Rachel Khan

athlète, juriste, actrice et écrivaine française

Rachel Khan est une athlète, actrice, écrivaine et conseillère politique française, née le à Tours. Elle utilise parfois le nom de scène Nina Gary.

Rachel Khan
Rachel Khan en 2022.
Biographie
Naissance
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Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Les Verts (années 2000)
Sport
Discipline sportive

D'abord athlète de haut niveau durant sa jeunesse, elle a une formation de juriste.

Biographie

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Jeunesse

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Rachel Khan naît à Tours[1] d'un père gambien, professeur d'anglais à l'université, et d'une mère française, libraire, d'origine juive (ashkénaze de Pologne)[2],[3].

Durant son enfance, elle pratique le théâtre, la danse, la musique et la littérature[4]. Elle pratique la danse classique mais finit par abandonner à cause de la difficulté à trouver sa place du fait de sa couleur de peau[4]. Puis elle se tourne vers l'athlétisme, qu'elle pratique à haut niveau durant son adolescence[4], en sprint et en triple saut, au sein du club de l'Athletic Trois Tours[5], montant sur plusieurs podiums lors des championnats de France. En parallèle, elle intègre un groupe de hip-hop[6].

Formation

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Laissant de côté à la fois l'athlétisme et le hip-hop[6], Rachel Khan étudie ensuite à l'université Panthéon-Assas, où elle obtient un DESS de droits de l'homme et droit humanitaire puis un DEA en droit international[7].

Carrière

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Parcours politique

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Rachel Khan commence chez Les Verts. Elle est candidate aux élections cantonales de mars 2004, canton de Tours-Nord-Est (Indre et Loire) et réalise 8,65 %[8].

Plus tard, elle devient juriste et commence à écrire des discours pour des personnalités politiques[6]. En 2009, elle est conseillère à la culture pour le cabinet de Jean-Paul Huchon au conseil régional d'Île-de-France[7].

En 2021, elle est membre du comité chargé de sélectionner les « 109 Mariannes » exposées au Panthéon, marraine du prix 2021 de la laïcité de la République française, « experte » au sein de la commission Bronner visant à lutter contre les théories complotistes et la désinformation, et intervenante au Forum Génération Égalité, « tant et si bien qu’elle est devenue, en l’espace de quelques mois, l’un des visages du macronisme » selon Mediapart[9]. Elle se dit « très proche » du secrétariat général de l'Élysée, dirigé par Alexis Kohler, et de certains autres membres du cabinet présidentiel[9].

Fin 2021, dans le cadre de la possible candidature d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2022, elle est recrutée par La République en marche pour diriger un groupe de travail « sur l’immigration, l’intégration et la laïcité »[10].

Actrice

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Souhaitant entreprendre une carrière d'actrice[11], Rachel Khan rencontre Dominique Besnehard dans le cadre de son rôle de conseillère culturelle[11] et celui-ci lui dit qu'il la verrait bien jouer[12]. Rachel Khan sollicite une connaissance qui accepte d'être son agente artistique et elle passe ses premiers castings[12]. Bien que métisse et se définissant comme une « Afro-Yiddish tourangelle », elle se voit proposer surtout des rôles stéréotypés de femmes noires[13]. Elle obtient des petits rôles au cinéma dans les films Paulette et Jeune et Jolie, qui sortent en 2013.

En 2017, elle joue au théâtre dans Les Monologues du vagin, dans une mise en scène de Coralie Miller à Avignon. En 2018, elle joue dans la pièce Sur la route d'Anne Voutey, qui dénonce les violences policières dont sont victimes les personnes noires. En 2019, elle joue dans Géhenne d'Ismaël Saidi puis, en 2020, La Promesse de l'aube au théâtre de Poche Montparnasse.

Rachel Khan a été approchée par Jean-Luc Godard pour jouer dans son dernier projet de film, Scénario[14].

Autrice

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En 2016, Rachel Khan publie un premier roman d'inspiration autobiographique[15], Les Grandes et les Petites Choses.

En 2018, elle participe à l'ouvrage collectif Noire n'est pas mon métier[16], qui met en lumière le racisme et les stéréotypes dont sont victimes les actrices noires et métisses en France. Elle a été également responsable du développement pour Causette[17].

En 2021, elle publie un essai intitulé Racée, qui critique notamment la pensée décoloniale[18]. Elle estime que des termes comme « racisé »[19], « intersectionnalité » ou « afro-descendant » sont « des mots qui nous cloisonnent dans un récit assez figé »[20]. L'ouvrage profite d'une large médiatisation[20]. Cet ouvrage reçoit le prix littéraire des Droits de l'Homme pour l’année 2021, remis par Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre français de la Justice[21].

