Nersès IV Chnorhali

patriarche, saint et poète arménien

Nersès IV Chnorhali ou Shnorhali (1102-1173)[1] en arménien Ներսէս Դ Շնորհալի (« Nersès le Gracieux ») est un catholicos de l'Église apostolique arménienne de 1166 à 1173.

Nersès IV Chnorhali
Ներսէս Դ Շնորհալի
Image illustrative de l’article Nersès IV Chnorhali
Timbre-poste commémorant le neuf-centième anniversaire de la naissance de Nersès Chnorhali, Poste arménienne (2000).

Naissance
Décès
Désignation 1166
Fin 1173
Prédécesseur Grégoire III
Successeur Grégoire IV

Catholicos de l'Église apostolique arménienne


L'Église apostolique arménienne l'a canonisé[2]. Elle le célèbre le deuxième samedi d'octobre en même temps que Grégoire de Narek et les saints Traducteurs[3]. L'Église catholique romaine le considère également comme un saint mais ne lui attribue pas de fête particulière. Cependant, il peut être célébré le 13 août[4].

Nersès IV est un auteur important dans l'histoire de la littérature arménienne. Il est parfois appelé le "Homère arménien"[5] et figure, avec Moïse de Khorène, Agathange et surtout Grégoire de Narek, comme l'un des plus importants auteurs arméniens médiévaux.

En plus de son œuvre littéraire, Nersès IV est connu pour ses tentatives d'union entre l'Eglise arménienne et l'Eglise orthodoxe, qui atteindront leur point culminant sous son catholicossat, et se poursuivront sous celui de son neveu, et successeur, Grégoire IV. Il est aussi l'auteur d'une profession de foi, envoyée à l'empereur byzantin Michel VIII, qui développe les points théologiques suivis par l'Eglise arménienne[6]. Dans cette profession, Nersès condamne l'iconoclasme, le monophysisme, le monothélisme et d'autres écoles théologiques qu'il considère comme hérétiques[7].

Biographie

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Nersès Chnorhali est un membre de la famille princière des Pahlavouni (en). Surnommé le « grand lettré », il succède à son frère Grégoire III Pahlavouni dont il fut longtemps le coadjuteur, comme Catholicos d'Arménie, sous le nom de Nersès IV, et occupe ce siège de 1166 jusqu'à sa mort, en 1173.

Il convoque le concile de Hromgla pour signer l'union avec l'Église orthodoxe avant de mourir[8], mais celui-ci est mené par son successeur, Grégoire IV Tgha[8],[9].

Nersès Chnorhali est également écrivain arménien. Il a composé, entre autres, des hymnes, des prières, des poèmes, des cantiques. Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer l'Élégie, Lamentation sur la ville d'Édesse.

Archag Tchobanian écrivit dans son ode à la langue arménienne : « Des temps après, une nuit de clair de lune t'a fait, avec une incomparable douceur, fleurir de lumière. Tes eaux, en petits flots paisibles mollement bercés dans une bienheureuse extase, miroitant sous une mielleuse pluie de lueurs argentées, chantèrent un cantique d'amour et de bénédiction. C'était le cœur de Nersès le Gracieux qui rayonnait sur toi[10]… »

Notes et références

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  1. Dates
  2. Saint de l'Église d'Arménie (en)
  3. Fête des Saints Traducteurs, de saint Grégoire de Narek et de saint Nersès Chnorhali
  4. Nominis : saint Nersès Snorhali.
  5. (en) « Nerses from the McClintock and Strong Biblical Cyclopedia. », sur McClintock and Strong Biblical Cyclopedia Online (consulté le )
  6. « NERSES IV SCHNORHALI : Exposé de la foi de l'Eglise d'Arménie. », sur remacle.org (consulté le )
  7. Julija Vidovic, « La christologie de Nersès Snorhali (Gracieux) à partir de son 'Exposé de la foi de l'Eglise d'Arménie », Sadornosia (?),‎ (lire en ligne)
  8. a et b Krzysztof Stopka, Armenia Christiana: Armenian religious identity and the Churches of Constantinople and Rome (4th-15th century), Jagiellonian University Press, coll. « Jagiellonian studies in history », (ISBN 978-83-233-4190-1)
  9. Alessandra Bucossi, « New historical evidence for the dating of the Sacred Arsenal by Andronikos Kamateros », Revue des études byzantines, vol. 67, no 1,‎ , p. 111–130 (DOI 10.3406/rebyz.2009.4826, lire en ligne, consulté le )
  10. Archag Tchobanian, « Ode à la langue arménienne », sur ACAM, (consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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