Yoshioka Yayoi (吉岡 彌生 (Yoshioka Yayoi?), né le et mort le , est une médecin et féministe japonaise. Elle est également connue pour son engagement politique : comme plusieurs de ses collègues de l'époque, elle a préconisé l'importance de l'éducation sexuelle[1], et elle a également été une militante de premier plan pour les droits des femmes[2].

Yoshioka Yayoi
Yoshioka Yayoi
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Hijikata (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
SetagayaVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
吉岡彌生Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Nippon Medical School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Tokyo Women's Medical University (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Elle fait partie de la génération de femmes japonaises qui, influencées par les missions chrétiennes américaines qui ont ouverts de nombreuses écoles pour filles, ont pu étudier la médecine aux États-Unis ou en Allemagne, à une époque où c'était le seul moyen pour les femmes japonaises de faire de telles études[3].

Elle a également dirigé l'Université pour Femmes de Médecine de Tokyo, et en tant que tel à inciter de nombreuses femmes du Japon mais également de ses colonies, de Chine et de pays voisins à venir étudier dans l'université pour travailler ensuite auprès des femmes, qui ne bénéficiaient en grande majorité pas des progrès apportés par la médecine occidentale[4]. Elle initie de nombreuses missions en envoyant des médecins qui avaient étudié dans son école dans différents pays d'Asie du sud-est. Par exemple, elle envoie en 1916 à Rangoun des docteurs, pour y prendre soin des femmes qui étaient encore hésitantes à consulter les médecins hommes. Elle soutient également que les femmes japonaises vivant là-bas étant en majorité des prostituées, il est du devoir du Japon de préserver leur honneur[5],[6].

Le cratère vénusien Yoshioka a été nommé en son honneur[7], de même que l'astéroïde (6199) Yoshiokayayoi, découvert en 1992.

Références

modifier
  1. Sabine Frühstück, Colonizing Sex: Sexology and Social Control in Modern Japan, University of California Press (2003) (ISBN 0-520-23548-7).
  2. (en) Garon 1993, 38
  3. (en) Catherine L. Phipps, Meiji Japan in Global History, Routledge, (ISBN 978-1-000-46168-8, lire en ligne), Women, missionaries, and medical professions : the history of overseas female students in Meiji Japan, Introduction
  4. (en) Catherine L. Phipps, Meiji Japan in Global History, Routledge, (ISBN 978-1-000-46168-8, lire en ligne)
  5. (japonais) Yomiuru shinbun, 1915, 4
  6. (japonais) Yomiuru shinbun, 1916, I, 4
  7. (en) FindTheData : Where does the name for the astrogeological feature Yoshioka come from?