Responsable associative

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Après avoir été directrice de l'association 1000 visages, qui agit en faveur de l'accès des jeunes aux métiers du cinéma, Rachel Khan a occupé le poste de codirectrice de La Place, centre culturel hip-hop de la ville de Paris[22],[23]. À la suite de ses propos dans la presse hostiles au décolonialisme et critiques envers Assa Traoré, les membres du conseil d'administration de La Place publient une tribune pour se désolidariser de son discours[24]. En novembre 2021, elle est visée par une pétition signée par une cinquantaine d'acteurs du milieu culturel demandant son renvoi de La Place. Elle répond à ces critiques en se réclamant d'une vision universaliste[25]. Elle démissionne de son poste au sein de La Place en décembre 2021[26].

En août 2022, Rachel Khan devient éditorialiste dans la matinale de Radio Classique[27]. Le , Rachel Khan rejoint l'émission Les Grosses Têtes, animée par Laurent Ruquier sur RTL[28].

Controverses

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Affaire du déjeuner avec Marine Le Pen

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Début 2022, Le Monde révèle qu'elle a déjeuné avec Marine Le Pen au domicile de cette dernière, en avril 2021[9]. Contredisant Marine Le Pen, Rachel Khan indique qu'elle n'a pas donné « le moindre conseil politique » à cette occasion, mais assume une forme d’« élasticité » lui permettant de « rencontrer tout le monde, notamment [ses] adversaires, n’en déplaise à la “police des déjeuners” »[9].

Affaire du tweet

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En , le rappeur Médine la qualifie de « resKHANpée » dans un tweet jugé antisémite. Après s'être tue pendant une semaine pendant laquelle elle reçoit le soutien d'une grande partie de la classe politique[29], elle dénonce les « paroles de haine » du rappeur, qu'elle qualifie de « récidiviste »[30]. Dans une interview au Parisien, Médine finit par reconnaître une « erreur » et lui présente ses excuses[31].

Accusations de plagiat sur Radio Classique

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En , le site d'analyse des médias Arrêt sur images révèle que Rachel Khan n'a pas été reconduite par Radio Classique à la suite de « plagiats manifestes » touchant 16 des 28 chroniques qu'elle a produites entre avril et mai 2023[32]. Le 24 avril, elle reprend ainsi « quasiment au mot près » une chronique de la journaliste Aline Perraudin, diffusée sur RTL un an et demi auparavant ; le 21 avril, c'est un publireportage dans Les Échos (sponsorisé par Enedis) qui est cité, sans le nommer, pendant 80% du temps[33].

Bien que l'information soit intégralement confirmée par l'AFP[34] et reprise par Libération[33] et Europe 1[35], Rachel Khan soutient « ne pas avoir été évincée, mais être partie d'elle-même ». Elle plaide la bonne foi, expliquant : « Je ne savais pas comment il fallait faire, c’est un exercice que je n’avais jamais fait […] Si j'avais su qu’il ne fallait pas que je fasse ça, je ne l'aurais pas fait »[36].

Filmographie

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  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Cinéma

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Télévision

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Théâtre

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  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Les Archives du spectacle.

Image externe
  Rachel Khan joue Les Monologues du vagin pendant l'évènement Paroles Citoyennes le à Paris[37].

Publications

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Ouvrages individuels

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Ouvrage collectif

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Résultats en athlétisme

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  • Championnats de France d'athlétisme en salle 1991 (minimes) :   championne au 60 m[42]
  • Championnats de France d'athlétisme 1991 (minimes) à Montgeron :   vice-championne de France au 80 m (derrière Sandra Citté) en 10 s 14[5]
  • Championnats de France d'athlétisme 1992 (cadettes) à Dreux : 7e au triple saut avec 11,30 m[5]
  • Championnats de France d'athlétisme en salle 1993 (cadettes) à Nogent-sur-Oise en salle (où toutes les catégories d'âge concourent en même temps) : 5e des jeunes et   3e des cadettes au triple saut avec 12,09 m[5]
  • Championnats de France d'athlétisme 1993 (cadettes) à Lens : 4e au triple saut avec 12,25 m[5]
  • Championnats de France d'athlétisme en salle 1994 (juniors) à Liévin : 4e au triple saut avec 11,75 m[5]
  • Championnats de France d'athlétisme 1994 (juniors) à Dreux :   3e au triple saut avec 12,08 m[5]
  • Championnats de France d'athlétisme 1995 :   championne de France au 4 × 100 m[7]

