14e division d'infanterie (Empire allemand)
La 14e division d'infanterie est une unité de l'armée prussienne puis allemande qui participe à la guerre austro-prussienne de 1866, franco-allemande de 1870, et à la Première Guerre mondiale en 1914-1918. Lors de ce conflit, la division est intégrée au sein du 7e corps d'armée à la 2e armée allemande. Elle combat au siège de Liège puis aux batailles de Charleroi et de Guise avant de prendre part à la bataille de la Marne. Au cours de l'année 1915, la division occupe un secteur sur le front de l'Artois. Au printemps 1916, la division est transférée à Verdun et combat dans un premier temps sur la rive gauche, puis sur la rive droite lors des attaques françaises des mois d'octobre et décembre. En 1917, la division est déplacée sur le front du Chemin des Dames et combat dans cette zone au mois de juin, puis à l'automne lors de la bataille de la Malmaison. En 1918, la division fait partie des troupes d'attaques des offensives allemandes de printemps, puis elle est impliquée dans les combats défensifs de l'été et de l'automne. La division est dissoute après son retour en Allemagne au cours de l'année 1919.
Guerre austro-prussienne de 1866
modifierComposition
modifier- Brigade "Schwarzkoppen" (27e brigade d'infanterie), Emil von Schwartzkoppen
- Brigade "Hiller" (28e brigade d'infanterie), Wilhelm August Bernhard von Hiller (de)
- Cavalerie de division 7e régiment de dragons, colonel Otto von Ribbeck (de)
Guerre franco-allemande de 1870
modifierComposition
modifier- 27e brigade d'infanterie
- 28e brigade d'infanterie
- 15e régiment de hussards
Historique
modifierLa 14e division d'infanterie fait partie du 7e corps d'armée et participe aux batailles de Forbach-Spicheren et de Borny-Colombey. Par la suite, elle est impliquée dans le siège de Metz, puis dans celui de Thionville et celui de Montmédy.
Première Guerre mondiale
modifierComposition
modifierla 14e division d'infanterie est recrutée dans les districts du Rhin du 7e district.
Temps de paix, début 1914
modifier- 27e brigade d'infanterie (Cologne)
- 16e régiment d'infanterie (Cologne)
- 53e régiment d'infanterie (Cologne)
- 28e brigade d'infanterie (Düsseldorf)
- 39e régiment de fusiliers (Düsseldorf)
- 159e régiment d'infanterie (de) (Mülheim) et (Geldern)
- 79e brigade d'infanterie (Wesel)
- 56e régiment d'infanterie (Wesel) et (Clèves)
- 57e régiment d'infanterie (Wesel)
- 17e brigade de cavalerie (Düsseldorf)
- 11e régiment de hussards (de) (Krefeld)
- 5e régiment d'uhlans (de) (Düsseldorf)
- 14e brigade d'artillerie de campagne (Wesel)
- 7e régiment d'artillerie de campagne (de) (Wesel) et (Düsseldorf)
- 43e régiment d'artillerie de campagne (Clèves)
Composition à la mobilisation
modifier- 27e brigade d'infanterie
- 16e régiment d'infanterie
- 53e régiment d'infanterie
- 79e brigade d'infanterie
- 56e régiment d'infanterie
- 57e régiment d'infanterie
- 14e brigade d'artillerie de campagne
- 7e régiment d'artillerie de campagne
- 43e régiment d'artillerie de campagn
- 2e, 5e et 6e escadron du 16e régiment d'uhlans « Hennigs von Treffenfeld »
- 2e et 3e compagnies du 7e bataillon de pionniers
1916
modifier- 79e brigade d'infanterie
- 16e régiment d'infanterie
- 56e régiment d'infanterie
- 57e régiment d'infanterie
- 4 escadrons du 16e régiment d'uhlans
- 14e brigade d'artillerie de campagne
- 7e régiment d'artillerie de campagne
- 43e régiment d'artillerie de campagne
1917
modifier- 79e brigade d'infanterie
- 16e régiment d'infanterie
- 56e régiment d'infanterie
- 57e régiment d'infanterie
- 4 escadrons du 16e régiment d'uhlans
- 14e commandement d'artillerie divisionnaire
- 43e régiment d'artillerie de campagne
1918
modifier- 79e brigade d'infanterie
- 16e régiment d'infanterie
- 56e régiment d'infanterie
- 57e régiment d'infanterie
- 5 escadrons du 16e régiment d'uhlans
- 14e commandement d'artillerie divisionnaire
- 43e régiment d'artillerie de campagne
- 1er bataillon du 21e régiment d'artillerie à pied (1re et 3e batteries)
Historique
modifierAu déclenchement du conflit, la 14e division d'infanterie forme avec la 13e division d'infanterie le 7e corps d'armée rattachée à la 2e armée allemande. La 28e brigade d'infanterie est rattachée au 7e corps de réserve[2].
