Pierre-Jean Braecke

sculpteur belge
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Pierre-Jean Braecke, né Pieter-Jan ou Petrus Johannes Braecke à Nieuport le et mort à Nossegem le [1] ou [2], est un sculpteur et médailleur belge.

Pierre Braecke
Naissance
Décès
10 ou 12 novembre 1938
Nossegem
Nationalité
Activité
Sculpteur
Formation
Académie des Beaux-arts Bruges (d)
Académie des beaux-arts de Louvain (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Mouvement

Il est rattaché aux mouvements du réalisme et de l'Art nouveau.

Biographie

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Pierre-Jean Braecke est issu d'un milieu modeste : son père était menuisier. Il révèle cependant des dons artistiques précoces. À l'âge de dix ans, il obtient le premier prix au concours de dessin des deux Flandres. il ne travaille que peu de temps comme apprenti chez son père. Il entre à 16 ans dans l'atelier du sculpteur Henri Pickery à Bruges, où il travaille la glaise, le plâtre, le bois et le marbre. Il continue sa formation à l'Académie de Louvain de 1878 à 1881[3]. Il est reçu second du prix de Rome en 1882[4], derrière le lauréat Guillaume Charlier. Il travaille ensuite vers 1884 à Bruxelles dans l'atelier de l'ornemaniste Georges Houtstont, chez qui il rencontre probablement Victor Horta, avant d'entrer chez Paul De Vigne. Il expose ses premières œuvres originales aux Salons du cercle artistique L'Essor dès 1885.

À partir de 1889, ses œuvres traduisent des préoccupations sociales proches de celles de Constantin Meunier et son attention se porte vers le vécu des plus humbles, comme en témoignent L'Aveugle (1890), représentation d'un homme éprouvé, qui incarne toute la misère du monde[5], L'Hiver ou la bûcheronne (1892) ou encore Femmes de pêcheurs (1901).

En 1892, il est cofondateur du cercle artistique Pour l'art avec Jean Delville, Victor Rousseau et bien d'autres artistes pour la plupart dissidents du cercle de L'Essor. Le de la même année s'ouvre leur premier Salon auquel il participe. Il exposera ensuite pendant dix ans aux principaux Salons de Belgique et d'Europe, notamment à ceux du Champ de Mars à Paris. Il exécutera également un grand nombre de sculptures de plein air.

En 1901-1903, Pierre-Jean Braecke fait construire sa maison par Victor Horta au 31, rue de l'Abdication à Bruxelles.

En 1903, Pierre Braecke épouse son modèle, Elodea Romeo, une jeune femme italienne.

Pierre Braecke donne des cours de dessin à l'Académie des beaux-arts de Saint-Josse-ten-Noode, où un de ses élèves fut Jean-Jacques Gailliard, et en deviendra directeur.

Il poursuit sa collaboration avec son ami Victor Horta[6] pour différentes expositions d'arts décoratifs. Ses sculptures orneront l'hôtel particulier du maître de l'Art nouveau, ainsi que les hôtels Solvay et Aubecq.

Après la Première Guerre mondiale il réalise de nombreux monuments commémoratifs.

Déjà membre des Académies d'Anvers et de Milan, Pierre Braecke est élu le à l'Académie royale des beaux-arts, Classe des beaux-arts, dont il devient directeur en 1931.

À la fin de sa vie, il dessine et peint en pur amateur.

Pierre-Jean Braecke meurt en 1938. Son monument funéraire sera érigé en 1943 par Victor Horta, secondé par le sculpteur de Jonckheere, d'après ses propres cartons.

Léandre Grandmoulin a sculpté son portrait en 1942, conservé à Bruxelles aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.

Son origine modeste le conduisit vers le réalisme et le désir de dénoncer la pauvreté, la souffrance, le labeur, dans un style inspiré d'abord de Constantin Meunier, ensuite d'Auguste Rodin. Mais son attachement aux Anciens, son admiration pour les maîtres italiens le rapprochèrent de l'idéalisme ou du culte de la beauté.

Œuvres

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Distinctions et récompenses

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Notes et références

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  1. be-monumen.be.
  2. RKDartists.
  3. Jacques van Lennep (dir.), La sculpture belge au XIXe siècle, Société générale de banque, 1990, p. 306.
  4. Ex-aequo avec Isidore De Rudder.
  5. Benoît Schoonbroodt, Artiste belges de l'Art nouveau, Éditions Racine, 2008, p. 108.
  6. Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale.
  7. Rédaction, « Le Salon La sculpture », L'Art moderne, vol. 13, no 41,‎ , p. 321-323 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Moniteur belge, Pasinomie ou collection des lois, t. XXXI, Bruxelles, Bruylant-Christophe et Cie, , 505 p. (lire en ligne), p. 489.

Annexes

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Bibliographie

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  • Jacques van Lennep (dir.), La sculpture belge au XIXe siècle av. J.-C., Société générale de banque, 1990.
  • André Possot, Pierre-Jean Braecke, sculpteur intime, Fernelmont, Éditions EME, 2012.

Liens externes

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