Crampton (locomotive)

locomotive
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La locomotive Crampton est un type de locomotive à vapeur conçue en Angleterre par Thomas Russell Crampton et construite par diverses firmes à partir de 1846.

Crampton
Description de cette image, également commentée ci-après
La Crampton no 80 aux Champs-Élysées en 2003.
Identification
Concepteur T. R. Crampton
Construction de 1846 à 1863
Constructeur(s) voir texte
Service commercial de 1846 à 1900
Diffusion Royaume-Uni
France
Allemagne
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux ooO + T
(ou oooO + T)
Surface de la grille 1,4 m2
Pression de la chaudière 0.7 MPa
Moteur Simple expansion
 Cylindres 2
 Alésage × course 550 mm
Puissance continue environ 400 kW
Ø roues motrices 2,300 ou 2,140 mm
Vitesse maximale en service 120, record 144 km/h

Locomotive Crampton de l'Est.

Parmi ses caractéristiques principales, on peut noter le centre de gravité très bas de la chaudière et l'unique essieu moteur à roues à grand diamètre placé en arrière du foyer.

La disposition des essieux était généralement :

  • deux essieux porteurs à l'avant ;
  • un essieu moteur arrière.

Néanmoins des Cramptons américaines comportaient parfois trois essieux porteurs avant l'essieu moteur[1].

Codifications

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Ce qui s'écrit :

  • 4-2-0 en codification Whyte ;
  • 210 en codification d'Europe ;
  • 2A en codification allemande et italienne ;
  • 13 en codification turque ;
  • 1/3 en codification suisse.

Utilisation

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Les locomotives Crampton ont été en service dans divers réseaux britanniques mais c'est en France qu'elles ont eu le plus de succès. Elles y furent fabriquées principalement par Jean-François Cail sous licence britannique, notamment pour la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Avec leurs grandes roues motrices, elles étaient particulièrement adaptées aux trains de passagers rapides.

Elles servent aussi sur le réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord où, grâce au frein Bricogne dont la sécurité permet les grandes vitesses, elles sont autorisées dès 1853 à rouler à 120 km/h[2]. Des Crampton ont également été utilisées en Allemagne, notamment au Grand-duché de Bade[3].

Aux États-Unis, la firme Norris Locomotive Works (en) produira des locomotives à la disposition d'essieux similaire, dont la Marquis de Lafayette du Baltimore and Ohio Railroad, la première locomotive américaine dotée d'un bogie. Quelques exemplaires, assemblés localement ou outre-Atlantique, ont circulé au Royaume-Uni, en France et en Belgique. Ces locomotives, dénommées Norris en Europe, se caractérisaient par un foyer vertical surnommé haystack (en meule de foin). Un certain nombre de Norris employait deux essieux moteurs.

La locomotive Crampton no 604 "la Belgique", après modification (ajout d'une seconde chaudière au-dessus de la première, dite chaudière Flaman, et pose d'un abri), a atteint la vitesse record pour l'époque de 144 km/h le entre Champigny-sur-Yonne et Pont-sur-Yonne[4].

En , la Crampton no 137[5] de la Compagnie des chemins de fer du Nord aura l'honneur de remorquer le train royal acheminant la reine Victoria et le prince Albert de Boulogne à Paris[6].

Comme toutes les locomotives avec un seul essieu moteur, les Crampton avaient un démarrage laborieux et manquaient de puissance ne pouvant remorquer que 96 tonnes (soit de 8 à 12 voitures) à 76 km/h sur une rampe de 5 ‰ et sont remplacées à partir des années 1880 par des locomotives à deux ou trois essieux moteurs[7].

Modèle préservé

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Le modèle no 80, construit pour la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg en 1852 et baptisé Le Continent, est conservé au musée des chemins de fer de Mulhouse. Cette machine pouvait atteindre une vitesse de 120 km/h. Elle fut présentée à Paris sur les Champs-Élysées en 2003 à l'occasion de la manifestation « Le Train Capitale ».

Ce modèle était en tête du train historique utilisé au cours des années 1950 et 1960 pour les fêtes commémoratives du centenaire de l'ouverture des lignes ferroviaires françaises et également au Luxembourg[8].

Cette locomotive fut également celle du feuilleton La Princesse du rail de 1967, tourné sur une voie posée sur une section de la ligne transcévenole inachevée.

Aussi dans les années 60, elle participa au court-métrage Vieux Souvenirs et Jeunes Années[9] que réalisa la section centrale cinématographique de la SNCF, en gare de Croth-Sorel et dans la campagne de l'Eure.

Philatélie

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La poste a émis un timbre intitulé Crampton issu du bloc feuillet Les légendes du rail sorti en 2001. d'une valeur faciale de 1 F 50 c (0.23€) N° YT 3408.

Notes et références

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  1. « LA LOCOMOTIVE CRAMPTON » [PDF].
  2. Lucien Maurice Vilain, La Locomotive à vapeur et les grandes vitesses, D. Vincent, 1972, p. 8 et 29.
  3. (de) Hermann Lohr, Georg Thielmann, Lokomotiv-Archiv Baden, Berlin, transpress, (ISBN 3344002104), « Badische IX (alt) ».
  4. Historail, .
  5. Édouard Baldus, « Machine du Train Royal (1890 copy after 1855 original) : Presented to Queen Victoria and Prince Albert », sur Royal Collection Trust, (consulté le ).
  6. Le train royal était composé de neuf voitures à deux essieux. Édouard Baldus, « Train Royal (1890 copy after 1855 original) : Presented to Queen Victoria and Prince Albert », sur Royal Collection Trust, (consulté le ).
  7. La locomotive Crampton, Musée des arts et métiers (ISBN 2-908207-42-7, lire en ligne).
  8. « Centenaire 1959 », sur www.rail.lu.
  9. « Vieux Souvenirs et Jeunes Années » [vidéo], sur openarchives.sncf.com (consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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