Cointe

quartier de Liège, en Belgique

Cointe est un quartier administratif de la ville de Liège, en Belgique, situé au sud-ouest du centre-ville. Il englobe la colline de Cointe elle-même, ainsi que ses coteaux, mais la vallée située à l'ouest, connue sous le nom de quartier des Bruyères, y est généralement associée.

Cointe
Cointe
Place du Batty
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Liège
Commune Liège
Code postal 4000
Démographie
Gentilé Cointois(e)[1]
Fonctions urbaines Résidentielle
Étapes d’urbanisation 1905 : Exposition universelle de Liège
Géographie
Coordonnées 50° 37′ 10″ nord, 5° 33′ 52″ est
Site(s) touristique(s) Mémorial Interallié
Transport
Gare Gare de Liège-Guillemins
Bus TEC
20
Localisation
Localisation de Cointe
Localisation de Cointe dans la Ville de Liège
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Cointe
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Cointe
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
Voir sur la carte administrative de la province de Liège
Cointe

Histoire

modifier
 
Église du Sacré-Cœur photographiée du haut de la tour du Mémorial Interallié. Cointe puis Ougrée en arrière-plan

Cointe vient du latin « quinta », qui signifie « banlieue »[2].

Jusqu'au traité du , Cointe, tout comme Sclessin, était un territoire enclavé de la Principauté de Stavelot-Malmedy.

Ancien terrain de chasse des princes-évêques de Liège, couvert par la forêt d'Avroy, les premières mentions historiques de Cointe se réfèrent à la chapelle Saint-Maur, construite en 1673 à l'emplacement d'un ancien oratoire. Elle fut désacralisée lors de la révolution liégeoise de 1795.

Deux voies historiques parcourent le lieu, issues d'une antique voie celte descendant depuis Tongres, Awans, Grâce-Berleur, Saint-Nicolas, Saint-Gilles : le Tchinrowe, qui descendait alors approximativement par les actuelles rues des Mésanges, du Perron, vers Sclessin jusqu'à un gué qui permettait de traverser la Meuse en amont de l'Ile aux corbeaux avant de continuer vers le Condroz, et le Chera, qui traversait la plaine des sports jusqu'au Batty, descendait vers le Val-Benoît, franchissait la Meuse par un gué en amont du confluent de l'Ourthe, puis par Angleur, Chênée et Beaufays vers l'Ardenne. Les cartes de Ferraris montrent un espace qui est peu habité, mais largement cultivé et légèrement boisé.

Le tramway atteint la colline dès 1896. Le quartier prit son véritable essor à l'occasion de l'Exposition universelle de Liège de 1905 et de la création du parc. Il accueillait notamment diverses laiteries à l'attention des liégeois en quête de dépaysement campagnard.

Une partie de son territoire était intégrée dans la commune d'Ougrée (avec Sclessin). À la fusion des communes, en 1977, Sclessin-Cointe fut rattachée à la nouvelle ville de Liège.

De la fin du XIXe siècle jusqu'en 2001, l'observatoire astronomique de l'université de Liège se trouvait au milieu du parc de Cointe et a joué un rôle important au niveau scientifique international et a fait connaître le nom de Cointe dans le monde entier, tout en participant à la vie culturelle de Liège et de sa région, notamment grâce aux activités qui y furent organisées par la Société Astronomique de Liège.

Géographie

modifier
 
Une vue du parc de Cointe près de la Plaine des Jeux

La colline de Cointe est bordée à l'Est et au Sud par la Meuse, et par les quartiers des Guillemins, de Fragnée, du Val-Benoît et de Sclessin, siège du stade du Standard de Liège. Au Nord la colline de Saint-Gilles et le quartier du Laveu, à l'Ouest la commune de Saint-Nicolas.

Cointe compte trois zones d'habitat distinctes :

  • le quartier du Batty (place du Batty), implantation historique située sur la colline.
  • le parc privé, aux nombreuses demeures bourgeoises du début du XXe siècle.
  • le quartier des Bruyères, surplombé par les tours du bois d'Avroy.

Une plaine de sport et un parc public occupent la majeure partie du plateau. Il s'y trouve aussi les bâtiments de l'ancien observatoire de Cointe.

Malgré son caractère péri-urbain, le quartier est connu pour héberger quelques espèces peu communes, dont le crapaud Alyte accoucheur[3]dans l'une de ses stations les plus septentrionales, et le coléoptère Lucane cerf-volant[4].

Parc privé

modifier

Avant la naissance du parc privé dans les années 1870, le terrain de l'actuel parc privé de 27 ha était couvert de bois et de prés. À partir de 1876, le domaine, appartenant à la famille Hauzeur, riches industriels liégeois, accueille des bourgeois qui y font construire leur villa dans cet environnement proche du centre ville et champêtre. La réalisation des premières avenues, réalisée aux frais de la famille Hauzeur, date de 1881. Un des premiers bâtiments à y être édifié est l'observatoire de l'Université de Liège inauguré le .

La gestion du parc relève depuis le de l'ASBL l'Association des Propriétaires du Parc de Cointe. Celle-ci est propriétaire du réseau électrique, du réseau d’égouttage, des voiries et des espaces publics (tel que l'étang)[5].

Bien que le parc soit privé et le trafic de transit interdit, il n'y aucune barrière physique pour traverser le domaine. Les promeneurs y sont d'ailleurs tolérés[6].

Particularités

modifier
 
Mémorial Interallié à Cointe.

Notes et références

modifier
  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
  2. Le Livre des rues de Liège - Noir Dessin production, Liège, 2001 (ISBN 2-87351-067-6)
  3. Une trompeuse quiétude provinciale - La Libre Belgique, le
  4. Lucane cerf-volant - observatoire.biodiversite.wallonie.be
  5. « Site de l'Association des Propriétaires du Parc de Cointe » (consulté le ).
  6. « Liège: un parc et des rues privés à Cointe ! », sur lameuse.be, La Meuse, (consulté le ).
  7. L'enfance d'Alec à Liège ou la colline des rêves
  8. Bouli Lanners en toute intimité - La Libre Belgique, le

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier