Wish (entreprise)
Wish est une plateforme de commerce en ligne, fondée en 2010 par Piotr Szulczewski, James Prendergast et Danny Zhang, qui facilite les transactions entre vendeurs et acheteurs.
Wish | |
Création | 4 juillet 2010 |
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Fondateurs | Piotr Szulczewski (en) |
Forme juridique | Corporation (en) |
Slogan | Acheter en s'amusant |
Siège social | San Francisco États-Unis |
Activité | Commerce électronique |
Société mère | ContextLogic |
Effectif | 940 |
Site web | www.wish.com |
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Wish est exploité par ContextLogic Inc. à San Francisco. La plateforme utilise des technologies de navigation qui personnalisent les achats pour chaque client, plutôt que de s'appuyer sur un format de barre de recherche. Il permet aux vendeurs d'afficher leurs produits sur Wish et de vendre directement aux consommateurs. Wish agit comme un intermédiaire (marché en ligne) qui gère les commandes et les paiements mais ne stocke pas les produits eux-mêmes et ne gère pas les retours.
Wish a fait l'objet de plusieurs critiques, pour avoir répertorié des produits de mauvaise qualité ou contrefaits et illégaux dans certains pays.
Histoire
modifierWish a été lancé par Piotr Szulczewski, un ancien ingénieur de Google, en tant que société de logiciels appelée ContextLogic. En , ContextLogic a reçu 1,7 million de dollars d'investissements et a impliqué le PDG de Yelp, Jeremy Stoppelman[1].
En , Szulczewski a invité un ami d'université Danny Zhang à relancer l'entreprise en tant que Wish[1]. Elle a été conçue comme une application permettant aux acheteurs de créer des listes de souhaits de leurs produits préférés avant de les associer aux marchands. La société a également généré des revenus avec un modèle de paiement au clic en faisant de la publicité sur Facebook.
En 2013, Szulczewski a rencontré Hans Tung, un investisseur de GGV Capital à Menlo Park, en Californie, et a noté qu'un grand nombre de ventes provenaient de la Floride, du Texas et du Midwest plutôt que de New York ou de la Californie[1]. Wish est devenu un site de vente en ligne après avoir demandé aux marchands d'héberger leurs produits directement sur l'application Wish, l'entreprise prenant une partie de chaque vente[2].
En 2017, Wish a signé un partenariat de plusieurs années avec la NBA de Los Angeles Lakers[3],[4]. Wish a mené une campagne de Coupe du monde en 2018, qui comprenait Neymar Junior, Paul Pogba, Tim Howard, Gareth Bale, Robin Van Persie, Claudio Bravo et Gianluigi Buffon[5].
En 2018, Wish était l'application de commerce en ligne la plus téléchargée au monde[6]. L'entreprise a doublé ses revenus pour atteindre 1,9 milliard de dollars. En 2019, il s'agit du troisième plus grand marché de commerce en ligne aux États-Unis en termes de ventes[1].
En , Wish a reçu un tour de financement de la série H, dirigé par la société de capital-actions General Atlantic, valorisant sa capitalisation à 11,2 milliards de dollars[7]. JD.com a également investi dans Wish[8].
En , Wish lance une introduction partielle en bourse pour lever 1,1 milliard de dollars, valorisant sa capitalisation à 14,1 milliards de dollars[9],[10]. L'entreprise qui avait fixé le prix de ses actions à 24 $ [11] a clos la séance avec un prix de 20,05 $ par action[12]. C'est la pire performance parmi les 31 entreprises ayant levé au moins un milliard de dollars cette année sur les marchés américains[10].
Services
modifierLa plateforme Wish utilise des technologies de navigation qui personnalisent les achats visuellement pour chaque client plutôt que de s'appuyer sur un format de barre de recherche. Plus d'un million de marchands[13],[14] répertorient leurs produits sur la plate-forme de Wish pour les vendre directement aux consommateurs, éliminant les frais de distribution pour les vendeurs tout en offrant aux acheteurs des produits à bas prix. Les produits vendus sont généralement des articles plus petits et moins chers à expédier [8] grâce à un accord entre la China Post et l'US Postal Service qui abaisse les coûts d'expédition pour les marchandises pesant moins de 2 kg[1]. Wish propose une livraison express en 5 jours, ou 6-8 jours dans certains cas[15], ainsi qu'une livraison standard qui prend 2-3 semaines, pour les clients qui privilégient les économies sur la rapidité de livraison[6].
Wish propose une « roue de la fortune » nommée Blitz Buy qui intègre une couche de gamification pour offrir aux consommateurs des remises supplémentaires sur les articles les plus vendus[16]. L'application Wish est disponible en téléchargement sur iOS et Android et a été la plus téléchargée des applications d'achat aux États-Unis[17].
Critiques et polémiques
modifierProduits problématiques
modifierÀ l'instar d'autres grands sites de commerce électronique qui proposent des vendeurs indépendants, Wish a été critiqué pour avoir répertorié des produits de mauvaise qualité ou contrefaits[18],[19],[20]. Les clients se sont plaints du manque de communication des vendeurs et de la qualité. En conséquence, Szulczewski a embauché Connie Chang, un employé de Facebook pour organiser une communauté d'environ 10 000 utilisateurs Wish ayant pour objectif de dénoncer les mauvais vendeurs en échange de produits gratuits et de réductions[1].
En , plusieurs bagues ont été rappelées via le système d'alerte européen Rapex car elles contenaient un taux important de plomb et de cadmium (cancérogènes et toxiques pour l'homme)[21].
