Ligne de Limoges-Bénédictins à Périgueux

ligne de chemin de fer française
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La ligne de Limoges-Bénédictins à Périgueux est une ligne de chemin de fer française secondaire à écartement standard qui relie Limoges, préfecture de la Haute-Vienne, à Périgueux, préfecture de la Dordogne.

Ligne de
Limoges-Bénédictins à Périgueux
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne.
Voir l'illustration.
Rame turbotrain effectuant la desserte de la liaison Lyon - Bordeaux au franchissement du viaduc sur la Vienne près de Limoges
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Limoges, Nexon, Thiviers, Périgueux
Historique
Mise en service 1861
Concessionnaires Grand-Central (1855 – 1857)
PO (1857 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 611 000
Longueur 96,568 km
Vitesse maximale
commerciale
110 km/h (entre Limoges Bénédictins et Bussière-Galant)
140 km/h (entre Bussière-Galant et Château-l'Évêque)
130 km/h (entre Château-l'Évêque et Périgueux)
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 10,5 
Nombre de voies 2 de Limoges à Nexon
Voie unique au-delà
(Anciennement à double voie)
Signalisation BAPR de Limoges à Nexon
BM-VU SNCF au-delà
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER, fret

Elle constitue la ligne 611 000[1] du réseau ferré national.

Histoire

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La gare de Thiviers.

La ligne de Limoges à Agen, dont la section de Limoges à Périgueux constitue un tronçon, est concédée à titre éventuel par décret impérial le à Messieurs le comte de Morny, J. Masterman, le comte H. de Pourtalès-Gorgier, Matthiew Uzielli, Calvet-Rogniat, Samuel Laing, le marquis de Latour-Maubourg et Hutchinson[2].

Le est constituée la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France. Cette compagnie est autorisée par un décret impérial du qui autorise aussi sa substitution aux concessionnaires initiaux de la ligne.

Les et est signée une convention entre le ministre des Travaux publics et les administrateurs de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France. Elle concède à titre définitif à la compagnie la ligne de Limoges à Agen[3]. Cette convention est approuvée par décret impérial le [4]. Cependant, à la suite de difficultés financières, la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France est dissoute et la concession est transférée le [5] à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.

Les travaux, commencés en 1856, se sont terminés en [6]. La ligne a été mise en service le [6]. En 1863, elle a été mise à double voie. Elle constituait à l'époque un maillon important de la ligne de Lyon à Bordeaux comme pour la liaison Paris - Toulouse qui s'effectuait via Périgueux. Le , une partie du trafic en direction de Toulouse a été détournée par la mise en service de la ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde.

Aux neuf gares d'origine comprises entre Limoges et Périgueux (Beynac, Nexon, Lafarge, Bussière-Galant, La Coquille, Thiviers, Négrondes, Agonac et Château-l'Évêque[7]) sont venues s'ajouter ensuite les gares de Mavaleix (sur la commune de Chalais) et de Chancelade, ainsi qu'un arrêt à Ligueux[8], en rase campagne.

En 1962, la deuxième voie a été déposée entre Nexon et Périgueux.

Accidents

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Le , un train de voyageurs se dirigeant vers Limoges percute par l'arrière un train de marchandises dans un tunnel proche de la gare de Thiviers. Le garde-frein du train tamponné et le mécanicien du train de voyageurs meurent dans l'accident[9].

Le vers 4 heures 15, en pleine nuit, l'express Lyon-Bordeaux déraille environ un kilomètre avant la gare de Ligueux[10] à la suite d'un affaissement de la voie en zone argileuse[9]. Cet accident cause la mort de douze passagers et trois agents de la compagnie ferroviaire : deux mécaniciens et la femme de ménage du train. Une vingtaine de passagers au moins sont blessés sérieusement[11].

Infrastructure

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Carte détaillée de la ligne.

