Le Plantier de Costebelle

maison à Hyères (Var)
(Redirigé depuis Plantier de Costebelle)

Le Plantier de Costebelle est une maison d’architecture néo-palladienne construite à partir de 1857 par la baronne Hortense Pauline Husson de Prailly. Située dans la commune de Hyères-les-Palmiers, dans le département du Var, sur le versant est du mont des Oiseaux et des collines de Costebelle, la propriété surplombe la rade d'Hyères, la presqu'île de Giens et les îles de Porquerolles et de Port-Cros. Lieu de villégiature dans la deuxième moitié du XIXe siècle pour d’éminents ecclésiastiques (le père dominicain Henri Lacordaire et l’évêque d’Orléans, Monseigneur Félix Dupanloup), la « Villa des Palmiers » (ainsi baptisée par Hortense de Prailly) accueille également l’écrivain légitimiste Armand de Pontmartin. Mais la plus illustre visite à ce jour reste le passage à la Villa des Palmiers, de la reine Victoria accompagnée de la princesse Henri de Battenberg, en 1892.

Le Plantier de Costebelle
(Villa des Palmiers)
Édifice principal du Plantier de Costebelle
Présentation
Type
Maison de villégiature
Destination initiale
Maison de villégiature et jardin d'acclimatation
Destination actuelle
Habitation privée
Parc, chapelle et maison ouverts à la visite sur rendez-vous
Style
Architecte
Victor Trotobas
Commanditaire : baronne de Prailly
Construction
1857 – 1861
Propriétaire
Baronne de Prailly (1857 - 1879)[Note 1]
Comtesse de Guichen (1879 - 1896)
Paul Bourget (1896 - 1935)
Général Daille (1935 - 1978)
Amiral Daille (1978 - 1996)
Personnes privées (depuis 1996)
Patrimonialité

Logo monument historique Inscrit MH (1976, Façades et toitures)

Logo affichant deux demies silhouettes d'arbre Jardin remarquable (2009)
Maisons des Illustres 2017
Site web
Localisation
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En 1896, le romancier et académicien français Paul Bourget (1852 1935), auteur du Disciple, achète la propriété qui prend alors son nom actuel, « Le Plantier de Costebelle », et y reçoit de nombreuses personnalités du monde littéraire, tels qu’André Gide, Henry James, Edith Wharton, de la sphère politique (Lady Randolph Churchill, Charles Maurras, Maurice Barrès) ou même militaire (le maréchal Joseph Joffre) et ce, jusqu’à sa mort, en 1935. Le domaine est, à cette date, transmis à l'héritier du romancier, le général Marius Daille.

La maison bénéficie d’une inscription partielle à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[1],[2] par un arrêté du . Son parc botanique est labellisé « Jardin remarquable »[3] depuis [4]. Après de nombreuses années de rénovation destinée à restituer l’ensemble architectural et botanique tel qu’il avait été souhaité par Hortense de Prailly au XIXe siècle, Le Plantier de Costebelle est aujourd’hui une maison d’écrivain, alliant habitation privée et ouverture au public sous certaines conditions.

Histoire de la propriété

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À l’origine de la propriété du Plantier de Costebelle se trouve une vaste campagne appartenant à Louis Jacques Odier, membre du Conseil souverain de la république de Genève, dès 1822. Dominique Honoré Peillon et son épouse, née Marguerite Adélaïde Eydoux, propriétaires hyérois, deviennent les nouveaux maîtres des lieux en 1840. À la suite de l’expropriation du sieur Peillon et lors d’une vente aux enchères, le 1er avril 1851, le domaine est adjugé à Ernest Desclozeaux[5]. La monarchie de Juillet a fait de lui un magistrat. Il est ensuite élu député à Embrun dans les Hautes-Alpes. Mais après la révolution française de 1848, il s’éloigne de la vie politique[6]. En 1857, Ernest Desclozeaux détache une parcelle de terrain qu’il vend à la baronne de Prailly[7]. C’est l’acte de naissance de la propriété du Plantier de Costebelle.

Baronne Hortense Pauline Husson de Prailly, Villa des Palmiers

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dossier de Légion d'honneur du baron de Prailly (Archives nationales).

Origines familiales et construction

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Hortense Chevandier de Valdrome (1813 1879) a épousé en 1834 le baron Husson de Prailly (1804 1881), président du Tribunal civil de première instance de Nancy et officier de la Légion d'honneur. Les deux familles sont originaires de Lorraine. Le père de Hortense de Prailly, Jean Auguste Chevandier de Valdrome, qui a été élevé à la dignité de Pair de France sous la monarchie de Juillet, est directeur de la manufacture de glaces de Cirey-sur-Vezouze, grâce à son mariage, sous l’Empire, avec une demoiselle Guaita[Note 2].

 
Le Plantier de Costebelle en 1863 ; on remarque des fiacres sur la droite du bâtiment[Note 3].
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Henri-Dominique Lacordaire au couvent de Sainte-Sabine à Rome, par Théodore Chassériau (1840), musée du Louvre

Âgée de 27 ans, Hortense Chevandier de Valdrome séjourne régulièrement en Italie (Pise, Lucques, Rome) pour des raisons de santé[9]. En , elle effectue un séjour aux Bains de Lucques, célèbre station thermale[10]. Elle se rend à Rome durant l'automne 1840[11], où elle est entourée d’une société de Français choisis[12] et côtoie le père Jandel, prieur du couvent Sainte-Sabine et originaire de Nancy. Elle héberge à Rome son frère, Paul Chevandier de Valdrome, et un ami, Théodore Chassériau. Ce dernier dessine pour elle Deux femmes dans une forêt (1841), une représentation idéale de l'amitié[13].

C’est le climat rigoureux de leurs terres natales du château de Lettenbach où Hortense de Prailly est née et du domaine paternel de Sainte-Catherine dans les Vosges ainsi que la santé fragile de madame[14] qui incitent les Prailly à s’établir sur les premières pentes du mont des Oiseaux, à Costebelle, sur les rivages de la mer Méditerranée[15]. Dès 1841, la baronne de Prailly loue à Dominique Peillon puis à Ernest Desclozeaux une ferme et les terres attenantes qu'elle achète 16 ans plus tard, en 1857[16].

 
Hortense de Prailly et sa fille Berthe[17].

Un dessin à la mine de plomb exécuté à Rome en janvier 1841 par Théodore Chassériau, semble être le seul témoignage qui nous soit parvenu de Hortense de Prailly, alors âgée de 28 ans. Elle y est représentée, assise, de trois quarts à droite. Après avoir appartenu un temps à la collection de dessins rassemblée par John Postle Heseltine[18], ce portrait, alors faussement attribué à Jean-Auguste-Dominique Ingres, entre en 1941, dans les collections de l’Ashmolean Museum d’Oxford où il est depuis exposé.

Après avoir mené à bien l’achat des différentes parcelles à Ernest Desclozeaux et aux Arène[Note 4], la baronne de Prailly y entreprend l’édification d’une villa de type palladien et fait appel à un architecte qui, à cette époque et grâce au maire Alphonse Denis, concentre toutes les grandes commandes publiques dans le but de développer la station de Hyères : Victor Trotobas (1807 † 1884). Durant les quelques années que dure la construction, elle loge dans la ferme proche du chantier et qui devient plus tard la maison d’hôtes de la propriété, là-même où Paul Bourget reçoit, à partir de 1896, ses invités.

La villa est baptisée « Villa des Palmiers ». La baronne de Prailly prend exemple sur le jardin exotique du Château Denis[19], dans le centre de Hyères, et recrée, avec l'aide de Charles Huber[20], horticulteur hyérois, un parc complanté, au milieu des essences indigènes, de palmiers rares que seul l'acclimateur hyérois commercialise alors dans toute la France : le Phoenix dactylifera[21]. Elle introduit notamment le Yucca filifera, qui fleurit pour la première fois en France, à la Villa des Palmiers en 1876[22],. Le jardin exotique de la Villa des Palmiers est dessiné par les propriétaires à l’image des jardins d’acclimatation qui ont vu le jour sur la Côte d’Azur ainsi que sur toute la Riviera méditerranéenne depuis le milieu du siècle (comme la Villa Victoria à Grasse, Hanbury au cap de La Mortola, la Villa Thuret au cap d'Antibes, les Villas Vigier et Les Tropiques à Nice, les Villas Valetta et Camille – Amélie à Cannes, la Villa Eilenroc et surtout le Domaine des Cèdres à Saint-Jean-Cap-Ferrat).

Les travaux engagés sont très importants, tant pour l’édification de la villa et de la chapelle que pour l’impressionnant mur d’enceinte voulu par la baronne et qui clôture entièrement le domaine et ses cinq hectares. Il semble d’ailleurs que l’édification de ce mur ait précédé la construction des bâtiments[23]. Avec leurs voisins immédiats, les Prailly projettent la construction d'une route desservie par omnibus[24].

Arbre généalogique de la famille Chevandier de Valdrome

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Cette arborescence explique de façon synthétique la position de la baronne de Prailly et de sa fille Berthe de Guichen au sein de leur famille, une dynastie de maîtres verriers lorrains et prussiens.

 
 
 
 
 
Antoine Marie de Guaïta (1722 † 1808) Banquier
 
 
 
Catherine Claire Bessel (Frankfurt am Main)
(1733 † 1783)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
François Chevandier de Valdrome
(1767 † 1851)
 
Jeanne Louise
Jullien
(1776 † 1847)
 
Bernard de Guaïta
(1755 † 1831)
Verreries de Saint-Quirin
 
 
 
Marie-Anne Allezina von Schweitzer
(1761 † 1792)
 
 
Ève Régine Walburge de Guaïta (1757 † 1833)
 
Comte Pierre Louis Roederer (1754 † 1835)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Auguste Jean
Chevandier de Valdrome
(1781 † 1865)
 
Catherine Claire de Guaïta
(1782 † 1836)
Verreries Saint-Quirin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Georges Chevandier de
Valdrome
(1804 † 1887)
ép. Julie Finot
(1818 † 1873)
 
Eugène Chevandier de
Valdrome
(1810 † 1878)
ép. Pauline Sahler (1820 † 1901)
 
Paul Chevandier de
Valdrome
(1817 † 1877)
Artiste peintre
ép. Émilie Lelarge
 
Hortense Chevandier de
Valdrome
(1813 † 1879)
baronne de Prailly
 
Nicolas Husson
Baron de Prailly
(1804 † 1881)
Président du Tribunal
de Nancy
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

sans descendance
 
Armand Chevandier de Valdrome
Agent consulaire
(1865 † 1914)
 
 
 
Berthe Husson
de Prailly
(1835 † 1910)
comtesse de Guichen
 
Alphonse du Bouëxic
comte de Guichen
(1822 † 1894)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Édith Damase
belle-sœur
de la
romancière
Colette[25]
 
 
 
 
 
Joseph du Bouëxic
comte de Guichen
(1862 † 1921)
Maire de Cirey en 1911

Le Père Lacordaire et Monseigneur Dupanloup

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Elle fait également bâtir une chapelle qui jouxte la maison principale et est bénie pour la première fois[26] par son directeur de conscience, « son premier et son seul vrai Père »[27], le père dominicain Henri Lacordaire, qui, durant les toutes dernières années de sa vie, est un hôte régulier à Costebelle[Note 5],[28].

 
La chapelle du Plantier.
 
Le Plantier de Costebelle vers 1880 - 1910.

En effet, le père Lacordaire connaît Hortense de Prailly depuis 1835, puisqu’il vient prêcher à Nancy alors que la baronne n’a que 22 ans ; leur premier rencontre a lieu à la manufacture des glaces de Cirey chez Eugène Chevandier de Valdrome[29]. Étrangement, cette chapelle est plus luxueuse que la maison. Mais la baronne de Prailly est très pieuse, sans doute encore plus que son frère, Eugène Chevandier de Valdrome[30], ministre de l’Intérieur du Cabinet Émile Ollivier, le gouvernement de réconciliation avec les catholiques. Sa foi sincère et fervente est remarquée par son entourage puisque Mme Swetchine, amie et conseillère russe du père Lacordaire, évoque à son propos un « état de possession »[31].

Aussi est-il possible de considérer que la baronne de Prailly fait partie de ce milieu préoccupé par le renouveau religieux, où se retrouvent bien des légitimistes. C’est ce que semblent indiquer certaines lettres de Mme Swetchine qui parle d’une certaine baronne « de P. » qui est « tout à fait hors ligne »[32]. Elle reçoit aussi à la Villa des Palmiers le détracteur des Encyclopédistes, l’écrivain légitimiste Armand de Pontmartin (1811 1890), l'abbé Joseph Perdrau, curé de l'église Saint-Étienne-du-Mont[33] et aussi sans doute Monseigneur Saivet[34]. Ces précisions expliquent pourquoi Hortense Chevandier de Valdrome, baronne de Prailly, porte toute son attention à la chapelle.

 
Berthe de Prailly par Théodore Chassériau (Collection J.Bonna).

Autre invité prestigieux ayant ses habitudes chez Hortense de Prailly, l’évêque d’Orléans, Mgr Félix Dupanloup qui y fait de fréquentes haltes en 1877 – 1878[35]. Le célèbre orateur catholique partage ses séjours hyérois entre la villa Jenny[Note 6], propriété du comte de Rocheplatte, d’une noble famille orléanaise, fidèle diocésain[Note 7] et la villa des Palmiers où il célèbre la messe à la chapelle[36]. Hortense de Prailly fait aménager pour l’évêque les stations horizontales dans le sentier qui parcourt les flancs de sa propriété. Monseigneur Dupanloup rencontre à la Villa des Palmiers Armand de Pontmartin, auteur des Causeries littéraires, que son hôtesse a aussi invité en [37]. Comme avec le père Lacordaire, la baronne de Prailly engage avec Mgr Dupanloup une importante correspondance épistolaire[38].

Adolphe Chevandier de Valdrome, oncle paternel de Hortense de Prailly et officier sous le Premier Empire, réside également à la Villa des Palmiers pendant de nombreuses années. Cet ancien aide de camp du général Détrès dans l’armée de Murat s’est distingué durant la campagne de Russie et à Dantzig, il a retrouvé la baronne de Prailly à Rome en 1840[39]. Hortense de Prailly commence par lui la série des retours à la foi dont elle est l'instrument dans sa parenté[40]. La Villa des Palmiers accueille aussi les frères de la baronne de Prailly : le lorrain Eugène Chevandier de Valdrome, industriel et ministre à poigne dans le cabinet d'Émile Ollivier en 1870 ainsi que l'artiste-peintre Paul Chevandier de Valdrome[41] et son fils Paul Armand, futur agent consulaire. Le rosiériste Jean Liabaud dédie à la baronne une rose hybride remontant qu'il baptise en 1871 'Baronne de Prailly'.

Berthe Husson de Prailly, comtesse de Guichen

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Origines familiales

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Berthe de Guichen.
 
Acte de décès de la baronne de Prailly, 1879.

La fille de madame de Prailly, Berthe (1835 1910), s’est mariée le 1867 avec Alphonse Luc Maxime du Bouëxic, comte de Guichen (1822 1894). Chef d’escadron de Chasseurs d'Afrique, le comte de Guichen a fait partie de la promotion « du Tremblement » à Saint-Cyr. Il est le descendant par une branche collatérale du célèbre Luc Urbain du Bouëxic de Guichen (1712 1790), engagé dans la Guerre d'indépendance des États-Unis et grâce à qui certains membres actuels de la famille font partie de la très fermée et très sélective société des Cincinnati. À la mort de la baronne de Prailly, à Hyères, le 1879, la comtesse de Guichen hérite du domaine et la Villa des Palmiers devient sa résidence.

Les seules représentations de Berthe de Guichen, enfant, qui nous soient parvenues sont trois dessins exécutés par Théodore Chassériau, à Rome, vers 1840 – 1841[42]. Il s’agit pour deux d'entre eux de portraits d’une enfant, vue à mi-corps, le visage de face, le buste de trois quarts–gauche et de trois quarts-droite. L'un de ces deux dessins (mine de plomb et estompe), documenté et souvent publié[43], est demeuré dans la famille du modèle jusqu’en 1991. Il est présent dans le commerce de l’Art parisien en 1999[44]. Il est aujourd’hui conservé dans la collection privée de dessins réunie par le banquier calviniste genevois Jean A. Bonna qui, outre ses activités financières au sein de la banque Lombard Odier, préside la Fondation Martin Bodmer, une des plus belles bibliothèques privées du monde ayant son siège à Cologny[45]. Le troisième dessin, représentant Hortense Pauline de Prailly tenant sa fille Berthe sur ses genoux, a été identifié par Louis-Antoine Prat dans une collection privée en 1996[46].

La Reine Victoria à la Villa des Palmiers

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Alphonse de Guichen.
 
La Reine Victoria au Plantier de Costebelle (Villa des Palmiers).
 
La reine Victoria arrivant à la chapelle anglicane de Costebelle (All Saints Church) après s'être rendue à la Villa des Palmiers. Dans le fond, la pinède du Plantier.

Le le comte et la comtesse de Guichen reçoivent la reine Victoria qui choisit Hyères comme lieu de villégiature sur la Côte d’Azur[47]. La souveraine réside à Costebelle, peut-être à la Villa des Palmiers[48],[conflit 1] avant d’occuper de façon certaine l’hôtel de Costebelle et l’hôtel de l’Ermitage. La souveraine arrive chez ses hôtes accompagnée de la princesse Béatrice et du chapelain de l’église anglicane de Costebelle « All Saints Church », le révérend Archibald Knollys[49]. Victoria offre, pour remercier les propriétaires de la Villa des Palmiers, une variété particulière de tulipes, importées des Indes, qui fleurissent toujours dans le parc[50]. La presse anglo-saxonne de l’époque suit pas à pas le séjour de sa reine sur la Côte d’Azur et relate ses moindres faits et gestes[51]. Ainsi précise-t-on que Victoria s’est rendue plusieurs fois chez les Guichen et qu’un chemin spécial a été aménagé dans la Villa des Palmiers pour accueillir la reine et son attelage puisqu’elle se déplace souvent en compagnie de Jacquot[52], le célèbre petit âne gris qui la promène dans sa voiturette sur les sentiers odorants des pinèdes de Costebelle :

« (...) The Villa des Palmiers of the Count de Guichen has also been visited twice since I last wrote. A special path has also been made to this residence for the use of the Queen and her small donkey-carriage[trad 1] (...) »

— The Daily Graphic, « life », mardi 12 avril 1892.

Pendant ses déplacements dans le petit cabriolet attelé à Jacquot, Lady Balmoral (pseudonyme de la souveraine lors de ses déplacements privés), se rend dans les propriétés voisines qui lui ouvrent leurs portes, toujours escortée de son célèbre valet de pied, un highlander écossais en kilt qui apparaît (ci-contre à droite) en fonds de gravure (barbe et calot) ainsi que d’une dizaine de lanciers du Bengale, véritable garde rapprochée, coiffés de leurs turbans. Les villas mises à la disposition de la Cour d’Angleterre, du prince Henri de Battenberg, du duc et de la duchesse de Rutland ou du duc et de la duchesse de Connaught sont nombreuses à Costebelle : la Villa des Palmiers en premier lieu, mais aussi la Villa Costebelle (comte de Léautaud), la Villa Sylvabelle (duc Decazes), la Villa Montclair (duchesse de Grafton), la Villa Sainte-Cécile (Ambroise Thomas), la Villa des Oiseaux (appartenant au flûtiste Paul Taffanel), le château de Saint-Pierre-des-Horts (le botaniste Germain de Saint-Pierre), la Villa La Boccage (Lady Charlotte Smith-Barry), le château de San Salvadour (Edmond Magnier), la Villa Almanarre (M. and the Hon. Mrs Clowes), la Villa Luquette (Major Ellis), ou chez M. Arène à la Font des Horts[53].

 
La comtesse de Guichen arrivant à la chapelle anglicane de Costebelle pour accueillir la reine Victoria[54].

« (...) The most interesting feature of the Queen's life at Costebelle will doubtless be her daily drives in the pine woods around the hotel. All the proprietors of villas in the neighbourhood have placed their grounds at her disposal and some of them have gone to the expense of repairing their pathways and making them smooth for the passage of the small donkey-carriage. The fact that these walks are only intersected by one main road make the guarding of them easy and the greatest privacy is secured. Yesterday, the Royal party visited the Villa des Palmiers, belonging to the count de Guichen and went to see the English church[trad 2] (...) »

— Pall Mall Gazette, « The Queen's drives in the Pine Woods », 24 mars 1892.

En , alors qu’elle achève son séjour hyérois, la reine Victoria fait transmettre ses remerciements au comte de Guichen par le général Sir Henry Ponsonby, secrétaire particulier de Sa Majesté[55]. Les Guichen ont en effet adressé, comme tous les propriétaires de villas du district de Costebelle, un bouquet de fleurs à la princesse Béatrice pour son anniversaire, le [56].

En 1896, la comtesse de Guichen, veuve depuis deux ans, se sépare de la Villa des Palmiers et se retire dans son château de Cirey-sur-Vezouze où elle meurt le [Note 8].

Paul Bourget

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L’écrivain Paul Bourget, propriétaire du Plantier entre 1896 et 1935.

Le maître du roman psychologique achète la Villa des Palmiers à Berthe de Guichen en 1896[57], et jusqu’à sa mort en 1935 y reçoit de nombreuses personnalités[58]. C’est lui qui donne à la propriété son nom actuel : « Le Plantier de Costebelle ».

À l’époque, la saison d’Hyères est l’hiver[59]. Devenu un hivernant fidèle[Note 9], le romancier reçoit au Plantier des personnalités célèbres (littéraires, politiques, médicales, militaires) telles : Maurice Barrès, Edmond Jaloux, le professeur Grasset, Pierre Benoit, le marquis Paul de Richard d'Ivry, compositeur, Jean-Louis Vaudoyer, Henry Bordeaux, Charles Maurras, Francis Carco qui relate dans Bohème d'artiste le cambriolage que subit son hôte au plantier[60], Matilde Serao, André Beaunier, Gabriel Hanotaux, alors ministre des Affaires étrangères, le professeur Charles Richet, Émile Ripert, William James, en 1900, José-Maria de Heredia, André Gide, le maréchal Joffre, le général Nivelle, Henry James, Gérard Bauër[61], Gaston Jollivet ou même Lady Randolph Churchill et le cardinal Anatole de Cabrières. En 1898, Luigi Gualdo (it), poète et ami milanais, lègue à Paul Bourget certains meubles que l’auteur du Disciple conserve au Plantier de Costebelle[62]. Mais l’hôte la plus assidue chez les Bourget est Edith Wharton (propriétaire de la villa Sainte-Claire-du-Château depuis 1927) rencontrée à Newport en 1893 alors que l’écrivain avait reçu de James Gordon Bennett junior la commande d’une série d’articles sur les États-Unis[63]. Paul Bourget ne désespère pas non plus de recevoir à Costebelle son ami Jules Claretie. Lorsque le romancier offre à ce dernier ses Œuvres complètes, il y joint un envoi autographe avec un dessin original à la plume avec la légende suivante : « Caricature de ma maison de Costebelle, Le Plantier, pour prier mon ami Claretie d'y venir voir son dévoué. Paul Bourget[64]. »

Charles Maurras décrit l'univers de la propriété hyéroise dans lequel Bourget se retire du monde pour se livrer à de profondes réflexions[65] :

 
Paul Bourget (à droite) et Henry Bordeaux (avec une canne) au Plantier de Costebelle. Minnie Bourget est assise au premier plan[66].

« (...) Encore n’est-ce pas Hyères que Bourget a choisie, c’est Costebelle. Costebelle est un admirable pli d’une montagne couverte de pins, qui interdit aux hôtels et aux casinos la vue des îles et de la mer. On a laissé à Costebelle presque toute la sauvagerie primitive. Son enceinte de vieux bois résineux n’a souffert d’aucune impiété. Quelques jardins y sont enclavés avec discrétion et prudence. La maison de M. Bourget s’appuie à cette molle pente que la nature a chargée de bois. Elle est entourée de parterres faits de main d’homme. Là, vingt essences, étrangères ou indigènes fraternisent. J’ai remarqué qu’elles se mélangent sans se heurter et cependant sans se confondre. Quelqu’un a senti qu’il ne fallait rien outrer, et ménager les transitions. Aloès et palmiers accueillent les yuccas et raccordent l’étrangeté de ces Africains avec les arbustes naturels au pays. De grands cèdres tournoient paresseusement vers le ciel. Enfin, au milieu des aubépines presque géantes, de vastes champs de roses font une nappe de parfum. Parmi ces roses de toutes sortes et de toutes nuances, le soufre et le feu jusqu’au blanc pur et au rouge vif, M. Bourget me montre, dans un calice qui s’effeuille, de grandes cétoisnes bronzées, mortes de plaisir dans la nuit : « Voilà, dis-je, des roses, prises du jardin d’Épicure » (...) et voilà Paul Bourget qui me conduit au détour d’une allée devant un petit monument novo-gothique en pierre du pays : c’est la chapelle du jardin. La messe y est dite chaque dimanche et, tous les jours de la semaine, l’auteur du Disciple mesure le degré de ses analyses à l’ombre austère de cette croix. (...) »

— M.Paul Bourget dans son jardin, Charles Maurras, « La Chronique des livres », tome I, juin - décembre 1900, pages 35 - 38.

Très proche de la haute société parisienne de la Troisième République que l’auteur du Disciple[67] fréquente dans les salons littéraires, l’académicien poursuit ces relations mondaines en hiver à Costebelle en rendant souvent visite aux voisins immédiats du Plantier, le comte et la comtesse de Léautaud Donine[68] qui possèdent la Villa Léautaud[Note 10], ou les Arène qui habitent le domaine de la Font des Horts (« source des jardins »). Géographiquement, les cinq hectares du Plantier sont d’ailleurs enclavés dans ces deux vastes propriétés, sur le plateau de Costebelle.

Durant l’hiver 1925, Minnie Bourget se casse le col du fémur en descendant de voiture sur l’esplanade du Plantier. Les Bourget y sont immobilisés pendant une grande partie de l’année 1926. Bourget y écrit Le Danseur Mondain. À cette chute succède une dégénérescence mentale (Minnie, depuis toujours, était d’une santé fragile ; elle avait vécu sa situation d’épouse dans l’ombre adorée de l’illustre maître, ajoutant à sa fragilité nerveuse et aux fatigues psychosomatiques, une culpabilisation constante, un complexe d’infériorité dans un univers sans enfant)[Note 11].

Descendance de Paul Bourget, période contemporaine du Plantier

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Marius Daille par Federico Beltrán Masses, vers 1916 - 1918.

La propriété du Plantier de Costebelle avait été acquise par la communauté de biens ayant existé entre Paul Bourget et Minnie David auprès de Marie Catherine « Berthe » Husson de Prailly, veuve de M. Alphonse Luc Maxime du Bouëxic, le comte de Guichen, suivant acte reçu par Me Patteson, notaire à Hyères, le . Le prix était de 75 000 francs, dont moitié payée comptant et le surplus payable dans un délai de cinq ans.

Minnie, morte le , laissait Paul Bourget commun en biens acquêts aux termes de leur contrat de mariage reçu par Me Hussenot-Desenonges le . Il devenait légataire universel de son épouse (testament olographe de Minnie Bourget ).

En 1935, Paul Bourget ne laissait aucun héritier[70] ayant une réserve légale dans sa succession ainsi qu’il résulte d’un acte de notoriété dressé par Me Hussenot-Desenonges, notaire à Paris, les dix et quatorze . Mais aux termes de ses testament et codicille olographes en date à Paris des et , déposés judiciairement aux minutes dudit Me Hussenot-Desenonges, le , l’homme de lettres avait institué pour ses légataires universels, conjoints, à savoir : M. le général Marius Daille (1878 1978), originaire de Savoie (Chambéry, Les Mollettes)[Note 12] et son épouse, madame Daille, née Marie « Germaine » Eugénie Persinette-Gautrez (1886 1959), nièce de Paul Bourget[Note 13].

Général Marius Daille

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Réquisition du Plantier durant la Seconde Guerre mondiale
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Marius Daille en 1900, Saint-Cyr promotion Marchand.

Dès le début des hostilités, les autorités locales s’inquiètent du sort réservé à la propriété de Paul Bourget, alors que son neveu, le général Daille est à la tête du 45e corps d’armée loin des côtes varoises. Le préfet propose de préserver de toute réquisition la maison de l’illustre écrivain en l’affranchissant de toutes servitudes[71]. Mais le , la villa est réquisitionnée. Par précaution, les archives de l’écrivain et sa bibliothèque sont déménagées à proximité, à la villa La Coualo[Note 14] chez le colonel Beaugier[72]. Les durs combats de Hyères qui suivent le débarquement de Provence sur la côte des Maures en n’épargnent pas la propriété qui est saccagée par les pilleurs d’épaves qui suivent les troupes libératrices[73].

Cérémonie du centenaire de la naissance de Paul Bourget en 1952
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Le , le général Marius Daille, neveu par alliance et héritier de l’académicien Paul Bourget, réunit au Plantier de Costebelle les amis de l’écrivain pour célébrer le centenaire de sa naissance et apposer deux plaques commémoratives en ce lieu qui inspira le romancier puisque certains sites hyérois, proches du Plantier de Costebelle, ont servi de décor à quatre de ses romans : Lazarine (1917), Laurence Albani (1919), Le Danseur Mondain (1926) et à une partie du roman Le Fantôme (1901). De plus, le Roman des quatre (1923), écrit en collaboration avec Henri Duvernois, Pierre Benoit et Gérard d’Houville se déroule à Hyères, plus précisément à Giens. Plusieurs nouvelles ont également pour cadre les environs du Plantier de Costebelle : Voyageuses, Les Pas dans les pas, L’Eau Profonde ou Le Justicier. La cérémonie est présidée par Gérard Bauër, secrétaire général de l’Académie Goncourt et le maire Joseph Clotis. Elle est suivie d’une exposition de photographies à la salle des fêtes du Park Hôtel.

