Vry
Vry est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Vry Gondreville | |
Église Saint-Rémi. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Chemin-Pays de Pange |
Maire Mandat |
Dominique Mast 2020-2026 |
Code postal | 57640 |
Code commune | 57736 |
Démographie | |
Population municipale |
624 hab. (2021 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 26″ nord, 6° 19′ 50″ est |
Altitude | Min. 228 m Max. 349 m |
Superficie | 15,08 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays messin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierVry est une commune située au nord-est de Metz, sur les hauteurs des côtes de Moselle qui viennent y laisser place à de multiples petites vallées.
La vallée de la Moselle est donc à l'ouest du village qui la surplombe malgré un versant très doux.
De l'autre côté, au nord-est du village, c'est le début de la vallée de la Canner (qui y prend sa source) qui débute dans un cadre forestier et naturel qui contraste avec la vallée très urbanisée de la Moselle (450 000 habitants sur les 30 kilomètres qui séparent Metz de Thionville).
La commune comporte une annexe, un peu plus modeste et sans église ou chapelle : Gondreville. Ce hameau est à l'est du village et surplombe, lui, la vallée de la Nied qui s'en va vers Boulay-Moselle, Bouzonville puis l'Allemagne.
La commune se situe dans le site inscrit de la vallée de la Canner[1].
Accès
modifierCommunes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Canner, le ruisseau la Bevotte, le ruisseau de Longuerieul, le Rupt a Lue et le ruisseau de St-Hubert[Carte 1].
Le Canner, d'une longueur totale de 29,4 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé onze communes[2].
Le ruisseau la Bevotte, d'une longueur totale de 12,1 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Moselle à Argancy, après avoir traversé six communes[3].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau le Canner et du ruisseau la Bevotte, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 840 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Vry est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,5 %), forêts (40 %), prairies (14,5 %), cultures permanentes (3,3 %), zones urbanisées (1,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifier- Son nom provient d'un homme gallo-romain Verius et peut donc se lire : le domaine de Verius. La famille en titre de Verey a existé jusqu'au XVe siècle.
- Ferich et Verich (sans date)[16] ; Virei (1184 ) ; Vireium (1205) ; Veirey (1284) ; Werry (1365) ; Werey/Werrey (XVe siècle) ; Verey (1404) ; Wery/Very (1408) ; Virey (1424) ; Vrey/Vray (1444) ; Vereyum (1451) ; Very (1460) ; Vireyo/Vyreio (1544) ; Vri/la petite Metz (1638) ; La petite Metz (1682), Vry (1793), Verich (1915-1918), Werich (1940-1944).
Histoire
modifierLa fondation de Vry semble remonter à l'époque gallo-romaine. Le village faisait partie du Haut-Chemin, mairie de Porte Muzelle dans le pays messin.
Il appartint d'abord à l'évêque de Metz, puis les Messins en firent la conquête. Il fut plusieurs fois ravagé.
Son château fort était une forteresse, au même titre qu'Ennery, servant à protéger le pays messin.
Il fut détruit pendant la guerre des Amis (1232-1234) puis reconstruit quelques années plus tard.
En 1556, le gouverneur de la petite Metz (la place forte de Vry) est Mangin II Le Goullon, seigneur de Retonfey, député messin et secrétaire des commandements de Catherine de Médicis.
L'hôpital Saint-Nicolas de Metz deviendra seigneur de Vry ainsi que décimateur de la paroisse.
Les restes de la forteresse, ancien château fort, reconstruit puis ruiné, sont encore importants bien que forts délabrés.
On trouve de nombreux renseignements sur Vry dans les Chroniques Huguenin ainsi que dans les notes d'Auguste Prost.
L'historien G. Boulangé décrivait le château de Vry dans L'Austrasie en 1856-57 : « …pris du côté nord-ouest il fait voir la chaussée flanquée d'un côté, à gauche, par la « Tour du Châtelain », et de l'autre par une grosse tour percée d'embrasures pour l'artillerie, et enfin, à droite, toute la face de la courtine exposée en couchant jusqu'à la tour rectangulaire en partie ruinée. »
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 624 habitants[Note 3], en évolution de +8,52 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Ruines de l'ancienne forteresse, dont le tracé circulaire se reconnaît encore sur le parcellaire[21], qui comportaient prisons et chapelle : tours semi-circulaires. Détruit par les Messins pendant la guerre des Amis. Pris par les Ecorcheurs français en 1444.
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale.
- La Neuville[précision nécessaire].
Édifice religieux
modifier- Église néo-romane Saint-Rémi de 1910 : Vierge à l'Enfant XIVe siècle, retable de la crucifixion XVe siècle[réf. nécessaire].
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBibliographie
modifier- Charles Dosse, La Haute Vallée de la Canner - L'abbaye de Villers-Bettnach, Éditions Serpenoise, 1980.
- Gérard Kilbertus, Villers-Bettnach - L'Abbaye, Chez l'auteur, Talange, 2002.
- Jean-Paul Philips, Patrimoine rural en Pays messin, Éditions Serpenoise, 2007.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Vry » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « écologie, paysage de la lorraine par le gouvernement. ».
- Sandre, « le ruisseau le Canner »
- Sandre, « le ruisseau la Bevotte »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vry et Amnéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Vry ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Die Ortsnamen des Metzer landes und ihre geschichtliche und ethonographische Bedeutung - Adolf Schiber (1898, S. 53, 60)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 63.