Notes et références

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  1. Paul Ackermann, « Rachel Khan, la mutante macroniste », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  2. Bérangère Bonte, « Mort de Jean-Luc Godard : qui est Rachel Khan, la touche-à-tout à qui il avait envoyé un dernier projet de film ? »  , sur France Info, (consulté le ).
  3. Nicolas Crousse et Fanny Declercq, « Les Racines élémentaires de Rachel Khan : « Qu’aurais-je été sans ces parents-là ? » »  , sur Le Soir, (consulté le ).
  4. a b et c Aïssa Maiga (dir.), p. 45.
  5. a b c d e f et g [PDF] « Les finalistes des championnats de France - 1991 à 1998 », sur cdm.athle.com (consulté le ) (site de la commission de la documentation et de l'histoire, soutenu par la Fédération française d'athlétisme).
  6. a b et c Aïssa Maiga (dir.), p. 46.
  7. a b et c « Rachel Khan », sur anne-carriere.fr (consulté le ).
  8. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections cantonales 2004 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  9. a b c et d Ellen Salvi, « Laïcité et « wokisme » : les métamorphoses d’Emmanuel Macron », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  10. Etienne Baldit, « LREM recrute Rachel Khan pour la campagne d’Emmanuel Macron »  , sur liberation.fr, (consulté le ).
  11. a et b Aïssa Maiga (dir.), p. 47.
  12. a et b Aïssa Maiga (dir.), p. 48.
  13. Aïssa Maiga (dir.), p. 49.
  14. Bérengère Bonte, « Mort de Jean-Luc Godard : qui est Rachel Khan, la touche-à-tout à qui il avait envoyé un dernier projet de film ? »  , sur Franceinfo, (consulté le ).
  15. Didier Jacob, « Rachel Khan, championne de France », sur nouvelobs.com, .
  16. a et b Louise Hermant, « Rachel Khan: "Dès qu’une actrice noire arrive, elle est considérée comme anormale" », sur lesinrocks.com, .
  17. Yasmine Chouaki, « Rachel Khan », sur rfi.fr, .
  18. Laure Daussy, « Rachel Khan : "Pour moi qui suis métisse, ça veut dire quoi, la non-mixité  ?" », sur charliehebdo.fr, .
  19. Sur ce terme apparu avant 1965 : Dominique Chathuant, Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race. Histoire(s) d'un siècle de doute sur le racisme en France, Paris, Le Félin, 2021, p. 12, 284, 340.
  20. a et b Loïc Le Clerc, « Rachel Khan, trahie par elle-même », sur Regards (consulté le ).
  21. « Prix littéraire des Droits de l’Homme en doc », sur La lettre de l'audiovisuel (consulté le ).
  22. « Rachel Khan : « Partager les scènes, partager les stades » – Les Nouvelles NEWS » (consulté le ).
  23. « Rachel Khan, une artiste aux mille facettes à la tête de La Place »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur paris.fr (consulté le ).
  24. Léna Lutaud, « « Ses propos n'engagent qu'elle » : l'association La Place s'attaque à Rachel Khan, la mairie de Paris se fâche », sur Le Figaro, (consulté le ).
  25. Jean-Loup Adenor, « "Ne pas être d'accord, c'est être facho" : visée par une pétition, Rachel Khan se défend », sur marianne.net, 2021-11-17utc12:57:12+0100 (consulté le ).
  26. « Controverses : Rachel Khan quitte la Place », sur La Scène (consulté le ).
  27. Ludovic Galtier, « Rachel Khan rejoint Radio Classique », sur ozap.com, (consulté le ).
  28. M. D., « Les Grosses Têtes : outre Roselyne Bachelot, Laurent Ruquier annonce un autre grand retour et trois petits nouveaux »  , sur telestar.fr, (consulté le ).
  29. « Du tweet antisémite du rappeur Médine à la reconnaissance de son "erreur", on vous résume la polémique qui divise la classe politique », sur Franceinfo, (consulté le ).
  30. « « Médine est un multirécidiviste de paroles de haine » : Rachel Khan s’exprime après le tweet du rappeur »  , sur Le HuffPost, (consulté le ).
  31. Par Éric Bureau Le 23 août 2023 à 06h19 et Modifié Le 23 Août 2023 À 07h25, « Médine : « On me prend pour un poseur de bombes, alors que je suis un démineur » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  32. « Arrêt sur images », sur arretsurimages.net (consulté le ).
  33. a et b LIBERATION, « Rachel Khan a été «écartée» de Radio Classique au printemps pour cause de chroniques plagiées », sur Libération (consulté le )
  34. « L'essayiste Rachel Khan "écartée" de Radio Classique pour "plagiats" », sur France 24, (consulté le ).
  35. « Rachel Khan «écartée» de Radio Classique pour une raison surprenante... », sur Europe 1, (consulté le )
  36. « L’essayiste Rachel Khan « écartée » de Radio Classique pour « plagiats » », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
  37. Photo by Bertrand Rindoff Petroff/Laurent Viteur/Getty Images.
  38. « Les Monologues du vagin - Spectacles dans le Grand Paris », sur Télérama.fr (consulté le ).
  39. Aya Cissoko, « Sur la route avec Mata Gabin, Rachel Khan et Manda Touré... », sur franceinter.fr (consulté le ).
  40. « Rachel Khan : "En France, on vous met toujours dans une case" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Avec la complicité de Rachel Khan et Amélie Wendling.
  42. Focus-litterature.com.

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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