Dation des tableaux du romancier au musée de Chambéry, en 1980
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Héritier des biens de Paul Bourget et sans descendance, le général Marius Daille, qui réside à temps plein au Plantier de Costebelle depuis le début des années 1960, prend contact en 1972 avec le maire de Chambéry (ses racines familiales sont en effet savoyardes), Pierre Dumas, en vue d’envisager une éventuelle donation de la collection de tableaux primitifs siennois exposée dans sa maison varoise, notamment, le polyptyque du Retable de La Trinité de Bartolo di Fredi[74]. Le Conservateur en chef du département des peintures du musée du Louvre, Michel Laclotte, se rend au Plantier de Costebelle en pour étudier cet ensemble unique. Sous l’impulsion du conservateur du musée de Chambéry, Jean Aubert, les négociations s’orientent de la donation simple avec réserve d’usufruit vers une dation en paiement assortie d’une mise en dépôt au musée de Chambéry[75].

Emmanuel de Margerie, directeur des Musées de France, se rend aussi au Plantier de Costebelle le pour examiner la collection et envisager la soumission de certaines pièces à la Commission interministérielle d’agrément.

Le général associe à ces négociations son petit-neveu et héritier, l’amiral Gérard Daille, qui prend en main la conduite du dossier à la mort de Marius Daille en 1978. Le , l’arrêté de dation est signé et quatre œuvres de l’école siennoise provenant de la collection Paul Bourget entrent au département des peintures du musée du Louvre pour être déposées au musée des beaux-arts de Chambéry[76].

Les quatre tableaux concernés par la dation en paiement
Nom Photographie
(cliquez pour agrandir)
Date Peintre Dimensions Matériaux, technique Numéro d’inventaire
1 Retable de la Trinité
 
1397 Bartolo di Fredi
(1330 – 1410)
H.160 L.288 Ensemble de quatre panneaux, tempera sur bois RF 1980-200[77]
2 Fuite en Égypte
 
XVIe Beccafumi
(1486 – 1551)
H.64 L.53 Huile sur bois RF 1980-206[78]
3 Sybille ou Vestale [[Fichier:Girolamo di Benvenuto, Vestale (?) (XVe – XVIe siècle).jpg|vignette|centré|upright=0.5]] XVeXVIe siècle Girolamo di Benvenuto
(1470 – 1524)
H.96 L.52 Huile sur bois RF 1980-205[79]
4 Vierge à l’Enfant entre deux Saints
 
XVe Neroccio di Landi
(1447 – 1500)
H.58 L.43 Huile sur bois RF 1980-204[80]

L’arrivée des œuvres siennoises du Plantier de Costebelle dans les collections nationales permet d’engager une restauration générale de ces panneaux entre 1981 et 1987 par les soins du service de restauration de l’Inspection générale des musées classés et contrôlés. Un des panneaux de La Trinité qui apparaissait être un saint évêque, était recouvert de repeints importants qui masquaient sa véritable identité, il s’agit en fait d’un Saint Dominique.

Amiral Gérard Daille

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C’est un petit-neveu du général Daille, l’amiral Gérard Daille[81], né le à Chambéry et mort à Arcachon le , qui vient aux droits de son grand-oncle Marius Daille et qui s’installe au Plantier entre 1978 et 1996[Note 15]. Il vend en 1996 la propriété du Plantier qui est scindée entre deux propriétaires distincts : d’une part, la maison principale du Plantier, la chapelle, le parc botanique, la conciergerie et 3,8 hectares de terrains et d’autre part, la ferme et les écuries (ancienne maison des hôtes de Paul Bourget) avec 1,2 hectare.

Lorsque Le Plantier quitte la famille Bourget / Daille en 1996, de nombreuses archives intègrent le musée d'Hyères : les masques mortuaires et empreintes de mains, l'habit d’académicien mais également un bas-relief en plâtre de Paul Bourget par Roussel, des photographies, des objets (un trophée de chasse provenant de l’équipage de Chantilly, Mgr le duc de Chartres, 1897), des archives de la famille Gautrez.

Architecture d’une villa néo-palladienne

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Architecture extérieure

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Épis pinacle en zinc.
 
Pot à feu sur la façade principale.

La maison du Plantier de Costebelle a été construite entre 1859 et 1861 par l’architecte hyérois Victor Trotobas (1807 1884)[82]. Ce dernier a déjà construit une villa d’inspiration palladienne dans le quartier d’Orient, à Hyères même, la villa Venadou, destinée par son propriétaire à la location touristique. Contrairement à la villa du Plantier de Costebelle qui peut prétendre au néo-palladianisme, la villa Venadou doit se contenter du néo-italianisme avec ses guirlandes classiques et ses griffons précise Florence Goubert dans sa Maîtrise d’histoire de l’Art présentée en 1985 – 1986. La villa Venadou, propriété du maire Alphonse Denis et achevée en 1852, a sans doute servi d’inspiration pour la construction du Plantier qui est déclaré aux registres du cadastre en 1861. Sur le terrain de cette villa sont construits également la villa d'Orient et le chalet Obert. Les dimensions de la villa Venadou sont plus modestes que celles du Plantier de Costebelle. La première a couté 50 000 francs de l'époque alors que la seconde est construite pour la somme de 90 000 francs. Les deux bâtisses présentent aussi des organisations diverses : l'accès de la villa Venadou se fait par un perron menant directement à l'étage d'apparat tandis qu'au Plantier l'entrée principale se situe au rez-de-chaussée.

Construite en moellons enduits sur un terrain en légère déclivité, la villa du Plantier comprend une façade d’apparat possédant un avant-corps très saillant couronné d’un fronton triangulaire[83] et percé au deuxième niveau d’une fenêtre palladienne[Note 16]. Il est flanqué de part et d’autre, de deux terrasses soutenues par des arcades en plein cintre qui donnent accès à des loggias. Au premier niveau, le mur plein se creuse d’une niche ornée d’une belle urne sculptée, un pot à feu[84]. Éléments de décoration de la toiture dont ils continuent la ligne par un tracé vertical et élégant, deux épis pinacles en zinc et en forme de pomme de pin encadrent le fronton. La toiture est surmontée d'une tour centrale inaccessible ornée de garde-corps en claustras. La façade d'entrée, l'entourage très sobre de la porte principale et la composition des fenêtres ne sont pas sans rappeler les fermes construites au XVIIIe siècle dans la plaine. Le Plantier de Costebelle oublie les stucs de la façade Sud et de la porte principale de la villa Venadou, richement moulurées (têtes de lions exotiques, cariatides de fontaines romaines, guirlandes).

Le style néogothique de la chapelle est bien différent de celui de la maison. L'édifice religieux offre un ensemble très complet et intact (une statue de la vierge, des vitraux et des ferronneries) qui constitue un exemple devenu rare d’architecture religieuse privée du XIXe siècle. On remarque, dans le dessin de la façade, les libertés prises par rapport aux modèles du Moyen Âge, notamment dans l’articulation de la lanterne. Il est probable que l'architecte de la villa n'est pas le même que celui (non identifié à ce jour), de l'édifice néogothique tant les styles d'architectures sont opposés. Une chapelle similaire à celle du Plantier, commandée par Thérèse Pauline Lagotellerie, la chapelle funéraire Saint-Charles Borromée, a été construite entre 1850 et 1852 (soit 5 ans seulement avant celle du Plantier) sur la commune voisine de La Garde et sur les plans de l'architecte lyonnais B. Fontaine. Les vitraux de cet édifice sont du maître verrier Maréchal, de Metz et les sculptures, de James Pradier.

Architecture intérieure

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Saint Joseph, vitrail, 1861.
 
Vierge à l'Enfant, vitrail, 1861.

La villa s’organise autour d’une rotonde centrale montant de fond au premier niveau, située juste au-dessus d’une citerne au rez-de-chaussée, équipée pour recevoir les eaux de pluie du toit. Le choix de l’emplacement de la citerne se révèle n’être qu’un exercice de style dans la villa hyéroise, alors que dans les villas italiennes qu'Andrea Palladio construit au XVIe siècle, ces citernes ont un usage agricole certain. L’absence d’un escalier de service incite Paul Bourget, lorsqu’il achète la propriété, à commander à l’architecte Pierre Chapoulard[86] un escalier extérieur[Note 18] en excroissance sur la façade nord. Le salon principal, en « T », est encadré par une baie quadrigéminée (comportant quatre ouvertures) offrant un panorama sur les jardins.

 
Intérieur de la chapelle du Plantier.

Ce salon en « T » se réfère au plan traditionnel des palais vénitiens, la rotonde se retrouve à la Villa Rotonda de Palladio mais aussi à la villa dite Rocca Pisana de Scamozzi à Lonigo où ce salon rond surmonte également une citerne[87]. Mais cette baie, qui surmonte curieusement la cheminée du salon comme à la Villa Tholozan[88], ne semble être qu’une illustration du style de l’architecte Palladio car elle hésite entre les ouvertures trigéminées traditionnelles de Vénétie et les compositions serliennes pour parvenir à un compromis qui respecte peu le rythme ternaire. Ce type de fenêtre est mentionné par Sebastiano Serlio dans son livre aux neuf volumes Tutte l'opere d'archittura e prospetiva exposant les principes idéaux de Vitruve et de l’architecture romaine. En effet, ce type de fenêtre cintrée flanquée de deux ouvertures abaissées est une caractéristique architecturale qui apparait avec les arcs de triomphe de la Rome antique. C’est aussi une particularité de l’entrée de la Villa Forni Cerato. La destination des trois niveaux de l’édifice reprend les préceptes d'Andrea Palladio : le rez-de-chaussée rustique comprend les pièces de service pour la domesticité ; l’étage noble (piano nobile) accueille les pièces de réception et chambres principales qui s’organisent autour d’un atrium à éclairage zénithal ; enfin, le troisième niveau comprend les chambres secondaires. Les basses-offices du rez-de-chaussée de la villa abritent également une grande chambre forte où Paul Bourget entreposait ses tableaux siennois lorsqu’il quittait Le Plantier de Costebelle à la fin de la saison d’hiver.

Dédiée à la Vierge, la chapelle renferme des statues de saint Dominique et saint Vincent de Paul, patrons d’un ordre et d’une congrégation charitables auxquels la baronne de Prailly doit porter son intérêt et son dévouement. On remarque aussi les statues de saint Joseph et de sainte Catherine d’Alexandrie. La chapelle abrite la sépulture du dernier héritier de Paul Bourget, le général Daille.

Parc botanique

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Situation géographique, bioclimatique et faunistique

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Le parc botanique du Plantier de Costebelle.
 
Tortue d'Hermann sauvage au Plantier de Costebelle.

Le parc du Plantier de Costebelle est situé à Hyères (43° 05′ 45″ N, 6° 07′ 12″ E), entre 90 mètres et 120 mètres d’altitude. Les parties en pente correspondent au versant sud-est du mont des Oiseaux. Le domaine est en totalité inclus dans la zone boisée classée des collines de Costebelle, sous le Pic des fées. Cette zone, qui englobe aussi les collines de Coupiane et d’une superficie globale de 284 hectares environ, constitue une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (« ZNIEFF ») de type II, c’est-à-dire correspondant à un potentiel biologique important[89],[Note 19]. Les propriétés privées du Plantier de Costebelle, de la Font des Horts et de la villa Léautaud, dont les dimensions d’origine sont restées intactes, forment l’essentiel de la partie sauvage et naturelle de ce versant est du Pic des fées et du plateau de Costebelle.

Le climat y est de type méditerranéen subhumide tempéré avec une période déficitaire en pluie qui s’étend en moyenne d’avril à septembre inclus et une période excédentaire de novembre à mars. Le régime pluviométrique place Costebelle, vis-à-vis de la végétation potentielle, dans la zone la plus chaude du littoral méditerranéen français à la limite des étages thermo- et méso-méditerranéens. Ce massif se situe également entre la Provence calcaire à l'ouest et la Provence cristalline à l'est, ce qui contribue au développement d'une végétation ubiquiste[Note 20]. Cette zone correspond aux formations de caroubiers avec dans leur cortège floristique des espèces thermophiles comme le palmier nain[90] naturalisé dans la garrigue de Costebelle depuis au moins une cinquantaine d’années, l’euphorbe arborescente, la barbe de Jupiter ou les vestiges de yeuseraie de basse altitude à Arisarum. On y trouve même, de façon extrêmement localisée, l’Ophrys miroir (orchidée Ciliata). La station de Météo-France la plus proche est à Hyères. Bien que la zone de rusticité des végétaux soit de 10, c’est-à-dire correspondant à un climat suffisamment chaud pour permettre à de nombreuses plantes tropicales d’y vivre, l’absence d’excès dans les températures estivales permet aux plantes des pays tempérés ou océaniques de prospérer. Ainsi, il est inexact de considérer que la zone de l’oranger englobe la portion de littoral entre Toulon (et donc Hyères) et la frontière italienne. Même si des agrumes y poussent, l’unique secteur de la Côte d’Azur ou les agrumes peuvent être produits de façon rentable est limité à la seule partie comprise entre le cap d'Ail et la frontière italienne, avec l’optimum à Garavan.

En raison de la présence endémique d’une population relictuelle de tortues d’Hermann[Note 21],[91], protégée par l’annexe II[Note 22] de la Convention de Washington[92], dans ce territoire sanctuaire entièrement clos de murs anciens[93],[94],[95], la fauche se réalise en dehors des périodes de ponte (du à début juillet[96]) et de reproduction et l’utilisation de produits phytosanitaires est proscrite. Le biotope préférentiel de la tortue d'Hermann se situe dans la zone sud du domaine du Plantier : Quercus suber, Quercus pubescens, Pinus pinaster, Arbutus unedo, Erica arborea, Phillyrea augustifolia, Calycoyome spinosa, Citysus monspessulana, Spartius junceum, Pistacia lentiscus. Son préférendum thermique[Note 23] est optimal dans l'ensemble de la propriété, entre 25 °C et 30 °C[97].

Esprit du parc botanique : le jardin d'acclimatation

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Des acclimateurs au Plantier de Costebelle

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La baronne de Prailly en 1841 par Théodore Chassériau.
 
Première floraison de Yucca filifera au Plantier de Costebelle, 1876.

M. et Mme de Prailly installent diverses variétés de plantes exotiques à partir de 1857 et font de ce parc un jardin d'acclimatation décrit par Justin-Baptistin Chabaud dans la Revue horticole de 1876 : Phoenix dactylifera a donné son nom à la Villa des Palmiers, il est partout dans le parc, quatre spécimens de Jubaea spectabilis ont été plantés et comptent parmi les plus beaux de la Côte d’Azur, Sabal umbraculifera est également présent aux côtés de six lataniers aux palmes digitées.

Dans une confusion habilement organisée, les massifs de citronniers alternent avec les Poncires, Cédrats et les touffes de nouvelles variétés panachées de Lin de la Nouvelle-Zélande. Lors de sa venue dans le parc, le , Chabaud remarque aussi Dracaena indivisa, un magnifique spécimen de Yucca treculeana, Beschorneria argyrophylla en pleine floraison avec des hampes de 3 mètres de hauteur ou Agave salmiana. Le rude hiver de 1870 a été fatal à Araucaria cunninghamii alors que Araucaria bidwillii a résisté à ce gel.

Le baron de Prailly, acclimateur avisé, fait venir du pollen de Dasylirion depuis le parc de la Tête-d'Or[Note 24], à Lyon, afin d'obtenir une fécondation artificielle des deux pieds de Dasylirion femelles qui donnent ainsi quelques fruits dans les années 1870. Les Prailly sont en relation avec au moins trois horticulteurs, producteurs et marchands grainiers : la société hyéroise Charles Huber frères et Compagnie, la maison parisienne Vilmorin-Andrieux et le producteur allemand Haage et Schmidt, d'Erfurt.