D'une longueur de 97 km, cette ligne, non électrifiée, comporte deux voies de Limoges à Nexon et une voie de Nexon à Périgueux. Cependant les points de croisements sont nombreux et tous situés dans les gares (Bussière-Galant, La Coquille, Thiviers, Négrondes, Agonac et Château-l'Évêque)[12].

Son point le plus élevé se situe à un peu plus de 425 m d'altitude, aux abords du point kilométrique 435,6 sur la commune de Bussière-Galant, en limite des bassins versants de l'Isle et de la Vienne[1].

Sur toute la ligne, on trouve des déclivités de 10 mm par mètre, avec un maximum à 10,5 mm par mètre[13].

La ligne possède encore onze gares : Limoges-Bénédictins, L'Aiguille, Nexon, Lafarge, Buissière-Galant, La Coquille, Thiviers, Négrondes, Agonac, Château-l'Evêque, Périgueux. Des croisements sont possibles dans toutes les gares[14]. Il y avait autrefois quatre autres gares : Beynac, Mavaleix, Ligueux, Chancelade[13].

Ouvrages d'art

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La ligne possède quelques ouvrages d'art :

  • le souterrain de Limoges (1 024 m) ;
  • un viaduc sur la Vienne (130 m) ;
  • le souterrain de Douyeras (326 m) ;
  • le souterrain de Thiviers (401 m)[13].

Exploitation

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La ligne actuelle a perdu un certain nombre de relations, notamment entre Lyon et Bordeaux. La très grande majorité des liaisons présentes sur cette ligne sont des liaisons TER entre Limoges et Périgueux (au rythme de 10 liaisons Limoges-Périgueux et 8 liaisons Périgueux-Limoges), et des liaisons Limoges-Bordeaux (5 TER Limoges-Bordeaux et 6 TER Bordeaux-Limoges).

La ligne a fait l'objet d'une modernisation entrant dans le cadre du Plan rail Limousin, avec le renouvellement complet de 10 kilomètres de ligne entre Lafarge et Bussière-Galant.

Dans un futur non défini, elle pourrait être électrifiée afin de faire circuler des TGV entre Paris et Périgueux via Limoges à raison de quatre allers-retours par jour[15].

Notes et références

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  1. a et b Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-44-0), volume 2, page 31.
  2. « N° 400 - Décret impérial portant concession des chemins de fer de Clermont-Ferrand à Lempdes, de Montauban à la rivière Lot et de Coutras à Périgueux : 21 avril 1853 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 1, no 45,‎ , p. 690 - 713 (lire en ligne).
  3. « Convention relative à la concession de lignes de chemin de fer à la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 5, no 292,‎ , p. 830 - 838 (lire en ligne).
  4. « N° 2878 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 2 février et 6 avril 1855, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France : 7 avril 1855 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 6, no 313,‎ , p. 58 - 59 (lire en ligne).
  5. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1857, page 209.
  6. a et b Vidal 2009, p. 370
  7. Vidal 2009, p. 392
  8. Vidal 2009, p. 376
  9. a et b Vidal 2009, p. 407
  10. Vidal 2009, p. 406
  11. Vidal 2009, p. 426
  12. Site internet de Réseau ferré de France (RFF)
  13. a b et c SNCF, SNCF Région du Sud-Ouest Carnet de Profils et de Schémas, SNCF, , 276 p., p. 46, 47
  14. « Atlas du réseau ferré français | SNCF Réseau », sur www.sncf-reseau.com (consulté le ).
  15. Anne-Marie Siméon, Ligne TGV Périgueux Paris via Limoges : le scénario se précise, Sud Ouest du 11 juillet 2012.

Voir aussi

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Bibliographie

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Roger Vidal, Le Périgord et le rail : La Dordogne et le Paris-Orléans, t. 1, Périgueux, Éd. à compte d'auteur, , chap. 3 (« Ligne de Limoges à Périgueux »), p. 369 à 488.  

Articles connexes

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Liens externes

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