Idole de la vidéo pour adultes

actrice de films pornographiques japonaise
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Les Japonais désignent sous le nom d'« AV joyu » (AV女優?, en anglais AV idol, en français idole de la vidéo pour adultes [VA]) une actrice de films pornographiques[1]. Accessoirement, ces artistes posent également pour des revues masculines ou des albums photos, soit dénudées soit habillées dans des tenues érotiques telles que les bikinis et/ou les maillots une pièce.

Actrices x Japonaises

Au début des années 1980, alors que l'industrie du film pornographique n'est qu'à ses balbutiements, des centaines d'actrices ont commencé chaque année une carrière dont la moyenne se situe aux environs d'un an, apparaissant dans cinq ou dix vidéos[2]. La carrière de certaines d'entre elles s'étale sur plusieurs années lorsqu'elles sont particulièrement appréciées du public ou qu'elles sont reconnues dans le milieu où elles travaillent[3]. Selon les estimations, environ 6 000 jeunes femmes ont travaillé, pour une apparition unique ou une carrière plus longue, dans le monde de la vidéo pour adultes au Japon[4].

État de l'industrie de la vidéo pour adultes au Japon : une industrie florissante

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Les limites entre la vidéo réservée aux adultes et la vidéo familiale n'est pas aussi tranchée au Japon qu'elle l'est dans d'autres pays. Une actrice connue de la télévision peut ensuite faire carrière dans la vidéo pornographique. Ainsi, il n'est pas rare pour une actrice de ce genre de films d'accéder à la notoriété[5] Fornander écrit que « le milieu social en pornographie n'est plus nécessairement un secret honteux. Dans certains cas il est une aide à l'avancement d'une carrière »[2].

La VA ou vidéo pour adultes[6] est une industrie florissante au Japon qui capitalise au bas mot quelque 400 milliards de yens par an. On[Qui ?] dit que onze vidéos de ce type sont tournées chaque jour, dans la seule ville de Tokyo, par 70 firmes spécialisées. Le marché de la VA représente 30 % des films japonais loués[2]. Il a été estimé qu'en 1994, entre les vidéos légales et celles qui ne le sont pas, il a été produit 14 000 VA dans le pays. On peut comparer ce chiffre aux 2 500 VA produites dans le même temps aux États-Unis[7].

Portrait de l'actrice de la VA

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Les premières actrices du genre sont celles, aux abois, qui ne trouvent pas à se placer dans les films roman porno ou bien des jeunes filles issues des soaplands[8],[2]. L'actrice Kaoru Kuroki passe pour avoir accédé au rang d'idole aux yeux du public. Rosemary Iwamura dit à son sujet qu'« elle ne semble pas avoir interprété de telles vidéos par manque de travail mais plutôt par choix personnel »[9].

Les actrices de la VA sont ordinairement recrutées par des démarcheurs dans les faubourgs de Tokyo comme les quartiers de Roppongi, Shinjuku ou Shibuya. Ces démarcheurs sont affiliés à une agence spécialisée qui présente, à son tour, la future actrice à une entreprise de la VA. Cette dernière doit payer environ 1,5 million de Yens pour une future actrice devant tourner dans une vidéo[2]. Certaines d'entre elles proposent directement leurs services aux compagnies. Une actrice de VA gagne 200 000 à 4 millions de yens par vidéo[10].

Les spectateurs suivent la carrière de leur actrice préférée à travers plusieurs vidéos. Lors de la première, ils font connaissance avec « la nouvelle venue » par un entretien concernant ses expériences passées avant d'aborder les scènes de sexe. Les admirateurs de l'artiste suivent ensuite son éveil sexuel et, après quelque cinq vidéos, sa spécialisation dans, par exemple, les scènes de saphisme ou de sadomasochisme. Arrivée à maturité, l'actrice peut choisir entre continuer son activité et paraître dans des vidéos de plus en plus osées, se retirer ou, parfois réapparaître comme une « nouvelle venue » sous un autre nom."[2].

Les différents stéréotypes d'actrices de la VA

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Bornoff identifie différents stéréotypes d'actrices dans les vidéos: « la femme de service primaire, la vierge effarouchée, la fille de ferme lascive, l'adepte de l'aérobique en maillot, la prédatrice qui a envie de faire l'amour dans un onsen, et enfin, la meilleure, la salope autoritaire remise à sa place par un gang-bang distribué à même le sol. »[11].

Le bien connu réalisateur « Tarzan » Yagi exprime le fait qu'une actrice de l'AV doit être d'un stéréotype « reconnaissable au premier coup d'œil afin que le spectateur puisse plus aisément la cataloguer comme son type préféré ». Yagi mentionne « le type menu, le type nymphette[12], le type bien en chair, etc. »[13],[14].

