Fanta Régina Nacro
Fanta Régina Nacro est une réalisatrice et scénariste burkinabé, née le à Tenkodogo.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Elle est reconnue comme la première femme du Burkina Faso à réaliser un long métrage.
Biographie
modifierEnfance et formation
modifierNée le à Tenkodogo, Regina Nacro grandit au Burkina Faso[1].
Son intérêt pour le cinéma la pousse à rejoindre l'Institut d'éducation Cinématographique de Ouagadougou (INAFEC)[2]. En 1986, elle obtient son diplôme de l'INAFEC. La même année, elle obtient une maîtrise et un DEA d'études cinématographiques et audiovisuelles à Paris IV, suivis en 1989 d'une licence de cinéma à l'Université de Paris I Sorbonne[3],[4],[5].
Carrière
modifierLors de sa première année de doctorat en sciences de l’éducation, en 1991, elle réalise son premier court métrage, Un certain matin[6], et remporte le Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage[7]. En 1993, elle fonde sa maison de production, Les Films du Défi dont le siège social est à Ouagadougou. Régina Nacro est aussi connue comme la première femme au Burkina Faso à entrer dans le monde du cinéma en tant que scripte, travaillant sur le film Yam Daabo (Le Choix) d'Idrissa Ouédraogo en 1986[7],[8]. Par la suite, une série de courts et moyens métrages contribue à renforcer sa notoriété, notamment Puk Nini en 1995 et Le Truc de Konaté en 1998, un film au ton humoristique promouvant le port du préservatif[7],[9]. Il est salué au Fespaco 1999 et au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Son film Bintou, réalisé dans le cadre de la série Mama Africa[10] remporte plus de vingt prix dans des festivals internationaux et est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes, en 2001, remportant au Fespaco de la même année, le prix du meilleur court métrage. En 2004, Régina Nacro réalise son premier long-métrage, La Nuit de la vérité, qui traite des conflits ethniques et qui est lui aussi remarqué[7],[11].
Regina Nacro est reconnue comme une pionnière du cinéma africain. Elle combine l'humour et la satire dans son style de narration[12]. Elle est également membre fondatrice de la Guilde africaine des réalisateurs et producteurs[13].
Prises de position
modifierNacro a affirmé que l'élargissement de l'influence du cinéma africain restera un but permanent pour les cinéastes du continent. Elle a insisté sur le fait que l'accroissement de l'audience est essentiel pour le développement de l'industrie cinématographique, laquelle n'a pas encore réalisé son plein potentiel dans plusieurs pays africains. « Après avoir vu un film sur une femme d'Alger réalisé par un homme avec une sensibilité que l'on pourrait qualifier de féminine, j'ai compris qu'il n'existe pas de sensibilité proprement féminine ou masculine, mais plutôt une sensibilité humaine universelle ».
Prix et distinctions
modifier- En 1992, Nacro reçoit le Tanit d'Or pour le court métrage Un certain matin aux Journées cinématographiques de Carthage[14]
- En 1992, Nacro reçoit la Licorne d'Or pour le court métrage Un certain matin au Festival international du film d'Amiens [14]
- En 1993, Nacro reçoit le Premier Prix Air Afrique pour le court métrage Un certain matin au Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine de Milan[14]
- En 1997, Nacro a reçu une nomination pour Puk Nini au FESPACO 1997 [14]
Filmographie
modifier- 1991 : Un certain matin (15 minutes)
- 1993 : L’École au cœur de la vie (13 minutes)
- 1995 : Puk Nini (32 minutes)
- 1997 : Femmes capables (23 minutes)
- 1997 : La Tortue du Monde (23 minutes)
- 1998 : Le Truc de Konaté (33 minutes)
- 1999 : Florence Barrigha (26 minutes)
- 2000 : Relou (5 minutes)
- 2000 : Laafi Bala (26 minutes).
- 2001 : La bague au doigt (5 minutes)
- 2001 : Une volonté de fer (5 minutes)
- 2001 : La voix de la raison (5 minutes)
- 2001 : Bintou (31 minutes)
- 2002 : En parler ça aide (17 minutes)
- 2003 : Vivre positivement (42 minutes)
- 2004 : La Nuit de la vérité (100 minutes)[15]
Notes et références
modifier- « Africiné - Fanta Régina Nacro », sur Africiné (consulté le )
- (en) Lizelle Bisschoff, « The emergence of women's film-making in francophone sub-Saharan Africa: From pioneering figures to contemporary directors », Journal Of African Cinemas, vol. 4, no 2, , p. 157-173
- « Fanta Régina Nacro : les yeux grands ouverts », sur Jeune Afrique, (consulté le )
- « Fanta Régina Nacro », sur quinzaine-cineastes.fr (consulté le )
- « Site officiel des films du défi de la réalisatrice et scénariste Fanta Régina Nacro - Bienvenue! », sur filmsdefi.com (consulté le )
- « Highlighting Africa at HFA | Arts | The Harvard Crimson » (consulté le )
- Brigitte Rollet, « Nacro, Fanta Rgina [Tenkodogo 1962] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 3114
- « L'Oeil électrique #27 | Cinéma / Fanta Regina Nacro, réalisatrice burkinabée » (consulté le )
- Catherine Humblot, « Sous les arbres, la vie », Le Monde, (lire en ligne)
- « Mama Africa »
- Thomas Sotinel, « "La Nuit de la vérité", de Fanta Regina Nacro : une terrible incursion dans l'humanité des bourreaux », Le Monde, (lire en ligne)
- (en-US) Tambay A. Obenson, « Akoroko PERSPECTIVES: Stream the Short Films of Fanta Régina Nacro », (consulté le )
- (en) « Films directed by Fanta Régina Nacro » (consulté le )
- Ellerson, Beti. Sisters of the Screen: Women of Africa on Film, Video, and Television. Trenton, NJ: Africa World, 2000. Print.
- « Fanta Régina Nacro - Unifrance » (consulté le )
Voir aussi
modifierLien interne
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Le site de Fanta Régina Nacro