis 2001, tous les ans à la Pentecôte se déroule le festival Papillons de nuit : trois jours, trente-quatre concerts et des dizaines de milliers de visiteurs.

En 2005, il y avait entre autres Luke et Les Cowboys Fringants ; en 2006, Iggy Pop and the Stooges ; en 2007, Renaud, Laurent Voulzy, Phoenix ; en 2008, The Hives, Babyshambles ; en 2010 Saez ; et en 2022 Macklemore . Le festival a été mis en place par Patrice Hamelin.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 207.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 560.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Cuves et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Laurent-de-Cuves ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Page 1148 .
  16. Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , 253 p. (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 102.
  17. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1148 - (ISBN 2600001336).
  18. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 109.
  19. Delattre, 2002, p. 207.
  20. a b et c Gautier 2014, p. 560.
  21. « Franck Esnouf élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b Réélection 2014 : « Saint-Laurent-de-Cuves (50670) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Reliquaire de saint Laurent et saint André, 2 statuettes : Saint Laurent, Saint André », notice no PM50001000 et « calice, patène », notice no PM50000999, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  28. Gautier 2014, p. 562.