Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 1997

(Redirigé depuis FESPACO 1997)

Le FESPACO 1997 est la 15e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Il se déroule du 22 février au 1 mars 1999 à Ouagadougou au Burkina Faso.

FESPACO 1997
Image liée à la cérémonie
15e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou
Détails
Dates Du 22 février au
Lieu Ouagadougou, Burkina Faso
Site web fespaco.bf
Résumé
Buud Yam Gaston Kaboré
Chronologie

Le thème de cette édition est « Cinéma, enfance et jeunesse »[1].

Le film Buud Yam de Gaston Kaboré décroche l'Étalon de Yennenga[2].

Contexte

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Alors que de nombreux articles soutenaient en 1995 le passage à un Fespaco annuel, la question de la distribution des films inquiète. Un pays comme le Sénégal voit la fermeture inexorable de ses salles comme en témoigne la conférence Film Legislation in Africa tenue durant les 6e RECIDAK (Rencontres cinématographiques de Dakar)[3]. Un plan d'action a été élaboré au cours d'ateliers tenus à Harare en juin 1994 et novembre 1995 pour une concertation meilleure pour la diffusion commerciale en Afrique australe de films de divertissement et d'y intégrer davantage les films réalisés par des Noirs. Le doublage en anglais des films francophones connus est également envisagé en collaboration avec la FEPACI. Un marché du film de l'Afrique australe est prévu[4].

Les 27 et 28 juin 1996, la table-ronde des partenaires du Fespaco a décidé la création de la Fondation Fespaco, outil de promotion et de soutien pour mobiliser davantage les ressources. Elle réunit des hommes d'affaires et des partenaires institutionnels ainsi que des représentations de « pays amis » et la FEPACI[5],[6].

Grâce à une coopération suivie avec le Danemark depuis 1989, le Fespaco dispose d'un département informatique : bases de données, publication assistée du Fespaco News, mise en page des communications, etc. En 1996, il dispose de 16 ordinateurs, le personnel étant régulièrement formé pour leur utilisation. L'enjeu reste la présence sur internet à développer[7]. Une première ébauche de site est réalisée par une équipe informatique burkinabèe pour cette édition du Fespaco, qui publie le palmarès le soir même du 1er mars. Il comporte près de 400 pages dès 1998 ainsi que les fiches d'accréditations pour 1999[8].

Dans un document de 73 pages, l'économiste Jacques Guéda Ouédraogo confirme en 1995 le rôle économique du festival : augmentation des trafics routier, ferroviaire et aérien ; occupation à 100 % de l'hôtellerie avec l'injection en nuitées de 282 850 000 FCFA. Les exposants de toute l'Afrique de l'Ouest « se disputent six mois avant les stands de la Rue marchande ». Les restaurants et les bars doublent voire triplent leur chiffre d'affaires. L'apport du Fespaco à l'économie locale est évalué à un minimum de 1,63 milliard de FCFA[9].

Après douze années au poste de secrétaire permanent, pour rejoindre le poste d'ambassadeur à Paris, Filippe Sawadogo cède son fauteuil à Baba Hama en 1996[10], qui était président du Comité national d'organisation en 1995[11]. Secrétaire général du ministère de la Communication et de la Culture depuis 1994, après avoir été en 1992 Directeur de la radiodiffusion nationale, Baba Hama avait précédemment animé une émission accordant une large place au cinéma. Il se donne pour tâche de consolider les acquis. Prenant son poste à six mois de la manifestation, il indique avoir trouvé « une équipe expérimentée » ayant accompli une bonne partie des tâches nécessaires, mais reconnaît « ne pas avoir le temps et le recul nécessaires pour penser cette édition ». Conscient que personne ne veut « retrouver les mêmes insuffisances que par le passé », il organise un cercle de réflexion pour « combler les lacunes »[12].

L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) conduit à partir de janvier 1997, à la suite de la répression et de l'arrestation de son président, la plus longue grève de l’histoire du mouvement étudiant, dite de 52 jours[13] en protestation contre la dégradation des conditions de vie des étudiants[14] (36 % des étudiants sont boursiers contre 98 % en 1989). Le gouvernement décide de fermer le campus ainsi que les cités universitaires[13]. « Malgré les tentatives des étudiants pour se faire remarquer, il n'en a rien été », indique Le Pays[15].

Déroulement

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Cette édition présente un nombre sans précédent de films réalisés par des femmes dans toutes les catégories[16]. Les professionnelles africaines se retrouvent plus nombreuses à être présentes au festival grâce à la contribution de la Norvège qui a répondu positivement à la requête en ce sens du Fespaco[17].

Après la cérémonie officielle d'ouverture au stade du 4 août, où se sont produit devant 35 000 spectateurs Georges Ouédraogo, Adama Dramé et le Foliba, Meiway et Oumou Sangaré, le film d'ouverture est Kini et Adams d'Idrissa Ouedraogo[18].

Le Fespaco accueille le 6e congrès de la FEPACI, que Gaston Kaboré axe sur la décentralisation de l'organisation continentale « qui n'a pas encore abouti »[19]. En effet, confirme Ousmane Sembène, « la FEPACI a fonctionné coupée de sa base qui devait être sa sève nourricière »[20]. Sur 30 associations nationales, seules 9 étaient à jour de leurs cotisations[10]. En fait, selon Thomas Sotinel, « la FEPACI est déchirée par une querelle des anciens et des modernes qui a empêché l'élection d'un nouveau bureau »[21]. Pour dépasser la concurrence entre Bassek Ba Kobhio et Cheick Oumar Sissoko, les deux challengers présumés pour remplacer Gaston Kaboré qui avait indiqué son désir de céder son fauteuil après 12 années de mandat[10], le congrès décide d'élire une commission consultative de sept membres chargée d'élaborer le projet de refondation de la FEPACI, et de mettre en place un bureau provisoire présidé par Pierre Rouamba[10] et chargé de préparer un congrès extraordinaire en février 1998. Le comité consultatif est composé de Ousmane Sembène, Gaston Kaboré, Kwaw Ansah, et de plus jeunes : le producteur zimbabwéen Joël Phiri, François Woukoache, Nadia El Fani et Charles Mensah. La fédération reconnaît l'effort du Burkina Faso en faveur de son fonctionnement pour 45 millions de FCFA de 1993 à 1997, et félicite Gaston Kaboré « qui a dirigé la FEPACI avec beaucoup d'abnégation et d'engagement personnel pendant 12 ans »[22]. L'attribution de l'Étalon de Yennenga à Buud Yam apparaît dès lors comme un hommage au président sortant autant qu'au pays hôte[21].

À la suite d'une table-ronde sur la pauvreté conjointement organisée le 28 février par le Fespaco, la FEPACI et le PNUD, les cinéastes publient une déclaration où ils « reconnaissent que la pauvreté est une source de violence, de conflits sociaux et d'instabilité. Ils s'engagent à mettre à profit leurs talents de créateurs et de communicateurs pour aider les Africains à combattre ce fléau »[23].

Une exposition est organisée sur le multimédia et l'audiovisuel en Afrique, signe de l'intérêt grandissant pour les nouvelles technologies appliquées à la réalisation et la diffusion des images[24].

Sélections officielles

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Sur la base du Catalogue de l'édition 1997

Longs métrages en compétition

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Dix-neuf films de onze pays sont en compétition pour l'Étalon de Yennenga. Quatre sont réalisés par des femmes.

Titre Réalisation Pays Minutes
Machaho Belkacem Hadjadj   Algérie 80
Salut cousin ! Merzak Allouache   Algérie 104
Buud Yam Gaston Kaboré   Burkina Faso 97
Clando Jean-Marie Teno   Cameroun 90
Le Complot d'Aristote Jean-Pierre Bekolo   Cameroun 72
Ilhéu da Contenda Leão Lopes   Cap-Vert 110
Tumult Yemane Demissie   Éthiopie 117
Choisis-toi un ami… Mama Keïta   Guinée 90
Faraw, une mère des sables Abdoulaye Ascofaré   Mali 90
Taafe fanga Adama Drabo   Mali 95
Waati Souleymane Cissé   Mali 140
Mossane Safi Faye   Sénégal 105
Tableau Ferraille Moussa Sene Absa   Sénégal 90
Essaïda Mohamed Zran   Tunisie 100
Miel et Cendres Nadia Fares Anliker   Tunisie 80
Un été à La Goulette Férid Boughedir   Tunisie 105
Everyone's Child Tsitsi Dangarembga   Zimbabwe 90
Flame Ingrid Sinclair   Zimbabwe 90
Macadam Tribu Zeka Laplaine   Zaïre 90

