Moncassin

commune française du département du Gers

Moncassin (Montcassin en gascon) est une commune française située dans le sud du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d'Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.

Moncassin
Moncassin
Vue générale du village de Moncassin en 2019.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Mirande
Intercommunalité Communauté de communes Astarac Arros en Gascogne
Maire
Mandat
Jean-Claude Verdier
2020-2026
Code postal 32300
Code commune 32263
Démographie
Gentilé Moncassinois
Population
municipale
125 hab. (2021 en évolution de −8,09 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 27′ 16″ nord, 0° 28′ 49″ est
Altitude Min. 179 m
Max. 283 m
Superficie 13,93 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Auch
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mirande-Astarac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Moncassin
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Moncassin
Géolocalisation sur la carte : Gers
Voir sur la carte topographique du Gers
Moncassin
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Voir sur la carte administrative d'Occitanie (région administrative)
Moncassin

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Moncassin est une commune rurale qui compte 125 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 531 habitants en 1856. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Auch. Ses habitants sont appelés les Moncassinois ou Moncassinoises.

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Moncassin est une commune de Gascogne située entre Mirande et Masseube sur la Petite Baïse.

Communes limitrophes

modifier

Les communes limitrophes sont Belloc-Saint-Clamens, Clermont-Pouyguillès, Saint-Arroman, Saint-Élix-Theux, Saint-Médard et Saint-Michel.

Géologie et relief

modifier

Moncassin se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

Hydrographie

modifier
 
Réseaux hydrographique et routier de Moncassin.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Baïse, un bras de la baïse, le ruisseau de Lasmoulines, le ruisseau de Matélous, le ruisseau de Sentagne, le ruisseau de Terremont, le ruisseau du Galinon, le ruisseau du Lussian et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[4],[Carte 1].

La Baïse, d'une longueur totale de 187,6 km, prend sa source dans la commune de Capvern et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Léger, après avoir traversé 52 communes[5].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 864 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mirande à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 818,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Milieux naturels et biodiversité

modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[12] : les « bois de Maramon et Coume de Laugadère » (148 ha), couvrant 2 communes du département[13] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[12] : le « coteau en rive droite de la Baïsole » (587 ha), couvrant 7 communes du département[14].

Urbanisme

modifier
 
Vue aérienne de Moncassin. La commune s'inscrit dans un cadre rural.

Typologie

modifier

Au , Moncassin est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,4 %), forêts (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), prairies (5,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

modifier
 
Panneau d'entrée du village.

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Moncassin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Moncassin.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 67 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 67 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2018. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[16].

Toponymie

modifier

L'étymologie évoque un mont planté de chênes (« cassou » en gascon)[réf. souhaitée].

Histoire

modifier

La première mention écrite du nom de Moncassin est relevée dans le cartulaire de l’abbaye de Berdoues en 1156 : l’acte souligne la présence de la cour comtale d’Astarac dans le lieu (« in curia Astaracensi apud Montemcassinum »[20]).

Sur une crête surplombant la Petite-Baïse, le village s’est formé autour d’une des principales forteresses comtales d'Astarac. Il constituait entre 1150 et 1250, avec Durban, Castelnau-Barbarens et Villefranche, une des capitales d’un pays qui s'étendait au sud de l’actuel département du Gers, avant que le comte d'Astarac ne crée la bastide de Mirande en 1281 et n'y déplace son château principal[21].

Les privilèges des trois seigneurs de Moncassin (le comte d’Astarac pour la plus grande partie du territoire, les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et le comte de Béon, seigneur de Lapalu[22]) sont abolis par la Révolution. Avec la mairie et l’école publique, la République est présente au village.

 
La motte castrale.

De son passé, Moncassin conserve un riche patrimoine historique, comme en témoignent la motte castrale, l’église paroissiale, l’Hôpital et le château de Lapalu. On découvre le long des routes de nombreuses maisons anciennes, construites ou reconstruites selon le style du pays au début du XIXe siècle.

