Khondaker Mostaq Ahmad
Khondaker Mostaq Ahmad (également épelé Khandakar Mushtaq Ahmed), né en 1918 à Daudkandi, dans le district de Comilla, dans la présidence du Bengale, aux Indes Britanniques et mort le , à Dacca, au Bangladesh, est un homme politique bangladais. Il est président de la République du au , après l'assassinat de Sheikh Mujibur Rahman.
Khondaker Mostaq Ahmad খন্দকার মোশতাক আহমেদ | |
Sculpture de Khondaker Mostaq Ahmad. | |
Fonctions | |
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Président de la république populaire du Bangladesh | |
– (2 mois et 22 jours) |
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Prédécesseur | Sheikh Mujibur Rahman |
Successeur | Abu Sadat Mohammad Sayem |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Daudkandi (Présidence du Bengale) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Dacca (Bangladesh) |
Nationalité | Bangladaise |
Parti politique | Ligue Awami |
Diplômé de | Université de Dacca |
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Présidents de la république populaire du Bangladesh | |
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Biographie
modifierKhondaker Mostaq Ahmad obtient son baccalauréat ès lettres à l'université de Dacca et s'engage en politique en 1942. Il est l'un des co-secrétaires fondateurs de la East Bengal Awami Muslim League[1].
Carrière politique
modifierAhmad est élu membre de l'Assemblée provinciale du Pakistan oriental en 1954 comme candidat du Front uni (Pakistan oriental)[2]. Après la dissolution du Front uni par le gouvernement central du Pakistan, Ahmad a été emprisonné en 1954 avec d'autres dirigeants bengalis[3]. Il a été libéré en 1955 et élu chef du groupe parlementaire du Front uni[1]. Mais avec la promulgation de la loi martiale dans le pays en 1958, il fut arrêté par le régime d'Ayub Khan[4]. Au cours du Mouvement en six points, Ahmad fut à nouveau emprisonné en 1966[2]. Après sa libération, Ahmad a accompagné le cheikh Mujibur Rahman (alors le plus haut dirigeant de la Ligue Awami) à la conférence multipartite organisée par Ayub Khan à Rawalpindi en 1969. Il a été élu membre de l'Assemblée nationale du Pakistan en 1970[2].
Gouvernement du Bangladesh en exil
modifierAu début de la guerre d'indépendance du Bangladesh et de l'arrestation de Mujib, Ahmad et d'autres dirigeants de la Ligue Awami se sont réunis à Meherpur pour former le gouvernement du Bangladesh en exil. Syed Nazrul Islam a servi en tant que président par intérim tandis que Mujib a été déclaré président, Tajuddin Ahmad a servi comme Premier ministre et Ahmad a été nommé ministre des Affaires étrangères[5],[6]. À ce titre, Ahmad devait renforcer le soutien international à la cause de l'indépendance du Bangladesh. Mais son rôle en tant que Ministre des affaires étrangères est devenu controversé car il voulait une solution pacifique, restant au Pakistan conformément à la Charte en six points de son dirigeant, le cheikh Mujib. Zafrullah Chowdhury allègue qu'Ahmad n'a pas agi seul à cet égard et que les dirigeants de la Ligue Awami étaient impliqués[7].
Après la libération, Ahmad a été nommé ministre de l'énergie, de l'irrigation et de la lutte contre les inondations en 1972 dans le cadre du deuxième cabinet du cheikh Mujib. En 1973, il prend en charge le ministère du commerce au sein du troisième cabinet du cheikh Mujib. Il a été membre du comité exécutif de la Bangladesh Krishak Sramik Awami League (BAKSAL) créée en 1975[1].
Président du Bangladesh
modifierSheikh Mujib et tous les membres de sa famille (à l'exception de deux d'entre eux, ses filles, qui se trouvaient alors en Allemagne de l'Ouest et ont ainsi échappé au carnage) ont été assassinés dans une fusillade orchestrée par un groupe de militaires le [8].