Courts métrages fiction en compétition

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Titre Réalisation Pays Minutes
Fugace Idrissou Mora Kpaï   Bénin 11
Enfants du soleil Issiaka Konaté   Burkina Faso 28
L'Œuf Mustapha Dao   Burkina Faso 20
Sita (pilote) Missa Hébié   Burkina Faso 21
Le Joueur de cora Cilia Sawadogo   Burkina Faso 7
Les Dockers du Sahel Ismaël Ouedraogo   Burkina Faso 21
Puk Nini Fanta Régina Nacro   Burkina Faso 32
L’Epopée des Mooses Adama Traoré   Burkina Faso 52
Si longue que soit la nuit Guy Désiré Yaméogo   Burkina Faso 37
Asientos François Woukoache   Cameroun 20
Yo Bro David Abunaw Ako   Cameroun
Bouzié Jacques Trabi   Côte d'Ivoire 26
La Succession Vincent Gles   Côte d'Ivoire 23
Temedy Gahité Fofana   Guinée 10
Dakar Blues David-Pierre Fila   République du Congo 43
La Couture de Paris Léandre-Alain Baker (en)   République du Congo 17
Mousso Cheikh Ndiaye   Sénégal 17
Moytuleen ! Ben Diogaye Bèye   Sénégal 13
Goï-Goï (Le Nain) Mahamat Saleh Haroun   Tchad 15
Les Oubliées Anne-Laure Folly   Togo 52
Quartier Tam-tam Ibrahim Letaïef   Tunisie 26
Tourba Moncef Dhouib   Tunisie 26
Le Scorpion Moez Kamoun (ar)   Tunisie 19
Colis postal Joseph Kumbela (en)   Zaïre 10
Le Damier - Papa national oyé Balufu Bakupa-Kanyinda   Zaïre 4
One Sunday Morning Manu Kurewa   Zimbabwe 17

Panorama : longs métrages

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Titre Réalisation Pays Minutes
Soweto Green (en) David Lister (en)   Afrique du Sud 110
Pleure, ô pays bien-aimé (Cry, the Beloved Country) Darrell James Roodt   Afrique du Sud 106
Le Cercle des pouvoirs Daniel Kamwa, Jules Takam   Cameroun 115
Yelema II Mamo Cissé   Mali 72
Rhesus Mohamed Lofti   Maroc 95
Lala Hobby Mohamed Abderrahman Tazi   Maroc 95
Matanga David-Pierre Fila   République du Congo 74
Maangamizi : L'Ancien Martin Mhando   Tanzanie 110
Hibiba M’Sika ou La Danse du feu Salma Baccar   Tunisie 100

Panorama : courts métrages

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Titre Réalisation Pays Minutes
Le Clandestin Zeka Laplaine   Cameroun 15
Malik Jean Roke Patoudem   Cameroun 19
A Gulf Between Us Khaled El Hagar (en)   Égypte 40
L'Exposé Ismaël Ferroukhi   Maroc 24
Le Paradis volé David-Pierre Fila   République du Congo 30
Ngor, l’esprit des lieux Samba Félix Ndiaye   Sénégal 91
Mariage précoce Amadou Thior   Sénégal 19
Abraham et les petits métiers Ahmed Diop   Sénégal 28
Kër Jo Ouakam Taïeb Louhichi   Tunisie 13
Taxcarte Joseph Kumbela (en)   Zaïre 8

Longs métrages de la diaspora en compétition

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Titre Réalisation Pays Minutes
Le Bouillon d'Awara Cesar Paes   Brésil 70
Rude Clément Virgo (en)   Canada 89
Naked Acts Bridgett Davis   États-Unis 87
The Keeper Joe Brewster (en)   États-Unis 90
W.E.B. Du Bois: A Biography in Four Voices Louis Massiah (en)   États-Unis 120
Struggles in Steel: The Fight for Equal Opportunity Tony Buba (en), Raymond Henderson   États-Unis 86
The Last Angel of History (en) John Akomfrah   Royaume-Uni 45

Courts métrages de la diaspora en compétition

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The Road Taken (en) Selwyn Jacob (en)   Canada 52
Al Tasmim Selwyn Jacob (en)   Canada 21
Statistically Speaking Nandi Bowe   États-Unis 25
Remembering Wei-Yi Fang, Remembering Myself Yvonne Welbon (en)   États-Unis 30
Mother of the River Zeinabu irene Davis   États-Unis 28
Medusa Talks Ominike Akinyemi   États-Unis
First Impressions Dani Williamson   Royaume-Uni 14