Les Hospitaliers

modifier

Les sources écrites des XIIe et XIIIe siècles donnent des mentions nombreuses d’un « hôpital Saint-Jean » à Moncassin[23]. Il s’agit d’un centre seigneurial et exploitation agricole qui appartient à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ou ordre des Hospitaliers). D’abord dépendant de Gavarnie au XIIe siècle, Moncassin est érigée en commanderie distincte au début du XIIIe siècle, avant d’être rattachée à la commanderie de Boudrac (Haute-Garonne)[24]. Au pied de la motte castrale, auprès de la principale route nord-sud de la vallée, l’Hôpital était constitué d’un bâtiment d’habitation et d’une chapelle Saint-Jean, dont les ruines sont encore visibles au XVIIIe siècle[25]. L’actuelle maison a été bâtie au XIXe siècle à l’emplacement de l’ancienne église.

Politique et administration

modifier

Administration municipale

modifier

Liste des maires

modifier
 
La mairie.
Liste des maires successifs[26]
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1798 Pierre Fortassin    
1798 1799 Joseph Abadie    
1799 1800 Pierre Verdier    
1800 1803 Joseph Abadie    
1803 1816 Jean Abadie    
1816 1830 Pierre Fortassin    
1830 1831 Sébastien Laborie    
1831 1840 Jean Abadie    
1840 1845 Sébastien Laborie    
1845 1848 Pierre Fortassin    
1848 1851 Alexis Bonnassies    
1851 1854 Jean-paul Bonnassies    
1854 1857 Joseph François Bonnassies    
1857 1870 Jean-pierre Bonnassies    
1870 1871 Amédée Abadie    
1871 1876 Joseph François Bonnassies    
1876 1887 Alexis Dominique Bonnasies    
1887 1892 Jean-pierre Bonnassies    
1892 1903 Louis Etienne Verdier    
1903 1912 Edouard Abadie    
1912 1925 Jean-marie Dulac    
1925 1935 Jean-marie Bonnassies    
1935 1977 Eloi Verdier SFIO Agriculteur[27]
1977 1989 Roger Tarrieux PS  
1989 2001 Albert Lagleize    
mars 2001 En cours Jean-Claude Verdier[28] PS Agriculteur

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 125 habitants[Note 4], en évolution de −8,09 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
440448464449503388506510531
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
441432389414411406381370356
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
340335266238236217220208183
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
177151138122119119120136136
2019 2021 - - - - - - -
127125-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

Manifestations culturelles et festivités

modifier
 
La salle des fêtes.

Économie

modifier
Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 5] 6,6 % 6,9 % 5,8 %
Département[I 6] 6,1 % 7,5 % 8,2 %
France entière[I 7] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 71 personnes, parmi lesquelles on compte 72,5 % d'actifs (66,7 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs) et 27,5 % d'inactifs[Note 5],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Auch, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 8]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 17 en 2013 et 21 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 49, soit un indicateur de concentration d'emploi de 39,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,2 %[I 9].

Sur ces 49 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 64,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,2 % les transports en commun, 16,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].

Activités hors agriculture

modifier

11 établissements[Note 6] sont implantés à Moncassin au [I 12]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 45,5 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 11 entreprises implantées à Moncassin), contre 12,3 % au niveau départemental[I 13].

Agriculture

modifier
 
Plaine agricole située sur le territoire de la commune, photographiée depuis la motte castrale.

La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant tout le Sud du départementdu Gers, un quart de sa superficie, et correspond au pied de lʼéventail gascon[34]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 24 14 11 11
SAU[Note 8] (ha) 857 655 669 729

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 24 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 14 en 2000 puis à 11 en 2010[36] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[37],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 857 ha en 1988 à 729 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 66 ha[36].

