Vieux-Manoir
Vieux-Manoir est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Vieux-Manoir | |||||
Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Inter-Caux-Vexin | ||||
Maire Mandat |
Fabrice Otero 2020-2026 |
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Code postal | 76750 | ||||
Code commune | 76738 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Manérois | ||||
Population municipale |
771 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 95 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34′ 04″ nord, 1° 17′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 143 m Max. 189 m |
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Superficie | 8,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Mesnil-Esnard | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Liens | |||||
Site web | vieux-manoir.fr | ||||
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Géographie
modifierVieux-Manoir est une commune du Rouennais.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 875 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Forges-les-Eaux à 19 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Vieux-Manoir est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,9 %), prairies (15,1 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), forêts (1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Vetus Manerium entre 1215 et 1222, Ecclesia de Veteri Manerio vers 1240, Vetus Manerium en 1337, Le Viel Manoir en 1319, 1392, 1403, 1469 et 1471[13], Notre Dame de Vieil Manoir en 1676, 1715 et 1758[14], Vieumanoir en 1412, entre 1469 et 1473[15], Notre Dame du Vieux Manoir en 1623[16], Vieux Manoir en 1715[17], Viel Manoir en 1793, Vieux-Manoir en 1801[18].
Le nom de Vieux-Manoir semble en effet être une traduction littérale de vetera domus, on a pas trouvé de ruines antiques au Vieux-Manoir mais elles sont nombreuses à Cailly.
Hameau, ancienne paroisse et commune de Saint-Aubin-sur-Cailly[17].
À Saint-Aubin-sur-Cailly il existait une église dédié à Saint Aubin, elle a été démolie au début du XIXe siècle.
Histoire
modifierSaint-Aubin-sur-Cailly, ancienne commune de la Seine-Maritime, aujourd'hui intégrée à Vieux-Manoir est attesté sous la forme Sanctum Albinum entre 1049 et 1058[19].
Seconde Guerre mondiale
modifierLe , l'avion du capitaine Hawkinson s'écrasait au nord de Rouen, à Vieux-Manoir. À la suite d'un appel à témoins, le gendre du sauveteur du pilote s'est manifesté. Hubert Thomassin, de Buchy, au Nord de Rouen (Seine-Maritime), a eu connaissance de l’appel lancé par Alain Trouplin, forestier à la retraite des Ventes-Saint-Rémy (Seine-Maritime), concernant l’histoire du pilote américain Robert W Hawkinson, dont le chasseur, un P-51, s’est écrasé le sur la commune de Vieux-Manoir. Alain Trouplin a cherché des témoins pouvant le renseigner sur le lieu où l’avion est tombé et sur les différentes personnes qui sont venues en aide au soldat américain. Alors que son pilote cherchait des cibles d’opportunité et avait localisé des véhicules allemands qu’il voulait mitrailler, l’avion de Hawkinson est touché par un tir de DCA allemande. L’appareil devenu incontrôlable va bientôt toucher le sol. Son pilote le redresse à une hauteur d’environ 260 mètres et saute en parachute. La distance étant faible, l’atterrissage du pilote est violent et celui-ci se casse la cheville. Ignoré dans un premier temps par un passant qui était à proximité de son point de chute, l’Américain rampe jusqu’à une haie pour s’y cacher. Puis, il se réfugie au pied d’un gros arbre situé dans cette haie. Seulement, juste à côté, il y avait un passage utilisé par les civils et les troupes allemandes qui voulaient aller voir l’avion brûler de plus près… « Il s’est même mis une branche devant lui afin de se dissimuler davantage », insiste Hubert Thomassin. Cet homme qui a contacté Alain Trouplin pour lui fournir les renseignements complémentaires est le gendre de René Dehayes. Dans son rapport d’évasion, l’Américain explique qui est René Dehayes : « Heureusement, je n’ai pas été découvert et j’ai passé la nuit dans le champ. Le lendemain matin, tôt, un jeune garçon du nom de Gilbert Merienne est passé sur un cheval de trait (c’est par la suite que j’ai découvert son nom et celui d’autres personnes qui m’ont aidé). Je l’ai appelé et il s’est approché de moi, tout en émoi. À l’aide du dictionnaire qui se trouvait dans ma trousse d’évasion, je lui ai demandé s’il pouvait me procurer des vêtements de civil et me cacher. Il m’a répondu par l’affirmative et il est parti. Un peu plus tard, un autre garçon, René Dehayes, est arrivé avec les vêtements. Je les ai enfilés et il m’a montré le chemin vers le bois que j’avais essayé d’atteindre la veille. Cette nuit-là, les deux garçons sont revenus avec leur oncle, Mr. Merienne, le maire de Vieux-Manoir, un petit village proche. Ils m’ont emmené dans une ferme qui était tenue par un autre membre de la famille. Ils m’ont montré où dormir dans la grange et