13e régiment de tirailleurs algériens
Le 13e régiment de tirailleurs algériens était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française. Créé en 1914 comme 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, il devient le 13e RMT en 1918 puis le 13e RTA en 1920.
Il est dissous en 1940 puis reconstitué de 1953 à 1964.
13e régiment de tirailleurs algériens | |
Insigne régimentaire du 13e régiment de tirailleurs Algériens | |
Création | 1913 |
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Dissolution | 1964 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment de Tirailleurs |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Metz et Thionville (1936-1939) puis Coblence et Landau (FFA en 1954). |
Ancienne dénomination | Régiment de marche mixte du Maroc 2e régiment Mixte de Zouaves et de Tirailleurs |
Devise | Hirondelle de la Mort |
Inscriptions sur l’emblème |
Le Matz 1918 Soissonnais 1918 L'Ailette 1918 Somme-Py 1918 Maroc 1919-1934 Flandres 1940 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale. |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 Quatre palmes Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Médaille du Mérite Chérifien |
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Création et différentes dénominations
modifier13e régiment de tirailleurs algériens
- Création en 1914 comme 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
- En 1918 devient le 13e régiment de marche de tirailleurs.
- En 1920 devient le 13e régiment de Tirailleurs algériens.
- En 1940 dissolution.
- En 1953 reconstitué.
- En 1958 devient le 13e régiment de tirailleurs, le "A" disparaissant.
- En 1964 dissolution.
- 2e R.M.Z.T.
- Lieutenant-colonel Cornu (tué le à la Tranchée de Calonne).
- Lieutenant-colonel Lamiable .
- Lieutenant-colonel Marty .
- Lieutenant-colonel Morin .
- 13e R.M.T.
- 1919 : colonel Morin.
- 13e R.T.A.
- 1924 : colonel Michelin.
- 1928 - 1934 : colonel Caillaux, colonel Legrand et colonel Halna du Fretay.
- - : colonel Sevez.
- 13e R.T.A.
- 13e R.T. : route de Wissembourg à Landau.
Historique des garnisons, combats et batailles du 13e RTA
modifierPremière Guerre mondiale
modifier- Il porte, à la mobilisation, le nom de régiment de marche mixte du Maroc. Il est en réserve de la 6e Armée. Le régiment est formé le avec des éléments venant du Maroc. Il est composé des 2e bataillon du 4e régiment de Zouaves du 3e bataillon du 3e Tirailleurs puis le 1er bataillon du 9e tirailleurs. Le à Sète avec trois bataillons il portera le nom de 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
- Le il prend le nom de 13e régiment de marche de tirailleurs (R.M.T).
- Les Allemands lui ont donné le surnom d’« Hirondelle de la mort ».
- Il a obtenu une citation à l’ordre de l’armée. Son 3e bataillon a été cité deux fois à l’ordre de l’armée.
- Voir historique du 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
1918
modifier- Bataille de la Marne, deuxième bataille de Noyon, bataille de l'Ailette, bataille de Somme-Py.
- En quatre mois de front, le 13e R.M.T. a été cité trois fois à l’ordre de l’armée.
- Les 11 et , le 2e R.M.Z.T. participe à la bataille du Matz. Il recevra une citation à l’ordre de l’armée, cette citation ne lui sera pas attribuée, mais elle sera attribuée au 13e R.M.T. pour qui ce sera la quatrième citation à l’ordre de l’armée.
Entre-deux-guerres
modifier- Le , le 13e R.M.T. devient le 13e Régiment de Tirailleurs Algériens.
- Jusqu’en 1934, il participe aux opérations de pacification du Maroc, Au cours de ces opérations, il a obtenu cinq citations collectives (la croix de guerre des TOE).
- Arrivé en France, il est affecté à la 2e D.I.N.A. Il tient Garnisons à Metz, Caserne d'infanterie du Fort Moselle et Thionville de 1936 à 1939.
Seconde Guerre mondiale
modifier1939
modifierMis sur pied de guerre à Metz, fin août 1939, il est d’abord en couverture en Lorraine. Du au , il est employé à des travaux défensifs vers Saint-Amand-les-Eaux. Le , il entre en Belgique. Attaqué à partir du , le régiment subit des pertes sévères au pont de Limal. Replié en direction de Waterloo, sur Lasne. Il se bat à Dunkerque, revenu par Brest et Cherbourg. Ils se regroupent à Bernay le . Le régiment est dissous le .
Il sera reconstitué le en Algérie, à Maison Carrée. Pour quelques semaines car il devient le 5e RTA le de la même année.
1940
modifier- 25 au 30 mai 1940 à la Poche de Lille
- 19 au , Défense de la Loire dans le secteur de Saumur
Après 1945
modifierRecrée le en Allemagne (FFA) avec les éléments du 7e RTA qui ne sont pas partis en Indochine.
Il stationne à Coblence il appartient à la 2e D.I.
À partir de 1957, le régiment tient garnison à Landau et Neustadt.
À partir de 1958, le régiment se motorise et puis le "A" disparaissant il devient le 13e régiment de tirailleurs le . Il sera dissous en 1964.
Traditions
modifierInscriptions portées sur le drapeau du régiment
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1] :
Décorations
modifierSa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes (quatre citations à l'ordre de l'armée), de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs puis la Médaille du Mérite Chérifien.
il porte la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
Citations militaires
modifierPremière Guerre mondiale
Le 13e régiment de marche de Tirailleurs (ancien 2e mixte) a obtenu ses 4 citations à l'ordre de l'armée dans la même année, et en 5 mois, de juin à octobre 1918.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armée, l’objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d’un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquérir, a franchi de vive force, le 29 août, grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des pertes sévères, s’est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu’il a conservée en dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. »
— 1re citation, ordre n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S’est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
— 2e citation, Ordre n° 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du 25 septembre au 15 octobre 1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période, brisé les résistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. »
— 3e citation, Ordre général n° 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918
« Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une série d'attaques sur des positions fortement occupées ; a arrêté, ainsi, une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. »
— 4e citation, citation attribuée au 2e RMZT qui permet à son héritier, le 13e RMT, de se voir attribuer la fourragère aux couleurs de la médaille militaire
Devise
modifierVoies portant le nom du régiment
modifier- Avenue du Treizième Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs Algériens à Limal (Belgique)
Sources et bibliographie
modifier- Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armée française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN 978-2-226-06790-6, OCLC 30502545)
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
- Historique du 13e régiment de marche de tirailleurs algériens : (ex 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs) : 48e division, Bad-Ems, , 11 p., lire en ligne sur Gallica.