Louvemont-Côte-du-Poivre

commune française du département de la Meuse

Louvemont-Côte-du-Poivre est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Louvemont-Côte-du-Poivre
Louvemont-Côte-du-Poivre
Cérémonie en 2012 devant la chapelle.
Blason de Louvemont-Côte-du-Poivre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Verdun
Maire
Mandat
François-Xavier Long
2020-2026
Code postal 55100
Code commune 55307
Démographie
Population
municipale
hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 18″ nord, 5° 23′ 56″ est
Altitude 321 m
Min. 214 m
Max. 375 m
Superficie 8,25 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Belleville-sur-Meuse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Louvemont-Côte-du-Poivre
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Louvemont-Côte-du-Poivre
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Louvemont-Côte-du-Poivre

Elle fait partie des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale non reconstruits car classés en zone rouge du département de la Meuse[1].

Géographie

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Localisation

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La commune se trouve dans la forêt de Verdun, à quelques kilomètres au nord de la ville éponyme.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Louvemont-Côte-du-Poivre
Beaumont-en-Verdunois
village détruit
Ornes
village détruit
Champneuville  
Vacherauville Bras-sur-Meuse Douaumont
village détruit

Hydrographie

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La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ravin de Vacherauville[2],[Carte 1].

 
Réseau hydrographique de Louvemont-Côte-du-Poivre[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Septsarges », sur la commune de Septsarges à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 942,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Louvemont-Côte-du-Poivre est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Lupinus-mons (1041) ; Lupemons (1047) ; Lovus-mons (1049) ; Lovonimons (1100) ; Lovemont (1242) ; Loupvemont, Lupimons (1642)[15] ; Louvemont en 1793, Louvemont en 1801, Louvemont-Côte-du-Poivre en 1922[16].

Il s'agit d’une formation toponymique médiévale en -mont au sens d'« élévation, colline ». Il est comme c'est souvent le cas précédé d'un anthroponyme[17]. Albert Dauzat explique cet élément Louve- par le nom de personne germanique Lupo[17].

« Il faut sans doute voir dans Côte-du-Poivre, le latin piper « poivre », une métaphore d'après la nature et la couleur du sol. Cette côte se trouve entre Vacherauville et Bras-sur-Meuse »[18], en réalité, ni la source, ni le Dictionnaire topographique de la Meuse ne mentionnent de forme ancienne, ce qui signifie qu'il n'y a aucun élément permettant d'affirmer que ce microtoponyme ait une quelconque antiquité, il s'agit vraisemblablement de la fixation toponymique des noms communs français côte et poivre, qui eux sont d'origine latine.

Histoire

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La Côte du Poivre en 1916.

Durant la Première Guerre mondiale, le début des combats dans la commune ont lieu le , les tranchées sont tenues par le 106e régiment d'infanterie.

Le , le tonnerre des canons marque le début de la bataille de Verdun. Situé sur le secteur de Verdun, le village perdu par les troupes françaises le et repris le disparaîtra totalement sous l'acharnement des pilonnages des obus français et allemands.

Cette commune ne possède aucun habitant. C'est l'un des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale qui n'a jamais été reconstruit. Déclaré « village mort pour la France » à la fin des hostilités, il fut décidé de conserver cette commune en mémoire des évènements qui s'y déroulèrent. La commune est aujourd'hui administrée par un conseil de trois personnes désignées par le préfet de la Meuse.

Politique et administration

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François-Xavier Long est le président de la commission municipale depuis 2003, nommé par le préfet.

Population et société

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Démographie

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Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la commune est inhabitée. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[Note 3],[Note 4].

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
194166220250246257268300299
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
256268247245253250265235234
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
204200183-106---
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
---------
2018 2021 - - - - - - -
---------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Néant, lieu de mémoire (commune « morte »)[1].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • La chapelle commémorative, construite en 1932 à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Pierre-ès-Liens, par George Perceval. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques en 2021[20].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
Coupé voûté : au 1er d'or à la grenade d'azur enflammée de gueules et accostée de deux grappes de cassis de sable tigées et feuillées de sinople, au 2e de gueules au masque de loup d'or allumé d'argent.
Détails
Armoiries conçues et réalisées par R.A. Louis, et D Lacorde, adoptées en avril 2016. Devise : « age quod agis » (fais bien ce que tu fais).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  4. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de cinq ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant aux années 2006, 2011, 2016, etc., ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
  1. « Réseau hydrographique de Louvemont-Côte-du-Poivre » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Les communes tombées pour la France sur le site interieur.gouv.fr, 6 février 2017
  2. « Fiche communale de Louvemont-Côte-du-Poivre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Louvemont-Côte-du-Poivre et Septsarges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Louvemont-Côte-du-Poivre ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 135.
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 415a
  18. Michèle Benoît et Claude Michel, Noms de lieux du Département de la Meuse, Éditions régionalismes, , p. 43.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Base Mérimée » (consulté le ).