1914
modifier- 9 - : la 27e brigade d'infanterie est engagée avec cinq autres brigades dans la bataille de Liège[2].
- 17 - : la division est reconstituée et progresse à travers la Belgique, combats vers Obaix, Pont-à-Celles.
- 23 - : la division forme l'aile droite de la 2e armée allemande, elle est engagée dans la bataille de Charleroi.
- 24 - : poursuite des troupes alliées, occupe Solre-le-Château le et Catillon-sur-Sambre le .
- - : engagée les 29 et dans la bataille de Guise, puis poursuite des troupes françaises le long de l'Oise vers la Marne.
- 6 - : engagée dans la Bataille de la Marne, (Bataille des Deux Morins), combat au sud-est de Montmirail.
- - : repli vers le Chemin des Dames, engagée dans la bataille de l'Aisne, à partir du . Retrait du front et mouvement vers l'Artois.
- 5 - : engagée dans la bataille d'Arras.
- - : occupation d'un secteur de front autour de Lille, vers La Bassée et Ablain-Saint-Nazaire.
1915
modifier- 1er janvier - : occupation d'un secteur dans les Flandres et en Artois.
- - : engagée dans la bataille de l'Artois, la division combat à la bataille de Festubert. Au cours du mois de mars, le 158e régiment d'infanterie est transféré à la 50e division d'infanterie nouvellement créée[2].
- - : engagée dans la bataille d'Artois d'automne.
1916
modifier- 1er janvier - : occupation d'un secteur en Flandres et en Artois.
- - : retrait du front ; stationnement et repos dans la région de Tournai, mise en réserve de l'OHL.
- - : mouvement vers Verdun, engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur du Mort-Homme.
- 5 - : transfert sur la rive droite de la Meuse, combat dans le secteur de Thiaumont avec de fortes pertes.
- - : retrait du front puis après une semaine de repos, occupation d'un secteur dans la région de Cumières.
1917
modifier- 1er janvier - début février : repos et reconstitution.
- février - : occupation d'un secteur vers Cumières et le Mort-Homme au nord de Chattancourt. À partir du retrait du front.
- 21 - : entrainement dans la région de Sivry-sur-Meuse et Vilosnes puis mouvement vers l'Aisne.
- - : repos dans la région de Marchais au camp de Sissonne.
- 5 - : en ligne entre Ailles et Hurtebise, relève la 1re division de la Garde[3], engagée dans la bataille du Chemin des Dames.
- - : retrait du front, repos à l'est de Laon, puis vers Liesse-Notre-Dame ; certains éléments de la division sont en ligne durant cette période.
- - : à nouveau en ligne entre Ailles et Hurtebise ; le , la division perd la caverne du Dragon, le 57e régiment d'infanterie a 191 hommes faits prisonniers[3].
- : attaque de la division entre Hurtebise et La Bovelle pour reprendre le terrain perdu sans succès.
- - : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de Vervins.
- - : en ligne dans le secteur de Laffaux. À partir de la mi-octobre, la division subit des pertes importantes de l'artillerie française. Engagée le dans la bataille de la Malmaison[n 1].
- - : retrait du front, réorganisation dans la région de Vervins puis mouvement dans la région de Flirey.
- - : occupation d'un secteur vers Fey-en-Haye.