Longs métrages du monde

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Titre Réalisation Pays Minutes
Voices From Robben Island Adam Low   Afrique du Sud 90
The Journey of the Lion Fritz Bauman   Allemagne 90
Licorne (le Jardin des fruits) (Unicornio, el jardín de las frutas) Pablo César (en)   Argentine 97
La Promesse (film, 1996) Luc et Jean-Pierre Dardenne   Belgique 93
Donka, radioscopie d'un hôpital africain Thierry Michel   Belgique 85
Farinelli Gérard Corbiau   Belgique 111
Mon coeur est témoin (My Heart Is My Witness) Louise Carré   Canada 82
Magic in the Water (Orky) Rick Stevenson (en)   Canada 100
Great, Great, Great Grandparents Music... Taale L. Rosellini   États-Unis 90
Les Caprices d'un fleuve Bernard Giraudeau   France 112
Falashas et 10 ans après François Margolin   France 80
Black Dju Pol Cruchten   Luxembourg 80
A Litany for Survival (The Life and Work of Audre Lorde) Griffin Ada Gay   Royaume-Uni 80
Mestizo Barroso Spech   Venezuela 82

Courts métrages du monde

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Titre Réalisation Pays Minutes
Capoeira, bel horizon Basile Salustio   Belgique 30
Just a Little Red Dot Mitra Sen   Canada 35
Fati et les autres Françoise Wera   Canada 30
My Own TV Barbara Chirinos   États-Unis 58
Embrouilles de cités Owell Brown   États-Unis 30
The Beast Rhoderyc Charles Montgomery   États-Unis 13
Heartspace Scarey Schonegevel   États-Unis 27
Invocation Dejunius Hughes   États-Unis 9
One Red Rose Charlie Jordan   États-Unis 30
Tendrils Carol Mayes   États-Unis 30
Après la pluie Jacques Dubuisson   France 13
Chaussée glissante Christian Grandman, Hugues Poulain   France 20
Inch'Allah ![1] Martin Legrand   France 5
Aoutara, jeunes filles Baga Laurent Chevallier   France 52
M'Bouss Philippe Legal   France 5
15 sans billets Samuel Tasinaje   France 22
Le Silence Safaa Fathy   France 10
Burundi sous la terreur Alexis Cordesse, Eyal Sivan   France 13
Mon très cher frère Raphaël Girardot   France 17
Léon Gontran Damas Sarah Maldoror   Guadeloupe 26
Me Dicen Yovo (On m'appelle Yovo) Juan Alejandro Ramirez   Pérou 35
Sydney's Chair Roberto Bangura   Royaume-Uni 21
L'Homme des couleurs Maria Watzlawick   Suisse 55
Umbo et Samuel Olivier Sillig   Suisse 17
Samb et le commissaire Olivier Sillig   Suisse 14

Rétrospective enfance et jeunesse

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Titre Réalisation Pays Minutes
Yaaba Idrissa Ouedraogo   Burkina Faso 90
Rabi Gaston Kaboré   Burkina Faso 52
Keïta ! L'Héritage du griot Dani Kouyaté   Burkina Faso 94
Le Don de Dieu (Wênd Kûuni) Gaston Kaboré   Burkina Faso 75
Une femme mariée à trois hommes Cilia Sawadogo   Burkina Faso 6
Carnet noir Benjamin Ntabundi   Burundi 8
Totor Daniel Kamwa   Cameroun 90
La Championne Elisabeta Bostan   Canada 92
Manuel, le fils emprunté François Labonté   Canada 80
Le Roi et l'oiseau Paul Grimault   France 87
L'Enfant terrible Kadiatou Konaté   Mali 11
Segu janjo (La Geste de Ségou) Mambaye Coulibaly   Mali 10
Le Crapaud chez ses beaux-parents Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto   Zaïre 8