Une variété de Chrysanthème portant le nom de Baron de Prailly est mentionnée dans les ouvrages d'horticulture spécialisés à la fin du XIXe siècle[98].

Botanistes reçus au Plantier de Costebelle

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Rose 1871 « Baronne de Prailly ».

Le Plantier de Costebelle n’a jamais constitué un jardin botanique destiné à collectionner des végétaux pour leur intérêt propre, mais un jardin de plantes, ordonné pour l’agrément. Outre les succulentes, cactées, et arbousiers, les mimosas, les chênes, les cèdres et les palmiers forment la majeure partie des espèces à grand développement et sont disposés de façon à pouvoir s’intégrer au mieux dans l’environnement. Le mouvement d’acclimatation des plantes exotiques a commencé à Hyères en 1832 sous l’impulsion de son maire Alphonse Denis et Le Plantier de Costebelle, grâce aux orientations botaniques du baron et de la baronne de Prailly, en est devenu un des témoins en agissant de fait comme un conservatoire pour certains végétaux comme l’arbousier de Chypre, par exemple, qui y pousse de façon endémique.

 
Le jardin Huber en 1882 Yucca filifera en fleur[99].

Les Prailly reçoivent le botaniste Justin-Baptistin Chabaud le [100] ainsi que le directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nice, Émile Sauvaigo. Les voisins immédiats du Plantier ont leurs habitudes chez les Prailly : le directeur du Parc de la Tête d'Or, Gustave Bonnet, à la Villa Marguerite ou le botaniste Jacques Nicolas Ernest Germain de Saint-Pierre au château de Saint Pierre des Horts[101]. Charles Huber participe aux plantations et l’horticulteur lyonnais Jean Liabaud crée en 1871 une rose baptisée « baronne de Prailly »[102], rosier buissonnant hybride remontant (les hybrides perpétuels remontants sont le grand succès de la seconde moitié du XIXe siècle et sont considérés comme des roses « anciennes »). Ce rosier, rare en culture, a une hauteur de 120 centimètres et produit une belle fleur aux pétales régulièrement imbriqués d’un rose intense, parfumée[Note 25] :

« (...) Bright red, large, very full ; often does not open well. Moderate vigor...flower large bright red, globular, too heavy for the stems which are rather slight and flexuose...Mme la Baronne de Prailly lives in Hyères[trad 3] (...) »

— The Old Rose Advisor, Volume I, Brent C. Dickerson, 2001, p. 418.

 
Berthe de Prailly par Théodore Chassériau, lors de son séjour à Rome, 1840[103].

Dans les années 1920, de grands acclimateurs et jardiniers amateurs visitent le Plantier de Costebelle, souvent à l'initiative d'Edith Wharton qui occupe la propriété voisine de Sainte-Claire et qui se passionne pour la culture de plantes méditerranéennes ; Paul et Minnie Bourget reçoivent ainsi Charles McLaren (1er baron Aberconway) et son épouse, Lady Aberconway, propriétaires du jardin de La Garoupe[104] et du parc botanique de Bodnant (en) en Angleterre. Ils accueillent aussi le Major Lawrence Johnston[105], célèbre créateur des jardins de La Serre de la Madone et du jardin botanique de Hidcote Manor (en).

La Riviera des acclimateurs

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Le parc botanique du Plantier de Costebelle, est demeuré inchangé depuis sa création en 1857. Le classement survenu en 1976 a permis d’éviter des modifications ou des agencements qui auraient pu altérer l’atmosphère passée et désuète d’un jardin du XIXe siècle, témoin d’une Côte d’Azur oubliée et lointaine dont la clientèle anglaise raffolait lorsqu’elle y prenait ses quartiers d’hiver. Grâce à la présence de plantations anciennes, on y retrouve l’ambiance de certains parcs de Menton, comme celui notamment de la villa Maria Serena, villa de villégiature typique du quartier de Garavan sur la Riviera méditerranéenne, construite par Charles Garnier. Par sa note exotique, le jardin du Plantier semble aussi rappeler le parc du Manteau, à Tamaris, conçu par Michel Pacha et où l’on découvre de façon exceptionnelle pour la région, un Caryota, un Kentia ou deux spectaculaires Araucarias[Note 26].

Caractéristiques du parc du Plantier de Costebelle

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Collections vivantes du parc botanique

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Un Jubaea chilensis et un Phoenix canariensis au Plantier de Costebelle.

Les végétaux suivis d’un * sont remarquables en raison soit de leur ancienneté — les cocotiers du Chili plantés par Hortense de Prailly ou le yucca filifera décrit par Chabaud en 1876 par exemple — soit de leur rareté sur la côte méditerranéenne — le cycas circinalis, pour le plus notable.

Quelques particularités de certains végétaux du Plantier de Costebelle

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Chamaedorea microspadix, une espèce très rare dans la nature

Ce palmier-bambou, originaire des forêts montagneuses du centre-est du Mexique est celui des Chamaedorea qui résiste le mieux au froid dans nos régions tempérées. L’espèce est cespiteuse, formant des touffes de plusieurs dizaines de stipes chlorophylliens et pousse à l’ombre, en sous-bois humides. Dans le parc du Plantier, les inflorescences apparaissent au printemps, directement sur le stipe, juste sous les palmes[109].

 
Le Yucca filifera décrit par Chabaud en 1876 dans la diagnose originale de l'espèce.

Les vénérables cocotiers du Chili de la propriété sont les plus massifs de tous les palmiers par le diamètre de leur stipe. Au Chili les gros sujets ont été majoritairement coupés pour en extraire la sève sucrée qui coule alors en abondance et peut se boire en bouillie, donnant du miel de palme, ou fermentée, comme du vin. Un sujet adulte peut donner 450 litres de cette sève, cause de sa raréfaction dans son pays d’origine. Ce palmier est présent dans le parc après 1860[Note 27] et inventorié sous le nom de Jubaea spectabilis par Giorgio Roster en 1915[111],[112] où ils ont été plantés après 1863, grâce à Charles Huber, directeur de l'établissement horticole Charles Huber et Compagnie. Le botaniste Justin-Benjamin Chabaud précise que les quatre sujets du Plantier de Costebelle représentent dans la région de l'olivier cette « végétation hors ligne »[113].

Le rare sagoutier enroulé, plante très archaïque du sud de l’Inde, a un système de reproduction qui se réalise par l’intermédiaire de fleurs archaïques, très rudimentaires, disposées sur des inflorescences ligneuses en forme de cône. Chaque pied ne comporte en général qu’un seul type de cônes, mâles ou femelles, mais on a observé qu’ils peuvent changer de sexe occasionnellement, changement qui se produit souvent à la suite d’un traumatisme.

Originaire du sud du Brésil, le cocotier plumeux est découvert par un naturaliste d’origine française, Louis Charles Adélaïde Chamisseau de Boncourt qui l’a dédié au chancelier russe Nicolas Romanzoff, commanditaire de l’exploration à laquelle il participa.

Le palmier miniature de Chusan est inconnu dans la nature. Il a été décrit à partir de plantes cultivées et demeure une énigme pour les spécialistes[114].

L’arbousier de Chypre a la particularité d’avoir une écorce s’exfoliant durant la période d’été laissant alors apparaître une couche de couleur vert pistache qui vire ensuite progressivement vers l’orange/brun. Vu le nombre important de sujets jeunes et anciens dans le parc, le Plantier de Costebelle agit comme un véritable conservatoire pour cette collection végétale d’arbousiers. On peut d’ailleurs observer, en dehors des limites du domaine du Plantier, sur le versant est du mont des Oiseaux (pic des Fées), et grâce à la dissémination des graines depuis le parc, quelques arbousiers de Chypre qui poussent au milieu des espèces indigènes (pinèdes de pins d’Alep, pelouses thermophiles à légumineuses).

Le plus ancien palmier de Saint Pierre[115] de la propriété est acheté avec un lot de dix pieds par le baron de Prailly en 1860, 1866 et 1867 à la société horticole Charles Huber (chef-jardinier du maire d'Hyères Alphonse Denis) qui se fournit auprès du producteur Vilmorin - Andrieux. Ces yuccas proviennent des hauts plateaux mexicains[116] d'où le botaniste tchèque, Benedict Roezl les ramènent pour le compte de Philippe André de Vilmorin[117] et de l'horticulteur hyérois Charles Huber[118]. Ce dernier vend cette plante avec un lot de dix pieds, en 1866 et 1867 au baron de Prailly[119]. En 1869 et 1870, la maison Haage et Schmidt, d'Erfurt, cède aux Prailly une autre variété de yucca, Yucca albo spica, qui est plantée aux côtés des Yuccas filiferas existants. L'examen de cette seconde variété par Justin-Baptistin Chabaud révèle une analogie entre les deux espèces. Yucca filifera fleurit pour la première fois en Europe, au Plantier de Costebelle en 1876, soit trois ans avant la mort de la baronne de Prailly. Cette première inflorescence, constituée de panicules chargées de grosses clochettes qui ont un port retombant, est reproduite et décrite dans la Revue Horticole de 1876[120] par Chabaud[121], alors que le botaniste John Gilbert Baker considère à l'époque qu'il s'agit d'une simple variante du Yucca baccata. Chabaud précise que cette première inflorescence européenne est sans doute due à une réaction à une ancienne transplantation du yucca, en 1869, au sein même du parc du Plantier de Costebelle. Ces manipulations, connues des jardiniers et arboriculteurs, permettent de hâter la floraison de plantes qui tardent à fleurir. La date de 1876 représente l’année de publication effective de la Revue Horticole dans laquelle l'espèce et le taxon d'origine sont décrits la première fois sous le binôme « Yucca filifera ».

Présence de compositions « rocaille » dans le parc, l’architecture de l’imitation

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Le terme de « rocaille », qui est un dérivé du mot rococo, est utilisé pour la première fois en 1730.

 
Ensemble « rocaille » dans le parc du Plantier de Costebelle (puits, banc, arche).

La rocaille est un morceau de minéral, pierre, cailloux, de forme tourmentée que l’on utilise avec des coquillages et dont on se sert pour construire des grottes artificielles, des décorations de jardins. Le cimentier-rocailleur va ainsi créer des grottes, des bancs, de faux arbres, ou habiller un puits. Après la pose d’un premier mortier de liaison utilisé pour le gros-œuvre, des couches pour emboutir, le rocailleur sculpte les éléments dans le ciment frais à l’aide de truelles à profiler, spatules ou scalpels. L’artisan peut déposer des détails insolites (tels lézards, feuilles, et autres) et fait apparaître la vie dans un monde de faux-semblants. Le rocailleur est donc un faussaire sincère dont la technique s’est épanouie au XIXe siècle.

Le parc du Plantier de Costebelle possède un ensemble rocaille comprenant un banc, un faux arbre, une arche, des rochers en ciment et un puits qui ont été restaurés en 2008 par un des derniers cimentiers-rocailleurs pratiquant encore de nos jours cette science décorative du trompe-l'œil maçonné. Cet ensemble ne doit pas être assimilé à un autre élément décoratif du parc, l’obélisque antiquisant, proche de la chapelle, qui s’apparente davantage à une folie, une fabrique de jardin classique destinée originellement à marquer la séparation entre le parc d’agrément et les vergers de la ferme.

Actualité du Plantier de Costebelle

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Susan Wissler, directrice américaine de la maison d'Edith Wharton The Mount, au Plantier en 2010.
 
Richard Hibbitt, universitaire britannique, reçu au Plantier en 2010[Note 28].
 
Renaud Camus, reçu au Plantier le [122],[Note 29].

Le Plantier de Costebelle a fait l’objet de travaux de rénovation exécutés en partie sous le contrôle de l’architecte des bâtiments de France entre 2006 et 2013. L’objectif de ces interventions est de restituer le domaine (édifice protégé, chapelle et parc) tel qu’il avait été conçu originellement par Hortense de Prailly. C'est aujourd’hui une propriété privée partiellement ouverte au public, uniquement sur rendez-vous, dans le cadre de l’attribution du label Jardin remarquable et sous certaines conditions détaillées sur les divers sites touristiques référencés sur internet ou autres supports et guides fournis dans les offices de tourisme ou diffusés par les DRAC.

Une maison d’écrivain labellisée « Maisons des Illustres » et membre de la Fédération des maisons d’écrivains

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Le Plantier de Costebelle, labellisé Maisons des Illustres depuis 2017, est membre de la Fédération des maisons d’écrivains et des patrimoines littéraires, association née le , qui a pour objet de fédérer l’ensemble des lieux littéraires : maisons d’écrivains (la maison de Balzac, la maison de Chateaubriand par exemple), musées conservant des collections littéraires (musée Jean Racine, musée Marcel Proust par exemple) ou bibliothèques possédant des fonds d’archives littéraires (bibliothèque municipale de Bourges, bibliothèque de l’université de Bourgogne par exemple). La fédération organise des manifestations littéraires et diffuse des informations concernant les lieux et les collections[123].

Dans cet esprit d’approfondissement des connaissances en littérature, Le Plantier de Costebelle met à la disposition des chercheurs le fonds d’archives littéraires concernant l’écrivain Paul Bourget[124], notamment les manuscrits du Roman des quatre, écrit en collaboration « à quatre mains » avec Gérard d’Houville, Pierre Benoit et Henri Duvernois, le manuscrit de premier jet d'Un cœur de femme (1890), la correspondance inédite du romancier avec la marquise d’Argenson qui apporte une lumière nouvelle sur la naissance de son œuvre Le Démon de midi[Note 30] ou les manuscrits de ses Notes Sociales et du Beau rôle (1920).

Un parc botanique labellisé « Jardin remarquable »

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Jubaea chilensis planté après 1863 par la baronne de Prailly dans le parc du Plantier de Costebelle.

Réglementation juridique

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Depuis , le parc botanique du Plantier de Costebelle est labellisé « Jardin remarquable » par le Ministère de la Culture. Il est le seul parc privé labellisé à Hyères, aux côtés des trois espaces publics que sont les parcs Olbius Riquier, Saint-Bernard et Sainte-Claire. Ce label d’État, crée en 2004, vise à reconnaître et valoriser les parcs et jardins, publics (Domaine du Rayol, Villa Ephrussi de Rothschild par exemple) ou privés (Parc du Moulin Blanc, Jardins d'Albertas par exemple), ouverts à la visite et présentant un intérêt botanique avéré[125]. Ce label, accordé pour cinq années, renouvelable et révocable, est attribué par le préfet de région après avis favorable d’une commission présidée par le directeur régional des Affaires culturelles.

L’attribution de ce label impliquant l’ouverture au public 40 jours par an, Le Plantier de Costebelle ouvre son parc botanique à la visite d’avril à juillet et au mois de septembre, sur rendez-vous et il s’agit toujours d’une visite guidée payante. La propriété participe également aux deux manifestations nationales annuelles que sont les Rendez-vous aux jardins (le premier week-end de juin) et les Journées européennes du patrimoine (le troisième week-end de septembre). Dans ces deux cas, l’ouverture au public, payante, est de droit, sans nécessité de rendez-vous préalable[126].

