William Blackstone
William Blackstone, né à Londres le et mort à Wallingford (Oxfordshire) le , est un jurisconsulte britannique. Il est principalement reconnu pour son traité servant de doctrine pour la compréhension du droit anglais, Commentaries on the Laws of England.
Juge de la Cour des plaids-communs | |
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Edward Clive (en) John Heath (en) | |
Membre du 13e Parlement de Grande-Bretagne (d) | |
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Chauncy Townsend (en) | |
Membre du 12e Parlement de Grande-Bretagne (d) | |
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James Calthorpe (en) | |
Serjeant-at-law (en) | |
Juge du banc du roi (en) | |
Conseiller de la Couronne britannique |
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St Peter's Church, Wallingford (en) |
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Biographie
modifierIl exerce d'abord avec peu de succès la profession d'avocat à Londres, puis il enseigne à Oxford à partir de 1753 un cours de common law et de droit politique qui est très suivi. Blackstone est, quelques années après, nommé juge à la cour des plaids-communs et élu député à la Chambre des communes en 1761.
Il publie les leçons qu'il a faites à Oxford, sous le titre de Commentaires sur les lois d'Angleterre (Commentaries on the Laws of England) (4 volumes, 1765, et années suivantes). Cet ouvrage est traduit par Auguste-Pierre Damiens de Gomicourt (1774), par l'abbé Gabriel-François Coyer (1776) et par Nicolas Maurice Chompré (1823). Samuel Warrens (en) en donne en 1855 une ancienne édition en indiquant le changement intervenu depuis 1765 dans la constitution des états indépendant de Grande-Bretagne.
Il est hostile au catholicisme ou papauté, écrivant dans ses Commentaires : « En ce qui concerne les papistes, ce qui a été dit des dissidents protestants pourrait aussi bien justifier un régime de tolérance générale à leur égard, si tant est que leur séparation était fondée uniquement sur des différences d'opinion religieuses, et que leurs principes ne poussaient pas jusqu'à la subversion du gouvernement civil. »[1]
Postérité
modifierLes écrits de William Blackstone ont une influence majeure aux États-Unis[2]. Dans ses Commentaries on the Laws of England, publiés entre 1765 et 1769, Blackstone « refuse tout pouvoir créateur dans le chef des juges, qu’il qualifie de « dépositaires des lois », ou encore d’« oracles vivants » et qui sont liés par les précédents sauf lorsqu’ils sont clairement contraires à la raison ou au droit divin. Dans ce cas, cependant, le juge ne crée pas une nouvelle règle mais évite toute mauvaise interprétation du droit ancien »[3].
Rapport de Blackstone
modifierWilliam Blackstone est également reconnu pour avoir formulé l'expression « Mieux vaut que dix coupables s'échappent plutôt qu'un innocent souffre. »[4]. Bien qu'elle ait existé antérieurement, cette analyse a été reprise par, entre autres, Benjamin Franklin et John Adams, et lui a donc été attachée[5].
Critiques
modifierLes commentaires de Blackstone ont été critiqués à son époque par le juriste anglais Jeremy Bentham qui n'acceptait pas sa conception du droit naturel[6]. L'historien du droit Michael Lobban (en), puis d'autres, ont également critiqué ses commentaires pour leurs inconsistances et leur manque d'originalité par rapport à de précédents traités, accusant une remise en forme d'idées déjà conçues[7].
Source
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Bibliographie
modifier- David Gilles, « From the 'substantial justice' to the 'Jurisprudence determined' : le droit naturel dans les mains des juges de common law. XVIIIe – XIXe siècle », Un dialogue juridico-politique : le droit naturel, le législateur et le juge, PUAM, 2010, pp. 305-337
Notes et références
modifier- As to papists, what has been said of the Protestant dissenters would hold equally strong for a general toleration of them ; provided their separation was founded only upon difference of opinion in religion, and their principles did not also extend to a subversion of the civil government. (Bl. Comm. IV, c.4 ss. iii.2, p.54)
- (en) C.S. Rogers, « Perspectives on Prospective Overruling », U. Mo. Kan. City L. Rev., 1968, p. 41
- Jérémie Van Meerbeeck, Lon Fuller, le jusnaturaliste procédural, Revue interdisciplinaire d'études juridiques, 2018/1 (Volume 80), pages 143 à 165
- It is better that ten guilty persons escape than that one innocent suffer. (Bl. Comm. IV, c.27, p.353)
- (en) Alexander Volokh, « n Guilty Men », U. Pa. L. Rev., vol. 146, , p. 173-216 (DOI 10.2307/3312707, JSTOR 3312707, lire en ligne)
- (en) Julius Goebel, Jr., « A Comment on the Commentaries. A Criticism of William Blackstone's Commentaries on the Laws of England by Jeremy Bentham, Charles Warren Everett », Columbia Law Review, vol. 29, no 4, (DOI 10.2307/1113015, JSTOR 1113015)
- (en) Anthony Page et Wilfrid Prest, « Blackstone and his Critics », The English Historical Review, vol. 134, no 571, , p. 1570–1572 (DOI 10.1093/ehr/cez299)
Liens externes
modifier- (en) Notice biographique
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