Compétition TV-Vidéo

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Titre Réalisation Pays
Chikin Biz'nis[25] Khalo Matabane   Afrique du Sud
Come See the Bioscope Lance Gewers   Afrique du Sud
Angel Barry Berk   Afrique du Sud
La Moitié du ciel d'Allah Djamila Sahraoui   Algérie
Deux petits tours et puis s'en vont Monique Mbeka Phoba   Bénin
Ismaël, un exemple de courage Sékou Traoré   Burkina Faso
Kado, la bonne à tout faire Valérie Kaboré   Burkina Faso
Au fond des poubelles Sansan Kambou   Burkina Faso
Yaango Adama Roamba   Burkina Faso
Elles, pour refaire le monde Franceline Oubda   Burkina Faso
Were Were Liking, l’utopie mise en scène Issiaka Konaté   Burkina Faso
Mélodies de femmes Florentine Yameogo   Burkina Faso
Le Métis Joseph Bitamba   Burundi
Fianly, l'espoir Cyrille D. Bitting   Cameroun
Retirement Life's End Florence Tan   Cameroun
Baco Mamadali Oumema   Comores
La Femme de l'autre Jean N'Drya   Côte d'Ivoire
Kiti. Justice en Guinée David Achkar   Guinée
La Poignée de poussière Saloume Sy, Moussa Bah   Mali
La Flamme de la paix : l'espoir Yachim Maïga   Mali
La Battue des lièvres à Djenné Oumar Koné   Mali
Pic-Pic, nomade d'une île Khal Torabully   Maurice
Wadjibi Harouna Coulibaly   Niger
Talfi Alzouma Moussa   Niger
Les Laveurs de banco Mansour Sora Wade   Sénégal

Palmarès

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Source : Communiqués officiels

Palmarès du jury longs métrages

Le jury longs métrages est présidé par Nourredine Saïl, le directeur des achats à Canal+ Horizons à Paris, et comporte Mahen Bonetti, directrice du Festival du film africain de New York, Jean-Pierre Casimir, cinéaste et directeur de l'INSAS, Johanny Nissi Traoré, réalisateur burkinabè, Mariam Kaba, actrice guinéenne, et Sandra Den Hamer, directrice du Festival international du film de Rotterdam.

Prix Lauréat Film Pays
Grand prix Étalon de Yennenga Gaston Kaboré Buud Yam   Burkina Faso
Prix Oumarou Ganda de la 1re œuvre Nadia Fares Anliker Miel et Cendres   Tunisie
Prix spécial du jury (longs métrages) Adama Drabo Taafe Fanga   Mali
Prix Paul Robeson (film de la diaspora) John Akomfrah The Last Angel of History (en)   Royaume-Uni
Prix d'interprétation féminine Aminata Ousmane Maïga Faraw, une mère des sables d' Abdoulaye Ascofaré   Mali
Prix d'interprétation masculine Belkacem Hadjadj le rôle d'Arezki dans son film Machaho   Algérie
Prix du meilleur scénario Merzak Allouache Salut cousin !   Algérie
Prix de la meilleure image Bertrand Chatry Tableau Ferraille de Moussa Sène Absa   Sénégal
Prix de la meilleure monteuse Kahena Attia Miel et Cendres de Nadia Fares Anliker   Tunisie
Prix de la meilleure musique de film Manuel Paulo Felgueiras Ilhéu da Contenda de Leão Lopes   Cap-Vert
Prix de la meilleure bande son Steve Munro Le Complot d'Aristote de Jean-Pierre Bekolo   Cameroun

Palmarès du jury courts métrages et documentaires

Le jury courts métrages et documentaires est présidé par le réalisateur ivoirien Roger Gnoan M'Bala, entouré de Jean-Luc François, directeur du Festival international du court métrage de Namur, Jean Burtschell, délégué général de Cannes Junior, et du cinéaste burkinabè Mamadou Djim Kola. Dans son rapport de palmarès, il recommande « une plus grande rigueur et recherche dans la sélection des documentaires et des films de la diaspora » et déplore « le très faible nombre de films en provenance du Maghreb »[26].

Prix Lauréat Film Pays
Prix du meilleur court métrage de fiction Jacques Trabi Bouzié   Côte d'Ivoire
Prix spécial du jury du meilleur court métrage Guy Désiré Yaméogo Si longue que soit la nuit   Burkina Faso
Mention spéciale meilleur court métrage Balufu Bakupa-Kanyinda Le Damier - Papa national oyé   Zaïre
Prix Paul Robeson du court métrage de la diaspora africaine Dani Williamson First Impressions   Royaume-Uni
Prix spécial du meilleur documentaire François Woukoache Asientos   Cameroun