L’ouverture au public nécessite chaque année, avant le , l’envoi d’une déclaration d’ouverture au Délégué Régional au Tourisme[127]. Ce document précise les conditions d’ouverture de l’immeuble privé et permet aux différents organismes institutionnels régionaux et départementaux (Comité départemental du tourisme) auquel il est retransmis, d’inclure sur leurs supports touristiques, le lieu concerné. Le respect de ces règles permettait d'obtenir jusqu'en 2014, un agrément fiscal autorisant un régime spécial de déduction des charges d'entretien des bâtiments et du parc[128].

Modalités d'entretien très spécifiques

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Michel Racine en 2009 au Plantier pour recenser les végétaux[Note 31].

L’entretien du parc étant un des éléments déterminants de l’attribution du label, un plan de gestion des espaces ainsi labellisés doit être prévu. Ce document de programmation impératif est un outil de suivi technique (coupes à blanc, replantations de sujets déjà formés)[Note 32], scientifique (recensement des taxons ou des cultivars par exemple), sanitaire (surveillance des palmiers afin d’éviter la présence de parasites invasifs tels que le charançon rouge) et économique (budgets à prévoir) du jardin[129].

Les plantes et les arbres se développent librement dans le jardin du Plantier pour les besoins de l'acclimatation sans recours à un quelconque traitement phytosanitaire. Les formes naturelles des arbres sont également respectées et les quelques activités de taille sont destinées à assurer la sécurité des visiteurs et la libre circulation dans les allées du parc. L’arrosage est toujours effectué manuellement grâce au forage de la source de la vierge ; cet arrosage est réservé aux premières années après plantation, afin d’aider les palmiers et autres végétaux à s’installer. Les pelouses engazonnées sont inexistantes mais des prairies changeantes, fleuries au printemps et à l’automne et sèches durant l’été sont présentes en de nombreux endroits du jardin. Les herbes sauvages maintiennent une couverture végétale qui protège efficacement le sol contre l’érosion. Elles sont entretenues de façon à permettre leur reproduction par graine (tontes printanières tardives).

Monument historique reconnu

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Yucca filifera (centre) à l'origine de la description du taxon par le botaniste J.B. Chabaud en 1876.
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La propriété du Plantier de Costebelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[1] (façades et toitures) depuis un arrêté du [130]. Elle adhère à différents réseaux, des partenaires institutionnels qui ont pour but la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel et architectural français. Ceux-ci, par l’intermédiaire d’associations dont la notoriété est appréciée des pouvoirs publics, assistent les propriétaires privés sur le plan juridique, technique et financier en récompensant sous forme de prix, les programmes de restauration patrimoniale.

Parmi ces associations dont le Plantier de Costebelle est membre, on remarque :

  • l’association reconnue d’utilité publique Vieilles maisons françaises, fondée en 1958 par la marquise de Amodio se consacre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et paysager et au développement des moyens de financement du patrimoine[131],[132] ;
  • depuis sa création en 1924 par le docteur Joachim Carvallo et Boni de Castellane, l’association La Demeure historique met au service des monuments privés son savoir-faire acquis en 80 ans d’existence notamment pour améliorer la gestion des monuments privés ;
  • les Parcs et Jardins de Provence-Alpes-Côte d’Azur participent aux actions nationales pour la préservation et le développement des parcs et jardins remarquables et représentent les responsables de parcs et jardins auprès des administrations régionales, nationales ou internationales. Cette association est notamment présente au sein de la commission régionale chargée de l’attribution du label Jardin remarquable.

Notes et références

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  1. Les dates mentionnées dans l'infobox à la suite des propriétaires successifs, précisent les périodes de détention du domaine et non pas les dates de naissance et de mort.
  2. Les Von Guaita (ou Guaïta) sont une famille issue de la vallée de Menaggio près du lac de Côme puis ils s’installent à Francfort et sont copropriétaires des verreries de Saint-Quirin. Le père de Hortense de Prailly, Jean-Auguste Chevandier de Valdrome (1781 1865), a été caricaturé par Honoré Daumier, dans l’ensemble des Célébrités du Juste Milieu[8].
  3. [image] Photographie prise en 1863 par le comte Alfred Odart de Parigny qui réalise un album photographique sur les villas hyéroises.
  4. Le château de la Font des Horts ou « Rescence Arène », rappelle grâce à son moulin et à sa résurgence, le passé oléicole du domaine de Louis Arène (1818). Ce dernier, ancien émigré bien que roturier, agrandit et remania cette propriété avec une fortune faite à Naples (parfumeries), et en acheta une partie aux héritiers de la marquise de Monclar (château d’Apt).
  5. Les lettres de madame de Prailly au Père Lacordaire sont conservées essentiellement aux Archives Lacordaire, Archives dominicaines de France, 45 bis, rue de la Glacière, 75013 Paris.
  6. La villa Jenny, aujourd’hui baptisée « villa Saint Antoine », se situe rue de l’Ascension dans le quartier d’Orient à Hyères.
  7. Le comte de Rocheplatte, nommé maire d’Orléans par Louis XVIII en 1816, était propriétaire du château de Rocheplatte à Aulnay-la-Rivière et où il recevait une élite de lettrés dont Mgr Dupanloup.
  8.  
    Avis de décès de Berthe d'Husson de Prailly, comtesse de Guichen, disparue le à Cirey à l'âge de 75 ans, indiquant des liens de parenté avec de nombreuses familles alliées.
  9. Paul Bourget a le rôle de « Mainteneur » de la station car Hyères, à cette époque, est déjà sur le déclin (éloignement de la mer à 2 km), concurrencée par de nouvelles destinations de la « grande » Côte d’Azur : Nice, Cannes, Antibes. Pour le centenaire de la naissance de l’écrivain, en 1952, deux plaques mentionnant ce titre sont apposées sur les façades du Plantier de Costebelle par le maire d'Hyères, Joseph Clotis.
  10. Située 714, avenue de la Font des Horts, la villa Léautaud est achetée en 1873 par le comte de Léautaud Donine à l’héritier d'Ernest Desclozeaux, son fils Adrien, et remaniée par l’architecte Louis Peyron en 1877. Il y ajoute trois tours pour l’anoblir. Sur la coupole de la tour principale, une fleur de lys rappelle la parenté des propriétaires avec la famille d’Orléans. Elle s’appelle alors « Villa Costebelle ». Elle est entourée d’un vaste parc complanté d’essences exotiques (palmiers, cactées). Elle est mitoyenne du Plantier de Costebelle avec qui elle formait originellement une seule entité foncière appartenant à Ernest Desclozeaux.
  11. Le caractère de Minnie et ses affections nous sont révélés par Marie-Gracieuse Martin-Gistucci dans un émouvant portrait de l’épouse complété par les écrits non moins attachants d’Elisabeth Sylvain-David, (Paul Bourget et l’Italie), ainsi que par les témoignages sincères de Lucien Corpéchot en 1936 (Souvenirs d’un journaliste).
  12. Le général Daille se retire dans les années 1960 dans la maison varoise de Paul Bourget. Il est connu notamment pour avoir franchi la frontière suisse en 1940 avec le 45e corps d’armée (30 000 hommes) qu’il commandait, pour échapper à l’envahisseur allemand. Il épouse en secondes noces, en 1965, madame Bouillon, née Marie-Thérèse Metoz (1904 1982) qu’il avait connu dans sa jeunesse, originaire du Jura, et avec qui il est enterré dans la chapelle privée du Plantier de Costebelle. Sa première épouse, Germaine Persinette-Gautrez, la nièce de Paul Bourget, est enterrée à Clermont Ferrand, probablement au cimetière des Carmes (?), dans la sépulture des Gautrez. Le général n’a pas eu non plus de descendance directe avec sa seconde épouse. Il est Grand Officier de la Légion d'honneur. En mai 1937 à Hyères, un Comité en vue de l’érection d’un monument à la gloire de Paul Bourget est constitué et Marius Daille y participe activement (archives municipales, Hyères, série 1 M 31). Les membres de ce comité, outre le général, sont notamment : le comte de Beauregard, le vicomte de Noailles, le marquis de Tholozan, Mme Fournier (alors propriétaire de l’île de Porquerolles), M. Gustave Roux, M. Georges Simenon (homme de lettres), M. Slizewick (banque de Provence), M. Henry Bordeaux, M. Francis Carco, M. Claude Farrère (Académie française), M. Gérard Bauër. L’entrée en guerre de la France empêche ce projet d’être mené à son terme. Il a toute sa vie entretenu le souvenir de Paul Bourget (dons au musée Condé, à la Bibliothèque nationale de France, à la Bibliothèque Fels, au musée de Chambéry, collaboration avec des hommes de lettres désireux d’écrire une monographie sur son illustre ancêtre, le professeur Michel Mansuy, par exemple). Après la Seconde Guerre mondiale, il rénove Le Plantier qui a subi les outrages de l’occupation : la réquisition du Plantier par les Allemands le a laissé la propriété très dégradée, les archives de Bourget jonchent le sol (archives municipales, Hyères, série 4 H 5). Des scellés sont posés au Plantier pour préserver les biens mobiliers en octobre 1944. Le général se consacre aussi au parc, abîmé par les tranchées allemandes, les bombardements puis victime d’un incendie en 1964 qui ravage le versant est du mont des Oiseaux. En 1952, il participe à la cérémonie organisée à la mairie de Hyères et au Plantier pour célébrer le centenaire de la naissance de Paul Bourget. Les copies de peintures italiennes exécutées par Camille pour Paul Bourget étaient exposées au 98, rue de Varenne à Paris, chez le général. Il ne s’installe à demeure au Plantier que lorsqu’il prend sa retraite. Marius Daille avait un frère ainé, Joseph Ambroise Daille (instituteur, Jacob-Bellecombette), père de deux fils : Amédée, patron des impôts de Savoie, maire de Chambéry en 1944 et Émile-Louis, mort aux Dardanelles en 1918. Émile-Louis, époux de Clotilde Anriot, fille de Jules Anriot, secrétaire d'Édouard Herriot (?), avait eu à son tour un fils, Gérard Daille (le futur amiral) et c’est à ce dernier que Marius Daille, sans descendance directe, songe pour sa succession.
  13. Germaine Gautrez est née à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le et décédée dans la même ville le . Elle est la fille du docteur Eugène Gautrez, hygiéniste, qui a épousé Claire Bourget, la demi-sœur de Paul Bourget. En 1940, soit trente ans après son mariage (1910) avec Marius Daille, la santé psychique de Germaine Daille décline rapidement et elle est admise dans un hôpital psychiatrique de Clermont-Ferrand tenu par des religieuses, où elle demeure jusqu’à sa mort. Elle a institué son mari pour son légataire universel aux termes de son testament olographe en date du , déposé judiciairement aux minutes de Maître Gramain, notaire à Clermont-Ferrand, à la date du . Le général est envoyé en possession de ce legs universel par une ordonnance de M. le Président du Tribunal de Grande Instance de la Seine le . La dévolution héréditaire de cette succession est constatée par une attestation notariée établie par Me Hussenot-Desenonges le . Aucun enfant n’est né de leur union.
  14. Aujourd’hui Villa La Pinedo, 220, boulevard Général-Koenig, Costebelle.
  15. L’amiral, a une très brillante carrière (à peine assombrie par l’éperonnage du Surcouf, sur lequel il est embarqué, par un pétrolier soviétique, le « Général Boucharov », en 1971. Selon les règles de navigation, le Surcouf est en tort, l’officier de quart est responsable mais l’incident rejaillit sur l’amiral ; des archives personnelles de l’amiral relatives à l’écrivain et qu’ils emmènent avec lui lors de ses missions, disparaissent dans le naufrage). En 1945, il se voit attribuer la croix de guerre avec étoile de vermeil, il est promu contre-amiral en 1964, Il commande le Clemenceau, en 1969 il prend le commandement de l’escadre de l’Atlantique. Il est nommé à l’État-major particulier du général de Gaulle à la Présidence de la République de 1952 à 1960. Il reçoit en 1975 sa 5e étoile comme Inspecteur général de la Marine (l’épisode du Surcouf lui coûte son poste de Chef d'état-major de la Marine). Il est promu Grand Officier de la Légion d’honneur comme l’avait été Paul Bourget avant lui. Il est mort à Arcachon en 2000 et enterré près de Sarlat, à Bouzic, en Dordogne.
  16. On peut regretter que les travaux de ravalement de la maison principale en 2008 et 2009 aient été l’occasion de mettre fin à la teinte rosée du pigment sans doute d’origine (en 1934, Edith Wharton, dans Les Chemins parcourus [« A Backward Glance »] (trad. Jean Pavans), Flammarion 10/18, coll. « Domaines étrangers », (ISBN 2-264-03189-1), chap. IX (« Paris »), p. 240, décrit déjà une villa couleur pêche) de l’ensemble des façades.
  17. a b c et d Cette photographie demeure jusqu'en 1981, dans la collection de madame Bernard Granet et ses enfants et de mademoiselle Solange Granet, descendants de Gustave Eiffel. En 1981, elle est acceptée par l'État à titre de don de madame Bernard Granet et ses enfants et de mademoiselle Solange Granet pour le musée d'Orsay.
  18. Cet escalier extérieur voulu par Paul Bourget en 1896, a été détruit en 2008, lors des travaux de ravalement des façades contrôlés par l’architecte des bâtiments de France. Le but était de restituer la façade nord dans son aspect d’origine et non de faire application de l’esprit de la Charte de Venise () qui préconise en matière architecturale, le maintien des apports successifs.
  19. L'inscription des collines de Costebelle dans les inventaires « ZNIEFF » souligne leur richesse biologique mais ce statut est purement descriptif, il n'a pas de portée juridique et n'offre aucun moyen d'étude, de gestion ou de protection.
  20. Se dit d'une espèce pouvant se rencontrer dans la plupart des habitats du fait de sa très forte plasticité écologique.
  21. Les collines de Costebelle et du mont des Oiseaux constituent le sanctuaire naturel et sauvage le plus occidental du département du Var pour Testudo hermanni hermanni (Gmelin, 1789) puisque les autres lieux d'implantation dans la commune d'Hyères de ce reptile en voie d'extinction sont les îles de Port-Cros et du Levant (populations réintroduites artificiellement dans les deux îles) et le versant ouest du massif des Maures (vallées de Sauvebonne et des Borrels), plus à l'Est géographiquement.
  22. Outre la législation internationale (Convention de Washington-« CITES » et convention de Berne), la tortue d'Hermann est également protégée par la législation communautaire (Directive Habitats, 92/43/« CEE ») et nationale (reptiles protégés).
  23. Le préférendum thermique est la gamme étroite de températures où le métabolisme de cet ectotherme fonctionne d'une manière idéale.
  24. Ce transfert de pollen, attesté par Chabaud dans la Revue Horticole de 1876 est peut-être dû à l'entremise du voisin immédiat du baron de Prailly, à la Villa Marguerite, Gustave Bonnet, directeur du parc lyonnais de la Tête d'Or.
  25. Le fait que d'une part, Gustave Bonnet, directeur du Parc lyonnais de la Tête d'Or soit un voisin immédiat des Prailly à Hyères, que d'autre part, J.Liabaud, horticulteur lyonnais, dédicace une rose à la baronne de Prailly et qu'enfin, le baron de Prailly demande du pollen de Dasylirion au jardin botanique de Lyon, sont autant de faisceaux d'indices sur une éventuelle collaboration botanique entre les trois personnes, d'autant qu'ils sont tous trois de la même génération.
  26. Le château du Manteau a été détruit. Seul son parc, exceptionnel, subsiste englobé dans une vaste résidence en copropriété moderne et fermé au public.
  27. Les spécimens du Plantier de Costebelle ont probablement la même origine que ceux de la Villa Thuret, puisque plantés à la même époque : Charles Naudin introduit les premières graines en France à partir de 1850[110].
  28. Crédit photographique : Le Plantier de Costebelle.
  29. L'écrivain contemporain Renaud Camus est accueilli au Plantier de Costebelle en 2011, notamment pour la préparation de son ouvrage Demeures de l'esprit, France IV Sud-Est, paru chez Fayard en 2012.
  30. La récente redécouverte de la correspondance de Paul Bourget avec Isabelle d’Argenson a été rendue possible grâce à l’intervention de son descendant, l’écrivain contemporain Robert de Goulaine, mort en 2010, qui a accepté de remettre son fonds d’archives personnelles au Plantier de Costebelle en 2007.
  31. Michel Racine est un paysagiste, urbaniste et architecte, membre de l'École nationale supérieure du paysage de Versailles depuis 1989. Il organise l'ouverture au public du Potager du Roi à Versailles, en 1992. Il est membre expert pour la France au Comité international ICOMOS-IFLA des paysages culturels.
  32. Suivi technique dans le respect des principes tels que définis dans la Charte de Florence qui systématise la notion de « jardin historique » (ICOMOS - IFLA, ).

