Combat de la Chaussée
Le combat de la Chaussée se déroule le à la Chaussée, aujourd'hui la Chaussée-sur-Marne, dans le cadre de la campagne de France. Il oppose la cavalerie française des généraux Jean-Baptiste Dommanget et Nicolas Marin Thiry aux 2 500 hommes du général prussien Ludwig Yorck von Wartenburg. L'affrontement se solde par une victoire prussienne.
Date | 3 février 1814 |
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Lieu | La Chaussée-sur-Marne, Marne |
Issue | Victoire prussienne |
Empire français | Royaume de Prusse |
Jean-Baptiste Dommanget Nicolas Marin Thiry |
Ludwig Yorck von Wartenburg |
~ 1 800 hommes | ~ 2 500 hommes[1] |
100 tués ou blessés[2] Plusieurs centaines de prisonniers[3] 3 canons |
150 tués ou blessés |
Batailles
- Sainte-Croix-en-Plaine
- Metz
- Besançon
- Saint-Avold
- 1re Saint-Dizier
- Brienne
- La Rothière
- Campagne des Six-Jours (Champaubert
- Montmirail
- Château-Thierry
- Vauchamps)
- Mormant
- Montereau
- Bar-sur-Aube
- Saint-Julien
- Berry-au-Bac
- Laubressel
- Craonne
- Laon
- Soissons
- Mâcon
- Reims
- Saint-Georges-de-Reneins
- Limonest
- Arcis-sur-Aube
- Fère-Champenoise
- 2e Saint-Dizier
- Meaux
- Claye
- Villeparisis
- Paris
Contexte
modifierAprès la bataille de La Rothière, Napoléon ordonne la retraite sur Troyes. Tout en amorçant son repli, le corps du maréchal Macdonald laisse en arrière-garde le 2e corps de cavalerie afin de couvrir sa retraite d'une éventuelle attaque des Coalisés. Le corps du général prussien Yorck a effectivement suivi les Français et repère ces derniers à la Chaussée, où ils se sont positionnés.
Forces en présence
modifierDu côté français
modifierLes Français disposent du 2e corps de cavalerie attaché au corps d'armée du maréchal Étienne Macdonald. Cette unité comprend la division du général Jean-Baptiste Dommanget (1er hussards, 2e chasseurs et 3e lanciers soit environ 1 300 hommes)[2] et la division du général Nicolas Marin Thiry (4e et 5e cuirassiers, soit environ 500 soldats)[2], pour un total d'environ 1 800 sabres.
Du côté prussien
modifierLe général York dispose de la moitié de la cavalerie de son corps, soit 22 escadrons qui forment un total d'environ 2 500 cavaliers[2]. Il a donc la supériorité numérique par rapport aux Français.
Déroulement du combat
modifierLa cavalerie prussienne a contourné Aulnay[2], et tombe nez-à-nez sur les cavaliers français de l'arrière-garde qui se sont déployés sur une colline. La cavalerie du général von Jürgass, qui arrive la première sur le champ de bataille, est bientôt rejoint par les escadrons de von Katzler et par un bataillon d'infanterie[4]. Une batterie d'artillerie prussienne prend position et ouvre le feu pour contrer le tir des canons français et pour soutenir l'attaque des cavaliers prussiens[4].
Les Français reçoivent bien le choc et parviennent même dans un premier temps à repousser les dragons et les hussards de York qui se replient avec des pertes. Cependant, le reste de la cavalerie prussienne charge à son tour et met en déroute les chasseurs à cheval, puis les cuirassiers, s'emparant au cours de la mêlée de trois pièces d'artillerie. Le 3e lanciers est repoussé en arrière de la Chaussée tandis que les fantassins prussiens s'emparent des hauteurs environnantes. Les cuirassiers essayent tant bien que mal de limiter les dégâts, mais sont eux aussi contraints de battre en retraite jusqu'à la Chaussée, poursuivis par les Prussiens. Ces derniers ne sont arrêtés que par les fantassins du général Molitor qui recueillent les cavaliers français. Les quelques compagnies d'infanterie en soutien des cuirassiers et des chasseurs disputent la possession du village avant d'être rejetés et d'être restreintes à défendre le pont de la Moivre, à Pogny, où s'effectue la retraite des Français[4].
Pertes
modifierLes Français perdent au cours de l'affrontement environ 100 tués ou blessés et surtout plusieurs centaines de prisonniers ainsi que 3 canons. York admet de son côté 150 morts ou blessés.
Conséquences
modifierMême si les Prussiens ont remporté une victoire tactique, le maréchal Macdonald a pu gagner Châlons sans être inquiété d'une attaque sur ses arrières. Le 2e corps de cavalerie a donc rempli son rôle qui était de protéger le mouvement de repli de l'armée française.
Notes et références
modifier- Macdonald indique dans une lettre à l'Empereur que « […] l'ennemi a montré 4 000 chevaux, 2 000 fantassins et 20 canons. ».
- Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Napoléon : 1814 - La campagne de France, Paris, Pygmalion, , 315 p. (ISBN 2-85704-301-5).
- D'après un compte-rendu de York à Schwarzenberg.
- « The Campaign of 1814 by Maurice Weil », sur www.napoleon-series.org (consulté le )