Palmarès du jury de la compétition TV/Vidéo

Le jury de la compétition TV-Vidéo est présidé par Mactar Silla, directeur de TV5 Afrique, entouré d'Azad Sawadogo, directeur de la Télévision nationale du Burkina Faso puis de l'agence conseil en communication IACOM, Salomon E. Luwai, directeur de l'Union des radios et télévisions nationales africaines (URTNA), le journaliste Rod Stoneman, et Rock Demers, producteur et directeur du Festival international du film de Montréal[27]. Devant le succès de cette sélection, des projections publiques sont organisées, qui étaient jusqu'à présent réservées au MICA[24]

Prix Lauréat Film Pays
1er Prix du meilleur film de fiction Khalo Matabane Chikin Biz'nis[25]   Afrique du Sud
2e Prix du meilleur film de fiction Valérie Kaboré Kado, la bonne à tout faire   Burkina Faso
Mention no 1 meilleur film de fiction Mamadali Oumema Baco   Comores
Mention no 2 meilleur film de fiction Saloume Sy, Moussa Bah La Poignée de poussière   Mali
1er Prix du meilleur documentaire Djamila Sahraoui La Moitié du ciel d'Allah   Algérie
2e Prix du meilleur documentaire Monique Mbeka Phoba Deux petits tours et puis s'en vont   Bénin
Mention no 1 meilleur documentaire David Achkar Kiti. Justice en Guinée   Guinée
Mention no 2 meilleur documentaire Issiaka Konaté Were Were Liking, l’utopie mise en scène   Burkina Faso

Prix spéciaux

Prix Lauréat Film Pays
Prix de la Coopération française pour la production audiovisuelle (8 millions FCFA) Abderrahmane Sissako Sabriya - Le carré de l'échiquier   Mauritanie
Prix CFI TV no 1 (2,5 millions FCFA) N.B.C. de Namibie   Namibie
Prix CFI TV no 2 (2,5 millions FCFA) Télévision du Burundi   Burundi
Prix PNUD (Cinéma) (2 millions FCFA) Abdoulaye Ascofaré Faraw, une mère des sables   Mali
Prix PNUD (TV/Vidéo) (2 millions FCFA) Mansour Sora Wade Les Laveurs de banco   Sénégal
Prix Air Afrique (2 millions FCFA) Souleymane Cissé Waati   Mali
Prix UNICEF (droit de l'enfant) (2,5 millions FCFA) Guy Désiré Yaméogo Si longue que soit la nuit...   Burkina Faso
Prix UNICEF (promotion de la femme) (2,5 millions FCFA) Djamila Sahraoui La Moitié du ciel d'Allah   Algérie
Prix spécial population et développement (CILSS cinéma) (2 millions FCFA) Tsitsi Dangarembga Everyone's Child   Zimbabwe
Prix spécial population et développement (CILSS TV/Vidéo) (1 million FCFA) Sansan Kambou Au fond des poubelles   Burkina Faso
Prix CILSS (PASP) (2 millions FCFA) Taale L. Rosellini Great, Great, Great Grandparents Music...   États-Unis
Prix CDEAO (Intégration africaine) (2 millions FCFA) Souleymane Cissé Waati   Mali
Prix de la ville de Ouagadougou (2 millions FCFA) Mohamed Zran Essaïda   Tunisie
Prix OUA (2,5 millions FCFA) Adama Drabo Taafe fanga   Mali
Prix OCIC (2 millions de FCFA) Gaston Kaboré Buud Yam   Mali
Prix Centro Orientamento Educativo (it) (2 millions de FCFA) Adama Drabo Taafe fanga   Mali
Prix INALCO (Caméra d'une valeur de 3 millions de FCFA) Gaston Kaboré Buud Yam   Mali
Prix UICN (2,5 millions de FCFA) David Lister (en) Soweto Green (en)   Afrique du Sud
Prix Télévision nationale du Burkina (2 millions de FCFA) Antoine Yougbare Sugri   Burkina Faso
Prix ACCT long métrage (3 millions de FCFA) Adama Drabo Taafe fanga   Mali
Prix ACCT court métrage (2 millions de FCFA) Balufu Bakupa-Kanyinda Le Damier - Papa national oyé   Zaïre
Prix AITV RFO (1 caméra) Journal télévisé de Conakry   Guinée
Prix UEMOA long métrage (2 millions de FCFA) Gaston Kaboré Buud Yam   Mali
Prix UEMOA court métrage (2 millions de FCFA) Cilia Sawadogo Le Joueur de cora   Mali
Prix UEMOA vidéo (2 millions de FCFA) Missa Hébié Sita (pilote)   Burkina Faso
Prix Santé et sécurité au travail (cinéma) (3 millions de FCFA) Idrissa Ouedraogo Kini et Adams   Burkina Faso
Prix Santé et sécurité au travail (vidéo) (2 millions de FCFA) Mansour Sora Wade Les Plasticiennes de Ouakan   Sénégal
Prix PROMACO (2 millions de FCFA) Jacques Trabi Bouzié   Côte d'Ivoire
Prix TELCIPRO long métrage (4 millions de FCFA) Moussa Sene Absa Tableau Ferraille   Sénégal
Prix TELCIPRO court métrage (1 million de FCFA) Anne-Laure Folly Les Oubliées   Togo
Prix Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (5 millions de FCFA) Ismaël Ouedraogo Les Dockers du Sahel   Burkina Faso
Prix FNUAP long métrage (2 millions de FCFA) Tsitsi Dangarembga Everyone's Child   Zimbabwe
Prix FNUAP court métrage 500 000 FCFA Anne-Laure Folly Les Oubliées   Zimbabwe
Prix OMS (2 millions de FCFA) Issouf Ouedraogo, Henriette Ilboudo Vénégré   Burkina Faso
Prix Grain de Baobab Wamdé (2 millions de FCFA) Guy Désiré Yaméogo Si longue que soit la nuit...   Burkina Faso
Prix Fondation pour l'Enfance UNESCO (4 millions de FCFA) Mohamed Zran Essaïda   Tunisie
Prix Fondation pour l'Enfance UNESCO (1 million de FCFA) Missa Hébié Sita (pilote)   Burkina Faso