Références

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  1. a et b « Dossier de l’inventaire, notice du service régionale de l'inventaire IA83000129 », notice no IA83000129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, façades et toiture (consulté le ).
  2. « Dossier de protection au titre des monuments historiques », notice no PA00081650, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le ).
  3. « Parc inscrit, notice du service régionale de l’inventaire IA83000710 », notice no IA83000710, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le ).
  4. DRAC PACA, « Liste des Jardins remarquables labellisés en 2009 », sur paca.culture.gouv.fr, Conservation régionale des monuments historiques, (consulté le ).
  5. Archives départementales de Draguignan, notaire Mille, à Hyères, réf. : 3E47/258. Desclozeaux achète aussi à Arène, le .
  6. Adolphe Robert (éditeur scientifique) et Gaston Cougny (éditeur scientifique), Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, t. II (Cay-Fes), Paris, Edgar Bourloton, (BNF 31224546, lire en ligne), p. 351 et 352.
    Ce dictionnaire nous renseigne utilement sur Ernest Desclozeaux (1802 1867), hivernant établi à Costebelle, qui est d’abord critique au journal Le Globe et qui après une carrière dans la magistrature et la politique, entre dans l’administration, comme recteur de l’Académie de Caen puis d’Aix.
  7. Vente du 7 mai 1857, archives Palenc : vente comtesse de Guichen-Paul Bourget, par devant Maître Patteson. Les Prailly achètent dans un premier temps un hectare, 68 ares et 23 centiares de terrain. Il y a d’autres achats complémentaires aux Arène, par la suite, pour obtenir un domaine de cinq hectares au total : (notaire Allègre) et (notaire Rouffier).
  8. W. Hoffmann, J. Cassou et J. Adhémar, Catalogue d'exposition, Daumier et ses amis républicains, Marseille, Musée Cantini, 1er juin - 31 août 1979, p. 37, no 4.
  9. Henri-Dominique Lacordaire (préf. Guy Bedouelle et Christoph-Alois Martin), Correspondance, t. II, 1840 – 1846, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-8271-1031-5, BNF 41178784), p. 184, lettre du .
  10. Henri-Dominique Lacordaire (préf. Guy Bedouelle et Christoph-Alois Martin), Correspondance, t. II, 1840 – 1846, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-8271-1031-5, BNF 41178784), p. 129, lettre du .
  11. Stéphane Guégan, Vincent Pomarède et Louis-Antoine Prat, Chassériau, un autre romantisme, Paris, Réunion des Musées Nationaux, (BNF 38810414, LCCN 2003402734), p. 119, no 49. Théodore Chassériau est un ami du frère de Hortense de Prailly, Paul Chevandier de Valdrome (1817 1877). Chassériau peint le portrait célèbre de Lacordaire grâce à l'entremise de la baronne de Prailly qui les met en relation. Mais les rapports entre Lacordaire et Chassériau dégénèrent. Le peintre se brouille aussi avec Paul Chevandier et sa sœur, madame de Prailly avec qui les relations frisaient l’incorrection (il faut entendre par là des propos irrespectueux sur la religion prononcés par Chassériau), voir lettre de Henri Lehmann à Marie d'Agoult, , archives du comte Hautecloque, voir surtout Stéphane Guégan, Vincent Pomarède et Louis-Antoine Prat, Chassériau, un autre romantisme, Paris, Réunion des Musées Nationaux, (BNF 38810414), p. 180 à 183, correspondance. Voir enfin Henri-Dominique Lacordaire (préf. Guy Bedouelle et Christoph-Alois Martin), Correspondance, t. II, 1840 - 1846, Paris, Éditions du Cerf, (BNF 41178784), p. 206, lettre du .
  12. Voir Stéphane Guégan, Vincent Pomarède et Louis-Antoine Prat, Chassériau, un autre romantisme, Paris, Réunion des Musées Nationaux, (BNF 38810414), p. 38. Voir surtout la notice d’Élisabeth Foucart-Walter sur Chevandier de Valdrome (Elisabeth Foucart-Walter, « Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures (1987 – 1990) », Catalogue de la Réunion des musées nationaux, Paris, RMN,‎ , p. 137 – 139.
  13. Vente du 18 novembre 2005, Catalogue de vente, Dessins de 1500 à 1900, Paris, Hôtel Drouot, Tajan
     