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • Église Sainte-Madeleine de Moncassin. L’église paroissiale Sainte-Madeleine de Moncassin est attestée depuis le milieu du XIIe siècle[38]. Les archives du séminaire d’Auch mentionnent l’existence avant la Révolution d’un pèlerinage local : les futures mères venaient demander à sainte Madeleine la protection de leur enfant à naître. Par ailleurs, tous les 6 août, une statue du Saint-Sauveur était autrefois portée en procession : elle était connue dans tous les environs pour les prodiges de guérison qu’on lui attribuait en faveur des enfants malades[39]. Menaçant ruine au milieu du XIXe siècle, le bâtiment est alors profondément remanié. Le clocher-mur triangulaire dans lequel s’ouvraient deux arcades romanes est remplacé par le clocher actuel. Sous celui-ci, les deux anciennes ouvertures sont toujours visibles. Deux cloches fondues par M. Escoubet, fondeur à Ramouzens (Gers), sont installées en 1889.
  • La motte castrale de Moncassin. Installé à l’extrémité occidentale d’un promontoire calcaire dominant la vallée de la Petite-Baïse, le « Castéra » est une motte castrale parmi les plus remarquables de la Gascogne. Il domine le paysage d'où on peut avoir une vue sur la partie orientale des Pyrénées. De considérables travaux de terrassement ont remodelé la tête de l’éperon naturel sur lequel on a accumulé des matériaux provenant du vaste fossé creusé à l’est pour l’isoler du reste du promontoire[40]. Haut de plus de 10 mètres, cet ouvrage de terre portait une des forteresses du comte d’Astarac : vraisemblablement une tour de plan quadrangulaire, comme celles encore en élévation à Lasseube-Propre ou à Miramont-d’Astarac[41]. Pièce maîtresse des possessions comtales, la forteresse est citée en 1244, avec Castelnau-Barbarens, Durban, Lasseube-Propre et Simorre, dans l’hommage rendu par le comte Centulle II et sa mère Segnis de Lomagne au comte de Toulouse pour l’ensemble du comté[42]. La fouille archéologique de 1984 a révélé que la tour avait été démantelée jusqu’à ses fondements, probablement dans la seconde moitié du XIXe siècle[43] : en 1856, l’érudit Justin Cénac-Moncaut voit encore des pans de murs au sommet de la butte[44].
  • Le château de Lapalu est jusqu’à la Révolution la propriété de la famille de Béon, vassale directe des comtes d’Astarac. Cette lignée est présente à Moncassin à partir du XIIIe siècle, lorsqu’en 1269 Arnaud de Béon épouse Jeanne de Lapalu. Le dernier comte François-Frédéric est présent dans l’entourage de Louis XVI lors des journées révolutionnaires de 1789[45]. Il émigre à Coblence en 1791 et lève une « Légion de Béon » pour combattre les troupes de la République. Après plusieurs échecs militaires, Béon gagne Trinité-et-Tobago, dans les Caraïbes, où il meurt en 1802. Le château est vendu comme bien national en 1794 : une partie des bâtiments est achetée par François Bousquet, médecin à Mirande et député montagnard du Gers à la Convention. Le château de Lapalu présente aujourd'hui à l’ouest une tour médiévale, dans laquelle s’ouvrent trois demi-croisées encadrées de moulures prismatiques, attribuées au XVe siècle. La tour est prolongée à l’est par un long bâtiment rectangulaire à trois niveaux, qui adopte le style sobre des maisons nobles de l’Astarac à l’Epoque moderne (XVIIe – XVIIIe siècles). Un pavillon d’entrée élevé à la toute fin du XVIIIe siècle, s’avance sur la cour principale. La partie arrière avec l’escalier d’honneur s’est effondrée au milieu du XIXe siècle. A l’est s’étendent les communs : garages à carrosses et écuries avec chambres des domestiques à l’étage, granges et hangars, probablement colombier. Un beau cadran solaire orne la façade méridionale[46].

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  7. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  8. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  9. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Moncassin » sur Géoportail (consulté le 11 décembre 2021).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références

modifier

Site de l'Insee

modifier
  1. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  2. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Moncassin ».
  3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auch », sur insee.fr (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Moncassin » (consulté le ).
  6. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Gers » (consulté le ).
  7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Moncassin » (consulté le ).
  10. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  11. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  12. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Moncassin » (consulté le ).
  13. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Gers » (consulté le ).

