Willy Schapiro
Salomon Wolf Willy Schapiro (ou Szapiro), né le à Skała en Pologne et mort le , fusillé au Mont-Valérien, est un juif polonais, soldat volontaire des FTP-MOI au sein du Groupe Manouchian-Boczov-Rayman des FTP-MOI de la région parisienne, dont une dizaine avaient leur portrait sur l'Affiche rouge.
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Willy Szapiro |
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Jeunesse
modifierWilly Chapiro quitte la Pologne vers 1930 et émigre en Palestine[1]. Ayant pris contact avec le parti communiste, il développa une organisation ouvrière dont le but était de chasser la puissance britannique qui contrôlait alors la région depuis le démantèlement de l'empire ottoman en 1918. Ses activités provoquent son arrestation puis son expulsion. Il émigre ensuite en Autriche de 1933 à 1939.
Seconde Guerre mondiale
modifierEn 1938, lors de l'Anschluss, Willy Chapiro s’enfuit à Paris où il travaille chez un fourreur. Il organise la lutte syndicale dans les ateliers de fourrure, allant jusqu'à des actions de sabotage des machines[1].
En , il est muté au 2e détachement des FTP-MOI, puis dans le 4e chargé du sabotage des voies ferrées[2]. Il prend part le à une tentative de sabotage de la voie ferrée sur la ligne de Châlons-sur-Marne. il fait partie de l'équipe de six combattants qui sabote dans la nuit du 25 au la voie ferrée sur la ligne Paris-Troyes dans l'arrondissement de Mormant en Seine-et-Marne.
Il est arrêté le lors d'une attaque contre un convoi militaire allemand. Battu, torturé, il ne livre aucune information sur son réseau. Condamné à mort par l'occupant, il est fusillé au fort du Mont-Valérien le avec les 21 membres de l'Affiche rouge[3],[4],[5].
Divers
modifier- Profession : Ouvrier fourreur et militant syndical.
- Lieu d'habitation : Paris 9e
Distinctions et hommages
modifierLa mention Mort pour la France lui est attribuée par le ministère des Anciens Combattants en date du [6].
Le , il est cité « Mort pour la France », ainsi que ses 23 autres camarades, avec l'entrée de Missak et de Mélinée Manouchian lors de la cérémonie de panthéonisation en présence d'Emmanuel Macron, président de la République française. Une plaque portant son nom et ceux des 23 résistants du groupe Manouchian est apposée au Panthéon[7]. Son portrait figure avec les autres camarades du groupe des FTP-MOI de l'Ile-de-France.
Décoration
modifier- Médaille de la Résistance française, décernée à titre posthume par le décret du 31 mars 1947[8].
Liste des membres du groupe Manouchian exécutés
modifierLa liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l'Affiche rouge :
- Celestino Alfonso (AR), Espagnol, 27 ans
- Olga Bancic, Roumaine, 32 ans (seule femme du groupe, guillotinée en Allemagne le )
- Joseph Boczov [József Boczor; Wolff Ferenc] (AR), Hongrois, 38 ans - Ingénieur chimiste
- Georges Cloarec, Français, 20 ans
- Rino Della Negra, Italien, 19 ans
- Thomas Elek [Elek Tamás] (AR), Hongrois, 18 ans - Étudiant
- Maurice Fingercwajg (AR), Polonais, 19 ans
- Spartaco Fontanot (AR), Italien, 22 ans
- Jonas Geduldig, Polonais, 26 ans
- Emeric Glasz [Békés (Glass) Imre], Hongrois, 42 ans - Ouvrier métallurgiste
- Léon Goldberg, Polonais, 19 ans
- Szlama Grzywacz (AR), Polonais, 34 ans
- Stanislas Kubacki, Polonais, 36 ans
- Cesare Luccarini, Italien, 22 ans
- Missak Manouchian (AR), Arménien, 37 ans
- Armenak Arpen Manoukian, Arménien, 44 ans
- Marcel Rayman (AR), Polonais, 21 ans
- Roger Rouxel, Français, 18 ans
- Antoine Salvadori, Italien, 24 ans
- Willy Schapiro, Polonais, 29 ans
- Amedeo Usseglio, Italien, 32 ans
- Wolf Wajsbrot (AR), Polonais, 18 ans
- Robert Witchitz (AR), Français, 19 ans
Notes et références
modifier- Daniel Grason, Claude Pennetier, « SCHAPIRA Salomon, Wolf dit Willy écrit parfois CHAPIRO, SCHAPIRO ou SZAPIRO] », sur maitron.fr (consulté le ).
- « Le groupe Manouchian », sur ivry94.fr (consulté le )
- Paris-Soir du 21 février 1944 : « Le mouvement ouvrier immigré était dirigé par des Juifs qui prenaient leurs ordres de Moscou »
- Paris-Soir du 22 février 1944 : « Le procès des 24 terroristes judéo-communistes - Le Juif Rajman et Alfonso complices de Missak Manouchian font aux juges le récit de l'assassinat du Dr Ritter - Le Hongrois Poczor, les Juifs Glasz, Fingerzweig, Waisbrot, Goldberg, Schapira, et Elek organisaient les déraillements de trains »
- Paris-Soir du 6 mars 1944 : « Épilogue du procès des terroristes judéo-communistes - Vingt-deux-des condamnées à mort ont été exécutés »
- « Salomon Wolf SCHAPIRA, alias Willy Szapiro », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Louis Hausalter, « « Vous entrez ici en soldat » : Macron accueille Manouchian au Panthéon » , sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
- Journal officiel de la République française, « Décret du 31 mars 1947 portant attribution de la médaille de la Résistance française », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ), p. 6675.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée
- Francs-tireurs et partisans
- Main-d'œuvre immigrée
- Affiche rouge
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :