Famille de Châteaubriant

maison noble

La famille de Châteaubriant (on écrit aussi Chateaubriand) est une famille de la haute noblesse bretonne, d’extraction chevaleresque. Éteinte en ligne masculine, elle subsiste par ses dernières femmes du nom.

Famille de Châteaubriant
Image illustrative de l’article Famille de Châteaubriant
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules, semé de fleurs-de-lis d'or. Supports: deux hermines. Casque taré de profil orné de ses lambrequins et sommé d'une couronne de comte[1].
Devise Notre sang teint les bannières de France. Cri: Châteaubriand[1]!
Lignées Princes de Bretagne, Famille d'Avaugour, Maison de Dinan, Famille capétienne de Machecoul, Famille de Thouars,Famille de Beaumanoir, Famille de Tournemine, Famille de Rohan, Famille de Tinténiac
Branches Branche des Roches-Baritaud, Branche de Beaufort, Branche de La Guérande,
Période XIe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Allégeance Duc de Bretagne, à qui ils doivent 7 chevaliers en 1294, Roi de France, Maison de Bourbon
Fiefs tenus Châteaubriant,
Vassaux seigneurs de Joué, qui leur doivent 1 chevalier en 1294, Famille Le Bœuf,
Demeures Château de Châteaubriant, Château de Combourg,
Charges chambellan du roi Charles VII, chambellan du duc de Bretagne, Pair de France,
Fonctions militaires Sénéchal de La Mée, amiral de Bretagne,
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Nantes
Récompenses civiles Maître de la venerie du roi, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, Comte de Combourg, Chevalier de l'Ordre de la Toison d'or, Chevalier de l'Ordre de l'Annonciade.
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse Réformation de 1669 : 15 générations, maintenu par les commissaires en 1699 ; réformation et montres de 1440 à 1513, paroisse de Plerguer, Saint-Coulomb et Vieux-Vy, évêché de Dol.
Admis aux honneurs de la Cour en 1787 et 1788

Généralités

modifier

L'histoire de Châteaubriant commence au début du XIe siècle quand Brient, fils de Dame Innogwen, (envoyé du comte de Rennes) édifia une forteresse sur une motte au bord de la Chère destinée à poursuivre la fortification de la frontière des Marches de Bretagne. Une cité s'est développée autour du château et fut appelée Châteaubriant. Il fonda plus tard le prieuré Saint-Sauveur de Béré, l'église Saint-Jean de Béré, et le premier château en 1015[2].

Premiers degrés

modifier

Les branches

modifier

Branche aînée

modifier
 
Armes de la Maison de Châteaubriant par concession de Saint Louis.

Il s'agirait du Chotard de Châteaubriant, décrit par Joinville, qui, lors de la Bataille de Mansourah (1250), sauve Louis IX d’un dard et répand son sang sur les armes du monarque. Pour le remercier, le Roi l'autorise à transformer les pommes de pin (ou plumes de paon) de ses armes en fleurs de lys . Les barons de Châteaubriant adoptèrent alors cette magnifique devise : "Notre sang teint les bannières de France". En réalité, cette tradition n'est absolument pas fondée.

Branche des Roches-Baritaut

modifier

Les vicomtes de Châteaubriant sont issus de cette branche.

Personnalités

modifier

Charges, fonctions, titres

modifier
Image Armes de la famille de Châteaubriant
  Blason originel

De gueules, papelonné d'or.

  Maison de Châteaubriant par concession de Saint Louis.

De gueules, semé de fleurs de lys d'or

  Branche de Beaufort

De gueules semé de fleurs de lys d'or, au lambel d'argent.

 
Blason et armes en frontispice de la maison natale de François-René de Chateaubriand à Saint-Malo

« Mon sang a teint les bannières de France. »

Châteaux, seigneuries, terres

modifier

Châteaux

modifier

Branche aînée

modifier

Les barons de Châteaubriant étaient teneurs des fiefs :

Les membres de la branche cadette de Beaufort furent teneurs des fiefs :

Les avis divergent quant à la parenté des familles de Châteaubriant et Le Bœuf.