Il est possible d'acheter sur Wish des articles illégaux dans le pays de l'acheteur. En , un homme habitant Nelson, au Royaume-Uni, a été condamné à onze mois de prison pour avoir acheté un pistolet paralysant via Wish[22].
Enquête de la DGCCRF
modifierLe , la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes affirme avoir constaté des pratiques commerciales trompeuses provenant du site de vente en ligne de Wish. Les pratiques en question relèveraient de la fausse promotion, de la publicité mensongère et de la contrefaçon[23].
L'antenne du ministère de l'Économie précise que de tels délits peuvent être passibles d'une amende équivalente à 10 % du chiffre d'affaires annuel. Un dossier a été remis au tribunal judiciaire de Paris[24].
Le 24 novembre 2021, à la suite d'une enquête de la DGCCRF, le gouvernement français demande la désindexation du site et des applications Wish, afin de lutter contre une concurrence déloyale et de protéger les consommateurs[25]. Le site internet restera tout de même accessible en faisant une recherche ciblée, mais il n'apparaîtra plus parmi les suggestions de Google[26]. Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, souhaite poursuivre en justice les moteurs de recherche qui ne respecteraient pas cette désindexation[27].
ContextLogic Inc a obtenu du Conseil d'État qu'il saisisse le Conseil Constitutionnel d'une question prioritaire de constitutionnalité sur l'article L. 521-3-1 du code de la consommation, qui permet à l'autorité administrative de faire cesser le référencement dans l'intérêt des consommateurs. Dans une décision rendue le 21 octobre 2022, le Conseil Constitutionnel a jugé conforme à la Constitution cet article[28].
En mars 2023, l'interdiction obtenue par la DGCCRF est levée et la vente en ligne à nouveau autorisée par le plateformes pour Wish. La plateforme est alors à nouveau référencée sur les moteurs de recherche, dont Google, en France[29],[30].
Références
modifier- Olson, Parmy, « Meet The Billionaire Who Defied Amazon And Built Wish, The World’s Most-Downloaded E-Commerce App », Forbes, (consulté le )
- (en-US) « Mobile-Commerce App Wish Says It Knows What Its Users Want to Buy », sur AllThingsD (consulté le )
- Melton, James, « Wish.com teams up with LA Lakers to put the online marketplace's logo on jerseys », Digitalcommerce360.com, (consulté le )
- « L.A. Lakers Partner Wish Jumps to No. 1 in Earned Social Media Value Among NBA Jersey Patch Sponsors », Martechseries.com, (consulté le )
- Ostrander, Paris, « Wish Recruits Howard, Neymar For 'Time On Your Hands' Campaign », Sports Business Daily, (consulté le )
- George-Parkin, Hilary, « Wish, the super popular, ultra-cheap shopping app, explained », Vox.com, (consulté le )
- « Wish Valuation Rises to More Than $11 Billion Following Series H Financing Led by General Atlantic », Bloomberg, (consulté le )
- Loizos, Connie, « The hot e-commerce app Wish has “hundreds of millions of users” (plus other fascinating stats) », Tech Crunch, (consulté le )
- Chibuike Oguh, « E-commerce firm Wish raises $1.1 billion in IPO -source », sur Reuters,
- « Wish en passe de lever 1,1 milliard de dollars lors de son entrée en bourse », sur usine-digitale.fr (consulté le )
- « Amendment No. 1 to Form S-1 », sur www.sec.gov (consulté le )
- Forbes, « Wish : ses actions ont subi une baisse importante lors de son introduction en bourse », sur Forbes France, (consulté le )
- « Step-by-Step Guide to Sell on Wish for Beginners (Products, Benefits & Comparison) », Chinabrands.com, (consulté le )
- Olson, Parmy, « Wish Founder Revamps 'Culture And Operations' To Tackle Walmart, Amazon », Forbes.com, (consulté le )
- « Everything you need to know about Wish Express », Cedcommerce.com, (consulté le )
- Stevens, Ben, « Hands On with the Wish app », Retail Gazette, (consulté le )
- « Wish was most downloaded US shopping app in 2017 », Tamebay, (consulté le )
- Jul 17 et 2018, « Wish faces criticism over suspected counterfeits », Digital Commerce 360, (consulté le )
- (en) Semuels, « The Problem With Buying Cheap Stuff Online », The Atlantic, (consulté le ).
- Hays et Hays, « Off-White Going After Fakes Being Sold on Wish.com With Lawsuit », WWD, (consulté le ).
- 60 Millions de Consommateurs, « Wish, c’est quoi ce bazar ? », sur 60 Millions de Consommateurs (consulté le ).
- Jan 20, « Man who bought £5 stun gun from wish.com to protect harassed girlfriend jailed ».
- « Le site d’e-commerce Wish ciblé par la répression des fraudes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Pratiques commerciales des plateformes en ligne : la DGCCRF a transmis aux autorités judiciaires les résultats de ses investigations concernant la plateforme de vente en ligne wish.com. », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
- France info, « E-commerce : Bruno Le Maire ordonne aux moteurs de recherche de déréférencer le site Wish et son application mobile », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Wish va disparaître de Google, mais ces produits improbables resteront dans les mémoires », sur Le HuffPost, (consulté le )
- « Bruno Le Maire veut poursuivre en justice les moteurs de recherche qui ne déréférencent pas Wish », sur BFM BUSINESS (consulté le )
- « Wish : le Conseil constitutionnel valide les sanctions à l’encontre du site », Le Monde, (consulté le )
- « Wish, site de vente en ligne, fait son retour sur les moteurs de recherche français », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Un an et demi après son déréférencement, Wish fait un retour discret sur Google », sur LEFIGARO, (consulté le )