Les actrices à forte poitrine

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Alors que quelques idoles[1] de la VA, comme Kyoko Nakamura et Eri Kikuchi, ont brisé leur carrière par leur poitrine opulente, Noriyuki Adachi et Kimiko Matsuzaka débutent à l'époque du « boom des énormes poitrines »[15],[16]. Dans les années qui suivent les débuts de Matsuzaka, la VA ne se conçoit jamais sans la présence d'une actrice possédant une poitrine généreuse comme Miki Sawaguchi, Mariko Morikawa, et Anna Ohura. Vers le milieu des années 1990, les fortes poitrines deviennent la matière première de la vidéo pornographique.

Les actrices matures

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Une grande majorité des actrices du genre font leurs premiers pas dès la fin de leur adolescence[2]. Vers le milieu des années 1990, une tendance pour les actrices matures devient évidente[17]. Alors que les jeunettes restent encore la norme, cet élargissement des goûts ouvre la voie aux femmes « matures » comme Aki Tomosaki en 2000, Asuka Yūki en 2005 et Maki Tomoda en 2006 qui ont toutes dépassé la trentaine à leurs débuts. Ces actrices sont appréciées dans des rôles d'inceste[18].

Quelques idoles célèbres

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De la centaine d'actrices qui débutent annuellement dans la VA, nous en avons retenu certaines ayant accédé à la notoriété pour leur grande incidence sur l'industrie de la VA, leur impact sur le public ou encore leur longue carrière.

Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Années 2010

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Notes et références

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  1. a et b Dans la culture japonaise, le nom d'idole (アイドル, aidoru?) est attribué à une personnalité des médias, le plus souvent de sexe féminin, âgée de 16 à 20 ans, qui est considérée comme particulièrement belle et mignonne et qui va, pour une période variant de quelques mois à quelques années, régulièrement apparaître dans les médias.
  2. a b c d e f et g Fornander Kjell, citation du producteur de VA Shoichi Yoshimura, Tokyo Journal, juillet 1992.
  3. Iwamura, Rosemary « Letter from Japan: From Girls Who Dress Up Like Boys To Trussed-up Porn Stars - Some of the Contemporary Heroines on the Japanese Screen », Continuum: The Australian Journal of Media & Culture, vol. 7 no. 2, 1994 (consulté le ) : « (traduit de l'anglais) En plus de l'influence de la pornographie sur le cinéma, la limite entre pornographie et programmes télévisés de variétés est floue. Il n'est pas rare au Japon qu'une star ou une chanteuse vieillissante se reconvertisse dans la vidéo pornographique. Dans le même esprit, des actrices venues d'un film pornographique se retrouvent dans des émissions télévisées aux heures de grande écoute. »
  4. « LE MARCHÉ DE LA VIDÉO POUR ADULTES AU JAPON - Enquête, Damien D. Sato - livre, ebook, epub », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le )
  5. Iwamura.
  6. En anglais AV ou « adult video ».
  7. Diamond, Milton et Ayako Uchiyama« Pornography, Rape and Sex Crimes in Japan », Pacific Center for Sex and Society; University Of Hawai, 1999 (consulté le ).
  8. Les Soaplands (ソープランド, sōpurando) désignant une sorte de maison close où des « clients » sont baignés, lavés et massés par des prostituées nommées « compagnon ». Ce genre d'établissement est apparu après la promulgation de la Loi de 1956 réprimant la prostitution. Son équivalent féminin est rare.
  9. Iwamura, Rosemary « Letter from Japan: From Girls Who Dress Up Like Boys To Trussed-up Porn Stars - Some of the Contemporary Heroines on the Japanese Screen », Continuum: The Australian Journal of Media & Culture, vol. 7 no. 2, 1994 (consulté le ) (en anglais).
  10. Stovall, Albert « The AV Director », Sake Drenched Postcards (consulté le )
  11. Bornoff, Nicholas, Pink Samurai: An Erotic Exploration of Japanese Society; The Pursuit and Politics of Sex in Japan, édition originale 1991, livre de poche, chapitre 18 (Naked dissent), p. 609, HarperCollins, Londres 1994, (ISBN 0-586-20576-4)
  12. La nymphette, ou « lolita », désigne un élément de sexe féminin tout juste nubile. Ce genre de la pornographie a été exploité dans les lolicons japonais et rendu populaire par le cinéaste Stanley Kubrick dans son film Lolita.
  13. Connell, Ryann « Porno queen's mysterious death -- murder or suicide? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Mainichi Shinbun, (consulté le ).
  14. Kamiyama, Masuo « The sultry secrets of AV starlets' prolonged careers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Mainichi Shinbun, (consulté le ).
  15. Boom des énormes poitrines (巨乳ブーム, Kyonyū būmu?).
  16. (ja) Noriyuki Adachi, "Adult" People (アダルトな人びと, Adarutona Hitobito?), Kōdansha, Tokyo, p. 50, (ISBN 4-06-205546-5).
  17. (en) « Satomi Shinozaki biography »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), X City (consulté le ).
  18. Stovall, Albert « The AV Actress », Sake-Drenched Postcards at bigempire.com (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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