Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac
La ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse est une ligne de chemin de fer à voie secondaire du Sud-Ouest de la France.
Ligne de Brive à Toulouse via Capdenac | ||
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Pays | France | |
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Villes desservies | Brive-la-Gaillarde, Figeac, Capdenac-Gare, Villefranche-de-Rouergue, Gaillac, Saint-Sulpice, Toulouse | |
Historique | ||
Mise en service | 1858 – 1864 | |
Concessionnaires | Grand-Central (1853 – 1857) PO (1857 – 1937) SNCF (1938 – 1997) RFF (1997 – 2014) SNCF (depuis 2015) |
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Caractéristiques techniques | ||
Numéro officiel | 718 000 | |
Longueur | 248,020 km | |
Écartement | standard (1,435 m) | |
Électrification | Non électrifiée | |
Pente maximale | 12,5 ‰ | |
Nombre de voies | 1 à 2 selon les tronçons. |
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Signalisation | ||
Trafic | ||
Propriétaire | SNCF | |
Exploitant(s) | SNCF | |
Trafic | Intercités, TER | |
Schéma de la ligne | ||
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Elle a assuré les liaisons entre Paris et Toulouse avant que ne soit créé l'axe principal par Cahors et Montauban (section Sud de la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon) dans les années 1890.
Elle constitue la ligne 718 000 du réseau ferré national.
En 2010, une rénovation majeure, incluant le renouvellement complet du ballast et des rails et traverses, a été effectuée sur les 95 km de Capdenac à Tessonnières[1].
Histoire
modifierChronologie
modifier- 31 août 1858, ouverture de la ligne de Capdenac à Lexos (et Montauban),
- 10 novembre 1862, ouverture de la ligne de Brive à Capdenac,
- 24 octobre 1864 ouverture de la ligne de Lexos à Toulouse.
Concessions
modifierLe [2], la section de Brive-la-Gaillarde à Lexos est concédée par décret impérial au comte de Morny, à M. J. Masterman, au comte H. de Pourtalès-Gorgier, à M. Matthew Uzielle, à M. Calvet-Rogniat, à M. Samuel Laing, au marquis de La Tour-Maubourg et à M. Hutchinson. La concession porte en fait sur trois sections distinctes dont les deux premières constituent une partie d'un itinéraire de Clermont-Ferrand à Montauban. La première, concédée à titre définitif, est une ligne de Montauban à la rivière du Lot dont une des parties est la section de Lexos à Capdenac. La deuxième, concédée à titre éventuel, est une ligne de Lempdes à la rivière du Lot dont un des tronçons est la section de Capdenac à Figeac. La dernière est un tronçon d'un itinéraire de Bordeaux à Lyon, soit une ligne entre le chemin de fer de Clermont-Ferrand à Montauban et Périgueux, dont un des tronçons est la section de Brive-la-Gaillarde à Figeac et qui n'est, elle aussi, concédée qu'à titre éventuel. Le [3], la concession était transférée à la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France créée pour la circonstance.
Les et est signée une convention entre le ministre des Travaux publics et les administrateurs de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France. Elle concède à titre définitif à la compagnie la section de Figeac à Capdenac qui fait partie d'une concession de Lempdes à la rivière du Lot et la section de Brive-la-Gaillarde à Figeac qui fait partie de la concession de Périgueux à la rivière du Lot[4]. Cette convention est approuvée par décret impérial le [5].
À la suite des déboires de la Compagnie du Grand-Central, les concessions précédentes ont été transférées à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par la loi du [6] qui lui a concédé à cette occasion la section de Lexos à Toulouse.
En 2013, la ligne a été mise à double voie partielle entre Toulouse et Saint-Sulpice[7].
Accidents
modifierLe , la collision de deux trains express entre les gares de Lexos et de Laguépie fait un mort et plusieurs blessés. À la suite du retard des deux trains, l'express venant de Paris est autorisé à quitter la gare de Laguépie alors même que celui provenant de Toulouse vient de quitter la gare de Lexos. Sur cette section en voie unique, l'alerte est aussitôt lancée aux deux garde-barrière. L'express de Paris parvient à s'arrêter, mais celui de Toulouse, non muni de freins Westinghouse le percute dans une collision frontale. Les députés socialistes Jean Jaurès, Gérault-Richard et René Viviani, présents dans l'express de Paris, s'en sortent indemnes[8].
Le à 15 heures 48, l'autorail 7924 venant d'Assier et le train Corail 6153 venant de Gramat se heurtent frontalement sur la voie unique faisant 31 morts et 91 blessés[9]. Cet accident, un cas d'école, illustre le non-respect des procédures et de la réglementation applicable aux croisements de trains par les chefs de gare d'Assier et de Gramat. Le chef de gare de Gramat a été condamné à deux ans de prison[9],[10].
Caractéristiques
modifierTracé
modifierLigne 718000 du Réseau ferré national sur OpenStreetMap.
Vitesses limites
modifierVitesses limites en 2012, de Toulouse à Figeac :
De | À | Distance (km) | Limite (km/h) |
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Toulouse | Montrabé | 7,5 | 120 |
Montrabé | Roqueserière | 17 | 110 |
Roqueserière | Tessonnières | 32,9 | 130 |
Tessonnières | Km 315.9 (entre Cordes et Lexos) | 22,8 | 100 |
Km 315.9 | Laguépie | 16,1 | 85 |
Laguépie | Km 269.5 (entre Villefranche et Villeneuve) | 30,3 | 80 |
Km 269.5 | Villeneuve d'Aveyron | 6,8 | 85 |
Villeneuve d'Aveyron | Capdenac | 19,4 | 80 |
Capdenac | Figeac | 5,7 | 70 |
Exploitation
modifierNotes et références
modifier- « La voie ferrée poursuit sa cure de jouvence », Midi Libre, samedi .
- Bulletin des lois de la République française, années 1852-12 à 1853-6, page 690 et 691.
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier, année 1853, page 373.
- « Convention relative à la concession de lignes de chemin de fer à la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 5, no 292, , p. 830 - 838 (lire en ligne).
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier, année 1855, page 239.
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier, année 1857, pages 209 et 210.
- Site plan rail.fr
- « Collision de trains », La Dépêche du Midi, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- « La catastrophe ferroviaire de Flaujac (31 morts) Deux ans de prison ont été requis contre le chef de gare d'Assier », Le Monde, 12 juin 1988 (consulté le 7 septembre 2020).
- Jean-Louis Nicolet, « Flaujac ou le non-respect d'une procédure » Le risque technologique majeur à l'épreuve du droit, volume 1, éditions L'Harmattan, 2012 (ISBN 9782336002712), pp. 233-259 (extraits)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X), « 7.17 Toulouse-Lexos - 24 octobre 1864 », p. 29.
- François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 2 (1858-1863), Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 978-2-9509421-2-8 et 2-9509421-2-1), p. 44-45 et 176.
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), p. 75-78.