    Lot 139.
    (lire en ligne), p. 45, no 139
    . La notice du lot 139 évoque une ancienne appartenance à la comtesse de Prailly. À n'en pas douter, il s'agit bien de Hortense, baronne de Prailly. La notice précise aussi que ce dessin est présent ultérieurement dans la collection de Germain Seligman (en).
  14. Henri-Dominique Lacordaire, Correspondance, t. I, 1816-1839, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 2-8271-0835-6, BNF 38995158), p. 1180 et 1187.
  15. Alphonse Denis, Hyères ancien et moderne : promenades pittoresques, scientifiques et littéraires sur son territoire, ses environs et ses îles, Marseille, Laffitte Reprints, (1re éd. 1910, Hyères) (BNF 37514874), p. 659, les Prailly possèdent à Hyères plusieurs villas.
  16. Henri-Dominique Lacordaire (préf. Guy Bedouelle et Christoph-Alois Martin), Correspondance, t. II, 1840-1846, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-8271-1031-5, OCLC 50000813, BNF 41178784, lire en ligne), p. 302, 428 et 865.
  17. [image] Dessin par Théodore Chassériau durant son séjour à Rome avec la baronne de Prailly : (en) Stijn Alsteens, Raphaël to Renoir : Drawings from the Collection of Jean Bonna (exhibition, The Metropolitan Museum of Art, New York, January 21 to April 26, 2009 ; National Gallery of Scotland, Edinburgh, June 5 to September 6, 2009), New-York, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 9781588393074, BNF 41421814, LCCN 2008049981, lire en ligne), p. 234.
  18. John Postle Heseltine (1843 † 1929) est un collectionneur de dessins qui vivait à Walhampton House (Hampshire) et à Londres, (en) « Heseltine, a true amateur of art », The Times, s.n.,‎ .
  19. Du Château Denis ne demeure à la fin du XIXe siècle qu’un square public, mais son chef-jardinier Charles Huber devait entre-temps développer une importante pépinière, dont l’activité se poursuivit jusqu’au début du XXe siècle, animée par un autre grand nom de la profession, François Nardy : François Nardy, « Le Jardin de M. Denis à Hyères », Revue horticole, RH, Paris, s.n.,‎ , p. 178, cité par M. Norbert Parguel dans « Jardins d'acclimatation sur la Riviera », Nice-Historique, Nice, Acadèmia Nissarda, no 1,‎ (présentation en ligne).
  20. Justin-Baptistin Chabaud, Les palmiers de la Côte d’Azur, Marseille, Laffitte Reprints, (1re éd. 1915, Paris) (ISBN 2-86276-292-X, BNF 35829853), p. 102.
  21. A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et Justin-Baptistin Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3, BNF 36709655), p. 180-181, 242.
  22. (en) William Trelease, The Yucceae, The Missouri Botanical Garden, (LCCN 02027277, lire en ligne), p. 105.
  23. Lettre du du père Lacordaire à Hortense de Prailly, R.P.B. Bernard Chocarne, Lettres du R.P. Lacordaire à madame la baronne de Prailly, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30709161), p. 334.
  24. Docteur ***, Indicateur topographique et médical de Hyères en Provence, Hyères, Cruvès, (BNF 31499481, lire en ligne), « Séjour à Hyères », p. 47.
  25. Vente aux enchères Beaussant-Lefèvre, « Lot 31 : Colette (Sidonie Gabrielle). Ensemble de 4 lettres autographes signées », sur auction.fr, Beaussant - Lefèvre, (consulté le ) : « Ensemble de 4 lettres autographes signées à son amie Annie de Pène. Lac de Côme, septembre-octobre 1916. 24 pp. 1/2 in-12 carré, en-têtes du « Grand Hôtel Villa d'Este. Lac de Como », 3 enveloppes ».
  26. La tradition veut que le père Lacordaire ait béni « la première pierre de la chapelle ». Florence Goubert, dans sa Maîtrise, remarque que cela n’a pu avoir lieu qu’en 1859, lorsque le dominicain achète le couvent de Saint-Maximin et y installe ses novices dominicains : R.P.B. Bernard Chocarne, Le R.P. H.D. Lacordaire de l’Ordre des Frères Prêcheurs, sa vie intime et religieuse, t. II, Paris, Poussièlgue et fils, , 3e éd. (BNF 30238922, lire en ligne), chap. XX (« Dernières maladies et mort du Père Lacordaire »), p. 332.
  27. Lettre de Mme de Prailly au Père Lacordaire, .
  28. R.P.B. Bernard Chocarne, Lettres du R.P.Lacordaire à madame la baronne de Prailly, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30709161), p. VIII et IX. Voir aussi, « Lacordaire », La Vie hyéroise, Hyères, s.n., no 108,‎ , p. 7.
  29. D’autres rencontres ont lieu peu de temps après : à Paris où Hortense de Prailly et Lacordaire se voient lorsque le prêcheur dominicain descend au Bon Lafontaine, hôtel rue de Grenelle-Saint-Germain (R.P.B. Bernard Chocarne, Lettres du R.P.Lacordaire à madame la baronne de Prailly, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30709161), p. 35, note 1).
  30. Une société de savants et de gens de lettres, La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 10, Paris, Henri Lamirault, (BNF 41651491, LCCN 01014506), p. 1148.
  31. Alfred de Falloux, Lettres inédites de Mme Swetchine, Paris, Didier et Cie, Auguste Vaton, (BNF 31423829, LCCN 2001560910, lire en ligne), p. 243, lettre à madame de B. de juillet 1837.
  32. Alfred de Falloux, Lettres inédites de Mme Swetchine, Paris, Didier et Cie, Auguste Vaton, (BNF 31423829), p. 241, lettre à madame de B. du .
  33. Abbé Joseph Perdrau, « Une Nouvelle Correspondance du Père Lacordaire », La Controverse et le contemporain, Lyon, Vitte et Perrussel,‎ , p. 614-627 (lire en ligne, consulté le ).
    Longue notice sur la progression spirituelle de madame de Prailly, sa maladie (pneumonie) et son installation à Costebelle, ses réserves lorsque Lacordaire devient député ou lorsque le père dominicain dirige un journal.
  34. R.P.B. Bernard Chocarne, Lettres du R.P.Lacordaire à madame la baronne de Prailly, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30709161), p. XV.
  35. Abbé Lagrange, Vie de Monseigneur Dupanloup, t. III, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30417418), p. 442 et suivantes, sur les séjours de l’évêque d’Orléans à Hyères.
  36. Abbé Ulysse Maynard, Monseigneur Dupanloup et M. Lagrange, son historien, Paris, Société générale de librairie catholique, (BNF 35092270), p. 2.
  37. Edmond Biré, Armand de Pontmartin, sa vie, ses œuvres, Paris, Garnier frères, (BNF 31819123, lire en ligne), p. 377.
  38. Bibliothèque nationale de France, Catalogue collectif de France, « BnF archives et manuscrits Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits F. 156-218. Prailly, Baronne de. Lettre(s) », sur ccfr.bnf.fr, (consulté le ).
  39. Voir Père Bernard Chocarne, Lettres du R.P.Lacordaire à madame la baronne de Prailly, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30709161), p. VIII et IX ; consulter également Général Jacques de Campredon et Charles Auriol (éditeur scientifique), Documents militaires du Lieutenant Général de Campredon, Défense de Dantzig en 1813 : journal de siège, journal personnel et notes du général de division Campredon, commandant le génie du Xe corps, Paris, Plon Nourrit, (BNF 30190756, lire en ligne), p. 230.
  40. Père Bernard Chocarne, Lettres du R.P.Lacordaire à madame la baronne de Prailly, Paris, Poussièlgue Frères, (BNF 30709161), p. VIII.
  41. La visite de Paul Chevandier de Valdrome peut être datée d'avant 1868, date à laquelle l'artiste présente dans un salon Un soir dans la vallée d'Hyères : Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. 1, Paris, Librairie Renouard, (BNF 35782911, LCCN 12006444, lire en ligne), p. 254.
  42. (en) Stijn Alsteens, Raphaël to Renoir : Drawings from the Collection of Jean Bonna (exhibition, The Metropolitan Museum of Art, New York, January 21 to April 26, 2009 ; National Gallery of Scotland, Edinburgh, June 5 to September 6, 2009), New-York, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 9781588393074, BNF 41421814, LCCN 2008049981, lire en ligne), p. 235 et 236.
  43. Marc Sandoz, Théodore Chassériau 1819 - 1856. Catalogue raisonné des peintures et estampes, Paris, Arts et Métiers Graphiques, (BNF 34560567, LCCN 74195330), p. 36, fig. 10 ; Louis-Antoine Prat, « Quelques feuilles réapparues de Théodore Chassériau », Hommage au dessin. Mélanges offerts à Roseline Bacou, Rimini, Galleria Editrice,‎ , p. 575, 579, note 11 et Stéphane Guégan, Vincent Pomarède et Louis-Antoine Prat, Chassériau, un autre romantisme, Réunion des musées nationaux, musée de Strasbourg, (BNF 38810414, LCCN 2002424494), p. 120, no 50.
  44. Éric Tariant, « Huitième salon du dessin, Paris, 8 au 12 avril 1999 », Le Journal des arts, s.n., no 80,‎ , le dessin y est proposé par l'expert parisien M. Bruno de Bayser.
  45. Jean Bonna, « Le Choix d’un regard, dessins de la collection Jean Bonna », Exposition du 7 décembre 2006 au 4 mars 2007, Genève, musée d’Art et d’Histoire,‎ . Outre sa collection de dessins, Jean A. Bonna est un bibliophile possédant une importante collection de manuscrits littéraires, voir François Dufay, « Tous les trésors de M. Bodmer », Le Point, Paris, s.n., no 1835,‎ (résumé).
  46. Louis-Antoine Prat, « Quelques feuilles réapparues de Théodore Chassériau », Hommage au dessin. Mélanges offerts à Roseline Bacou, Rimini, Galleria Editrice,‎ , p. 575.
  47. C’est à Hyères, en 1887, que Stéphen Liégeard invente le terme de « Côte d’Azur » : « Le long de cette plage baignée de rayons qui mérite notre baptême de Côte d’Azur, Hyères la première eût l’idée de mettre ses dons bénis au service de la maladie et de la désespérance. » dit-il, in Stéphen Liégeard, La Côte D’Azur, Nice, Serre Éditeur, (1re éd. 1887, Quantin) (ISBN 2-86410-106-8, BNF 41662497, LCCN 89132569).
  48. La plupart des sources, notamment la presse de l'époque, s'accordent pour dire que la souveraine réside dans les hôtels de Costebelle et se rend au Plantier de Costebelle à plusieurs reprises : Martine Peyron, Hyères 1892, séjour de la Reine Victoria, Bruges, Aquiprint, (ISBN 978-2-7466-4452-6).
  49. (en) « Queen Victoria at Costebelle », Pall Mall Gazette, s.n.,‎ .
  50. Amiral Gérard Daille, « Paul Bourget et Hyères », Bulletin de l’Académie du Var (1989), Académie du Var,‎ , p. 52 et suivantes (ISBN 2-950-3005-1-0).
  51. Le séjour de la reine Victoria à Hyères est minutieusement décrit dans l'album conservé à la médiathèque de Hyères (salon du patrimoine) qui regroupe tous les articles de la presse anglo-saxonne parus à l'époque. Cet album, constitué par le propriétaire des hôtels qui ont reçu la souveraine à Costebelle, Alexandre Peyron, est décrit dans un ouvrage de l'arrière-petite-fille de l'hôtelier : Martine Peyron, Hyères 1892, séjour de la Reine Victoria, Bruges, Aquiprint, (ISBN 978-2-7466-4452-6), p. 76 et 77.
  52. Valérie Le Parc, « Le Plantier de Costebelle se dévoile petit à petit », Var-Matin (Hyères, Le Lavandou), s.n.,‎ , p. 8.
  53. (en) « Queen Victoria at Costebelle », The Daily Graphic, s.n.,‎ .
  54. François Fray et Geneviève Négrel, Hyères, Var, Images du patrimoine, coll. « L’Inventaire », (ISBN 2-909727-03-3, BNF 37194608), p. 58, c.
    Cet ouvrage précise qu'en 1892, All Saints Church est un temple de bois et de métal, comme représenté sur la gravure. Cet édifice est remplacé en 1897 par une chapelle en pierre qui, bien que ruinée, existe toujours.
  55. Gustave Roux, « La disparition de Paul Bourget », La Vie Hyèroise, Hyères, s.n.,‎ .
  56. (en) « The Queen at Hyères », The Anglo-American, s.n.,‎ .
  57. Sur les circonstances exactes de l'achat de ce domaine par Paul Bourget : Félicien Pascal, « Une conversation avec M. Paul Bourget », Les Annales politiques et littéraires, Paris, s.n., no 1882,‎ , p. 64 et 65 (lire en ligne, consulté le ).
  58. Christian Arthaud et Éric L. Paul, La Côte d’Azur des écrivains, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0080-X, BNF 37046672), p. 95 et 96 (sur les personnalités invitées par Paul Bourget).
  59. Guermantès (pseudonyme de Gérard Bauër), « Au Plantier de Costebelle », Le Figaro, Paris, s.n.,‎ et J.-L. Dupres, « Le Plantier de rêve », Var- Matin, s.n.,‎ .
  60. Francis Carco, Bohème d'artiste, Paris, Albin Michel, (1re éd. 1940) (ISBN 978-2-226-26071-0, BNF 31906729, LCCN 40031417, lire en ligne).
  61. Gérard Bauër, « Chez M. Paul Bourget à Costebelle », Lectures pour tous, Paris, Librairie Hachette,‎ , p. 1008 à 1013 (lire en ligne, consulté le ).
    Rares photographies de Paul Bourget prises dans le parc du Plantier et à l'intérieur de la demeure.
  62. (it) Pierre de Montera, Luigi Gualdo, 1844 – 1898, Rome, Edizioni di Storia é Letteratura, coll. « Quaderni di cultura francese, a cura della Fondazione Primoli », (BNF 36611612, lire en ligne), p. 168, note 106.
  63. Claudine Lesage, Edith Wharton en France, les années hyéroises, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Lenox, Éditions des Équateurs, The Mount Press, (ISBN 978-2-84990-180-9, BNF 42478547, LCCN 2011417945), p. 11 à 41.
  64. Ch. Dubourg et André Desvouges, Catalogue de la bibliothèque de feu M. Jules Claretie : première partie, vente du 14 au 19 janvier 1918, Paris, H. Leclerc et EM. Paul, (BNF 36133174), p. 43, lot numéro 234.
  65. Charles Maurras, « M.Paul Bourget dans son jardin », La Chronique des livres, s.n.,‎ , p. 35 - 38 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  66. [image] Collection Le Plantier de Costebelle.
  67. Le manuscrit original de cette œuvre majeure est entré à la BnF en 1996 (vente Drouot du ) pour compléter le fonds Paul Bourget, entré par donation en 1989 (Naf 19749-19771). Ce manuscrit appartenait autrefois au Marquis du Bourg de Bozas, bibliophile et collectionneur averti. En effet, jusqu’en 1891, l’écrivain donnait les manuscrits de ses œuvres à ses connaissances ou amis. Le testament de Paul Bourget interdit d’autre part la publication de ses Inédits et journaux intimes (« Caches ta vie », disait l’écrivain). Michel Mansuy, Un moderne, Paul Bourget, Paris, Les Belles Lettres, (ISBN 978-0320053023, BNF 41664598), p. XII.
  68. Les traces de l'amitié entre les Léautaud et les Bourget sont rares : Laurent Joly, « Les grands écrivains sont avec nous : Bourget, Lemaitre et l'Action française », dans Michel Leymarie, Olivier Dard, Jeanyves Guérin (éditeurs scientifiques), Maurassisme et littérature : L'Action française, culture, société, politique, t. 4, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-7574-0401-0, BNF 42783109, lire en ligne), p. 39 - 40 ; voir également AN 576AP 3, lettre du comte de Léautaud à Charles Maurras fin 1900 et AN 576AP 4, lettre du comte de Léautaud à Charles Maurras .
  69. Photographie prise en 1923 dans le petit port de la Madrague, une anse de la presqu'île de Giens : Alain Dugrand, Conrad, l'étrange bienfaiteur, Arthème Fayard, coll. « Littérature Française », (ISBN 978-2-213-65868-1, BNF 38960548, LCCN 2003442696, lire en ligne).
  70. Un seul ouvrage, très anecdotique et satirique, mentionne sans aucune preuve la naissance d'un éventuel fils naturel du romancier, « sur le tard ». Il semble que cette révélation soit une méprise peut-être malveillante de son auteur, spécialiste des farces littéraires et théâtrales, André Germain (fils du banquier Henri Germain) : André Germain, Les Croisés modernes : De Bloy à Bernanos, Paris, Nouvelles Éditions Latines, (BNF 33023834, LCCN 65043573, lire en ligne), p. 126.
    André Germain a déjà écrit une farce héroïque hostile à Paul Bourget en mars 1918 : Têtes, Cocteau bourgéticide ou Apollinaire sauvé. Cette curieuse farce héroïque de 12 pages, tirée des Écrits nouveaux (tome 1, no 5, p. 57 à 68), met en scène deux duchesses et Paul Bourget, suivis par Apollinaire et une bande de ses admirateurs commandés par Cocteau, personnages qui y sont ridiculisés.
  71. Archives municipales Hyères, Park Hotel, série 4 H 5, no 47, lettre du .
  72. Archives municipales Hyères, Park Hotel, série 4 H 5, no 47, lettre du .
  73. Ouvrage collectif, Commémoration de la naissance de Paul Bourget, Hyères, édition ville d’Hyères, , p. 8.
  74. La collection de primitifs italiens de Paul Bourget comprenait également une Vierge à l’enfant avec deux saints de Neroccio di Landi, une Vestale portant le feu de Girolamo di Benvenuto, une Sainte Famille de Beccafumi, une Vierge à l’Enfant de Sano di Pietro et un Saint Paul de l’atelier de Simone Martini. Cette collection avait été examinée par l’expert américain Bernard Berenson (1865 † 1959) et mentionnée dans son ouvrage : (en) Bernard Berenson, Italian pictures of the Renaissance, vol. 1, Londres, Phaidon, (ISBN 0714813540, BNF 37330365, LCCN 68018905), p. 377. D’autres revues spécialisées ont mentionné les œuvres de Paul Bourget : (en) « Paul Bourget, œuvres », Burlington Magazine, Londres, Burlington Magazine, vol. 119, no 893,‎ , p. 547-548, fig. 21, 22, 23 (ISSN 0007-6287) et L'Art gothique siennois : enluminure, peinture, orfèvrerie, sculpture, Avignon, Musée du Petit Palais, 26 juin-2 octobre 1983, Florence, Centro Di, (ISBN 8870380718), p. 145 – 146.
  75. Jean Aubert, « A propos de l'acquisition du musée de Chambéry, Paul Bourget, amateur d'art », dans Marie-Gracieuse Martin Gistucci (dir.), Paul Bourget et l’Italie, Genève, Slatkine, (ISBN 2-05-100693-8, BNF 34915286, LCCN 86166113), p. 13 et suivantes.
  76. Judith de Botton et Denise Boucher de Lapparent, « Le Retable de la Trinité de Bartolo di Fredi à Chambéry », Revue du Louvre, s.n., vol. 3,‎ , p. 218 et suivantes (ISSN 0035-2608).
  77. Références sur la base Joconde du ministère de la Culture (consulté le ) : Quatre panneaux du retable de la Trinité : « RF1980-200 », notice no 000PE018003.
  78. Références sur la base Joconde du ministère de la Culture (consulté le ) : « RF1980-206 », notice no 000PE018006.
  79. Références sur la base Joconde du ministère de la Culture (consulté le ) : « RF1980-205 », notice no 000PE018040.
  80. Références sur la base Joconde du ministère de la Culture (consulté le ) : « RF1980-204 », notice no 000PE018007.
  81. Jean-Christophe Rouxel, « Gérard Roger Ambroise Daille », sur ecole.nav.traditions.free.fr, Espace Tradition de l'École Navale (consulté le ).
  82. Maîtrise d’histoire de l’Art, dactylographiée, présentée en 1985–1986 à l’université d’Aix-Marseille I par Florence Goubert : L’Architecture des villas et hôtels de voyageurs, à Hyères au XIXe siècle.
  83. Dominique Escribe, « La Côte d’Azur, d'Hyères à Menton ; la Côte d’Azur, l'invention d'un territoire », Vieilles maisons françaises, Paris, Éditions de L’Esplanade, no 236,‎ , p. 24 (ISSN 0049-6316).
  84. Éric Hild, L’Architecture hyéroise de Napoléon III à 1914 (catalogue de l'exposition), Hyères, Castel, , p. 4 et 5.
    Ce catalogue est consultable à la médiathèque d'Hyères, sous la cote FP 1051.
  85. Collection du musée d'Orsay, Paris.
  86. Pierre Chapoulard était réputé pour ses constructions de style mauresque (voir la « Villa Mauresque » à Saint-Raphaël). Avant lui, Michel Pacha avait déjà initié cette déferlante orientaliste à La Seyne-sur-Mer (Tamaris), « Michel Pacha à Tamaris », Pays de Provence, s.l., s.n., no 47,‎ , p. 65 et 66.
  87. (it) Ouvrage collectif, La Nuova Enciclopedia dell’Arte Garzanti, Milano, Garzanti Libri S.P.A., , p. 605.
  88. Monument historique inscrit en 1975. Villa construite en 1858 pour le duc de Luynes (1803 † 1867). Elle se transmet ensuite par héritage à la marquise de Tholozan qui lui laisse son nom. L’architecte en est Frédéric Debacq (1800 † 1892). Avec la Villa Léautaud et Le Plantier de Costebelle, elle représente la villégiature aristocratique du XIXe siècle à Hyères. Ces trois propriétés sont les seuls témoins, encore en mains privées à ce jour, à avoir pu conserver, intacts, le vaste parc botanique les entourant ainsi que leur architecture d’origine, voir Odile Jacquemin, Une ville en images, Hyères-les-Palmiers, Mémoire à lire, territoire à l’écoute, (BNF 37077856), p. 73 (Le Plantier) et 74 (Villa Tholozan).
  89. ZNIEFF no 83-152-100, Inventaire des zones naturelles du mont des Oiseaux et des collines de Costebelle, juillet 2008,  éd. de la DIREN PACA.
  90. Le Plantier est véritablement « envahi » par le Palmier nain (Chamaerops humilis), seule espèce de palmier endémique en France continentale, qui y pousse naturellement et qui est protégé par un arrêté du , M. N. Delfosse, « La folie des palmiers », Le Figaro, s.n.,‎ .
  91. Pour une représentation illustrée du genre Testudo, Roger Bour, « Gravures et lithographies anciennes figurant des tortues terrestres du genre Testudo », Congrès International sur le genre Testudo, Hyères, 7 au 10 mars 2001, Éditions Soptom,‎ , p. 12 et suivantes.
  92. Sur la présence de tortues d’Hermann à Costebelle et sur le mont des Oiseaux : « Inventaire du patrimoine naturel de P.A.C.A., « ZNIEFF » no 83-152-100, collines de Costebelle » [PDF], DIREN, (consulté le ).
  93. Sur la présence de tortues d'Hermann dans les collines de Costebelle et sur la commune d'Hyères : Ministère de l'Écologie, « Le plan national d'actions en faveur de la tortue d'Hermann » [PDF], sur webissimo.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  94. Les limites occidentales du territoire varois accueillant la tortue d'Hermann : DREAL PACA, « Les modalités d'action » [PDF], sur paca.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  95. Laurent Chabrun, « Hyères, paradis d'écrivains », L'Express, Paris, Éditions de L’Express-Roularta, no 3136,‎ , p. 93, 94 et 95 (ISSN 0014-5270).
  96. Bernard Devaux, La Passion des tortues, Paris, Sang de la terre, (ISBN 2869851014, BNF 36708362, LCCN 98188208), p. 83.
  97. Bernard Devaux, La Tortue Sauvage, Paris, Sang de la terre, (ISBN 286985112 X, BNF 37043486), p. 50 à 52.
  98. G. Nicholson, Dictionnaire pratique d'horticulture et de jardinage, t. 1, Paris, Librairie agricole de la Maison Rustique, 1892 - 1893 (BNF 31014804, LCCN unk82002362, lire en ligne), p. 674.
  99. [image] Page de couverture de : Adolphe Smith, The Garden of Hyères, Londres et Hyères, Evans and Co, Fleet Printing Works (GB) et Souchon (FR), (BNF 31377323). Cette gravure est une des très rares représentations de la maison Charles Huber frères et compagnie, horticulteurs hyérois à l'origine de la commercialisation des premiers pieds de yuccas en France.
  100. Justin-Baptistin Chabaud, « Floraison d'un Yucca filifera », Revue Horticole, Paris, Édition de Librairie Agricole de la Maison Rustique, no 48,‎ , p. 432.
  101. Adolphe Joanne, Itinéraire général de la France, deuxième partie, Paris, Hachette, (BNF 30653793, lire en ligne), p. 364 et 365.
  102. (en) Brent C. Dickerson, The Old Rose Advisor, Portland (Oregon), Timber Press Inc., (ISBN 0-88192-216-1, LCCN 2011379236), p. 153 « (...) la baronne de Prailly lives in Hyères (...) ».
  103. (en) Stijn Alsteens, Raphaël to Renoir : Drawings from the Collection of Jean Bonna (exhibition, The Metropolitan Museum of Art, New York, January 21 to April 26, 2009 ; National Gallery of Scotland, Edinburgh, June 5 to September 6, 2009), New York, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 9781588393074, BNF 41421814, lire en ligne), p. 235 et 236.
  104. Claudine Lesage, Edith Wharton en France, les années hyéroises, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Lenox, Éditions des Équateurs, The Mount Press, (ISBN 978-2-84990-180-9, BNF 42478547, LCCN 2011417945), p. 90.
  105. Claudine Lesage, Edith Wharton en France, les années hyéroises, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Lenox, Éditions des Équateurs, The Mount Press, (ISBN 978-2-84990-180-9, BNF 42478547, LCCN 2011417945), p. 108 et 117.
  106. Un ouvrage de Émile Sauvaigo mentionne les Jubaea chilensis du baron de Prailly : Émile Sauvaigo (Éditeur scientifique), Énumération des plantes cultivées dans les jardins de la Provence et de la Ligurie : avec un tableau des collections botaniques les plus importantes de Marseille à Gênes, Nice, J.Ventre et Compagnie, coll. « Flora mediterranea exotica », (BNF 31304436, lire en ligne), p. XIV et 264.
  107. Ce palmier est présent dans le parc après 1860 et inventorié sous le nom de Sabal umbraculifera par Giorgio Roster en 1915, « L'acclimatation des palmiers », Bulletin de la Société Toscane d'Horticulture, Florence,‎ , réédité dans A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et Justin-Baptistin Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3, BNF 36709655), p. 146.
  108. En 1860, la baronne de Prailly plante un araucaria Bidwillii et un araucaria cunninghamii qui ne sont plus présents aujourd'hui dans le domaine, Axel Robertson – Proschowsky, Giorgio Roster et Justin-Baptistin Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3, BNF 36709655), p. 180.
  109. Pierre-Olivier Albano, La Connaissance des palmiers, Aix-en-Provence, Édisud, , p. 127 et Jean-Pierre Demoly (préf. Werner Rauh), Les Cèdres, Paris, Éditions Franklin Picard, (ISBN 978-2-7449-0389-2, BNF 37049487), p. 127 également.
  110. Justin-Baptistin Chabaud, Les palmiers de la Côte d’Azur, Marseille, Laffitte Reprints, (1re éd. 1915, Paris) (ISBN 2-86276-292-X, BNF 35829853), p. 101 et 102.
  111. Les Jubaea chilensis du baron de Prailly sont souvent mentionnés : « L'acclimatation des palmiers », Bulletin de la Société Toscane d'Horticulture, Florence, s.n.,‎ , réédité dans A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et Justin-Baptistin Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3, BNF 36709655), p. 106 ainsi que Bulletin de la Société Impériale Zoologique d'Acclimatation, t. IV, 2e série, Paris, Au siège de la Société Impériale d'Acclimatation, 19 rue de Lille, Hôtel Lauraguais, , p. 458.
  112. Émile Sauvaigo (Éditeur scientifique), Énumération des plantes cultivées dans les jardins de la Provence et de la Ligurie : avec un tableau des collections botaniques les plus importantes de Marseille à Gênes, Nice, J.Ventre et Compagnie, coll. « Flora mediterranea exotica », (BNF 31304436, lire en ligne), p. XIV et 264 sont aussi mentionnés dans : « L'acclimatation des palmiers », Bulletin de la Société Toscane d'Horticulture, Florence,‎ , réédité dans A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et J. Benjamin Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3, BNF 36709655), p. 106 et aussi Bulletin de la Société Impériale Zoologique d'Acclimatation, t. IV, 2e série, Paris, au siège de la Société Impériale d'Acclimatation, 19 rue de Lille, Hôtel Lauraguais, , p. 458.
  113. J. Benjamin Chabaud, « Floraison d'un Yucca filifera », Revue Horticole, Librairie Agricole de la Maison Rustique, no 48,‎ , p. 432.
  114. Jean-Pierre Demoly (préf. Werner Rauh), Un jardin botanique d’exception, Les Cèdres, Paris, Franklin Picard, (ISBN 2-913863-00-0, BNF 37049487), p. 35 pour les jubaea, p. 69 pour les cycas, p. 114 pour les syagrus et p. 229 pour les trachycarpus.
  115. Un ouvrage d'Émile Sauvaigo mentionne les Yuccas filiferas du baron de Prailly : Émile Sauvaigo (Éditeur scientifique), Énumération des plantes cultivées dans les jardins de la Provence et de la Ligurie : avec un tableau des collections botaniques les plus importantes de Marseille à Gênes, Nice, J.Ventre et Compagnie, coll. « Flora mediterranea exotica », (BNF 31304436, lire en ligne), p. XIV et 87.
  116. (en) Charles Sprague Sargent, « New or little know plants, Yucca filifera », Garden and Forest, a journal of Horticulture, landscape art and Forestry, New - York, The Garden and Forest Publishing Co., vol. I, no 7,‎ février à décembre 1888, p. 78 et 79 (avril 1888), fig. 13-14 (lire en ligne, consulté le ),
    Cet ouvrage donne une description de la première floraison de ce yucca au Plantier de Costebelle ainsi que l'origine géographique exacte d'où il provient au Mexique (Saltillo).
  117. (es) Daniel Guillot Ortiz et Piet Van Der Meer, El Género Yucca L. en España, Valencia, Monografias de la revista Bouteloua, (lire en ligne), p. 56.
  118. (en) D. J. Mabberley, « Die neuen pflanzen von Ch. Huber frères and Co in Hyères », Taxon, Vienne, Autriche, International Association for Plant Taxonomy, vol. 34 (3),‎ , p. 448 (lire en ligne  , consulté le ).
  119. Léonce de Lambertye, « Établissement d'horticulture de MM. Charles Huber et Cie à Hyères (Var) », La Belgique horticole, Liège, s.n.,‎ , p. 25 à 28 (lire en ligne, consulté le ).
    Cette référence est essentielle pour la description des établissements Huber, l'histoire de leur création, leur situation dans Hyères et pour le détail de leur catalogue.
  120. Justin-Baptistin Chabaud, « Floraison d'un Yucca filifera », Revue Horticole, Paris, Librairie Agricole de la Maison Rustique, no 48,‎ , p. 432. Puis Revue Horticole 1880, p. 376 ; Revue Horticole 1884, p. 53. Et encore (en) « Yucca filifera, Carr », Gardeners' Chronicle, Londres, s.n., 3e série, vol. 3,‎ , p. 751 (fig. 100) et 743 (fig. 97) (lire en ligne, consulté le ).
  121. A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et Justin-Baptistin Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3, BNF 36709655), p. 180 et 210.
  122. Renaud Camus, Septembre absolu : Journal 2011, L'Isle-Bouzon, Paris, Librairie Arthème Fayard, coll. « Littérature française », (ISBN 978-2-213-66569-6, BNF 42667153, LCCN 2012446693, lire en ligne).
  123. Jacques Mény (entretien avec Renaud Lugagne), « Le Plantier de Costebelle : Paul Bourget à Hyères-les-Palmiers », Bulletin d’information de la Fédération des maisons d’écrivains, Bourges, s.n., no 20,‎ , p. 9 et 10 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  124. Renaud Camus (photogr. Renaud Camus), Demeures de l'esprit, France IV Sud-Est, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-66204-6, BNF 42596419, lire en ligne), p. 116 à 133.
  125. DRAC PACA - conservation régionale des monuments historiques, « Jardins remarquables en PACA, Le Plantier de Costebelle », sur paca.culture.gouv.fr (consulté le ).
  126. Le parc botanique du Plantier de Costebelle a été le sujet d’une émission diffusée sur France 3 (programme télévisé national) le 21 novembre 2009 dans le cadre de son émission hebdomadaire Côté Jardin : Côté jardin, de Marine Vignes, sur un scénario de Franck Prost et Frédéric Pautz, France 3, coll. « Tout à côté », 21 novembre 2009 [présentation en ligne], consulté le 10 octobre 2013.
  127. Annexe IV-art. 17 quater du code général des impôts.
  128. Art. 41 H, annexe III du code général des impôts.
  129. DRAC PACA, « Le plan de gestion d’un jardin remarquable tel que le préconise la Direction régionale des Affaires culturelles » [PDF], sur developpementculturel.culture.gouv.fr (consulté le ).
  130. Arrêté publié au Journal officiel du 8 avril 1977, N.C. 2015.
  131. Nathalie Bertrand, « Dans le Var, une villa et son parc », Vieilles maisons françaises, Paris, Éditions de L’Esplanade, no 224,‎ , p. 86 et suivantes (ISSN 0049-6316).
    Cet article est consacré à la Villa Léautaud mais évoque les origines du Plantier de Costebelle (note no 2, p. 88).
  132. Lilibeth Dewavrin, « Trois nouveaux délégués », Vieilles maisons françaises, Paris, Éditions de L’Esplanade, no 248,‎ , p. 89 (ISSN 0049-6316).