Autres sources

modifier
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Plan séisme
  3. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Fiche communale de Moncassin », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  5. Sandre, « la Baïse »
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Moncassin et Mirande », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Mirande » (commune de Mirande) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Mirande » (commune de Mirande) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. a et b « Liste des ZNIEFF de la commune de Moncassin », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  13. « ZNIEFF les « bois de Maramon et Coume de Laugadère » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  14. « ZNIEFF le « coteau en rive droite de la Baïsole » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Moncassin », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Moncassin », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  20. France (Cistercian abbey) [from old catalog Berdoues et Jean Marie Cazauran, Cartulaire de Berdoues, La Haye, M. Nijhoff, (lire en ligne).
  21. Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, thèse d’Histoire, sous la direction de Philippe Araguas, Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, (lire en ligne), p. 386..
  22. "Premièrement déclarent que ledit lieu de Moncassin dépand de la directe de monseigneur le compte d’Astarac, de noble Pierre de Béon seigneur de Lapalu et de messeigneurs les chevaliers de Malte, lesdits seigneurs y prenent les rantes et y possèdent les biens et devoirs seigneuriaux." (Archives départementales de Haute-Garonne, H Malte Toulouse 346-1, Déclaration de la communauté de Moncassin à l’intendant de Montauban, 1673, copie XVIIIe siècle)
  23. En 1164, Guillaume de Burgan donne à l’abbé Arnaud de Berdoues des terres à Saint-Clamens ; parmi les témoins de l’acte se trouve Guillaume d’Argiles, « maître de l’Hôpital de Moncassin » (« dominus Ospitalis Montis Cassini », Cartulaire de Berdoues, n°172). En 1210, une charte de donation mentionne l’Hôpital Sainte-Marie de Moncassin, Bernard de Lacoste, "proviseur" (c’est-à-dire maître), et les frères et habitants du même lieu (« Beate Marie hospitalis Montiscassini et Bernardo de Lacosta provisori et fratribus et habitatoribus ejusdem loci presentibus et futuris », Archives départementales de Haute-Garonne, H Toulouse 346).
  24. Pierre Vidal, Hospitaliers et templiers en France méridionale : le Grand Prieuré de Toulouse de l’Ordre de Malte. Guide de recherches historiques, archivistiques et patrimoniales, Toulouse-Paris, Les Amis des Archives de la Haute-Garonne et CNRS, 2002..
  25. Archives départementales de Haute-Garonne, H Malte reg. 2711, Terrier de la réserve de l’hôpital, 1766.
  26. « Les maires de Moncassin », sur Site francegenweb, (consulté le ).
  27. https://archive.org/details/EL009L195811032011PFPdfmasterocr/page/n5
  28. Site de la préfecture - Fiche de Moncassin
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Michel de La Torre, Gers : Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5032-2, BNF 35576310).
  34. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  35. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  36. a et b « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Moncassin - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  37. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département du Gers » (consulté le ).
  38. "W. capellanus Montis Cassini", Guillaume chapelain de Moncassin (Arch. dép. Gers, G16, Cartulaire du chapitre cathédrale Saint-Marie d’Auch, dit « Cartulaire noir » ; éditée par Cyprien Lacave La Plagne Barris, Cartulaires du Chapitre de l'église métropolitaine Sainte-Marie d'Auch. Cartulaire noir, publiés pour la Société historique de Gascogne, Paris, H. Champion, 1899, n°118, p. 136-137 ; édition électronique : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, Chartae Galliae, 2010).
  39. Louis-Clément Brugèles, Chroniques ecclésiastiques du diocèse d’Auch, Toulouse, Chez Jean-François Robert, , p. 487..
  40. Benoît Cursente, Les Castelnaux de la Gascogne médiévale, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, , p. 142..
  41. Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, thèse d’Histoire, sous la direction de Philippe Araguas, Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, (lire en ligne), p. 290 et 386..
  42. Archives nationales, J 314, Toulouse, VII, n°30.
  43. Jean-Michel Lassure, La Motte castrale de Moncassin, rapport de sondage, Toulouse, Service régional d’archéologie de Midi-Pyrénées, 1984.
  44. Justin Cénac-Moncaut, Voyage archéologique dans les anciens comtés d’Astarac et de Pardiac, suivi d’un essai sur la langue et la littérature gasconne, Paris, Didron, , p. 74..
  45. Sylvain Daugé, « La seigneurie et les seigneurs de Saint-Lary », Bulletin de la Société archéologique du Gers,‎ xxiie année, quatrième trimestre 1921, p. 334-355..
  46. David Bourdeau et Jacques Lapart, Châteaux et belles demeures du Gers. Astarac, Pardiac, Savès, Editions du Val d’Adour, , p. 68..