Ahmad a immédiatement pris le contrôle du gouvernement, se proclamant président[9]. Le général de division Ziaur Rahman a été nommé chef d'état-major de l'armée bangladaise, en remplacement de Kazi Mohammed Shafiullah. Il a loué les assassins du cheikh Mujibur Rahman en les appelant Shurjo Shontan (fils du soleil)[10]. Ahmad a également ordonné l'emprisonnement des dirigeants Syed Nazrul Islam, Tajuddin Ahmad, Abul Hasnat Muhammad Kamaruzzaman et Muhammad Mansur Ali. Il a remplacé le slogan national de Joy Bangla par celui de Bangladesh Zindabad et a changé le nom de Bangladesh Betar en « Radio Bangladesh ». Il a proclamé l'Ordonnance de 1975 sur l'immunité, qui accorde l'immunité de poursuites aux assassins de Mujib[1]. Les filles de Mujib, Sheikh Hasina Wazed et Sheikh Rehana, ont été interdites de retour au Bangladesh de l'étranger. Les groupes politiques BAKSAL et pro-Mujib ont été dissous[11].
Le , à l'occasion de ce qu'il est convenu d'appeler tristement le Jail Killing Day[12], les quatre dirigeants emprisonnés, Tajuddin Ahmad, Syed Nazrul Islam, A. H. M. Qamaruzzaman et Muhammad Mansur Ali, qui avaient refusé de coopérer avec Mostaq[13], furent tués à la prison centrale de Dhaka par un groupe de militaires sur ordre du Président Khondaker Mostaq Ahmad[13] ont été tués à l'intérieur de la prison centrale de Dhaka par un groupe d'officiers de l'armée sur instruction du président Khondaker Mostaq Ahmad[14]. Toutefois, Ahmad a été chassé du pouvoir le lors d'un coup d'État dirigé par Khaled Mosharraf et Shafaat Jamil.
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Khondaker Mostaq Ahmad » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Ahmad, Khondakar Mostaq », sur en.banglapedia.org (consulté le ).
- (en) « Greatest Leaders of Bangladesh through History. », sur www.arcgis.com (consulté le )
- (en) Robert C. Oberst, Yogendra K. Malik, Charles Kennedy et Ashok Kapur, Government and Politics in South Asia, Avalon Publishing, , 488 p. (ISBN 978-0-8133-4880-3, lire en ligne)
- Jitendra Mishra, « MILITARY REGIMES IN BANGLADESH AND PAKISTAN : STRATEGIES OF SUSTENANCE AND SURVIVAL », India Quarterly, vol. 37, no 4, , p. 522–546 (ISSN 0974-9284, DOI 10.2307/45071677, lire en ligne, consulté le )
- Senior Correspondent et bdnews24.com, « PM pays homage to Bangabandhu to mark Mujibnagar Day », sur bdnews24.com (consulté le )
- « Historic Mujibnagar Day being observed », sur Dhaka Tribune, (consulté le )
- (en) Zafrullah Chowdhury, « Mujib Bahini didn’t fight liberation war. », New Age, (lire en ligne)
- (en) « Bangladesh mourns founder Mujib with heir in jail », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- « Muhammad Ali In Bangladesh: 35 Years Ago The Champ Visited A New Nation In Turmoil », sur International Business Times, (consulté le )
- « ‘Of course, we killed him ... he had to go’ », sur Dhaka Tribune, (consulté le )
- Staff Correspondent et bdnews24.com, « Sheikh Hasina turns 72 on Saturday », sur bdnews24.com (consulté le )
- (en) « Hasina extends deadline », The Hindu, (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
- (en) Michael Newton, Famous Assassinations in World History: An Encyclopedia [2 volumes], ABC-CLIO, (ISBN 978-1-61069-286-1, lire en ligne)
- Sukharanjan Dasgupta, Midnight Massacre in Dacca, New Delhi, Vikas, , 139 p. (ISBN 0-7069-0692-6), p. 77–78
« Khondakar also knew that the situation was bound to be grave once Nazrul Islam, Tajuddin Ahmed, Kamaruzzaman and Mansur Ali were released ... Khondakar had had them arrested under various pretexts shortly after Mujib's assassination, and they were still rotting in Dacca Jail. So, Khondakar ... managed to allow the associates of the "killers" [the seven Majors who assassinated Sheikh Mujibur Rahman] inside the jail to brutally kill these four leaders. »
Liens externes
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