m’ont donné du pain en gelée et du lait : je n’avais rien mangé ni bu depuis mon petit-déjeuner de la veille. Tôt le lendemain matin, ils m’ont mis au fond d’une charrette tirée par un cheval et m’ont recouvert de foin. La charrette, conduite par Mr. Merienne, s’est arrêtée à un certain point de notre voyage et je pouvais entendre parler allemand. Après un échange de, semble-t-il, plaisanteries, la charrette a continué sa route et au bout d’un certain temps nous sommes arrivés à un croisement éloigné nommé Cauvicourt et à la petite ferme de Madame Alexandrine Hébert.» En présence de son épouse, qui est la fille de René Dehayes, Hubert Thomassin précise que le maire de Vieux-Manoir a aidé au transport de l’Américain, mais les deux personnes qui l’ont aidé du début jusqu’à la fin, ce sont René Dehayes et Gilbert Mérienne. Ils étaient cousins. Mme Hébert était la mère de René Dehayes. Tous les matins, avant d’aller travailler à la ferme, elle apportait à manger à Robert Hawkinson . Pendant un mois, le pilote américain a échappé aux recherches allemandes. Lors de la retraite, des troupes sont arrivées à la ferme de Cauvicourt, elles exigeaient avoir de la nourriture. Le pilote s’était caché dans une petite chambre. Les Allemands ont décidé de fouiller la maison. Ils ont ouvert la porte d’une chambre pour l’inspecter. Ils n’ont rien trouvé et sont repartis à la cuisine. En fait, en s’ouvrant, la porte de la pièce dissimulait une autre porte qui donnait accès à la petite chambre où se trouvait l’aviateur. Heureusement qu’ils n’ont rien vu, sinon tout le monde aurait pu y passer. Le pilote américain qui avait effectué 81 missions depuis avant de tomber à Vieux-Manoir est reparti avec les troupes canadiennes début . Il a par la suite fait carrière dans les affaires. La pâture dans laquelle l’avion est tombé le est aujourd’hui un labour. Hubert Thomassin et son épouse n’oublient pas le courage dont ont fait preuve ces hommes à l’époque. Se rappeler d’eux et rappeler ce qu’ils ont fait est un moyen simple de leur rendre hommage.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2021, la commune comptait 771 habitants[Note 3], en évolution de +4,61 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierÉglise Notre-Dame.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | D'or à l'arbre arraché au naturel ; au chef d'azur chargé de deux épées d'or passées en sautoir, accostées de deux besants d'argent[26]. |
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Détails | Un brevet d'armoiries est signé par le Conseil Français d'Héraldique le 4 novembre 2000. |
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Une rue de la commune porte le nom de ce maire
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Vieux-Manoir et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Vieux-Manoir ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives de Seine-Maritime G. 3267, 3269.
- Archives de Seine-Maritime G. 1452, 739.
- Archives de Seine-Maritime Tab. Rouen, Reg. 3 f. 148 v., Reg. 13 f. 36 v., Reg. 15 f. 73 v.
- Archives de Seine-Maritime Tab. Pont-Saint-Pierre.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 1062.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite). Annales de Normandie, 8e année, n°3, 1958, page 156.
- Isabelle Villy, « Pierre Palenne, un « ultra-marin » de Martinique, élu à Vieux-Manoir il y a 37 ans : Le maire sortant de Vieux-Manoir (Seine-Maritime), Pierre Palenne se souvient de ses débuts d'élu quelques années après être arrivé de sa Martinique natale. Récit », 76 actu, (lire en ligne, consulté le ) « Il s’en est passé des choses depuis ce jour où, à l’âge de 17 ans, Pierre Palenne a quitté sa Martinique natale pour construire sa vie en Métropole. Une vie bien remplie qui l’a conduit, dès 1983, à devenir élu dans sa commune de Vieux-Manoir (Seine-Maritime)… une mission qui a duré 37 années en tout, dont 12 en tant que maire ».
- Isabelle Villy, « Municipales. L’adjoint sortant Fabrice Otero, tête de liste à Vieux-Manoir en Seine-Maritime : Le maire de Vieux-Manoir (Seine-Maritime) Pierre Palenne ne se représente pas. Son premier adjoint, Fabrice Otero sera tête de liste lors des élections municipales du 15 mars 2020 », 76 actu, (lire en ligne, consulté le ) « Au conseil municipal depuis 1983 et après deux mandats de maire, Pierre Palenne a décidé de passer la main. C’est donc Fabrice Otéro, premier adjoint depuis 2014, qui a mis en place une nouvelle équipe pour la prochaine élection. Cet ingénieur urbaniste de 54 ans, marié et père de quatre enfants, n’est pas un novice dans la vie locale. Investi dans l’action municipale depuis 2007 et vice-président de la communauté de communes Inter Caux Vexin chargé du tourisme, il fut auparavant vice-président de la communauté de communes du Moulin-d’Écalles chargé du développement économique et, à ce titre, piloté la deuxième tranche du parc d’activité ».
- « Liste des maires »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.