Conflits

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  1. Selon des sources minoritaires et peu fiables, la Reine Victoria aurait résidé au Plantier de Costebelle : Marc Boyer, L’invention de la Côte d’Azur, La Tour-d'Aigues, Éditions de l’Aube, (ISBN 2-87678-643-5, BNF 39021637, LCCN 2002406750), p. 82 ; Marc Boyer (préf. Maurice Agulhon), L'hiver dans le midi, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-10682-6, BNF 42127936), p. 99 et Martine Sagaert, Balade dans le Var, Paris, Éditions Alexandrines, coll. « Sur les pas des écrivains », (ISBN 978-2-912319-44-9, BNF 42148185), p. 128.

Traductions de

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  1. (fr) « Deux visites ont également été faites à la Villa des Palmiers du comte de Guichen depuis la dernière fois que j’ai écrit. Un chemin particulier pour accéder à la résidence a également été tracé à l’usage de la Reine et de sa petite charrette à âne. »
  2. (fr) « La plus notable particularité du séjour de la reine à Costebelle sera sans aucun doute ses promenades quotidiennes dans les pinèdes avoisinant l'hôtel. Tous les propriétaires des villas du quartier ont mis à disposition leurs terrains et certains ont fait les frais d'une réfection des chemins afin de les rendre plus carrossables pour le passage du petit attelage royal. Le fait que ces sentiers sont seulement coupés par une seule route rend leur surveillance plus facile et l'intimité de la Reine est préservée. Hier la Suite royale s'est rendue à la Villa des Palmiers qui appartient au comte de Guichen, avant d'aller à l'église anglicane. »
  3. (fr) « Rouge vif, fort, intense ; souvent ne s'ouvre pas pleinement. Vigueur modérée, forme globulaire, trop lourdes pour les tiges qui sont souvent inclinées et flexibles...Mme la baronne de Prailly habite Hyères. »

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  : Ce logo indique que la source a été utilisée pour l'élaboration de l'article.

  • Henry Bordeaux, Maurice Barrès, Charles Maurras, Tristan Derème, Edmond Jaloux, Henri Duvernois, Jean-Louis Vaudoyer, Francis Carco, Robert de Flers, Eugène Marsan et Pierre de Nolhac (préf. François Le Grix), « Le Jubilé de Paul Bourget », La Revue Hebdomadaire, Paris, Plon, no 50, 32e année,‎ , p. 259 et suivantes (BNF 34151576, lire en ligne, consulté le ).  
  • Lucien Corpéchot, Souvenir d’un journaliste, Barrès et Bourget, Paris, éditions Plon, (BNF 34155672, LCCN 36035369).  
  • Gustave Roux, Hyères, une vieille station d'hiver et Paul Bourget, son mainteneur, édition de la Ville de Hyères, .  
  • Joseph Clotis, Général Daille et Gérard Bauër, Commémoration de la naissance de Paul Bourget, édition de la Ville de Hyères, .  
  • Henry Bordeaux, Reconstructeurs et mainteneurs, Paris, éditions Plon, (BNF 31844783).  
    Henry Bordeaux évoque dans cet ouvrage la mémoire d'écrivains et penseurs catholiques, mainteneurs de la Tradition. Outre Bourget, sont étudiés : Balzac, Lemaitre, Barrès, Mâle, Maurras, Grousset, Bazin Carrel et Saint-Exupéry.
  • Paul-Émile Cadilhac et Robert Coiplet, Demeures inspirées et sites romanesques II, Paris, Éditions de l’Illustration, Baschet et Cie, (BNF 31957219), p. 335 et suivantes.  
    Cet ouvrage illustré recense les maisons d'écrivains françaises. De nombreuses photographies agrémentent le texte et permettent au lecteur de découvrir les lieux et l'univers quotidien où ont vécu écrivains et Hommes de Lettres. L'ancienneté de l'ouvrage (1955) donne à ces reportages littéraires un intérêt accru en dévoilant les bureaux de travail, les manuscrits, les jardins entourant ces demeures inspirées.
  • Marie-Gracieuse Martin Gistucci (dir. et éditeur scientifique), Paul Bourget et l’Italie (publié à l'occasion du cinquantenaire de la mort de Paul Bourget), Genève, Paris, Éditions Slatkine, (ISBN 2-05-100693-8, OCLC 416550138).  
  • Judith de Botton et Denise Boucher de Lapparent, Le retable de la Trinité, Édition du Musée de Chambéry, (ISSN 0294-6858).  
  • Judith de Botton et Denise Boucher de Lapparent, « Le Retable de la Trinité de Bartolo di Fredi à Chambéry », La Revue du Louvre, no 3,‎ (ISSN 0035-2608).
  • Amiral Daille, « Paul Bourget et Hyères », Bulletin de l’académie du Var, Édition de l’Académie du Var,‎ , p. 51 et suivantes.  
  • A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et J. B. Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, (ISBN 2-87655-039-3).  
  • C. Arthaud et E. L. Paul, La Côte d’Azur des écrivains, Aix-en-Provence, Édisud, , p. 95 et 96.  
  • Odile Jacquemin, Une ville en Images, Hyères-les-Palmiers, Mémoire à lire, territoire à l’écoute, (ISBN 2-912433-10-X).
  • François Fray et Geneviève Négrel, Hyères, Var, Images du patrimoine, coll. « L’Inventaire », (ISBN 2-909727-03-3).  
  • Marc Boyer (préf. Maurice Agulhon), L’Invention de la Côte d’Azur, Paris, Éditions de l’Aube, , p. 73, 74 et 82, 83.  
  • Michel Racine (préf. Erik Orsenna), Guide des jardins en France, Sud, Paris, Éditions Ulmer, (ISBN 978-2-84138-301-6).
  • Martine Sagaert (dir.), Balade dans le Var, sur les pas des écrivains, Paris, éditions Alexandrines, (ISBN 978-2-912319-44-9).  
  • Renaud Camus, Demeures de l'esprit, t. IV : France, chapitre 8, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-66204-6), p. 117-133.