1918
modifier- 13 - : relève du front par la 78e division de réserve (en)[4].
- - : repos et instruction dans la région de Mars-la-Tour, à partir du mouvement par V.F. vers Saint-Quentin.
- - : en seconde ligne, engagée à partir du dans l'offensive Michaël et combat à l'ouest de Moreuil au nord-ouest de Montdidier. Le , la division attaque sans succès Rouvrel.
- - : retrait du front, repos et reconstitution dans la région de Bohain-en-Vermandois. Mouvement fin mai dans la région de Laon dans la forêt de Coucy.
- - : engagée dans la bataille de l'Aisne, dans un premier temps la division est en seconde ligne. Elle franchit l'Aisne le et atteint Crécy-au-Mont puis Hautebraye. En première ligne, elle attaque en direction de Vic-sur-Aisne sans progresser et avec de lourdes pertes.
- 11 - : retrait du front, placée en seconde ligne.
- - : relève de la 51e division de réserve dans le secteur de Saint-Bandry[4] et tient difficilement la ligne de front, retirée du front le .
- 2 - : repos en arrière du front.
- - : engagée dans la seconde bataille de la Marne et renforce la ligne de front vers Osly-Courtil.
- - : retrait du front ; la division est au repos, en réserve de l'OHL.
- - : relève de la 3e division de la Garde au sud-est d'Auberive[4].
- 12 - : retrait du front ; repos dans la région de Rethel.
- - : mouvement par étapes, la division est engagée dans la nuit du 25 au près d'Englefontaine et reste en ligne jusqu'à la signature de l'armistice. La division est ensuite transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
modifierGrade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalmajor | Karl Friedrich Franciscus von Steinmetz | - |
Generalmajor | Friedrich Wilhelm von Sjöholm (de) | - |
Generalleutnant | Frédéric de Prusse | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Karl von der Groeben (de) | - |
Generalleutnant | Otto von Drigalski (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Canitz und Dallwitz | - |
Generalleutnant | Karl Friedrich Chlebus (de) | - |
Generalleutnant | Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen | - |
Generalmajor | Albrecht von Roon | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Friedrich von Monts (de) | - |
Generalleutnant | Hugo Eberhard zu Münster-Meinhövel | - |
Generalleutnant | Leonhard von Blumenthal | - |
Generalleutnant | Georg von Kameke | - |
Generalleutnant | Ernst Wilhelm Schuler von Senden | - |
Generalleutnant | Hugo von Obernitz | - |
Generalmajor | Karl von Witzendorff (de) | - |
Generalleutnant | Hermann von Schenck | - |
Generalleutnant | Wilhelm Dietrich von Gemmingen (de) | - |
Generalleutnant | Henri XIII Reuss de Köstritz | - |
Generalleutnant | Emil von Fischer (de) | - |
Generalleutnant | Max von der Planitz (de) | - |
Generalleutnant | Arno von Arndt (de) | - |
Generalleutnant | Richard von Funck | - |
Generalleutnant | Henri XVIII Reuss de Köstritz (de) | - |
Generalleutnant | Friedrich von Kamptz | - |
Generalleutnant | Ernst von Voigt (de) | - |
Generalleutnant | Kurt von Sperling (de) | 1er mai - |
Generalleutnant | Richard von Winterfeld | - |
Generalleutnant | Paul Stephan | - |
Generalleutnant | Karl Gronen (de) | - |
Generalleutnant | Dedo von Schenck | - |
Generalleutnant | Otto von Lauenstein | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Paul Fleck (de) | - |
Generalleutnant | Kurt von Ditfurth | - |
Generalleutnant | Constantin von Altrock | - |
Generalmajor | Fritz von Verden | - |
Generalleutnant | Karl Kraewel | - |
Generalmajor | Georg Pohlmann | - |
Notes et références
modifierNotes
modifier- au cours de la bataille de la Malmaison, la division déplore la perte de 1 763 hommes et de 43 officiers faits prisonniers[3].
Références
modifier- Wegner 1990, p. 110-111.
- US Army 1920, p. 237
- US Army 1920, p. 238
- US Army 1920, p. 239
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 14th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 14. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)