Chiffres. La 15e édition a permis de confirmer l'audience grandissante du festival : 4874 festivaliers de 79 pays sont accrédités dont 117 producteurs, 16 distributeurs, 305 réalisateurs, 9 directeurs de festivals, 133 comédiens, 456 journalistes, 221 V.I.P. étrangers - alors que le Comité national d'organisation n'attendait que quelque 3000 festivaliers, « ce qui ne se passe pas sans problèmes » pour l'hébergement et les badges[28].

Le budget est selon Fespaco News de 700 millions de FCFA[28]. Colin Dupré en donne les chiffres exacts : pour un budget prévisionnel de 775 170 244 FCFA, les recettes sont de 667 432 962 FCFA et les dépenses dépassent 981 millions de FCFA. La subvention de l'Etat burkinabè est de 180 millions de FCFA, sachant que le Comité national d'organisation se plaint à nouveau d'un retard de versement. Il est notamment complété par une aide plus importante de l'Union européenne (197 millions de FCFA contre 28 millions en 1995), du Danemark (233 millions dont 65 en nature, contre 280 en 1995) et de l'Agence Internationale de la Francophonie (52 millions)[29].

La presse parle d'une organisation défaillante « de la qualité des projections à l'accueil des professionnels dans une ambiance policière alourdie par le répression du mouvement étudiant »[21]. Victime de son gigantisme, « le Fespaco a mis en exergue les limites de son organisation »[10]. Elle n'est pas facilitée par le fait que le premier Sommet régional sur les droits de l'enfant (UNESCO, UNICEF) se tient juste avant le Fespaco et occupe encore les hôtels[30]. Le Pays décrit la ruée pour voir certains films, notamment Waati de Souleymane Cissé : programmé au Grand Méliès, la salle en plein air du Centre culturel français, « il n'y avait plus de place, même pour un moustique »[31].

Si le festival a proposé des films en première mondiale[10], la compétition ne comportait que cinq inédits[21]. Quant à Idrissa Ouedraogo, il aurait présenté Kini et Adams hors compétition pour « préserver ses chances de sélection à Cannes »[21]. Il fut effectivement en compétition officielle au Festival de Cannes 1997. Selon Le Film africain, le président du jury Noureddine Saïl a déclaré qu'il n'y a dans la sélection « aucune catastrophe cinématographique », mais comme l'indique la journaliste de RFI Elisabeth Lequeret, « il n'y a pas de grandes découvertes ni de films majeur »[32].

A l'initiative de Djenius Hugues (Twenty Cities Black Film Project, Minneapolis) et de Reinaldo Barroso-Spech (Festival des films de diaspora, New York), les distributeurs et directeurs de festivals afro-américains présents au festival ont décidé de s'organiser en collectif pour générer une circulation des films africains dans les salles américaines et répondre à l'intérêt grandissant du public à la suite du travail fait par les universités et bibliothèques du pays. Une forte délégation de M-Net a en outre encouragé les cinéastes à présenter leur film au M-Net All Africa Awards[10].

Le Marché international de la télévision et du cinéma africain (MICA) présente 199 films : 7 d'Afrique du Sud, 5 d'Algérie, 4 d'Allemagne, 2 d'Angleterre, 1 d'Argentine, 33 du Burkina Faso, 1 du Burundi, 12 du Cameroun, 3 du Canada, 1 de Centrafrique, 1 des Comores, 2 du Congo, 10 de Côte d'Ivoire, 1 d’Égypte, 1 d’Éthiopie, 27 de France, 2 du Gabon, 9 du Ghana, 5 de Guinée, 1 de Maurice, 13 du Kenya, 1 du Liban, 1 de Madagascar, 15 du Mali, 1 de Mauritanie, 1 de Namibie, 5 du Niger, 2 du Nigeria, 3 du Sénégal, 1 de Suède, 2 de Tanzanie, 3 du Tchad, 1 du Togo, 2 de Tunisie, 17 des États-Unis, 1 du Zaïre et 2 du Zimbabwe[33].

Bibliographie

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  • Colin Dupré, Le Fespaco, une affaire d'État(s), 1969-2009, L'Harmattan, , 406 p. (ISBN 978-2-336-00163-0)
  • Fespaco, Black Camera et Institut Imagine, Cinéma africain - Manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle : Première partie - le FESPACO : création, évolution, défis, Ouagadougou, Auto-édition, , 786 p. (ISBN 978-2-9578579-4-4).

Notes et références

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  1. « FESPACO : Les 50 ans sous différents thèmes et visuels » (consulté le )
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  3. (en) Soulémane Ouédraogo, « The Senegalese mirage », FESPACO Newsletter, no 4,‎ , p. 2
  4. Françoise Kaboré, « Distribution de film africains : bouchées doubles en Afrique australe », FESPACO Newsletter, no 6,‎ , p. 4
  5. Mariam Kaboré, « Bientôt une table-ronde des partenaires du Fespaco », FESPACO Newsletter, no 6,‎ , p. 2
  6. O.I., « La Fondation Fespaco est née », L'Observateur Paalga,‎ 05 au 07 juillet 1996, p. 6
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  8. Régine Yoda, « Le Fespaco sur internet », Burkinescope, no 2,‎ juillet - août - septembre 1998, p. 15
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  11. Dupré 2012, p. 240.
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  14. Augustin Loada, « Réflexions sur la société civile en Afrique : Le Burkina de l'après-Zongo », Politique africaine, vol. 1999/4, no 76,‎ , p. 136-151 (lire en ligne)
  15. « Rubrique Dialogue intérieur », Le Pays, no 1346,‎
  16. Fespaco, Black Camera et Institut Imagine 2020, Beti Ellerson, « Les femmes africaines et les festivals », p. 65-94.
  17. Sambolgo Bangré, « Le Fespaco, c'est la fête sans perdre de vue l'aspect professionnel, entretien avec Baba Hama », Ecrans d'Afrique, nos 17-18,‎ 3e-4e trimestre 1996, p. 114-116
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  20. Ousmane Sembène, « refonte à la Fédération panafricaine des cinéastes », FESPACO Newsletter, no 12,‎ , p. 5
  21. a b c d et e Thomas Sotinel, « Confusion et sélection inégale au Festival de Ouagadougou », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  22. Clément Tapsoba, « Consensus autour d'une refondation de la Fédération », FESPACO Newsletter, no 7,‎ , p. 11
  23. Communiqué de presse de la FEPACI.
  24. a et b Fespaco News no 00 du 18 février 1997, p.3.
  25. a et b Film de 26 minutes. A ne pas confondre avec Chikin Biznis, long métrage de Ntshavheni wa Luruli.
  26. Communiqué de palmarès ronéoté
  27. Catalogue 1997
  28. a et b Sabrina Wily, « Un record de participation », FESPACO Newsletter, no 4,‎ , p. 11
  29. Dupré 2022, p. 244.
  30. Dupré 2022, p. 245.
  31. « Fespa-quoi ? », Le Pays, no 1343,‎
  32. Sébastien Rodriguez, « L'étalon à Gaston Kaboré », Le Film africain, no 26,‎ , p. 23
  33. Catalogue du MICA 1997