André Biard

militaire français

André Biard, né le à Falaise et mort le à Nice[1], est un général d'armée français, grand-croix de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.

André Biard
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Fonctions
Grand chancelier de la Légion d'honneur
-
Gouverneur militaire de Strasbourg (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Nice (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
André Paul Pierre Biard
Nationalité
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Henri Biard (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade
Distinctions

Il s'illustre au cours de la Seconde Guerre mondiale, en 1943-1945, durant la campagne de Tunisie comme lieutenant au 2e régiment de tirailleurs algériens (2e RTA). Puis, affecté au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM), il combat lors de la campagne d'Italie, au sein du corps expéditionnaire français du général Juin, et des campagnes de France et d'Allemagne.

Major général de l'Armée de terre en 1974 puis gouverneur militaire de Metz en 1975, il est général d'armée en 1976 et commande la 1re armée à Strasbourg.

Il est grand chancelier de la Légion d'honneur de 1981 à 1992.

Biographie

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Famille

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Il est le fils de René Biard, directeur de service administratif, et de Adèle Petit-Girard. Il se marie le à Marie-Louise Menut avec qui il a deux enfants, Dominique et Jean-René[2].

Formation

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Il effectue ses études supérieures à l'école de Saint-Cyr de 1937 à 1939[3].

Seconde Guerre mondiale

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Il combat durant la bataille de France en mai-juin 1940 au 13e régiment de tirailleurs algériens (13e RTA)[3].

Après la reformation de l'armée française à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, il s'illustre durant la campagne de Tunisie comme lieutenant au 2e régiment de tirailleurs algériens (2e RTA)[3].

Le 19 juin 1943, en Tunisie, le général américain Patton ainsi que les généraux Bradley et Gaffey, et l'aide de camps de Patton, le major Richard N. Jenson, tué en Tunisie, sont faits membres d'honneur du 2e RTA. Le lieutenant Biard porte le drapeau au moment de la cérémonie[4].

Il est affecté ensuite au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM) lors de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin. Il combat en Italie jusqu'en juillet 1944, participant à l'ensemble des opérations : combats d'hiver dans les Abruzzes et sur la ligne Gustav ; bataille du Garigliano ; poursuite sur Rome puis sur Sienne puis lors de la campagne de France participant de novembre 1944 à janvier 1945, à la percée qui le conduit à Belfort et en Alsace puis en Allemagne. Promu capitaine en 1945, il termine la guerre avec le 151e régiment d’infanterie[3].

Guerre d'Indochine

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Il est promu chef de bataillon en 1951 et envoyé en Indochine à la tête du 4e bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA). En 1952, il entre à l'état-major des forces françaises au Viêt Nam du Nord[3].

Guerre d'Algérie

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Après plusieurs postes en écoles et en état-major à Paris, il sert en Algérie, dans la région de Mostaganem, comme colonel au sein de la 41e brigade, après les accords d'Évian[3].

Officier général

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Promu général de brigade en 1967, il est affecté à l'état-major de l'armée de terre et, deux ans plus tard, il commande l'École d'application de l'infanterie.

Général de division, il devient en 1973, sous-chef d'état-major de l'armée de terre, puis, quelques mois plus tard, il est promu général de corps d'armée et nommé major général, le deuxième poste le plus élevé de l'armée de terre.

En 1975, il devient gouverneur militaire de Metz et commande la VIe région militaire. Enfin, en , il est élevé au rang et appellation de général d'armée et commande la 1re armée à Strasbourg.

En 1979, il atteint la limite d'âge de son rang et quitte le service actif.

Grand chancelier de la Légion d'honneur

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Membre du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, il est désigné pour remettre le collier de grand-maître de l'ordre à François Mitterrand, investi président de la République le . Il est nommé grand chancelier par un décret du suivant[5] en remplacement du général Alain de Boissieu, qui avait démissionné pour ne pas avoir à remettre les insignes au nouveau chef de l'État.

Sur sa demande, il est mis fin à ses fonctions par un décret du qui le remplace par le général Gilbert Forray[6].

États de service

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  • Sous-lieutenant (1939)
  • Lieutenant (1941)
  • Capitaine (1945)
  • Commandant (1953)
  • Lieutenant-colonel (1958)
  • Colonel (1962)
  • Général de brigade (1967)
  • Commandant de l’Ecole d’application d’infanterie (1969-1973)
  • Général de division (1971)
  • Général de corps d’armée (1973)
  • Major général de l’armée de terre (1974)
  • Gouverneur militaire de Metz, commandant le 1er corps d’armée et la 6e région militaire (1975)
  • Général d’armée (1976), commandant la 1re armée
  • Gouverneur militaire de Strasbourg (1977)
  • Membre du Conseil supérieur de l’armée de terre (1975-79)
  • Admis dans la 2e section des officiers généraux (1979)
  • Grand chancelier de la Légion d’honneur (1981-1992).

Décorations

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Il est titulaire de 11 citations.

Références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Notice biographique d'André Biard, Who's Who in France.
  3. a b c d e et f Notice biographique d'André Biard, site de l'Association Nationale des Membres de l'Ordre National du Mérite (ANMOM).
  4. « June 19, 1943 Colonel Chauvin informed me that he would like to confer upon me and two other officers designated by me, who had served with me in the Tunisian Campaign, an honorary membership in the 2e Regiment de Marche de Tirailleurs Algeriens, together with the regiment's Fourragere of the Legion of Honor. I named General Bradley and General Gaffey... The French Color Guard consisted of Lieutenant Biard, who carried the flag, and four tirailleurs. Each of these four men was decorated with the Military Medal, which is the highest award a French soldier can receive, it being restricted to enlisted men and army commanders. The Lieutenant had the Grand Cross of the Legion of Honor, and the Croix de Guerre with a number of palms. The officers in the French company were all Frenchmen. The men were all Berbers and were extremely fine-looking. It is always amazing to note the difference between a Berber dressed in his normal costume of a bathrobe and a Berber dressed in uniform. Their appearance changes for the better. », George Patton, War as I Knew it, Houghton Mifflin Company, 1947, pp. 50-51. Lire en ligne..
  5. Décret du 4 juin 1981
  6. Décret du 5 juin 1992 portant nomination du grand chancelier de la Légion d'honneur
  7. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°03 du 11 avril 1989 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Sources

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Liens externes

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