Rue de Rome (Paris)
La rue de Rome est une voie des 8e et 17e arrondissements de Paris.
8e, 17e arrts Rue de Rome
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Situation | ||
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Arrondissements | 8e 17e |
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Quartiers | Madeleine Europe Batignolles |
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Début | 70, boulevard Haussmann | |
Fin | 1, boulevard Pereire | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 743 m | |
Largeur | 20 m | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 8311 | |
DGI | 8339 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Situation et accès
modifierElle commence boulevard Haussmann, peu après les grands magasins du Printemps et remonte le long de la tranchée Saint-Lazare jusqu'à la gare de Pont-Cardinet où elle se termine au début du boulevard Pereire.
La rue de Rome est connue pour abriter la plus grande concentration de luthiers et magasins de musique de Paris. La rue de Rome longe les voies de la gare de Paris-Saint-Lazare.
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Le long de la gare de Paris-Saint-Lazare. -
Au niveau de la rue des Dames. -
Au niveau du boulevard des Batignolles. -
Au niveau de la gare de Pont-Cardinet, la rue surplombe les voies.
Origine du nom
modifierSon nom rend hommage à la ville de Rome, capitale de l'Italie.
Historique
modifierLa section comprise entre la rue Saint-Lazare et le boulevard des Batignolles, qui longe les voies ferrées, a été ouverte en 1850. Celle comprise entre le boulevard Haussmann et la rue Saint-Lazare date de 1868.
En 1909-1910, la tranchée ferroviaire permettant l'accès à la gare Saint-Lazare est élargie. Un encorbellement au dessus des voies vient alors soutenir la rue et la quatrième galerie du tunnel des Batignolles est creusée entre le boulevard des Batignolles et la rue La Condamine[1]. La majeure partie du tunnel a été détruite en 1923-1925, mais la galerie sous la rue de Rome a été conservée[2].
Ayant réalisé plusieurs milliers de photographies en parallèle de son activité littéraire, l'écrivain Émile Zola, à la fin du XIXe siècle, en prend une, aves piétons sous la pluie, au croisement de la rue de Rome et du boulevard des Batignolles[3]
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Rue de Rome dans les années 1860 (photographie de Charles Marville). -
La rue de Rome aux Batignolles, avant la Première Guerre mondiale, où stationnaient les premiers autobus parisiens, exploités par la CGO. -
Tanks rue de Rome devant la rue des Dames et la rue de la Condamine le 20 août 1944.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- La rue longe la gare Saint-Lazare sur son flanc ouest.
- La rue borde aussi une façade du lycée Chaptal, entre la rue Bernoulli et le boulevard des Batignolles.
- Au XIXe siècle, un restaurant Bouillon Duval se trouvait à l'intersection avec la rue de la Pépinière.
- No 4 : en 1870, Sarah Bernhardt loue un appartement dans un immeuble récemment construit par l'architecte Jules Bon, qui en est aussi le propriétaire[4]. Elle y est fichée par la police des moeurs, car, pas encore célèbre, elle y reçoit des messieurs plus très jeunes pour arrondir ses fins de mois[5].
- No 10 : Hector Fabre (1834-1910), commissaire général du Dominion Canadien, en 1906[6].
- No 14 : siège de l'Action française de 1917 à 1931[7],[8].
- No 25 : entrée secondaire du lycée Racine, construit en 1887[9].
- No 35 : Paul Durand-Ruel (1831-1922), marchand d'art français, y habita et y mourut[10].
- No 48 : John Grand-Carteret (1850-1927), écrivain et journaliste en 1910[11].
- No 52 : Méry Laurent (1849-1900), qui y mourut[12].
- Nos 53 et 54 : Charles-Émile Camoin de Vence (1830-1918), juriste et historien.
- No 54 : Léon Gandillot (1862-1912), auteur dramatique, en 1910[11].
- No 58 : Eugène Manuel (1823-1901), poète, professeur et homme politique[13].
- No 62 :
- Georges Clairin (1843-1919), artiste peintre en 1910[11] ;
- Jules Lemaître (1853-1914), critique.
- No 87 : Stéphane Mallarmé (1842-1898), poète, en 1875. Le numéro de l'immeuble est devenu le no 89 en [14].
- No 97 : Henri Marret (1878-1964), artiste peintre, fresquiste, maire de Fourqueux en 1900
- No 135 bis : Armand Guéry (1853-1912), artiste peintre, eut son atelier en 1905.
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Le début de la rue ; la gare Saint-Lazare à droite. -
no 87: plaque en hommage à Stéphane Mallarmé. -
no 89 : rue de Rome ou habita Stéphane Mallarmé. -
Camelots du Roi devant le siège de l'Action française au n°14 le 11 juin 1927.
Notes et références
modifier- Le Génie civil. Revue générale des industries françaises et étrangères, 1er octobre 1910, 30e année, t. 57, no 22, p. 401-406 [lire en ligne].
- Le Génie civil. Revue générale des industries françaises et étrangères, 4 décembre 1926, 46e année, t. 89, no 23 p. 493-499 [lire en ligne].
- Cyril Drouhet, « Photographes amateurs & célèbres », Le Figaro Magazine, 5 juin 2020, p. 59-107.
- Danièle Prévost, Sarah Bernhardt chez elle à Paris, Soc. hist. des 8e et 17e arrondissements, mai 2021, n° 151, p. 7. Voir aussi la plaque de l'architecte sur l'immeuble.
- Le livre des courtisanes. Archives secrètes de la Police des mœurs (1861-1876), introduction, notes et répertoires par Gabrielle Houbre, Paris, 2006.
- Journal de la Société des Américanistes, 1906, vol. 3, p. 156.
- « L'Action française », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Action française », sur Gallica, (consulté le ).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue du Rocher », p. 355, et « Rue de Rome », p. 363.
- (en) Pierre Assouline, Discovering Impressionism : The Life of Paul Durand-Ruel, Harry N. Abrams, , p. 231.
- Rochegude, op. cit., p. 42.
- Blandine Chavanne, Joy Newton, Sophie Harent et Michèle Leinen, Méry Laurent, Manet, Mallarmé et les autres, Réunion des Musées Nationaux, coll. « ArtLys », , 224 p. (ISBN 978-2-85495-221-6), p. 70.
- Lettre de Léon Bonnat à Eugène Manuel enveloppe, collection particulière.
- LiTTéRaTuRe, de Mallarmé et de quelques autres.
Sources
modifier- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.