La thèse classique, soutenue par l'abbé Guillotin de Corson (généalogiste des familles nobles de Haute-Bretagne au XVIIIe siècle), qui a repris les travaux du père Anselme, fait de la famille Le Bœuf une branche cadette de la famille de Châteaubriant.

Des études plus récentes, telle celle de Michel Brand'Honneur[11] considèrent les Le Bœuf comme descendants d'un chevalier vassal des Châteaubriant qui comme preuve de fidélité ont repris les noms de leur suzerain.

La seule certitude est que l'essentiel des domaines de la famille Le Bœuf dépendent des seigneurs de Châteaubriant.

Notes et références

modifier
  1. a et b Armorial de J.B. Rietstap - et ses Compléments
  2. La France pittoresque de l'Ouest : histoire et géographie des provinces de Bretagne, Anjou, Touraine, Orléanais, Berry, Poitou, Limousin, Angoumois, Aunis, Saintonge, Guyenne, et des départements qu'elles ont formés, 1900. Lire en ligne sur Gallica
  3. Princeps Gaufredi principis haers militiae splendor (Kerhervé) et dominus (Brand'honneur)
  4. a et b dominus miles (Brand'honneur)
  5. BECHU (Claire), GREFFE (Florence), PEBAY (Isabelle) Minutier central des notaires de Paris- minutes du XVe siècle de l'étude XIX - inventaire analytique (1993), p. 183.
  6. MORERI (Louis) Le grand dictionaire historique, ou Le m^elange curieux de l'histoire sacrée (1740), t. 2, p. 339.
  7. Héritier à Plerguer d'une seigneurie qui barre la route entre Dinan et la Normandie. En 1225 à Nantes, il participe à une assemblée générale de la Noblesse du duché. Il est témoin de la fondation de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier, et compte parmi les seigneurs bretons qui se soumettent au roi de France en 1231.
  8. Briand Ier de Chateaubriand, Sr de Beaufort et du Plessis-Ballisson" R.Aulagnier (BMSAHIV,1916,Le Masson)
  9. R.Aulagnier (BMSAHIV,1916,Le Masson)
  10. Guy de Rosnyvinen ( † 1655), dit de Guitté, marquis de Vaucouleurs[Lequel ?], seigneur de Guitté, d'Yvignac et de Plumaugat, petit-fils de Catherine de Châteaubriant-Beaufort, dite dame de Beaufort et François de Rosnyvinen, dit de Guitté ( † janvier 1485), seigneur de Vaucouleurs[Lequel ?], capitaine de Dinan
  11. Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes ; Habitat à motte et société chevaleresque (XIe – XIIe siècles) publié au Presses Universitaires de Rennes en 2001,

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Noël-Yves Tonnerre : Naissance de la Bretagne (Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale Nantais & Vannetais de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle) Pages 331 à 334 & tableau généalogique des barons de Châteaubriant. Presses de l'Université d'Angers Angers (1994) (ISBN 2-903075-58-1) (BNF 35750822)
  • Michel Brand'honneur : La notion de noblesse à travers l'étude de la chevalerie du XIe au milieu du XIIIe siècle : débat d'idée, problème de méthode. Perspectives critiques à partir des données du Rennais, Noblesse de Bretagne du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.,
  • Pol Potier de Courcy : Nobiliaire et armorial de Bretagne, Mayenne, 2000, 8° éd., 2 vol.,
  • Jérôme FLOURY & Eric LORANT, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.
  • Abbé Amédée Guillotin de Corson : Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, 1999, III t.
  • François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe,
  • Frédéric Saulnier, Le parlement de Bretagne 1554-1790, 1991, 2 t., LXIII-892-29 p., 2e éd.,
  • Hubert Guillotel, La place de Châteaubriant dans l'essor des châtellenies bretonnes (XIe-XIIe siècles), MSHAB, 1989, t. LXVI, p. 5-46,
  • Michel Brand'Honneur, Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (Xe-XIIe siècle). Habitat à motte et société chevaleresque, 2001, 317 p.,
  • Frédéric Saulnier, "Lucile de Chateaubriand et M. de Caud, d'après des documents inédits", RHO, 1885, t. I notices et mémoires, p. 11-28

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier