Famille de Sérent

famille noble originaire de Bretagne

La famille de Sérent (Seren en italien, prononcé [séren]), d'ancienne chevalerie de Bretagne, avait pris son nom d'une terre située dans l'évêché de Vannes (auj. département du Morbihan), à une lieue et demie de Malestroit, à 3 lieues de Ploërmel, et à 5 lieues de Vannes[6], sur la route de cette ville à celle de Ploërmel.

Famille de Sérent
Image illustrative de l’article Famille de Sérent
Armes de la famille.

Blasonnement D'or, à trois quintefeuilles de sable[1],[2],[3],[4],[5].
Période XIVe – XIXe siècles
Pays ou province d’origine Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Allégeance Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Parti blésiste
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Sérent
Demeures Château de Kerfily
Fonctions militaires Capitaine de Guérande
Récompenses civiles 1 Chevalier du Saint-Esprit
Preuves de noblesse
Montres réf. et montres de 1427 à 1536, par. de Sérent et Lantillac (évêché de Vannes)[5]
Réformation de la noblesse 1669 (douze gén.)[5]
Admis aux honneurs de la Cour 1754[5]
Autres Extraction chevaleresque[6]

« Cette Maison est une des plus anciennes & des plus distinguées la Province. Son origine, ainsi que celle des plus grandes Maisons, se perd dans la nuit des temps. Elle a toujours existé dans l'Évêché de Vannes, où est située la Baronnie de Sérent, qu'elle possédait il y a plus de huit cens ans, comme il est prouvé par différends actes. »

— La Chenaye Desbois, 1784[7]

Généralités

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Il est fait mention du bourg de Sérent dans les chartes du IXe siècle[2]. Son plus ancien possesseur connu est Marquier, seigneur de Sérent vers l'an 1050, lequel eut trois fils[2] :

  • Maingui,
  • Judicaël et Pierre de Sérent, chevaliers, vivants vers l'an 1100.

Maingui, seigneur de Sérent, chevalier, fit « une fondation » à Saint-Sauveur de Redon en 1110[5]. Se sentant sur le point de mourir, il voulut, « suivant l'usage de ces temps reculés[2] », se consacrer à Dieu et prendre l'habit religieux, dans le « monastère[2] » de Redon. Ses deux frères, Judicaël et Pierre de Sérent, firent le même vœu, et, par charte donnée vers l'an 1100, et transcrite au cartulaire de Redon, ils donnèrent à cette église les dîmes de leur terre. Maingui y fut inhumé peu de temps après[8].

Conen de Sérent et Judicaël son fils furent présents à une donation faite, en 1118, au prieuré de Saint-Martin de Josselin, par Geoffroi, vicomte de Porhoët, et par ses frères[9],[5].

La filiation, d'après une production faite en 1752, au cabinet des ordres du Roi, est littéralement établie depuis Jean, seigneur Sérent, fils d'Alain (vivant en 1328) et de Gillette de Malestroit[5], qui, l'an 1351 fut l'un des 30 champions choisis par Jean IV de Beaumanoir pour combattre contre un pareil nombre de chevaliers et écuyers anglais[2], fait d'armes célèbre dans les annales bretonnes sous le nom de combat des Trente[10]. En 1356, Jean, seigneur de Sérent, commandait une compagnie d'écuyers, servant sous les ordres de Thibault III sire de Rochefort[10], capitaine de 1 000 hommes d'armes et de 500 archers, comme on le voit par une quittance de 80 écus d'or que Jean de Sérent donna, le 26 novembre de cette année, au trésorier des guerres, sous son sceau, représentant un écu chargé de 3 quintefeuilles[11]. Il était marié à Jeanne de Saint-Gilles[5].

À la montre de Vannes du , parmi les 19 nobles de Sérent et Quily, Geoffroy de Sérent, seigneur de La Rivière (100 livres de revenu) est porteur d'une brigandine et d'une salade (casque). À celle du 4 septembre 1481 (toujours à Vannes), où on comptabilise la présence de 25 nobles de Sérent, il comparaît armé d'une vouge (il déclare alors 5 livres de revenu)[12].

Lors de la réformation de 1669, cette maison fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction (un procès-verbal daté du a été conservé concernant l'enquête sur les preuves de noblesse de Pierre de Sérent[13]) : elle existait en trois branches connues sous les dénominations de[2] :

  • Seigneurs de Sérent et de La Rivière,
  • Seigneurs de Brambrac et de Kerlevenan,
  • Seigneurs de Kerfily.

La branche aînée s'est fondue au XIVe siècle dans la famille de La Chapelle, d’où la terre de Sérent, est passée par alliance aux Rosmadec, puis aux Sénéchal, et par acquêt en 1787 aux Castel[5].

La branche du Tromeur s'est fondue dans la famille de Montauban, puis dans celle d'Avaugour[5] par le mariage d'Orfraise de Sérent ( † 11 janvier 1452), dame de Tromeur, demoiselle de la duchesse Yolande d'Anjou (1412-1440). Elle avait signé, en 1440, à son testament avec Isabeau de Beaumanoir, Yolande de Laval, Matheline de Malestroit et Julienne de Taillefer, autres demoiselles de la duchesse. Elle n'eut point d'enfants du premier mariage, mais des deux autres. Il est fait mention d'elle et de son second mari dans deux séances du Parlement de Bretagne, tenues à Vannes, en 1451, pour deux procès qu'elle avait, ainsi que dans un autre Parlement, en 1457. Elle eut aussi « une contestation » avec le seigneur de Trégarantec[14].

La branche de Kerfily qui a produit un conseiller au parlement, chevalier de l'ordre du Roi en 1635, a fini[5] avec Armand-Louis de Sérent, marquis de Kerfily, lieutenant-général des armées du Roi, nommé en 1788 gouverneur des ducs d'Angoulême et de Berry. Devenu grand d'Espagne de 1re classe, il prit le titre de duc de Sérent[15], sous lequel il fut appelé à la pairie le .

Membres notables de la famille

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Les ecclésiastiques

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Les militaires

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Les politiques

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Galerie de portraits

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Origines

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Généalogie des Sérent
Établie d'après les archives départementales du département du Morbihan (AD56/31J/436)[16]

Cette branche s'est alliée aux :

Branche aînée

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Cette branche s'est alliée aux :

Branche de La Rivière

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  • Perrot de Sérent, seigneur de La Rivière, marié avec Jeanne Gouyon, dont :
    • Geoffroy de Sérent, seigneur de La Rivière, marié avec Françoise de Guémadeuc, dont :
      • Guillaume de Sérent, marié avec Jeanne Guillemot, dont :
        • Regnaud de Sérent ( † après 1513), seigneur de La Rivière (présent à la réformation de 1513, la paroisse de Sérent), marié le 1er novembre 1494 avec Guillemette ( † après le 22 mars 1534), fille d'Alain de La Cour ( † après le 22 mars 1534), dont :
          • Guillaume de Serent ( † après le 8 mars 1575), écuyer, seigneur de La Rivière ;
          • François de Sérent ( † avant le 15 février 1607), écuyer, seigneur de La Rivière, de La Ville-Guériff et d'Aguénéac (1589), marié
            (1°) ∞ (4 novembre 1529 à Ploërmel) Yvonne ( † avant le 6 avril 1545), fille de Robert de Bellouan ( † avant le 12 juillet 1535), seigneur de La Minière
            (2°) ∞ (8 mars 1575 à Rennes) Simone ( † après le 25 février 1607), fille de Jean du Hallay, dame douairière desdits lieux de La Rivière de Sérent, la Villeguérif et Aguénéac.
            De ses deux unions, il eut :
            • (1°) Marc de Sérent, écuyer ;
            • (2°) François de Sérent, seigneur de La Prévostaye, marié, vers 1610 à Saint-Martin-sur-Oust, avec Péronnelle Desgrées, dame de la Prévostaye, fille de Julien des Grées (vers 1533/1544-1611), sieur de La Touraille, dont :
              • Louis de Sérent (née en 1614) ;
            • (2°) Pierre de Sérent ( † après le 11 mai 1611), seigneur de La Rivière, de Kervarzy et d'Aguénéac, marié, le 25 février 1607 (contrat de mariage), avec Catherine Bernard, dame des Greffins, dont
              • Olivier de Sérent (baptisé le 7 novembre 1611 - Sérent) ;
              • Pierre de Sérent ( † 1663), seigneur de La Rivière, de Kervazy et d'Aguénéac, la Villecaro, etc. conseiller du roi et président au présidial de Vannes, rend aveu pour sa femme de la maison de La Villecaro aux seigneurs de Rieux, marié, le 23 juin 1633, avec Gillonne Mancel, dame héritière de La Ville-Caro 1620 (contrat de mariage), dont
                • René de Sérent, sieur de La Rivière, président au présidial de Vannes (1665), sénéchal à la sénéchaussée royale de Ploërmel (1695), marié avec Guillemette du Bollan, dont :
                  • Charlotte Gillone de Sérent (née avant le 12 avril 1665) ;
                  • Louise Jeanne de Sérent (née le 22 décembre 1667) ;
                  • François Joseph de Sérent (né le 10 juillet 1672) ;
                • Pierre de Sérent (avant le 26 juillet 1644 - après 12 avril 1663), chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Malte) (1663)
                • Vincent de Sérent (né avant le 5 mars 1647) ;
                • Françoise Agnès de Sérent (née avant le 14 janvier 1649) ;
              • Suzanne de Sérent (1616-1671), « fille seconde et septième enfant », vivante dame douairière de Silz, Corollet, mariée avec René de La Haye (1604-1683), dont postérité ;
            • (2°) Julien de Sérent ( † après le 11 mai 1611), écuyer, sieur d'Aguénéac et de Kerfily, avocat au parlement de Bretagne, marié (contrat de mariage du 24 juin 1606) avec Anne de Chef du Bois, dame de La Ville-Rouge, dont :
              • Jean de Sérent ( † entre 1663 et 1664), seigneur de Kerfily, conseiller du Roi au parlement de Bretagne (1635-1663 ou 1664), marié, en septembre 1637 en l'église Saint-Aubin de Rennes, avec Françoise (1616- avant décembre 1663), fille de Jean Bonnier, seigneur de Champaigné, président et sénéchal de Rennes, dont :
                • Claude de Sérent, seigneur de Kerfily, marié en premières noces avec Sylvie Le Moine ( † le 3 mars 1703 à Rennes), dame héritière de Kergoët, sans postérité, puis, en secondes noces avec Louise Joisel de Sully dont Louis de Sérent qui suit ;
                • Renée de Sérent, mariée, le 11 décembre 1663 (contrat de mariage), avec François de Chanlezy, seigneur de Pluvaut ;
                • Claude-Françoise de Sérent, mariée avec Jérôme Botherel, seigneur de Saint-Dénac, dont postérité ;
              • Françoise de Sérent.

Cette branche s'est alliée aux :

Branche de Brambrac et de Kerlevenan

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Branche de Kerfily

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Cette branche s'est alliée aux :

La famille de Sérent a porté les titres de[21],[5] :

Titres d'Armand-Louis de Sérent

Châteaux, seigneuries, terres

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D'or, à trois quintefeuilles de sable[1],[2],[3],[4] (sceau de 1356[5]).

Hommages, mentions

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  • On pouvait voir encore au XVIIIe siècle, dans le chancel de l'église paroissiale de Sérent le tombeau de ceux de ce nom, chargé de trois quintefeuilles, qui sont les mêmes armes qu'ils ont toujours portées[7].
  • À La Fresnais, une croix fut érigée à l'endroit où le comte Armand-Sigismond de Sérent et son frère a perdu la vie et porte la mention

« À la mémoire des Ducs de Serrens »

. Aujourd’hui elle se trouve à l’entrée du terrain des sports[22].

  • Sur le tombeau (église de La Roche-Guyon) d'Armandine-Marie-Georgine de Sérent (Paris, 2 août 1790 - Paris, 10 janvier 1815), princesse de Léon, est gravée l'épitaphe[23] :
    Ici repose la dépouille mortelle d'Armandine-Marie-Georgine de Sérent, princesse de Léon, enlevée par les flammes à deux familles, dont elle était le lien et le charme, par la perfection de son caractère ; à la société, dont elle était l'ornement et l'exemple par son esprit et ses vertus ; à la religion qu'elle faisait aimer par sa charité, sa douceur et sa bonté ; aux malheureux, dont elle était l'appui et plus encore la consolation.
    Elle expira. après quinze heures de souffrances supportées avec une héroïque et chrétienne résignation, le , âgée de vingt-quatre ans.
    Dernière de son nom, ayant perdu son père et son oncle victimes de leur dévouement à leur patrie et à leur roi.
    Priez pour son âme !

Notes et références

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  1. a et b Rietstap 1884.
  2. a b c d e f g et h Courcelles 1827, p. 252.
  3. a b c et d Velde 2005, p. Lay peers.
  4. a b c et d Grandes de España 2006, p. Kerfily.
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Potier de Courcy 1890, p. 125.
  6. a et b Courcelles 1827, p. 251.
  7. a et b La Chenaye Desbois 1784, p. 570.
  8. Dom Maurice colonne, p. 522.
  9. Dom Maurice colonne, p. 539.
  10. a et b Borel d'Hauterive 1843, p. 203.
  11. Dom Maurice colonne, p. fol. 1506, 1512.
  12. a b c d e f g h et i Frey 2012, p. Sérent.
  13. « Preuves de noblesse de Pierre de Sérent », sur infobretagne.com (consulté le ).
  14. a b c d e et f La Chenaye Desbois 1784, p. 572.
  15. Borel d'Hauterive 1843, p. 204.
  16. Allain 2012, p. Sérent.
  17. a b c d e f g et h La Chenaye Desbois 1784, p. 571.
  18. Dom Maurice colonne, p. 1009.
  19. Généalogie - histoirebretonne 2012, p. de Sérent.
  20. a et b Roglo 2012.
  21. Yeurc'h 2002, p. Sérent.
  22. La Fresnais 2012, p. Histoire et patrimoine.
  23. Baille 1904, p. 135.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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Généalogies

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.